Faisant suite au départ d’Alain Boone, Nexo vient d’annoncer la nomination de Celso Papadopulos, un ancien de la maison, au poste de Directeur des ventes pour l’Europe.
Travaillant d’arrache pied depuis 2003, Celso Papadopulos a été l’un des fers de lance de l’équipe commerciale de Nexo en charge de créer et animer les ventes au Mexique, en Amérique centrale et en Amérique du Sud. On lui doit le fait d’avoir réussi à bâtir en partant de zéro l’un des réseaux de vente les plus dynamiques de la constellation Nexo en y injectant aussi énormément de fondements techniques sur la diffusion.
Avec 40 années de terrain au compteur, Celso a débuté sa carrière en tant que musicien professionnel et a ensuite évolué vers la prise de son studio, le mixage live face et retours, le sound design pour des projets de grande envergure avant de basculer du côté commercial et s’occuper de distribution et de vente.
Sa première tâche en tant que Directeur des ventes Europe va être de renforcer son département commercial. “C’est un challenge de plus et il n’y a rien de mieux pour démarrer une nouvelle vie !” affirme Celso. “En Amérique du Sud j’ai appris à travailler dans de nombreux pays avec des cultures très dissemblables, je suis donc bien placé pour savoir que chaqu’un d’entre eux offre de nouvelles opportunités. Le savoir faire de nos distributeurs est la clé du succès, et j’espère de parvenir à les pousser encore plus, en leur passant ma motivation et mon savoir faire afin de faire progresser les ventes à la fois dans le marché du Touring comme dans celui de l’Intégration.”
Pour la nouvelle saison 2019-2020, le Théâtre de la Passerelle, situé à Gap, s’est équipé de ParFect 150 inaugurés sur le concert de la chanteuse cap-verdienne Mayra Andrade. Les 33 machines installées en fixe par l’équipe de Texen, ont été utilisées à la face, en latéral, en douche et à contre par Laurent Pascal.
Laurent Pascal, régisseur général et éclairagiste nous explique les raisons qui l’ont motivé à choisir le ParFect 150 : « Je considère ce projecteur comme un PC qui se marie très bien avec la température d’une lampe Tungstène d’un PC ou d’une découpe. Son zoom motorisé à une plage exceptionnelle de 3,8° à 60° et il est très rapide.
J’en ai implanté à 8 m de haut, et je suis impressionné par la puissance des couleurs et l’homogénéité du faisceau jusqu’au sol… On est ravi, il correspond parfaitement à nos besoins ! ».
Constitué de 7 sources à LED RGBW de 40 W le ParFect projette un faisceau net de type ACL dont la couleur se gère en RGBW ou CMY. La gradation 18 bits, l’émulation tungstène, les presets de températures de couleur en font un projecteur « ParFect » pour les scènes de théâtres, de concert et les plateaux de télévision.
La nouvelle est belle. Après avoir annoncé début octobre la cessation de ses activités, Prolyte Group vient d’être racheté et donc sauvé par le groupe Area Four Industries, le leader mondial de la structure aluminium et ses accessoires au service du monde de l’Entertainment.
Le message de Prolyte daté du 29 octobre 2019 et qu’on vous résume, est inespéré : « Même si le chemin a été difficile, nous sommes parvenus à un accord et sommes désormais intégrés à Area Four Industries, le premier groupe mondial de structures pour le spectacle. Nous allons garder notre nom Prolyte. Pour toujours. Notre cœur tout bleu bat plus fort que jamais. »
Du côté du repreneur, le communiqué est plus factuel et rappelle, sans doute, le pourquoi des difficultés du groupe hollandais : « Le place de leader d’Area Four Industries vient d’être encore renforcée par le rachat de Prolyte Group. Le cœur de métier de la marque Prolyte basé sur la qualité de ses produits va perdurer, mais une profonde restructuration va être engagée au sein de son management, de ses process de fabrication et de son orientation stratégique. »
AED qui avait annoncé la cessation des activité de Prolyte reste pour le moment silencieux.
Le dernier logiciel Luminex, sorti officiellement fin septembre, promet de révolutionner le contrôle et la vision de votre réseau. Avec son appellation latine d’araignée, l’Araneo 1.0.1 prend la suite du Topologie Viewer, dont les premières ébauches dévoilées au Proligh+Sound ont fait saliver tous les spécialistes et techniciens réseaux.
Le logiciel Araneo s’est dévoilé dans sa première version officielle au Plasa de Londres
Fidèle à son nom, et grâce à ses antennes de Monitoring Multicast en temps réel, l’Araneo ira scanner et détecter tous les produits réseaux faisant vibrer sa toile. Switch, nodes, consoles ou ordinateurs s’afficheront dans sa fenêtre principale, avec leurs branchements et, pour les switchs Luminex, toutes leurs configurations.
Inséré dans un réseau Luminex, le logiciel Araneo détecte et configure tous les appareils en temps réel.
La possibilité de gérer son environnement, de la taille des fenêtres aux affichages sous forme d’icônes ou texte permet de garder, sous de multiples yeux, l’écosystème au complet, sur un ou plusieurs moniteurs.
L’Araneo affiche en plein écran la topologie réseau détecté, sous forme d’icônes simples pour les appareils tiers, ou très détaillés avec ceux de la gamme Luminex. Chacun pourra ensuite aisément redessiner sa configuration de réseau dans un Layout par simple click’n’drop des éléments, et ainsi visualiser l’intégralité du synoptique. Une fois fini, cet assemblage utilisateur peut évidemment se sauvegarder ou être rechargé grâce aux options de Layout.
Le style et les couleurs des lignes de raccordement indiquent en vert les chemins actifs pour les données, en cyan les voies utilisées en ring ou ISL ainsi qu’en pointillé les redondances de signal.
Quasi instantanément l’Araneo détecte un Gigacore10, deux nodes Luminex Ethernet DMX8 et le PC de contrôle équipé d’une carte réseau Realtek.
En cas de coupure de ligne, celle-ci apparaît en rouge sur le software et la ligne de redondance s’activera pour re-router les données. De la même façon, chaque perte ou branchement d’appareil, chaque changement de configuration ou souci réseau seront détectés en temps réel et s’afficheront dans le Layout de l’Araneo.
Si les appareils tiers sont représentés d’un simple carré avec leur adresse MAC et réseau, et une option permettant de les renommer, les switchs Luminex bénéficient d’une lisibilité maximale. Les groupes de VLAN apparaissent clairement par des couleurs différentes sur chaque port.
En cochant les types d’informations souhaitées sur la gauche, ceux-ci s’affichent directement sur chaque élément du Layout ou sur les voies de connexions.
L’utilisateur peut aussi accéder aux autres données en sélectionnant dans la colonne de gauche les différents paramètres à afficher. Version du firmware, température ou ventilation interne et trafic sur chaque port sont les plus standards, mais d’autres réglages plus avancés sont aussi visibles.
Ainsi il devient possible de vérifier en temps réel les statuts de chaque port, les RLinkX ou MultilinkX activés, les PoE, les configurations gPTP et PTPV2, mais aussi les Querier de chaque groupe en IGMP, les ports RSTP, les priorités de bridge ou encore les paramètres AVB pour l’audio vidéo. Pour ces paramètres complexes, réservés normalement aux utilisateurs avancés, Luminex proposera bientôt des icônes plus lisibles.
La gestion des VLAN se révèle étonnamment aisée. Depuis la liste des groupes et le manager de configuration, l’affectation pour un ou plusieurs ports se fait en quelques clics.
En dehors de la _pas si facile_ lecture d’informations, les appareils Luminex peuvent être configurés directement, avec une facilité déconcertante. Chaque port des switchs Luminex est paramétrable à la volée, individuellement ou par lots avec un simple clic. Le résultat s’affiche aussitôt et évite ainsi les précédents et fastidieux réglages switch par switch. Les procédures d’identification des produits Luminex sont conservées (en faisant “clignotement des leds en façade”), et s’accompagnent des Fonction Reboot et Reset à distance pour remettre son réseau en réglage par défaut.
Un mode Orpheline permet de réfléchir à sa configuration en avance, en insérant virtuellement les switchs et leurs réglages. Une fois sur le terrain, il suffira de connecter tous les switchs en ISL, laisser l’Araneo les détecter et effectuer un reset machine. Une fois chacun correctement identifié, toute la configuration peut être envoyée en un seul clic.
La couleur des messages doit être en cyan. Les alertes susceptibles d’affecter le réseau s’afficheront en orange, tandis que les erreurs plus graves seront en rouge.
Pour plus de sûreté, un panneau d’informations système alerte en permanence de l’état du réseau. Chaque changement d’état est indiqué, avec des codes d’alertes spécifiques suivant les cas de figure. Cette messagerie fonctionne comme une boîte noire, où les différents événements sont sauvegardés et peuvent être analysés. Ce système de Log est d’ailleurs presque devenu obligatoire sur la gestion de grandes installations.
La feuille de route de l’Araneo se déroulera encore pendant deux ans, le temps pour les équipes Luminex de tester et implémenter toutes les fonctions imaginées. Ainsi, les nodes seront dans le futur eux aussi pilotables par le software, à l’image du Web serveur des nouveaux LumiNode. Les graphismes et accès seront travaillés à l’identique pour ne pas dérouter les utilisateurs, tout comme le design des appareils.
Très prochainement la gestion des profils de réglage de chaque appareil, avec des copies en lots, sera disponible en import/export. Mais la plus grande avancée sera l’incorporation d’un LuminetMonitor complet directement dans l’Araneo, avec la détection de nodes Art-Net et la visualisation des Univers Art-Net et des flux sACN. Une fois tous les softwares réunis en un seul, l’Araneo sera sans doute le logiciel le plus complet et le plus puissant pour la gestion réseau.
Disponible sous Mac et Windows, l’installeur du soft Araneo et son manuel sont disponibles au lien de téléchargement suivant (inscription obligatoire) : Download Araneo
*POE : Power over Ethernet : transport de courant dans le câble réseau pour alimenter un switch à distance. *gPTP : generalized precision time protocol *PTPV2 : Precision Time Protocol v2 *IGMP Snooping (Internet Group Management Protocol) : Utilisation de groupes multicast sur un réseau composé d’équipements de marques différentes. *RSTP (Rapid Spanning Tree Protocol) : protocole de gestion de routage des réseaux Ethernet sans collision.
