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Lancelot accompagne la tournée d’Iron Maiden

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Robert Juliat est très heureux que Robert Coleman, concepteur lumière du groupe Iron Maiden, ait ajouté 6 poursuites Robert Juliat Lancelot 4 000 W HTI à son kit lumière pour la tournée mondiale “Legacy of the Beast World Tour”.
Ce n’est pas la première fois que Coleman utilise les poursuites Robert Juliat, car elles étaient déjà sur la liste des specs de la tournée mondiale The Book of Souls en 2017.

“J’ai toujours trouvé Robert Juliat incroyablement fiable” nous dit Coleman qui, en premier lieu, profite de la plage de zoom de 2°à 5°. “Lancelot est une poursuite longue portée mais elle peut facilement gérer la grande variété de distances de projection que l’on peut rencontrer au cours d’une tournée.
Parfois, au cours de spectacles en extérieur, la position du FOH peut être très proche de la scène, d’autres fois on peut avoir le cas de figure d’une salle ayant la taille de l’O2 Arena et dont les poursuites sont installées au niveau du mur du fond. Les Lancelot s’en sortent bien dans ces deux cas de figure. Le zoom et les optiques sont bons et incroyablement brillants !”

Copyright John Mc Murtrie

Pour l’actuelle tournée d’Iron Maiden, Coleman a utilisé les poursuites Lancelot “dans toutes les configurations imaginables !” Il a ajouté six de ces monstres RJ avec à l’origine l’intention d’en avoir une en sécurité, mais cela a rapidement évolué vers l’objectif d’en assigner une à chaque membre du groupe.
“Nous avons trouvé que six était le nombre idéal pour en positionner une sur le batteur comme source d’appoint” nous explique Coleman. “C’est pratique d’avoir là-haut un projecteur en extra qui soit toujours prêt à fonctionner et puisse être utilisé pour renforcer certains faisceaux quand nous en avons besoin.
Certains angles ne permettent pas toujours de viser le chanteur en permanence, donc avec 6 poursuites, six, nous avons la capacité de les associer par deux et d’ainsi éviter les ombres. Bien sûr, cette poursuite supplémentaire a le rôle important d’éclairer Eddie, la mascotte du groupe, quand il fait sa grande apparition sur scène !”

La source Lancelot HTI fait également partie des favoris de Coleman : “La lampe a une température de couleur qui n’est pas trop dure pour les membres du groupe ce qui est très bien. J’ai trouvé une belle combinaison de corrections de couleurs ce qui donne un ton de peau bien charnu et rend tous les membres du groupe éclatants, sains, chaleureux et humains. Et qui fonctionne bien également en prise de vue.
Les projecteurs Robert Juliat ont prouvé leur valeur pendant l’installation et le transport comme l’explique Coleman : “Les Lancelot sont faciles et plus rapides à installer que d’autres poursuites parce que leur lampe voyage au sein de l’appareil ce qui permet d’être plus rapide au lancement. En effet, ça libère beaucoup de temps pendant le check, en amont du spectacle pour faire d’autres tâches. De plus, selon moi, l’iris et le mouvement du projecteur sont toujours très doux, ce que nous recherchons tous !”

Les six appareils RJ Lancelot ont été fournis pour la totalité de la tournée par le prestataire londonien Neg Earth Lights, qui avait également équipé en Robert Juliat la précédente tournée mondiale The Book of Souls.
“Comme d’habitude, les poursuites Robert Juliat ont été entretenues méticuleusement par Neg Earth pour fonctionner à la perfection” nous confie Coleman. “Cette préparation minutieuse fait que tout fonctionne parfaitement.”

Plus d’informations sur le site Robert Juliat

Yamaha et Steinberg unissent leurs forces au SATIS

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Retrouvez les 7 et 8 novembre au SATIS, deux grands noms de la post-production : Yamaha et Steinberg vont unir leurs forces sur le même stand pour vous présenter Nuage et Nuendo 8.
Pour cette nouvelle édition du SATIS, Yamaha et Steinberg seront réunis autour de la station de travail audionumérique NUAGE, dans sa dernière version, accompagnée de NUENDO 8 et de tout l’univers NUAGE (racks E/S Nio, interface Dante Accelerator, contrôleur MMP1, …).