Introduite courant 2018, la boîte de direct passive DX10 de Klotz présente des caractéristiques tout à fait intéressantes à un prix contenu (en moyenne un peu moins de 150 euros), compte tenu de sa qualité de fabrication générale et de celle de son transformateur, élément essentiel d’une boîte de direct passive. En début d’année à l’ISE, nous avons décidé lors de notre rencontre sur le stand Klotz avec Frédéric Kromberg (Directeur Commercial) et Claude Blanc (en charge de la filiale française), de vous la présenter de façon approfondie.
La boîte de direct passive Klotz DX10
Après une série de mesures effectuées dans différentes configurations représentatives de son utilisation opérées dans notre labo, nous l’avons confiée à des ingés son de terrain pour recueillir leurs impressions et celles de musiciens sur des tournées et concerts durant quelques mois. Voici le résultat de nos investigations.
Présentation
La Klotz DX10 est insérée dans un coffret compact double U en tôle d’acier de 2 mm recouvert d’un revêtement ultra résistant pour faire face aux rigueurs de la scène.
Un circuit imprimé époxy double face accueille tous les éléments dont le transfo de bonne facture « mu-métal » entièrement réalisé par Klotz. Le condensateur de liaison d’entrée est un modèle électrochimique non polarisé 10μF/35V.
Pas de fioritures sur ce modèle, avec juste une embase jack 6,35 de renvoi (vers un ampli) en plus de celle d’entrée et de la XLR 3 mâle de sortie, et deux commutateurs, un pour le pad (atténuateur de 20 dB) et un de levée de masse « ground-lift » côté sortie qui désaccouple la pin1 de la XLR de la masse de sortie (via un réseau R-C).
Il n’y a pas par exemple d’inverseur de polarité (de phase) comme sur certains modèles, de toute façon inutile à notre avis puisque tous les pré-amplis, de console, racks de scène ou autre, en sont pourvus. S’agissant d’une boîte de direct passive, nul besoin de pile (ou batterie) voire d’alimentation fantôme via la liaison symétrique. Tout repose évidemment dans ce cas sur la qualité du transformateur audio utilisé et comme nous allons le voir plus loin, Klotz a bien fait les choses.
Quelques rappels
Une boîte de direct a pour principale fonction de permettre le raccordement d’une source à moyenne ou haute impédance de sortie en liaison asymétrique, en général un instrument – guitare électrique, basse, guitare acoustique, clavier, … – à une entrée micro-ligne symétrique basse impédance de pré-ampli ou de console.
Il en existe des modèles totalement passifs (comme la DX10) mettant en œuvre un transformateur, des modèles entièrement actifs (à semi-conducteurs ou à tubes) mais qui ne permettent pas d’isolement galvanique entre source et pré-ampli et des modèles hybrides actifs mais avec transformateur d’isolement, qui à notre avis s’ils sont bien réalisés, sont le meilleur choix mais aussi le plus onéreux. Les modèles actifs nécessitent bien entendu une source d’alimentation qu’il s’agisse de pile(s) ou batterie(s) (avec convertisseurs de tension) et/ou alimentation par la liaison fantôme du pré-ampli.
Côté entrée, l’embase jack TRS d’entrée à gauche et celle de renvoi à droite, encadrent le commutateur d’atténuation de 20 dB.En sortie la XLR3 mâle est accompagnée du commutateur de levée de masse (pin 1). Noter l’épaisseur de la tôle d’acier (2 mm). On peut danser dessus.
Dans tous les cas, même si l’impédance d’entrée de la DI est importante et s’accommode de sources pouvant présenter une impédance de sortie de 5 à 25 kΩ (certaines guitares) sans trop d’atténuation, il ne faut pas oublier qu’un câble instrument (surtout ceux de haute qualité avec gaine électrostatique) a une capacité linéique de l’ordre de 100 pF/m, ce qui par exemple pour une longueur de 5 m représente une charge capacitive de 500 pF et avec une impédance de sortie de 20 kΩ constitue un filtre passe-bas coupant à 14,5 kHz (à – 3 dB avec une pente du 1er ordre, encore admissible pour une basse).
En d’autres termes, avec une grande longueur, adieu la transmission des hautes fréquences, sans compter qu’avec une liaison asymétrique à haute impédance, plus c’est long et plus on « ramasse » les perturbations électromagnétiques ambiantes (et il y en a sur un plateau), notamment à basse fréquence. Donc, il est préférable de ne pas dépasser 5 m entre l’instrument et la DI, 3 m étant la bonne distance.
Nos mesures
Le rapport de transformation du transfo de la DX10 est de 1/12 (Np/Ns =12) comme en témoigne le gain relevé à basse impédance de source de – 21,58 dB (20 log(1/12)). C’est le rapport adopté sur la grande majorité de grands faiseurs de transfos de qualité (genre Jensen-maintenant Radial Engineering, Cinemag ou encore Lundahl) pour cet usage, bon compromis pour obtenir une haute impédance en entrée avec une impédance de charge symétrique de l’ordre de 1,5 kΩ et réussir à avoir une très haute inductance magnétisante au primaire et une inductance de fuite raisonnable dans un transfo blindé avec des écrans électrostatiques entre primaire et secondaire.
Avec un rapport de 12 entre enroulements, l’impédance réfléchie coté entrée est multipliée par 144 (122), ce qui permet d’accepter des impédances de source jusqu’à une trentaine de kΩ sans trop d’atténuation et autres artefacts. C’est adapté à tous les types d’instrument même des guitares avec circuits passifs présentant une forte impédance de sortie. La première bonne surprise que nous avons eue lors des mesures réside dans les taux de distorsion très bas relevés, notamment dans les basses fréquences (c’est la faiblesse des transfos, sauf ceux de haute qualité). En attaquant la DX10 à basse impédance (100 ohms) à + 6 dBu avec une charge symétrique de 600 ohms en sortie, nous avons obtenu une THD de :
0,0095 % à 31 Hz
0,0013 % à 100 Hz
0,00038 % à 1 kHz
et 0,00036 % à 10 kHz
Ceci avec une bande de mesure de 80 kHz pour la prise en compte de tous les harmoniques. Dans les mêmes conditions, la distorsion d’intermodulation (selon la norme SMPTE) avoisine 0,0012 %. Il s’agit de performances remarquables qui ne se dégradent par ailleurs pas beaucoup en attaquant avec une impédance de 22 kΩ comme en témoignent les figures 1 et 2 qui donnent la THD en fonction de la fréquence, pour un niveau d’entrée de + 8 dBu (2 Vrms), respectivement avec une impédance de source de 100 Ω et 22 kΩ.
Figure 1Figure 2
Le transformateur concocté par Klotz rivalise avec les meilleurs, avec une très haute self magnétisante de l’ordre de 1000 H (d’après les mesures d’impédance d’entrée à vide) et une fenêtre d’hystérésis très étroite, ce qui n’engendre que des harmoniques de distorsion impairs comme il se doit sur un bon transfo. Pour corroborer nos dires, nous donnons en figure 3 le relevé des 10 premiers harmoniques pour un fondamental à 1 kHz et un niveau de +8 dBu et une impédance de source de 22 kΩ.
Figure 3
On constate que ce sont les harmoniques 3 et 5 qui sont prépondérants, les autres sont en moyenne à -125 dB. A cet égard, si on constatait une remontée des harmoniques pairs, cela signifierait que le transfo a été « magnétisé », c’est-à-dire aurait été soumis à un courant continu en entrée, ce qui désaxe la courbe champ-induction, impossible sur la DX10 puisqu’il y a un condensateur de liaison de 10 μF. Cela montre que même avec une haute impédance de source, la disto ne remonte pas trop. En général, le meilleur résultat intervient pour une impédance qui représente entre 1/5 et 1/10 de la résistance série du bobinage d’entrée, donc moins de 1 kΩ.
Figure 4
Pour en terminer avec la THD, la figure 4 représente l’évolution de la distorsion harmonique selon le niveau injecté à l’entrée qui nous montre que la bonne plage d’utilisation correspond à des niveaux compris entre – 20 dBu et + 10 dBu, ce qui correspond bien à des niveaux de sortie instrument. A 1% de THD, le niveau max admissible de + 21 dBu (très bien) et donc théoriquement +41 dBu avec le Pad (- 20 dB) enclenché, mais étant donné que le condensateur de couplage est un modèle 35 V, on va plutôt dire +32 dBu, ce qui signifie qu’on peut la connecter en sortie d’ampli instrument sans problème.
Les figures 5 et 6 tracent la courbe de réponse en fréquence, respectivement avec une basse et une haute impédance de source, avec dans le pire des cas une fréquence de coupure haute de 30 kHz à – 3 dB, plus que correcte. On remarque en figure 5 (coupure à 70 kHz) un très léger peaking (+1 dB !) en bout de bande qui est dû à l’inductance de fuite du transfo.
Figure 5Figure 6
Ce dernier, outre un blindage magnétique en matériau à haute perméabilité (type mumétal), met en œuvre deux écrans électrostatique entre primaire et secondaire pour diminuer les capacités inter-enroulements et enroulements-masse. Inévitablement, même avec des techniques de bobinage « haut de gamme », cela affecte un peu le couplage et donc le flux de fuite entre primaire et secondaire.
Figure 7
En figure 7, nous donnons la réponse en phase avec différentes charges symétriques en sortie. On vient bien encore une fois que selon la charge la réponse en bout de bande est affectée par l’inductance de fuite. Avec la charge normale présentée par un pré-ampli moyen et 20 à 30 m de câble micro, cela correspond à la courbe en vert et donne une déviation de phase de +/-1,5° entre 20 Hz et 20 kHz, ce qui est très bien.
Figure 8
La figure 8 est une transformée de Fourier rapide de la réponse à un sinus à 1 kHz pour mettre en évidence à la fois le bruit de fond et la répartition des harmoniques. C’est encore une fois très bon, hormis l’harmonique 3, le bruit de fond (50 Hz notamment) et les autres raies sont à plus de – 120 dB.
Figure 9
Enfin en figure 9, on trouve la réponse en signal carré à basse et haute impédance de source (même charge en sortie (3 kΩ et 25 m de câble). Hormis l’atténuation normale avec la haute impédance de source, les carrés sont très bien restitués avec une sur-oscillation infime et des fronts propres.
Quelques remarques et suggestions
Bien que favorablement impressionnés par les performances générales obtenues pour un prix somme toute modeste, nous avons néanmoins quelques suggestions à formuler, qui relèvent certes plus d’un certain purisme que d’une nécessité absolue :
– Nous aurions, en tant qu’électronicien assez inféodé dans la conception de produits audio, plutôt choisi un condensateur film (polypro ou polyester) pour la capacité de liaison d’entrée obligatoire (10 μF non polarisée) au lieu d’un électrochimique non polarisé (en fait deux polarisés en série tête-bêche en interne). La qualité dans le temps (et la disto) n’est pas la même (mais le prix non plus bien sûr).
– L’inductance de fuite du transfo, inévitable d’autant qu’il comporte un double écran électrostatique pour améliorer la réjection de mode commun, induit obligatoirement un « peaking » plus ou moins important dans les hautes fréquences selon l’amortissement du circuit du second ordre résultant et donc de l’impédance de charge connectée (impédance d’entrée symétrique du pré-ampli). C’est à notre avis ce qu’ont constaté empiriquement les ingés son et musiciens qui ont testé la DX10 en live, pour le haut du spectre (voir plus bas). L’optimum de transmission (d’après les mesures) étant d’environ 20/30 m avec du câble micro et une impédance symétrique comprise entre 1,2 et 3 kΩ. 3 kΩ donne la meilleure réponse en fréquence et en phase.
– La réjection de mode commun est correcte (75 dB à 50 Hz et50 dB en milieu de bande), meilleure que celle des boîtes actives mais 10 dB/15 dB sous ce qui se fait de mieux (avec transfo bien sûr).
Les impressions de terrain
Après les chiffres, place aux oreilles, et quoi de mieux pour ça que des ingés son retours et face et surtout des bassistes, une cible de choix pour une DI, tant grave, dynamique et source haute impédance, ne font habituellement bon ménage avec les transformateurs aussi bons soient-ils. Alex Maggi s’est prêté au jeu, et pas que lui comme vous allez le découvrir. On lui a confié durant quelques mois la DX10 ayant servi aux mesures afin qu’il la teste sur les dernières dates de la tournée de Christophe Willem dont il a assuré les retours.
Alex Maggi : On l’a essayée à Biscarrosse durant la balance en la comparant à la boîte de direct active canadienne classique qu’on utilise et on a navigué dans le subjectif. Il y avait du mieux et du moins bien, on ne savait pas trop les distinguer.
Du coup on a joué avec le soir même et unanimement Julien Martin qui tenait la face comme moi aux retours et Nils Thomas le bassiste de Willem, on a trouvé que le son de la basse était beaucoup mieux placé dans le mix, il sortait beaucoup mieux. On a été plutôt emballé. A la fin de la tournée, Nils est parti avec la DI chez lui.
SLU : Il dispose d’un studio ?
Alex Maggi : Oui et surtout il aime la technique et fait des tests en enregistrant et en comparant plusieurs configurations d’un prix supérieur et il a été étonné du résultat.
Ensuite Julien Martin l’a récupérée et l’a emmenée sur la tournée de Gims dont il mixe les retours et il l’a faite essayer à Boom (Franck Jean alias BOOM) qui est le bassiste et directeur musical de Gims. Lui aussi l’a trouvée très bien. Pour cette tournée il utilise une DI/préampli américaine à tubes. Suite à l’essai, il a modifié les réglages de sa DI/préampli en rentrant dedans moins fort afin de se rapprocher de ce qu’il a entendu avec la Klotz (rires). Un commentaire qui revient souvent est que le grave est très précis, naturel et très musical. Réaliste en quelque sorte.
SLU : Et le haut du spectre ?
Alex Maggi : C’est une affaire de goût. Il y a ceux qui préfèrent le tube ou le transfo Jensen, ceux qui trouvent qu’elle manque un peu d’aigu, contrairement au grave où elle fait l’unanimité. Quoi qu’il en soit, une DI passive à ce prix et qui marche aussi bien, c’est très intéressant et ça va ouvrir le choix face aux deux références actives les plus utilisées. Tu sais à quel point je déteste la technique. Les oscillos et tout le reste ça ne m’intéresse pas, je préfère mille fois un blind test. Je ne regarde jamais les chiffres. J’écoute, je compare et je choisis. A l’aveugle, la Klotz fait au moins jeu égal avec les « références » du marché.
Un très grand merci à Alex, Julien, Nils et Boom pour leurs oreilles et leurs 10 doigts.
Conclusion
La Klotz DX10 est un produit de bonne qualité, robuste et sans fioritures, à petit prix, qui devrait satisfaire pleinement son acquéreur et s’avère parfaitement taillé pour la scène, parfait pour les guitares basses notamment.
On aime :
Les performances et le son
La simplicité d’une DI passive
La robustesse
Le rapport qualité/prix
On regrette :
Pas grand’chose, la réjection un peu faible du mode commun
Nexo renforce sa division de support technique avec l’arrivée de Bertrand Billon qui aura particulièrement en charge le système haut de gamme de line array modulaire du fabricant de Plailly, le STM.
Après ses premières années passées en tournée en tant qu’ingénieur système pour Dispatch qui allait devenir Dushow quelques années plus tard, Bertrand a rejoint à sa création Stage Entertainment France en tant que Audio Manager.
Durant 13 années il y a acquis une grande expérience dans le management des équipes, le travail et l’écoute des designers sonores en charge de la mise en son des comédies musicales et enfin dans la gestion d’un conséquent parc technique interne mais aussi de tous les compléments loués en fonction des besoins. Il a aussi eu en charge la recherche et le choix des matériels achetés par Stage Entertainment France, mais aussi la gestion technique et humaine d’une moyenne de 30 prestations événementielles dont des émissions TV et des concerts accueillis au sein de Mogador chaque saison en plus des comédies musicales.
“Rejoindre Nexo me permet de revenir à mes premières amours, l’ingénierie système, un métier qui m’a passionné,” nous dit Bertrand. “Je suis enchanté de faire désormais ce métier pour le compte d’une marque ce qui va me permettre d’en apprendre encore plus. Un ingé support doit savoir écouter ses interlocuteurs afin de prendre en charge le mieux possible ses requêtes et ses retours. En somme être en mesure non seulement de résoudre des problèmes mais avant tout d’apprendre à les éviter grâce à une bonne formation et communication avec le fabricant.”
SoundLightUp qui a eu le plaisir de couvrir le travail de Bertrand à Mogador, lui souhaite la bienvenue chez Nexo et…à bientôt dans nos colonnes pour de nouvelles aventures !
La tournée canadienne de Julien Clerc, a été mise en lumière par le lighting designer Eric Lapointe avec des projecteurs Maverick, MK3 Profile et MK2 Wash Chauvet Professional fournis par LSM. Eric Lapointe, dont la société est située au Québec, s’inscrit dans l’histoire de l’éclairage canadien pour avoir éclairé de prestigieux artistes en tournée, de nombreuses émissions de télévision, de grands événements et productions théâtrales.
Prenant en compte la qualité poétique des chansons de Julien Clerc, Eric Lapointe a estimé qu’une conception théâtrale servirait au mieux la performance de l’artiste : « Les concerts de cette tournée se déroulant sur de grandes scènes, nous devions aller haut, jusqu’à plus de 9 mètres. Ainsi, j’avais besoin d’un faisceau de projecteur capable de traverser le brouillard tout en produisant une texture magnifique même dans des couleurs saturées essentielles à ce spectacle. Chaque chanson a sa propre saveur et son ambiance visuelle, les mouvements de lumière n’intervenant que sur deux des vingt titres interprétés chaque soir. »
Le spécialiste de l’éclairage Gil Perron, en collaboration avec l’équipe LSM, a consulté Eric Lapointe et suggéré l’utilisation des nouveaux Maverick MK3 Profile et MK2 Wash. « LSM travaille de façon réfléchie afin de fournir à ses clients les projecteurs qui répondent le mieux à leurs besoins « , déclare M. Perron. « Plus on étudiait la question, plus on savait que les Maverick étaient le choix idéal. » « En se basant sur son expérience de la tournée « Piano et Voix », Eric, qui utilise 12 projecteurs Maverick MK2 Wash et huit Maverick MK3 Profile, est tout à fait d’accord : « Les couleurs et leurs intensités s’utilisent si bien dans le MK2 Wash et le MK3 Profile qu’elles sont devenues mes principaux effets dans ce spectacle.”
Chaque musicien est éclairé par un seul MK2 Wash, les MK3 Profile étant utilisés pour créer des effets spéciaux sur l’artiste et au sol et pour ajouter de la texture au volume scénique. En fin de compte, chaque chanson reçoit un traitement théâtral « , déclare Eric Lapointe. « Avec un spectacle de ce calibre qui met en vedette des instruments à cordes, un piano discret, une voix mélodique et douce, le défi consistait à créer une ambiance intime, même sur des scènes de plus de 20 mètres. C’était très utile d’avoir des lumières qui pouvaient générer tant de scènes différentes tout en étant presque silencieux. »
En créant des ambiances profondes qui soutiennent les chansons sans jamais être dominantes, le design élégamment équilibré de Lapointe est en parfaite harmonie avec la vision de son client.
Lors du SATIS (5 et 6 novembre prochains au dock Pullman), Yamaha et Steinberg seront heureux de vous accueillir sur leur stand commun (B42) pour vous présenter leurs applications dans les domaines de la post-production, de l’intégration et des communications unifiées.