En parallèle, seront également présentés de nombreux produits Yamaha du catalogue Installations Fixes (« Commercial Installed Sound »), parmi lesquels les toutes dernières enceintes line array de la série VXL, ainsi que le logiciel de contrôle Provisionaire Control.
Les visiteurs seront accueillis par les équipes de Yamaha et de Steinberg France qui auront le plaisir de répondre à toutes les questions concernant les produits présentés. Rendez-vous les 6 & 7 novembre prochain, Docks de Paris, stand B44.

Inscription gratuite sur le site du Satis

Et d’autres informations sur le site de Yamaha et sur le site de Steinberg

 

La vidéoprojection dans tous ses états. Une saga de 14 articles

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SLU lance une grande série d’articles sur la projection vidéo afin de mieux comprendre son fonctionnement et son potentiel dans les applications du spectacle.
Les articles seront mis en ligne toutes les semaines jusqu’à composer une monographie complète. Ce large tour d’horizon sur un sujet aussi vaste que multidisciplinaire vise un public d’utilisateurs, d’installateurs, de prescripteurs, de prestataires, et aussi de passionnés de technologie.

Le discours de Jean-Pierre Landragin sera orienté vers les applications à grands spectacles, tournées, événementiels, projections architecturales en mapping, installations de salles de spectacles ou de congrès.
Notre but est d’informer, d’apprendre des choses, mais aussi d’aiguiser la curiosité avec plusieurs niveaux de lecture en nous efforçant de rester clairs et accessibles, convaincus que « un petit dessin vaut mieux qu’un long discours » !


La série s’articule en quatre grandes parties.

– La première partie est baptisée « La vidéoprojection face aux écrans LED » composée de deux articles, détaille les avantages et inconvénients respectifs des deux procédés et aide à déterminer les cas où il vaut mieux utiliser l’un ou l’autre.

– La deuxième partie s’intitule « Spécifier un vidéoprojecteur », et est divisée en quatre articles.

  • Le premier article concerne les spécifications relatives à la qualité de l’image.
  • Le deuxième traite des spécifications concernant tous les autres aspects, en particulier l’installation, l’environnement, l’ergonomie, la maintenance.
  • Le troisième article détaille les interfaces de connexion des projecteurs vidéo.
  • Le quatrième traite des interconnexions et des différents standards.

Pour le moment nous ne sommes pas entrés dans le domaine des technologies. C’est l’objet de la troisième partie, intitulée « Comment ça marche ? » en 5 articles.

  • Nous retracerons d’abord en deux articles l’historique des technologies de vidéoprojection, qui nous révéleront les raisons pour lesquelles plusieurs voies technologiques subsistent.
  • Le troisième article « Les sources de la vidéoprojection » exposera les technologies des sources lumineuses intégrées dans les projecteurs, lampes et LED/lasers.
  • Le quatrième détaillera les principes et la conception des moteurs optiques. Les trois types de micro-écrans seront traités : LCD, DMD, LCoS.
  • Et un cinquième et dernier article traitera de l’électronique embarquée : traitement de signal, alimentation, système de gestion.

– Enfin, une quatrième partie « Les applications » traitera de la mise en œuvre avec des exemples concrets et des études de cas. L’accent sera mis sur les applications à plusieurs projecteurs et l’intégration des systèmes.

Bonne lecture

 

Musikmesse & Prolight + Sound 2019 : Plus forts ensemble !

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Deux salons en même temps et au même endroit : l’année prochaine, Musikmesse et Prolight + Sound auront lieu simultanément du 2 au 5 avril. Avec un nouveau positionnement dans la semaine, du mardi au vendredi, le Musikmesse renforce son profil de plateforme d’échange d’idées et d’informations entre les professionnels de l’industrie de la musique. Pendant quatre jours, les visiteurs pourront découvrir le spectre complet de produits développés pour la musique et le live.