Des ateliers d’une durée de 45 minutes seront proposés au niveau supérieur du dock Pullman, directement accessibles depuis le salon, sur les thèmes de la post-production (Steinberg), l’intégration (Yamaha), la réalité virtuelle (Steinberg), et les communications unifiées (Yamaha). En voici le planning et la description :
Post-Production (mardi 5 /11 à 10h30 et 14h30 et mercredi 6/11 à 11h30) Découverte des fonctionnalités haut de gamme de Nuendo dans le domaine de la post-production, depuis la préparation de projet jusqu’à sa livraison en passant par l’enregistrement et l’édition des dialogues, le design sonore et le mixage dans tous les domaines de l’audiovisuel (cinéma, télévision, publicité, entreprise, etc…) . Intervenant : Rodolphe Gervais, ingénieur du son et mixeur
Intégration : supervision et contrôle sur PC et iPad d’un système AV (Mardi 5/11 à 11h30 et 15h30 et Mercredi 6/11 à 12h30) Présentation de la puissance et la simplicité de mise en oeuvre du logiciel ProVisionaire. Ce logiciel permet la création d’une interface graphique plus ou moins complexe, en fonction des besoins, afin de contrôler et de superviser un système audio-visuel. La partie audio, ici en Dante, sera composée d’une console de mixage QL, d’une matrice audio MTX5-D et d’une amplification XMV-D. La partie vidéo sera assurée par une matrice IDK. Intervenant : Frédéric Borde, Spécialiste Produits Intégration, Yamaha
Réalité Virtuelle (Mardi 5 novembre à 12h30 et 16h30 / Mercredi 6 novembre à 13h30) Découverte des nouvelles fonctionnalités de Nuendo 10 dans le domaine de la réalité virtuelle (VR), de la réalité augmentée (AR) et du son immersif. Du monitoring et du panoramique au sein de la technologie Ambisonics, en passant par le Headtracking ou l’immersion 3D par le DR VR Spatial Connect jusqu’à la compatibilité GoPro VR Player, Nuendo 10 intègre désormais l’ensemble des fonctionnalités nécessaires à la gestion de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée. Intervenant : Olivier Lafuma, compositeur, designer sonore et mixeur tous médias
Communications Unifiées (Mardi 5 novembre à 13h30 / Mercredi 6 novembre à 10h30 et 14h30) La salle de réunion de petite taille s’est longtemps résumée, pour sa partie équipement audiovisuel, à un vidéo-projecteur posé à même la table ou fixé au plafond, un écran de projection et un jeu de câbles audio-vidéo afin d’y raccorder son micro-ordinateur. Cette configuration basique a bien évolué avec l’arrivée des écrans LCD de grandes tailles accompagnés par une démocratisation de la transmission sans fil et des nouveaux outils de travail collaboratif BYOD utilisés au quotidien par les collaborateurs au sein de leur structure. Intervenant : Radojica Petrovic, Spécialiste Produits Communications Unifiées, Yamaha
Star de la country music, Eric Church, a donné au printemps son premier grand concert dans un stade. Réunissant 56 521 spectateurs au Nissan Stadium de Nashville (Tennessee), il a battu le précédent record établi par Taylor Swift.
Le spectacle était aussi spécial pour une autre raison. Pour la dernière date d’une prolongation de printemps de la tournée « Double Down » de l’artiste, Butch Allen, le concepteur lumière et production, a commandé 135 Proteus Hybrids™ Elation classés IP65 pour remplir le stade de faisceaux et d’effets. Ces projecteurs multifonctions à l’épreuve des intempéries s’ajoutaient à un kit de 420 projecteurs asservis ACL 360i™ Elation.
Les aléas de la météo
« Nous avons choisi le Proteus Hybrid pour sécuriser ce dernier spectacle de tournée de printemps joué en extérieur, avec un kit différent de celui de la tournée, car nous ne pouvions pas prévoir la météo. La recherche de projecteurs adaptés pour la partie non protégée du stade était donc une tâche très délicate. Dès que nous avons trouvé le Proteus, tous nos problèmes ont été résolus. »
Elation Proteus Hybrid
Avec l’aide de Robert Roth (Christie Lites), ils ont trouvé un grand nombre de Proteus provenant de différentes sociétés de location. « L’équipe Christie a fait un excellent travail. Robert Roth a trouvé assez de projecteurs pour couvrir nos besoins », a déclaré Allen, étonné qu’avec le nombre impressionnant de festivals programmés à cette saison aux États-Unis, les Proteus ne soient pas utilisés partout. « Je ne voulais vraiment pas avoir 135 sources au sol enveloppées dans ces grands ballons en plastique. »
« Double Down » est la quatrième tournée d’Eric Church éclairée par Butch Allen. « Choisir d’utiliser le Proteus, c’était vraiment une attitude responsable. Si le temps se gâtait, je ne voulais pas que mon client endosse une lourde réclamation pour du matériel endommagé. Tous, nous avons fait des tonnes de spectacles en plein air et nous avons dû remplir des formulaires d’assurance », a commenté Allen en évoquant un spectacle qui a eu lieu il y a quelques années à Fenway Park, où 150 projecteurs sont tombés en panne après une averse et se sont révélés irréparables. « L’équipe de production d’Eric et moi-même n’avions envie de mettre personne dans cette situation. Maintenant, il n’y a plus d’excuse ! »
Le long des pistes
Montant sur scène sans première partie, Church a déroulé un programme caractérisé par sa longueur : trois heures et demie et 37 chansons. La configuration comprenait une scène centrale et des scènes latérales. Les 135 projecteurs Proteus étaient alignés sur des centaines de mètres de pistes non protégées au-delà du bord de la scène où l’artiste passait la plus grande partie du spectacle. D’un bout à l’autre du spectacle, ils étaient utilisés pour éclairer le public, faire de gros effets de faisceaux et éclairer le décor.
Une flèche dans le carquois
« Notre plus gros défi était de trouver suffisamment d’angles différents pour éclairer le public et suffisamment de types de projecteurs différents pour ne pas le lasser », explique Allen. Pour éclairer le public, les angles à partir du sol étaient vraiment efficaces et loin d’être invasifs. Proteus est un fantastique projecteur qui fonctionné sans anicroche. Pour ceux qui configurent les kits de festivals ou qui passent beaucoup de temps avec leur artiste en extérieurs dans les Stades comme on le fait de plus en plus, le Proteus est une flèche à avoir dans le carquois. »
Gavin Lakee, le directeur de l’éclairage, était tout aussi satisfait du choix de Proteus : « Lorsqu’il a fallu choisir un projecteur, le Proteus est rapidement arrivé en tête de liste. Il nous fallait un appareil de grande taille donnant une énorme quantité de lumière, tout en étant polyvalent, rapide et sûr pour une utilisation en extérieur. Le Proteus a magnifiquement fonctionné. Une fois installés et prêts à marcher, nous n’avions plus à nous inquiéter, quel que soit le temps ». En fin de compte, les Proteus n’ont pas pris la pluie. « Il me plaît à penser que, bizarrement, c’est notre diligence à trouver ces appareils qui a eu une influence karmique sur le beau temps de la soirée », se dit Allen.
Evidemment, il y avait aussi beaucoup d’autres projecteurs sur le spectacle, en particulier les 420 ACL 360i™. Ces Beams RGBW compacts font partie du kit de tournée de Church. Ils étaient logés dans dix modules en fond de scène, parfois empilés pour former cinq rectangles, et créaient une toile de fond massive pour ce spectacle qui demande un très grand nombre d’ambiances. La tournée « Double Down » est repartie en septembre avec des dates programmées jusqu’en novembre.
Nous apprenons avec tristesse le décès de Dominique Bordes, créateur et ex-délégué général SYNPASE, à l’initiative du Label Prestataire de service du spectacle vivant, complice dans la création de UFIDES (Union des Fabricants Importateurs et Distributeur d’Equipement pour le Spectacle aujourd’hui rompue) et du Trophée Louis Jouvet, (un concours de bidouilleurs et inventeurs de technologies pour le spectacle organisé dans le cadre du SIEL). Nous gardons imprimés en mémoire son sourire espiègle, son immense séduction déployée à militer pour l’intérêt collectif et quantité de joyeux moments de travail.
Nous relayons ici l’hommage qui lui est rendu par le SYNPASE via la plume de son délégué général Philippe Abergel.
“Un grand nombre d’entre vous a connu notre ancien Délégué Général, Dominique Bordes, qui nous a malheureusement quittés le 1er octobre dernier. L’ensemble des administrateurs qui l’ont côtoyé, ainsi que les membres de la Commission Nationale du Label, s’associent à nous pour rendre hommage à cet homme tout aussi clivant qu’attachant, et qui a posé les bases de ce qu’est le Synpase aujourd’hui. A ceux qui l’ont connu ou du moins croisé, j’évoquerai simplement ce caractère bien trempé, cette voix caverneuse, fruit d’une consommation tabagique délirante, et bien sûr son imagination, sa pugnacité, sa force de conviction, sans lesquelles le Synpase ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui.
A ceux qui ne l’auraient pas connu, quelques mots et un peu d’histoire :
Après quelques années de démarrage difficile du syndicat dans les années quatre-vingt, et alors qu’il ne reste que 50 000 francs dans les caisses, Dominique Bordes est contacté pour les dépenser afin d’aider le syndicat à prendre son envol. Nous sommes en 1987. Dominique réunit les premiers chefs d’entreprise de la profession, et fonde, avec entre autres Eric Alvergnat toujours fidèle au poste, le Synpase en 1988.
Les débuts sont difficiles, les prestataires d’alors étant avant tout concurrents, le tout sur fond de problématiques liées au recours à l’intermittence. Dominique a alors une idée lumineuse, permettant à la fois de réunir les prestataires au sein d’un « Club » tout en répondant à la problématique du recours légal à l’intermittence du spectacle : la création du Label « Prestataire de Service du Spectacle Vivant ».
Ce Label a permis d’unifier et de structurer la profession, ce qui fut une étape indispensable à la négociation d’une Convention collective permettant à nos métiers de devenir une branche professionnelle à part entière, au même titre que l’automobile, le bâtiment ou l’agriculture.
Dominique prend sa retraite à 68 ans en 2008, date à laquelle je reprends le flambeau, avec comme cadeau de départ pour les prestataires techniques, comme il l’a toujours dit : le numéro d’objet annuel unique, permettant de faciliter grandement la vie administrative dans nos entreprises !
Bien évidemment, toujours avide de projets, Dominique a créé dès l’année de son départ la Villa Nissouma au Burkina Faso, dont la vocation était de devenir une sorte de Villa Médicis africaine, comme il se plaisait à le répéter. Ce projet est toujours d’actualité aujourd’hui, même si ces dernières années la santé déclinante de notre cher Dominique n’a pas permis d’atteindre les hautes ambitions ayant présidé à sa création. Pourquoi le Burkina Faso ? Car Dominique était passionné par l’Afrique, où il a toujours souhaité finir ses jours. Il aura donc atteint ce dernier objectif, comme tant d’autres tout au long de sa vie.
Merci d’avoir une pensée pour lui, et pour tout ce qu’il a accompli au cours de sa carrière pour le Synpase et pour nos métiers.” Philippe Abergel, Délégué Général du Synpase.
La startup française PikiP Solar Speakers, va être présente à la marketplace ZicPlace et au salon Heavent pour présenter ses produits de sonorisation professionnelle 100% solaire à basse consommation et haute qualité de rendu.
Un détail des panneaux solaires. 320 W de puissance en plein soleil.
PikiP Solar Speakers est une startup francilienne fabricant des enceintes pavillonnées à très haute sensibilité disposant à la fois de panneaux solaires, d’un stockage tampon et d’amplis à très haut rendement leur offrant totale autonomie, SPL et qualité de rendu. L’équipe de PikiP Solar Speakers sera présente à La Cartonnerie de Paris le 26 octobre avec ses enceintes autonomes dédiées aux scènes live, PikiP Scène, pour le lancement du site de ZikPlace. Voir l’événement sur FB ici
PikiP Scène une fois déplié à gauche et replié en mode transport à droite.
Vous pourrez aussi retrouver PikiP Solar Speakers au salon Heavent dont SoundLightUp est partenaire, du 26 au 29 novembre à la Porte de Versailles. La société y exposera ses produits dont PikiP Booth et une nouveauté.
PikiP Booth non déplié et exposé à la Biennale 1.618La réponse en fréquence de Pikip Scène. Linéarité et extension.
Pour plus de précisions quant aux produits, technologies et possibilités de mises en œuvre, achat ou location, cliquez ici
Audiophony vient de sortir un nouveau modèle dans sa gamme de colonnes amplifiées MOJO, le 1200Line. Plus d’entrées, plus de fonctions, un DSP avec des mémoires utilisateur et plus de puissance au programme, le tout tenant dans deux sacs.
Pratique à assembler avec comme base le sub/ampli/mixeur supportant deux éléments composés d’un spacer et d’une tête, la MOJO1200Line embarque 6 transducteurs de 3”, un moteur de 1” et un woofer de 10”. Deux amplis délivrant une puissance crête de 600 W chacun permettent d’atteindre un SPL Max de 122 dB.
C’est aussi simple que cela en a l’air avec à gauche l’enceinte et à droite le spacer pour la surélever. Bien entendu si vous posez le sub en hauteur, vous pouvez insérer directement l’enceinte sans spacer.
Pour garantir un rendu de qualité, la tête joue la carte de la couverture horizontale avec 120° et garantit une bonne portée avec une dispersion verticale de 30°.
Le sub quant à lui est fabriqué en mutiplis de bouleau de Finlande gage d’un bon rendu et peint à l’aide de résine polyurée avec une solide grille en face avant. Les entrées sont au nombre de 4 avec 2 entrés micro/ligne, une entrée ligne sur Jack symétrique et une entrée stéréo sur RCA ou récepteur Bluetooth.
Le sub avec sa platine pour le stabiliser et faciliter le transport.
Le sub dispose d’un réglage indépendant. Le DSP de bord est programmable à l’aide d’un codeur et d’un afficheur avec possibilité d’appeler des presets, dont 5 mémorisables par l’utilisateur, mais aussi de corriger, couper le grave, insérer un délai ou paramétrer le jumelage Bluetooth.
La console, aussi sobre que complète grâce aux réglages offerts par le DSP dont on voit l’écran et le codeur de réglage. En blanc, le niveau du sub.
Dernier point positif, chaque MOJO1200Line peut être maître du Bluetooth et partager le second canal vers un autre MOJO1200Line pour retrouver une diffusion stéréo et augmenter la SPL de l’ensemble.
Et pas besoin de pieds ni de fils…
Enfin l’ensemble spacer / tête d’un côté et sub de l’autre, tiennent dans deux sacs nylon livrés avec le système pour en faciliter le transport.
Nous en avions déjà parlé dans SoundLightUP ici, retrouvez en vidéo le P12 dernier sorti chez Nexo, un coaxial 12” et moteur 3” aussi à l’aise en wedge qu’en renfort de proximité et offrant une directivité variable auquel s’ajoute son sub, le L15.
Ce produit nous explique Andy Simmons, directeur des ventes au Royaume-Unis, dispose d’un système de flanges magnétiques interchangeables. Nous avons d’ailleurs eu droit à une démo live à regarder dans la vidéo qui suit.
Les différents flanges s’attachent grâce à quatre aimants présents dans le boîtier de l’enceinte. Ils peuvent être remplacés par un modèle 90 x 40 ou un modèle asymétrique de la série PS. Pionnier dans le développement de cette nouvelle techno, Nexo devient donc le premier fabricant à la commercialiser.
Les flanges magnétiques
Le P12 12” peut être utilisé comme renfort mais aussi en retour pour les batteurs ou en wedge monitor ce qui le rend très polyvalent. Comme nous l’explique Andy Simmons, ce produit proche du PS15, un best seller depuis 25 ans, sera certainement à la hauteur pour faire forte impression sur le marché.
Pour plus de renseignements et les fiches techniques du produit, cliquez ici
Les amateurs de musique ont profité de l’été jusqu’au dernier moment grâce au Festival 39 Août, un nouveau festival éclectique organisé les 30 et 31 août au Domaine de Chalain.
Dans ce cadre magnifique du Jura, une multitude de projecteurs Claypaky ont illuminé Big Flo Oli, Martin Solveig, Eagle-Eye Cherry et de nombreux jeunes artistes Jurassiens. Cette première édition a été suivie par 19 000 spectateurs ce qui représente un beau succès.
La société Atomix qui fournissait l’équipement lumière avait sorti ses derniers investissements : douze des nouveaux HY B-EYE K25, dix des nouveaux Sharpy Plus et six K20 qui n’ont rien perdu de leur efficacité.
Guillaume Steck, le Lighting Designer a été très satisfait de leur utilisation : « Sur un festival en plein air, c’est toujours compliqué de pupitrer en pleine journée. Il faut généralement attendre la tombée de la nuit pour pouvoir proposer un réel éclairage, mais avec ces projecteurs hyper puissants et un peu de bon brouillard, c’est maintenant facile ! »
Guillaume a positionné les K20 Wash à la face. Les Sharpy Plus et les K25 étaient accrochés sur 2 ponts de contre placés à deux hauteurs différentes pour couvrir le fond de scène. Il est fan de l’effet couronne du K20 qu’il est content de retrouver dans le K25 « L’indémodable effet Kaleido, connu de tous sur les K20, reste l’atout phare du K25. Aucun autre projecteur n’a pour moi réussi à l’égaler », nous a-t-il confié.
Guillaume a choisi le Sharpy Plus pour ses fonctionnalités hybrides : « Avec le Sharpy Plus, nous avons les fonctionnalités d’un Sharpy standard, qu’il n’est plus nécessaire de mentionner, avec de la puissance en plus et un mode « spot » à part entière. » Guillaume précise que pendant les deux jours du festival, les projecteurs ont “parfaitement” fonctionné, il a eu “zéro souci”.
Le duo K25-Sharpy Plus a aussi bluffé Pierre Girard, le directeur général d’Atomix et les équipes lumières : « La puissance des K25 même en plein jour est tout simplement fantastique ! Et les Sharpy Plus nous envoient un Beam surpuissant, qui a ravi tous les régisseurs d’accueil. Duo gagnant validé par les équipes lumières de la société Atomix ! »
Les VL10 Vari-Lite BeamWash habillent toute la largeur de la salle avec une énorme puissance.
Après les répétitions au Cirque d’Hiver, Matthieu Chedid effectue sa longue tournée des Zéniths qui sera prolongée jusqu’en 2020 après un stop de 4 jours en décembre 2019 à l’Accorhotels Arena / Bercy. Quel superbe concert, les fans repartent les oreilles repues de leur boulimie de musique que le chanteur/homme-orchestre leur envoie avec amour, et la tête dans les images, les couleurs, et les effets des deux alchimistes scénographes, Jérémy Bargues, pour l’éclairage, et Jean-Luc Antoine, réalisateur vidéo.
Une partie de l’équipe. En haut de gauche a droite : Florian Collin, Laurent Chéné, Christophe Buhot-Launay, Mickael Lecourt, Jérémy Bargues, Francois Lefevre. En bas de gauche a droite : Remy Kuperas, Brian Barbe, Paul Lacroix, Tom Duret. Au centre en bas : Bruno Schembri.
Chapeau aux concepteurs des automates musicaux, Alain Millon et François Causse, big up à Brad Thomas Ackley musicien aux commandes de ces petites bêtes via Ableton, qui jouent en synchro avec l’artiste dans une structure ouverte permettant à Matthieu d’improviser. On saura comment dans un futur reportage sur l’audio réalisé par Ludovic Monchat.
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Je ne cite ici qu’une toute petite partie de l’équipe de cette gigantesque pâte à modeler créative. Une métaphore que l’on entend souvent au sein de l’équipe et qui se traduit selon moi par la pos-sibilité pour tous de proposer leurs meilleures idées à l’artiste qui écoute et rebondi pour aller vers la meilleure version possible de son spectacle pour la tournée “Lettre Infinie”. Ce travail a commencé pendant les répétitions au cirque d’hiver décrit par SLU Ici.