“Musikmesse et Prolight + Sound combinent leurs forces. Les deux salons se déroulant maintenant en même temps, répondent à une demande formulée à de nombreuses reprises par les acteurs de ces secteurs” nous dit Michael Biwer directeur du salon pour le secteur “Divertissement, Media & Industries créatives de l’organisateur Messe Frankfurt”. “Le concept pour 2019 met l’accent sur les forces des deux salons : professionnalisme, international et créant des synergies entre les industries représentées.”

Le samedi, une partie du salon changera pour un nouveau format plus axé sur le B2C qui sera commercialisé séparément. Appelé Musikmesse Plaza, ce nouvel événement prendra la forme d’un marché éphémère avec de nombreux évènements musicaux et de la vente directe le 6 avril.
À cette fin, le Messe Frankfurt va coopérer avec différents partenaires issus de l’industrie créative pour garantir un haut niveau d’attraction pour les musiciens et les amateurs de musique. Le festival Musikmesse qui accompagne le salon est étendu d’un jour et organisera des événements musicaux à travers Francfort dès mardi 2 avril.

Courtes distances pour une circulation optimale des visiteurs

La disposition du Musikmesse et de Prolight+Sound a été pensée pour obtenir la meilleure concentration possible de groupes de produits et de thèmes. Pour la première fois, toute la gamme de produits audio sera concentrée dans un seul hall d’exposition.

(c) Robin Kirchner

Sur une surface de près de 30 000 mètres carrés dans le Hall 8.0, les visiteurs pourront trouver des systèmes pour le public-adress, les installations fixes, les studios d’enregistrement.
Ouvert en septembre 2018, le Hall 12 est le lieu idéal pour les présentations liées à l’éclairage, les équipements scéniques, les technologies liées à la sécurité et aux réseaux.
Le hall 4 situé au centre du parc des expositions rassemblera des associations liées à la musique et au secteur de l’événementiel.

Musikmesse. Les percussions dans le hall 3 © Mathias Kutt

Le hall 4 accueillera aussi une zone business et networking propres aux deux salons. Les exposants du Prolight + Sound auront également la possibilité d’y organiser des conférences.

Les halls 3.0 et 3.1 seront réservés aux claviers, aux percussions, aux instruments à cordes et à vent et aux partitions. Enfin le forum 0 sera occupé par le programme d’instruction musicale.

Le business avant tout !

Avec une entrée gratuite tous les jours, un service vestiaire gratuit, des visites guidées et de nombreux autres avantages, le programme VIP insider signifie que les revendeurs reconnus comme tels, ont accès à un accueil de première classe.
En 2019, ce programme sera étendu pour y inclure les acheteurs issus du secteur des technologies du spectacle. Faisant maintenant partie des deux salons, le programme Matchmaking aura pour vocation de réunir les exposants et les visiteurs ayant des intérêts à travailler ensemble.

Lumière, équipement scénique et réseaux occuperont le nouveau hall 12.

Autre nouveauté l’année prochaine, le hall 4.1, dédié au Business et au Networking va constituer un espace commun au Musikmesse et au Prolight + Sound. Il prendra la forme d’un salon haut de gamme avec une scène pour accueillir des conférences ainsi qu’un espace de restauration, le tout conçu pour encourager et favoriser des discussions orientées sur l’activité de chacun, le tout dans une atmosphère détendue.

La bonne plateforme pour chaque marque

Des start-up aux acteurs clés : Le Musikmesse et le Prolight+Sound soutiennent des sociétés de toute taille pour assurer des présentations parfaites. Les sociétés en plus de réserver des espaces d’exposition dans les halls et à l’extérieur peuvent aussi prendre part au programme des événements. Les exposants peuvent utiliser les nouvelles scènes circulaires au cœur des halls pour se mettre en avant.