Mais sans plus attendre et pour vous mettre en jambes, voici l’interview vidéo de l’éclairagiste Jérémy Bargues. Fidèle collaborateur de Matthieu depuis la tournée “îl”. Il partage avec nous les gros coups de cœur de son kit lumière.
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L’évolution de la scénographie depuis le cirque d’hiver
SLU : Est-ce que la vision de Matthieu a évolué suite au cirque d’hiver ?
Jérémy le concepteur lumière de M, aux commandes de la grandMA 3.
Jérémy Bargues : Oui car Matthieu aime bien travailler dans l’instant et avec son émotion. Expérimenter lui permet de mieux voir la direction qu’il a envie de prendre. Ces dates au Cirque d’Hiver ont été un peu comme un passage dans sa chambre… Une très grande chambre ! (rire). Et ensuite, pour la tournée Zénith, c’est un peu comme s’il avait organisé ses jouets pour pouvoir bien les utiliser et vraiment s’éclater.
Certaines choses prévues en amont ont été réadaptées. Pour ma part, j’essaye d’être le plus à l’écoute possible pour lui rendre accessible une large palette d’outils. L’élément vidéo est apparu entre-temps et c’est une autre matière avec laquelle nous avons composé. Les bases couleurs des tableaux ont donc parfois été repensées sauf pour certains titres comme Mojo et Onde Sensuelle dont l’identité, très forte, n’avait pas vocation à changer.
Quand Jérémy accorde les VL10 WashBeam et les BMFL Blade on apprécie le boulet dans le rouge.
SLU : Et suite à l’ajout des écrans vidéo qui s’est adapté à qui ?
Jérémy Bargues : L’articulation s’est faite un peu dans l’instant avec Jean-Luc Antoine, réalisateur sur la tour-née. En résidence, chacun de nous deux envoyait un peu tout ce qu’il avait en boîte. Que ce soit les médias pour Jean-Luc ou les lights pour moi. On s’est vite rendu compte alors qu’il y avait un trop-plein d’informations visuelles qui ne fonctionnait pas. Finalement nous sommes repartis sur les bases posées au cirque d’hiver aussi bien au niveau des couleurs que du point de vue de l’énergie pour ensuite aller vers un dialogue qui fonctionne. Grâce au média serveur Smode, ça a été très facile car son logiciel permet de modifier et d’ajuster les médias dans l’instant.
Un des VL10 WashBeam Vari Lite dont le faisceau acéré vient frapper les boules à facettes qui apparaissent du dernier titre.
SLU : Tu as ajouté des sources pour t’adapter aux scènes des Zéniths…
Jérémy Bargues : Oui j’avais besoin d’ouvrir la scène. J’ai donc renforcé mes références BMFL Blade et X4Bar, et ajouté des strobes JDC1 et surtout un gros kit de VL10 WashBeam, 41 au total, pour apporter à l’espace un côté graphique.
SLU : Comment les as-tu répartis ?
Jérémy Bargues : Il y en a 10 en latéral, de chaque côté de la scène, montés sur des ponts as-servis. J’en ai 6 sur deux échelles mobiles sur rails, et encore 6 au sol dans les perspectives d’écrans pour accentuer la profondeur sur le plateau et aussi pour lécher les écrans en donnant une impression de projection de média vidéo alors qu’en en réalité c’est toujours de la lumière. Avec Jean-Luc Antoine, le réalisateur, nous avons travaillé l’illusion, pour que les spectateurs ne sachent plus différencier l’origine des effets, vidéo ou lumière.
Un des deux ponts mobiles latéraux supportant chacun dix VL10 WashBeam Vari-Lite.
Il fallait aussi que l’on utilise tous les deux la même palette de couleurs pour que ce soit cohérent. J’ai enfin deux VL10 à l’avant scène pour éclairer les boules à facettes pour Machistador, et les lunettes miroirs de Matthieu.
SLU : C’est toi qui as spécifié les VL10 à MPM ?
Jérémy Bargues : Oui, tout à fait. J’avais besoin de projecteurs hybrides à lampe, et j’en ai comparé plusieurs justement à la scène musicale. J’ai choisi le VL10 car j’ai vraiment aimé sa puissance et son rouge, un vrai rouge bien dense. Le faisceau, même ouvert à fond, reste très lumineux.
Il est surtout très propre, même quand tu engages un prisme et il ferme limite comme un laser. Il possède une multitude d’effets et de gobos, mais ce qui m’a fait tilter directement, c’est l’homogénéité du faisceau malgré le type de lampe utilisée. Il y a un petit point chaud mais très léger. Les aplats de couleurs fonctionnent vraiment très bien.
Une des deux échelles support de 6 VL10, bordées de X4 Bar qui sur rail se glisse entre les écrans.
SLU : Comment les utilises-tu ?
Jérémy Bargues : En projection de gobos, avec ou sans prisme et beaucoup de faisceaux pour des tableaux assez graphiques. Les couleurs sont très bien, le rouge est dense et garde une vraie patate grâce à sa lampe de 550 W. Par contre, c’est un projo qui est un peu lourd, il pèse plus de 30 kg, du coup j’ai dû faire un compromis sur le nombre.
SLU : Par rapport à l’expérience que tu en as (40 dates) quel est ton retour par rapport à leur fiabilité ?
Jérémy Bargues : On a essuyé un peu les plâtres comme pour tout projo qui vient de sortir et avec lequel tu pars en tournées, quelques blocages de shutters notamment, mais les techniciens de Vari-Lite sont vite passés récupérer les projos pour les réparer chez Freevox, le distributeur.
Sur les ponts en salle on distingue entre les Martin Mac Quantum Wash choisis par Jérémy pour l’éclairage public, deux vidéoprojecteurs, et deux BMFL WashBeam Robe couplés au RoboSpot.
SLU : Comment as-tu organisé tes directions de lumière ?
Jérémy Bargues : Sur le pont de face, j’ai 8 BMFL et sur le pont milieux j’en ai 4 et rien d’autre. La face est sur les automates et sur quelques points précis. Par exemple, je m’en sers une fois sur l’écran vidéo pour le titre Océan afin de créer une espèce de mélange de textures.
3 VL10 au sol, sur plateau à roulettes, se glissent dans la perspective d’écran. Au total ils sont six à assurer cette fonction
Comme il y a beaucoup de mouvements sur le plateau pendant le spectacle avec des automates qui se déplacent, j’avais besoin d’un spot à couteaux pour les éclairer en douches et à la face mais avec beaucoup de puissance pour pouvoir passer devant le flux des écrans. Ils sont donc plutôt consacrés à un éclairage de type théâtre même si parfois, ils peuvent servir à créer du faisceau.
J’ai placé deux Mac Aura sur des petits socles motorisés qui permettent d’avoir plusieurs angles d’éclairage sur la batterie ou sur Matthieu en contre-plongée quand il est installé au pédalier. Pour rester sur une base propre, je les fais monter ou descendre afin d’avoir les angles qui m’intéressent. Ça permet du coup de laisser un bord plateau assez propre mais bon, comme il y a des enceintes, c’est raté (rire).
Dans les ponts, on repère les Robe BMFL Blade de contre, la ligne continue de X4 Bar GLP et une des boules à facettes.
A contre, j’ai placé 6 BMFL Blade sur le pont de fond de scène qui accueille aussi sur toute sa longueur des rampes X4 Bar 20 formant une ligne continue. Elles sont dissimulées par la frise de La Romaine (un écran tulle) ce qui aide également à brouiller les pistes avec les écrans vidéo. Je les utilise en wash plateau, ce sont d’ailleurs mes seuls wash. Étant donné le peu de place disponible et le problème de charge dû aux écrans vidéo, il a fallu que je compose. J’ai donc pri-vilégié les BMFL pour leur puissance en faisant un compromis sur leur nombre. Cela étant dit, ça me convient parfaitement car je ne suis pas partisan des grosses quantités de machines, je pré-fère la précision. Le BMFL Blade est une machine que j’affectionne pour la précision de son mo-dule couteaux et la qualité de projection de ses gobos. Cela dit, je pense également qu’il est im-portant aujourd’hui de commencer à penser des kits qui soient plus économes en énergie.
Magnifique tabeau où les X4 Bar placées verticalement sur les échelles derrière les écrans laisse passer leurs lames de lumière colorées.
Comme je n’avais plus de place mais besoin d’un peu plus de lumière pour faire des contres, j’ai mis en place un système d’échelles avec des VL 10 et des X4 Bar pour entrer en résonance avec celles installées en haut. Ça permet de conserver un aspect très graphique. Il y a donc un rail face lointain pour amener ces deux échelles qui ont été faites sur mesure et morcelées en quatre pour rentrer dans les chariots de transport.
Les strobes JDC1 GLP posés devant les écrans énergisent les tableaux sans délaver les images.
SLU : Les strobes au pied des écrans comptent aussi parmi tes nouvelles sources Zéniths. Tu en es content ?
Jérémy Bargues : Les JDC1 sont un véritable coup de cœur pour moi. Il me fallait des strobes assez petits et discrets pour un contre-jour qui ne parasite pas les images diffusées dans l’écran. J’ai cherché le produit le plus bas et puissant possible.
Le crayon strobe du JDC1 est superbe, il a un tilt mo-torisé très utile et ses dalles de leds permettent de projeter de la couleur, de faire du matriçage, sur “l’Alchimiste” notamment, ainsi que sur le morceau “Adieu mon Amour” à regarder en relief avec des lunettes anaglyphe en rouge et bleu. J’ai d’ailleurs repris ces couleurs pour envoyer des petits flashs. J’en ai un aussi sous la scène pour faire un aplat blanc, faire sortir de la lumière de cet espace quand la batterie remonte. Il est un peu lourd mais il fait exactement ce que je voulais.
Des images en relief anaglyphe sont projetées et prolongées par l’éclairage de Jérémy.
SLU : Dans cette idée de prolonger l’anaglyphe, j’ai remarqué que tu l’avais aussi appliquée sur les VL10 WashBeam.
Jérémy Bargues : Oui, je voulais coller le plus possible au relief et à ce que pouvaient voir les gens avec leurs lunettes. Étant donné qu’il y a des choses assez filiformes dans le média, le choix d’utiliser des faisceaux serrés me semblait le plus adapté.
Les PAR Starway choisis en version HD pour prendre la batterie. D’autres en version UV, accentuent le contraste de la veste blanche et noire de Matthieu.
SLU : Il y a également une myriade de sources qui rehaussent certains éléments…
Jérémy Bargues : J’ai des petites sources à led Starway en version UV pour projeter de la lumière noire sur la veste blanche et noire de Matthieu afin qu’elle ressorte et en version HD pour prendre la batterie. Deux petites ampoules à leds descendent aussi grâce à un système de chariot pour compléter les tableaux où Matthieu est seul-en-scène.
Le spectacle démarre par un seul en scène accompagné d’une petite ampoule pour installer la douceur.
Suivre Matthieu dans le public avec deux RoboSpot
Pas facile de suivre Matthieu Chedid quand il grimpe tout en haut des gradins. Jérémy a gardé la solution RoboSpot avec deux systèmes : un BMFL WashBeam à contre et deux (dont un spare) perchés au-dessus du public au milieu d’un kit de Mac Quantum Wash.
Les X4 Bars montées sur les échelles mobiles sortent entre les écrans vidéo et nappent de lumière la scène sur toute sa largeur et les projecteurs reprennent les couleurs chamarrées du cirque d’hivers
SLU : Comment travaillent les deux poursuites qui assurent la face de l’artiste ?
Jérémy Bargues : Elles se relaient pour assurer une face propre, quelle que soit la position de Matthieu dans la salle. J’ai éloigné de la scène le BMFL WashBeam pour éviter un éclairage trop piqué qui créé des marques sous les yeux. Quand il part dans les gradins on reprend la première poursuite et s’il y a un angle mort, notamment à cause du spare qui est derrière, là encore, on bascule sur le deuxième projo.
Les deux Mobylettes des RoboSpot dont l’une gère alternativement les deux BMFL WashBeam du pont de salle (le principal et le spare) ; l’autre commande le BMFL WashBeam de contre. Quelle que soit la position de Matthieu sur scène ou dans la salle, la face est propre.
Les deux poursuiteurs installés derrière la scène communiquent ensemble pour décider de qui prend la main. Mickey et François qui pilotent les RoboSpot, sont aidés par Lau-rent Chéné, situé en console avec moi, quand la visibilité est difficile notamment au moment où Matthieu est tout en haut des gradins.
SLU : Qui a le contrôle du signal des mobylettes au final?
Laurent Chéné : Sur l’intégralité du show les opérateurs pilotent RoboSpot comme des poursuites traditionnelles mais si besoin, la console peut bypasser le signal des mobylettes via une boucle ArtNet secondaire.
Jérémy Bargues : Sur les mobylettes il y a une petite console lip6 en remote de la GrandMA pour contrôler des presets de dimmer, zoom et iris plus facilement. Dans les cues principales des morceaux, on a mis pas mal de couleurs de base mais le poursuiteur garde l’accès du dimmer pour une gestion organique et au feeling du faisceau.
Laurent Chéné à gauche assistant lumière de Jérémy Bargues à droite. Une belle collaboration, bravo !
SLU : Laurent, c’est toi qui as manipulé le RoboSpot au Cirque d’hiver. Quelle a été ton impression ?
Laurent Chéné : C’est assez étrange de se retrouver en poursuite derrière une scène, les yeux sur un écran et presque s’enfermer dans une bulle (rire). Pour avoir fait de la poursuite de manière plus traditionnelle avec toujours un œil sur scène, je trouve que c’est donc une sensation complète-ment différente à laquelle il faut s’adapter. D’autre part, les commandes sont placées différemment mais une fois qu’on a compris le mécanisme ça va vite.
Pas de synchro pour la lumière, que du live !
SLU : Nous avons pu admirer les superbes solos improvisés de Matthieu pendant le show. Est-ce que vous avez défini ensemble ces moments où il se lâche ?
Jérémy Bargues : Personnellement, je n’ai aucun time code et j’envoie tout en live mis à part un trig midi pour les stripleds montés sur les automates. Au début, je pensais utiliser un peu plus les tops MIDI pour déclencher des séquences et finalement je n’en ai pas eu besoin, aussi parce que j’ai tou-jours travaillé en live avec des artistes habitués à dilater le temps des titres. Tout envoyer en live est donc pour moi plus adapté ici avec Matthieu.
M pendant son solo de guitare est rétro éclairé par son col de veste incrusté de leds.
Laurent Chéné : Brad, qui a séquencé toutes les commandes batterie nous envoie des notes MIDI qui déclenchent les états lumineux que l’on a programmés dans la grandMA3 pour contrôler les leds des automates. Elles s’allument ainsi en synchro avec le jeu des baguettes. On a juste eu un problème de petit décalage temporel car les drivers des stripleds et des leds utilisées pour éclairer les peaux des instruments sont différents, mais on a réussi à les recaler pour que ça fonctionne parfaitement.
Le sur-mesure
La petite scène tournante à miroir infini d’un côté et écran à leds de l’autre permet à Matthieu de sortir de scène.
SLU : Est-ce que certains éléments ont été fabriqués sur-mesure pour cette tournée ?
Jérémy Bargues : Oui, il y a eu pas mal de choses comme les pointes des écrans vidéo à leds ou encore la petite scène mobile avec une face vidéo d’un côté et un miroir infini de l’autre, façon boîte de nuit des années quatre-vingt.
SLU : C’est sympa comme effet, je trouve que ça évoque aussi une loge d’artiste.
Jérémy Bargues : C’est une boîte avec un miroir au fond, des ampoules sur le pourtour interne, recouverte par un miroir sans tain. Quand on allume ça donne un effet de perspective infinie des ampoules qui sont reflétées par le miroir sans tain et retapent dans celui du fond. C’est Dominique Lebourge d’Artefact l’a conçue en suivant les idées de Matthieu.
La machinerie et le système Posi Stage Net
SLU : Comment gères-tu les ponts asservis latéraux qui supportent les VL10 ?
Jérémy Bargues : La machinerie est gérée via une console asservie qui commande ces deux ponts en inclinaison et en hauteur. Pour que les projecteurs éclairent au même endroit quelle que soit la hauteur du pont, nous avons choisi le protocole Posi Stage Net (PSN) qui permet d’encoder la position des VL10 en (x, y, z); (x, y) correspondant au Pan-Tilt et (z) à la hauteur.
La console asservie envoie à notre console lumière la donnée qui nous manque, le (z) donc la hauteur. La même console commande l’ouverture et la fermeture des écrans latéraux montés sur rail. Quand ils sont ouverts, ça permet de faire rentrer ou sortir la batterie et les totems situés der-rière.
SLU : Comment s’organise le réseau et quels sont les protocoles qui ont été choisis?
Jérémy Bargues : Il y a du MA-Net 2 pour tout le réseau interne MA Lighting, constitué le deux pupitres MA3 Light, un OnPC pour se promener en salle pendant la programmation, un VPU et 4 NPU en ver-sion 3 puisque nous sommes en grandMA 3. Nous avons un peu de ArtNet car les leds montées sur les automates sont pilotées par des cartes ArtNet. Tous les switches du réseau lumière sont des Luminex Gigacore 16RFO, Gigacore 16XT et Gigacore 12 qui véhiculent les signaux Ma-Net2, Art-Net, et le signal vidéo des MotionCamera RoboSpot…
La vidéo gérée par Jean-Luc Antoine et Smode
Sur “Billy” chanté par Matthieu et sa fille, le média est distribué par Smode avec finesse pour rendre invisibles les raccords entre écrans.
Pour alimenter en contenu les différents écrans led en perspective, les totems ou les deux vi-déoprojecteurs laser Barco 30K projetant sur écran classique, Jean Luc Antoine disposait d’une collection de médias créés par des artistes (JR pour le titre Billy, Jeanne et Cosme de Comète pour le film d’intro et les médias dit “alchimistes”, DLAB pour plusieurs titres dont Superchérie, Psycho beug, Jérémy Lipman qui a réalisé le tournage en relief anaglyphe et Michel Gondry pour Grand Petit Con, dont une partie du clip a été réutilisée).
Une petite caméra accrochée à la guitare de Matthieu (à gauche) le suit partout dans ses solos. Elle est alimentée par une batterie qui tient juste le temps nécessaire au spectacle
Jean-Luc assurait la double fonction de réal et de pupitreur aux commandes du média serveur Smode qui gérait aussi le signal de plu-sieurs types de caméras : caméra lourde (zoom 77x) et une caméra portable devant la scène, une caméra motorisée en douche, et trois autres motorisées sur scène.
L’objectif étant de créer des effets de Larsen vidéo, de montrer aussi le détail des enregistrements de boucles sonores par Matthieu, ou encore son jeu de guitare pendant son solo endiablé en salle capté par une caméra miniature Marshall alimentée par une petite batterie et équipée d’un émetteur HF. Pour que le design lumière et les écrans vidéo se marient entre eux, Jean-Luc et Jérémy ont joué sur la colorimétrie et avec le côté réfléchissant du revêtement de sol afin de créer une continuité.
Le dispositif de captation en live utilise plusieurs caméras pour nourrir le flux vidéo géré par Smode afin d’illustrer certains tableaux comme celui-ci où ils sont retransmis dans un masque de petites télés du passé.
Smode est un logiciel génératif qui permet d’ajuster un média en temps réel, sans avoir à passer par de long temps d’export de rendu comme le nécessitent d’autres logiciels de création type After Effects (Adobe) entre autres. Toute la démarche organique souhaitée par Matthieu Chedid devient alors possible. Ce logiciel permet également de gérer des sorties de médias pouvant s’adapter à des formes inhabituelles de supports de projection comme les murs de Leds en forme de M. conçus pour la tournée. Ce logiciel fonctionnait sur une station avec une carte d’acquisition vidéo optimisée par rapport à la carte graphique pour un minimum de latence. Le format de fichier utilisé étant le .hap. Cette prestation est signée Alabama.