Les scènes sont l’endroit idéal pour organiser des démonstrations de produit, des workshops, des conférences et elles seront fermées pour éviter toute pollution sonore alentours. En soirée, Messe Frankfurt va s’associer aux sociétés du secteur pour organiser sur ces scènes circulaires des concerts dans le cadre du festival Musikmesse.

Le Live Sound Arena sera déplacé vers la zone extérieure du hall F10, à proximité immédiate du Hall audio 8.0. Ici les exposants du Prolight + Sound feront la démonstration de systèmes de diffusion en conditions réalistes. De plus, une salle de démonstration (Démo Room) pour systèmes audio d’intérieur est au planning.

L’esplanade de démos live sera placée à proximité du hall 8 accueillant tout l’audio.

Les organisateurs et des sociétés du secteur sont actuellement en train de travailler ensemble sur la zone Discover Music pour les jeunes. Les exposants sont invités à faire des dons d’instruments ou de systèmes pour créer ce monde d’expérimentation à destination des explorateurs musicaux. En faisant cela, ils peuvent ainsi contribuer à la réussite d’un projet et établir un premier contact entre leur marque et de jeunes amateurs de musique.
De plus, il y aura plusieurs zones spéciales où les sociétés pourront représenter leurs produits des groupes de visiteurs spécifiques. Côté Prolight + Sound, il y aura des présentations consacrées à la sécurité des événements et à la signalisation numérique. Une zone dédiée aux instruments pour les gauchers sera organisée par le Musikmesse.

Conçu pour le futur

Pris au piège des technologies perturbatrices, des nouvelles normes et réglementations ainsi que des attentes grandissantes des clients, le secteur évolue rapidement ? Les visiteurs du Musikmesse et du Prolight + Sound prennent le pouls du secteur et se familiarisent avec les nouvelles tendances.
Suite à son lancement réussi en 2018, le séminaire sur le futur de la musique et des technologies audio sera renouvelé et couvrira des sujets décisifs concernant l’industrie globale de la musique comme l’intelligence artificielle, les applications d’intégration et les technologies portables pour les musiciens. Le programme sera organisé par Advanced Audio + Applications Exchange (A3E).

Le forum sur les technologies immersives est aussi au programme. Les entreprises de l’événementiel et du secteur des technologies média fourniront des informations sur les meilleures pratiques liées à la 3D et à la spatialisation audio, la réalité virtuelle et augmentée, les projections à 360° et l’holographie.
Nouveau en 2019, le CAVIS ( Congress for Audio Visual Integrated Systems) se concentrera sur le marché croissant des installations permanentes et donnera aux exposants de Prolight + Sound la possibilité de présenter des produits et des projets pertinents.

Musikmesse Plaza, le samedi

Le 6 avril, juste après la clôture des deux salons, le 1er “Musikmesse Plaza” lancera un tout nouveau concept destiné aux consommateurs.
Situé au niveau de la section Est de la foire de Francfort et du centre des expositions, ce marché éphémère couvrira une large variété de thèmes avec des ventes directes par les fabricants et les revendeurs.
Par ce moyen, Messe Frankfurt offre aux exposants la possibilité d’atteindre tout groupe de cible spécifique durant ces 5 jours.

Au programme du Musikmesse Plaza

  • Le “Vintage Guitar Show” en coopération avec le centre de guitare N°1 à Hambourg, où tout le monde peut vendre, acheter et échanger ses guitares.
  • Des expositions de batteries vintages et d’orgues électriques.
  • Une zone d’échange de Vinyles ouverte aux particuliers et professionnels.
  • Un espace d’exposition pour les labels et d’autres compagnies du monde de la musique.
  • Le monde thématique « Accessoires + Lifestyle » avec une large gamme de produits : instruments, vêtements, livres, posters, photographies…
  • De nombreux événements comportant des workshops animés par les meilleurs musiciens, des showcases d’artistes bien connus et des rencontres avec les visiteurs.
  • Pour finir un grand concert qui se tiendra au “Festhalle de Francfort”
  • Le projet “Discover Music” destiné aux jeunes se poursuivra le samedi et fera également partie du Musikmesse Plaza.