Médias dits alchimistes né de la superposition d’images réelles.
Les automates
Les automates sont les créations d‘Alain Milon et François Causse. Au début des années quatre-vingt, François est musicien et Alain sculpteur très inspiré par l’artiste Jean Tinguely (qui réalise des sculptures animées). Les deux amis, forts de leurs talents respectifs, décident de se lancer dans un projet d’automate. L’idée est ambitieuse d’autant plus que les solutions informa-tiques étaient bien limitées à l’époque.
Alain Millon, un des deux inventeurs avec François Causse des automates présents sur scène.
Ils fabriquent entre autres des claps pour s’applaudir pendant leurs concerts ce qui les amuse beaucoup. Leur démarche ne consiste pas uniquement à fabriquer des instruments de musique car cela concerne aussi d’autres éléments adaptés aux spectacles, humoristiques ou pas.
Les automates à claps.
Il y a deux ans Mathieu découvre leurs créations qui lui tapent dans l’œil et lui ouvrent des horizons. Ça sera le point de départ de leur collaboration.
SLU : Comment avez-vous collaboré avec Matthieu ?
Alain Milon : Matthieu a dessiné un concept de batteries verticales que nous avons ensuite fabriquées. Son idée était d’assembler une grosse caisse, une caisse claire, un Shirley et une timbale sur un automate ; 3 toms, un tambourin frappé, une caisse claire frappée avec tout en haut, une poêle à frire pour avoir un son de cloche, sur l’autre.
Tom à jardin repris par deux Mac Aura Martin
Ce qui était important pour Matthieu c’était de choisir des instruments avec un son qui lui convienne. Et cela a pris du temps. Dans notre démarche, il y a un côté esthétique et artistique mais aussi un côté technique qui est important. Nous travaillons en commande MIDI et avec des vérins pneumatiques qui ont l’avantage d’être très costauds et fiables.
SLU : Comment sont contrôlés les bandeaux de leds ?
Alain Milon : Quand on a fabriqué les machines on s’est rendu compte qu’il fallait marquer les effets car pour un spectateur situé à 5 mètres, tout est visible, mais à 15 mètres c’est différent. On a donc eu l’idée de mettre des stripleds gérés en ArtNet. C’est Jérémie qui les contrôle en timing et cou-leurs via un signal midi que Brad lui envoie. Cela permet une synchro entre le jeu et l’éclairage.
Dans un autre registre, il a fallu respecter des dimensions qui permettent de déplacer facilement les machines. La partie haute se démonte et on passe facilement n’importe où même sous une porte de studio par exemple. Ca peut sembler anodin mais c’est très important et c’est aussi une contrainte technique. Les machines ne mesurent donc pas plus de 80 cm de large et 2,03 m de haut. Pour l’instant je touche du bois, car après 40 dates, il n’y a toujours pas eu de panne. L’équipe de Matthieu est vraiment très professionnelle et s’occupe bien des machines.
Brad Thomas Ackley, le chef d’orchestre
Brad Thomas Ackley, fidèle musicien et producteur de musique pour M, est américain. Il a étudié la musique à Los-Angeles. Sa rencontre avec Matthieu en 2011 se fait par l’intermédiaire d’un ami commun, Dorion Fiszel. Il participe ensuite à l’écriture du titre Mojo et à la réalisation de l’album îl. Sur la tournée Lettre Infinie, il a développé le système qui lui permet de piloter les automates en live par midi. Musicien de formation, son premier instrument est la guitare mais il joue aussi de la basse. Il est assisté par François Kerjean, issu du monde de la production musicale en studio, il a notamment travaillé pour Indochine.
Brad Thomas Ackley (à droite) et François Kerjean (à gauche) aux commandes des deux Ableton qui gèrent les automates.
SLU : Brad, comment se passe ta collaboration avec Matthieu ?
Brad Thomas Ackley : Il cherche toujours la nouveauté et je dis toujours oui sans vraiment sa-voir comment ça sera possible (rire). À chaque fois ça fonctionne comme par magie. Ce sont donc de bons challenges pour moi. Pour beaucoup d’artistes, le spectacle est calé en TC, mais Matthieu qui a toujours joué en live n’a pas retenu cette solution.
Il a préféré développer des stratagèmes afin d’établir une vraie connexion avec le public. L’ambiance étant différente à chaque concert, il a besoin d’une certaine souplesse, d’autant plus qu’il aime faire participer son public qui devient d’ailleurs un instrument supplémentaire. Pour intégrer tout cela, J’ai mis au point une méthode qui me permet de le suivre sur un simple regard, un mouvement de sa tête ou bien grâce à un signal musical et de jouer avec lui via les batteries automates.
François Kerjean : L’idée c’était de permettre à Matthieu d’avoir un maximum de liberté. Il y a de nombreux moments où on lui permet des structures ouvertes et des impros. Brad s’adapte pour faire rentrer le couplet quand Matthieu le décide ou bien peut faire durer plusieurs cycles de so-los. Tous deux se connaissent hyper bien et se comprennent d’un simple regard. Je pense que cette liberté malgré le fait de jouer avec des backintrax est une partie très intéressante dans notre kit. Le début des solos démarre et se termine avec une note midi ce qui permet de caler à la fois le son et la vidéo. On lui amène donc des possibilités plutôt que des contraintes. Nous travaillons avec deux Ableton. Un des deux étant plutôt utilisé en séquence et donc plus horizon-tal alors que l’autre gère des samplers.
Pour le dernier tableau une énorme boule à facettes apparaît. Le public est invité à faire quelques pas de danse sur scène.
Conclusion
C’est un spectacle époustouflant. On salue l’immense créativité du chanteur et la capacité de ses équipes à la satisfaire avec talent et des outils technologiques poussés aux frontières du possible sans perdre ce supplément d’âme qui fait toute la différence. Placer un artiste rock comme M devant une immense composition d’écrans led sans jamais dénaturer l’essence analogique et l’énergie de son répertoire était un challenge ambitieux et parfaitement réussi.
Grâce au choix de plusieurs modules d’écrans positionnés en perspective, la distribution dynamique de différents médias et captations live dans les modules, le travail de con-traste et d’effets du contenu vidéo jusqu’au relief et l’infiltration de sources lumière X4 Bar et VL10 dans cette perspective. Jérémy Bargues sait les doser en finesse pour qu’elles apportent un complément de texture, comme une touche analogique bien rock aux images restituées. Les strobes JDC1 jouent le même registre, discrets en taille posés au bas des écrans mais terrible-ment efficaces et finalement indispensables pour optimiser l’énergie des images.
Lumière et vidéo sont complices jusqu’à ne plus comprendre parfois qui fait quoi, jouant des tours de passe-passe totalement inédits. Les VL10 sur ponts motorisés montrent une vitalité remarquable même en couleurs saturées et la face, assurée par les poursuiteurs aux commandes des RoboSpot, est parfaite en toutes circonstances, offrant toujours une belle captation, même quand l’artiste se balade au fin fond des gradins. Les BMFL Blade, se fondent dans le décor pour ajouter à la magie de l’ensemble et créer un univers sur mesure pour l’ambiance du jour car aussi bien Jérémy que Jean-Luc, et Brad, les mains sur les potards ou sur la souris, accompagnent en live la moindre intention de Matthieu.
C’est la fin du show, Matthieu présente l’équipe à son public baigné de lumière par les Martin Mac Quantum Wash.
Plans de Feux
Liste Equipe
Matthieu CHEDID / Artiste Brad Thomas ACKLEY / Musicien Feal LE ROUZIC / Régie Artiste Amara NIAKI / Sécurite Hocine MERABET / Coach Jean Marc (Chiquito) VICARIOT / L PRODUCTIONS Olivier AGASSE / L PRODUCTIONS Gaspard BORGEAUD / LABO -M- Franck M’BOUEKE / LABO -M- Laurent POIRIER / Directeur de Production Frédéric (Defré) BOURGEOIS / Régisseur Patrice GIONO / Régie Plateau Virginie RICHARD / Habilleuse Pierrick LAPUYADE / Backliner Christophe RAMIN / Backliner François KERJAN / Backliner Nicolas MEYNARD / Ingé Son Face Thibaud LEBOUCHER / Assistant Son FOH Didier GOLVIN /Assistant Son FOH Nicolas D’AMATO / Ingé Son Retour Fréderic RIMBERT / Assistant Son Plateau Tony LAMBERT / Assistant Son Jérémy BARGUES / Eclairagiste, Concepteur Lumière Laurent CHENE / Pupitreur Christophe (Bloculus) BUHOT – LAUNAY / Blockeur Francois LEFEVRE / Assistant Lumiere Mickael (Mickey) LECOURT / Assistant Lumiere, Robospot Face Florent COLLIN / Assistant Lumiere, Robospot Contre Jean Luc ANTOINE / Réalisateur live Romain DENIZOT / Ingé vision Paul LACROIX / Tech Led Tomi PATISSIER / Tech VP Cédric TACUSSEL / Tech Led&cadreur Tom DURET / Tech Led&cadreur Benoit ( Le coach )PITHON / Chef Déco Jérome SAINT MARIE / Technicien Déco Julien (Jésus) REYMOND / Technicien Déco Patrick (Captain) GUILLE / Chef Riggers Bruno (Gun) SCHEMBRI / Responsable Moteurs asservis Adrien BERTRAND / Assistant Asservis Brian BARBE / Structure Remy KUPERAS / Rigger Fabrice ANTIER / Chef Catering Viou PITARD / Assistant Catering Florian BARDOUL / Assistant Catering Cédric DESSEVRES / Chauffeur Bus Technique Clive ARUNDELL / Chauffeur Bus Technique Doron HADDAD / Chauffeur Bus Artistes Hugues BOURRINET, Thierry ATLAN, Hesso HEINRICH, Alexandre CHENE, Cyril LAR-GEAU, Gérald FAYE / Chauffeurs ARTYS Olivier D’ANDREA, Denis FERNANDES, Franck CILIONE / Chauffeurs LST