Et plus d’informations sur les sites :

Prolight+SoundMusikmesseMusikmesse PlazaMusikmesse Festival

 

PT-RQ22 et PT-MZ670, les tout derniers vidéoprojecteurs de Panasonic

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Mardi 16 octobre, Panasonic a profité des derniers jours de l’été indien pour organiser son Business Roadshow au 56e étage de la tour Montparnasse.

Le 56e étage de la Tour Montparnasse, un point de vue idéal pour observer la Tour Eiffel.

Un panel de nouveaux produits allant de la vidéo projection, à la prise de vue broadcast jusqu’à la vidéo surveillance y était présenté pendant un cocktail / concert avec en toile de fond la tour Eiffel.
Les tout derniers vidéoprojecteurs Laser PT-RQ22 et PT-MZ670 respectivement Tri-DLP et LCD y étaient en démonstration.

Florent Dohy référent Panasonic pour le support technique applications et projets, nous les a présentés.

SLU : En quoi se démarque ce nouveau projecteur DLP RQ22 lancé en août dernier ?

Florent Dohy : Il a été conçu sur la base de projecteurs déjà présents sur le marché et fonctionnant en SXGA+ (PT-RS20K) et en WUXGA (PT-RZ21K). Il propose une projection en format 4K+ et possède une puce 2560 x 1600 pixels que l’on multiplie par 4 optiquement grâce à notre technologie Quad pixel Drive. Le 4K+ permet, comme son nom l’indique, de proposer une résolution qui va au-delà du 4K mais il accepte également tous les signaux et formats, 4K compris.

Florent Dohy partagera avec vous les secrets de l’image et de la gamme de vidéo projection Panasonic.

SLU : A quels types d’utilisations se destine ce nouveau produit ?

Florent Dohy : En installation fixe dans des amphithéâtres d’universités, des salles de spectacle, et en prestation de concert ou événementielle type convention d’entreprise. Ces derniers projets bénéficient de plus en plus de captations en 4K. Il faut donc pouvoir restituer ces images. Lors d’une convention, un autre avantage à utiliser des matrices 4K c’est de pouvoir afficher une infographie ou un PowerPoint en même temps qu’une source full HD en plein format.

Le nombre de machines varie en fonction des projets. Pour des conventions d’entreprise, on va être sur des prestations utilisant 5 à 10 vidéoprojecteurs alors que pour du mapping, en fonction de la taille du bâtiment, cela peut monter jusqu’à une centaine appareils. Cela dépend donc des échelles mais aussi du recul du public car plus les spectateurs sont proches du support de projection, plus il y a une nécessité de réduire la taille du pixel.

Le PT-RQ22 relativement compact pour ses 20 000 lumens ! Il reprend le châssis d’autres vidéoprojecteurs de la gamme DLP chez Panasonic.

Pour du vidéo mapping, nous n’avons pas forcément besoin de fortes résolutions. On est plus en recherche d’un contenu lumineux que d’un haut niveau de détail. C’est d’ailleurs pour cela que l’on augmente le nombre de vidéoprojecteurs.

Vanina Figuet, responsable marketing terrain attachée à la division Visual Broadcast et ProAV

Les résolutions peuvent alors être moins fines et se limiter à du WUXGA ou SXGA+, largement suffisantes pour tout ce qui est mapping. Au mois de septembre, pour la Japonisme, nous avons participé à une projection sur la tour Eiffel. 17 appareils PT-RZ21K (format WUXGA) de 20 000 lumens ont été nécessaires pour cet événement.

WUXGA correspond à du full HD informatique soit 1920 x 1200 pixels alors que le full HD vidéo est en 1920 x 1080. Sur la tour Eiffel, il y avait 17 sources full HD ce qui reste encore facile à gérer.
Si ces sources étaient en 4K, ça deviendrait beaucoup plus compliqué en termes de serveurs informatiques et de gestion des flux de contenu. Du fait de coûts importants, les gens ne se dirigent pas forcément vers du 4K.


Le PT-MZ670 est un vidéoprojecteur 3LCD qui vient de faire sa transition de la lampe au laser. Très pratique pour des installations fixes d’envergure petite à moyenne.

SLU : En début d’année vous avez également lancé le Projecteur MZ670

Florent Dohy : Une des forces de Panasonic c’est de proposer des technologies LCD et DLP. Nous sommes maintenant sur des projecteurs laser. Notre transition de la lampe au laser qui a commencé par la gamme DLP, est d’ailleurs bientôt terminée. Nous nous attaquons maintenant à la gamme LCD.

Le projecteur MZ670 est un projecteur LCD sorti au début de cette année et il peut délivrer jusqu’à 6 500 lumens. La grosse différence entre LCD et DLP est la durabilité. Les panneaux LCD, étant plus fragiles que les puces DLP, sont plutôt destinés à de l’installation fixe. Cela concerne de petits amphithéâtres, de grandes salles de cours, des salles de réunion en entreprise, et des petites prestations audiovisuelles pour projeter à 4 à 5 mètres de distance maximum.

De face, Arnaud Le Baron, responsable marché Prestataires au sein de la division Visual de Panasonic

SLU : Parlez-nous de la technologie de refroidissement utilisée dans ces produits ?

Florent Dohy : Pendant très longtemps nous avons commercialisé des vidéoprojecteurs à lampe avec des refroidissements liquides et seule la puce DLP était concernée. Aujourd’hui, le refroidissement se fait directement sur les blocs laser situés à l’intérieur des appareils.

Les spécificités de ces deux produits

PT-RQ22

  • Laser tri-DLP, 20 000 lumens, 4K+
  • Projection laser avec système de refroidissement liquide.
    20 000 heures de fonctionnement sans maintenance.
  • Résolution de 5K grâce à l’association de la technologie Quad pixel Drive et des puces WQXGA
  • Fréquence d’image élevée de 240 Hz pour de superbes images animées et nettes ainsi qu’un rapport de contraste de 20 000:1
  • Déformation géométrique compatible Geometric Manager Pro, fusion des bordures, appariement des couleurs, optiques interchangeables, fonctionnement 24/7, installation flexible à 360°
  • Poids : 54 kg avec un faible encombrement comparé à d’autres projecteurs capables de restituer 20 000 lm

PT-MZ670

  • Laser tri-LCD, 6 500 lumens, WUXGA (HD)
  • Résolution 1920 x 1200 pixels
  • Projection laser ayant un système de refroidissement liquide résistant à la poussière avec 20 000 heures sans maintenance.
  • Rapport de contraste de 3,000 000:1
  • Poids : 15,2 kg

Plus d’information sur le site Algam Entreprises et sur le site Panasonic

Martin Mac Allure Profile, un nouveau concept d’effets et de contrôle

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Martin by Harman a lancé au LDI de Las Vegas le MAC Allure Profile, un projecteur diffusant un faisceau à 7 segments et intégrant outre les protocoles de commandes classiques, le système de contrôle vidéo P3 pour restituer du contenu vidéo.

La gamme de projecteurs Mac Allure propose des effets d’éclairage inédit aux concepteurs lumière, que ce soit pour les tournées, les concerts, les studios TV, l’événementiel ou le festif. HARMAN profite aussi de ce moment pour réintroduire la solution de contrôle vidéo Martin P3, en intégrant ses nombreuses fonctions innovantes dans le Mac Allure Profile avant de l’étendre aux nouveaux produits à venir.

Le Martin Mac Allure Profile est unique en son genre. C’est le premier asservi à combiner un faisceau à 7 segments, avec pour chacun d’eux un système propriétaire de couleurs RGBW indépendant, et un contrôle mixte en DMX ou P3 pour simplifier la programmation. Les fonctions traditionnelles sont sauvegardées, avec Pan et Tilt, dimmer, strobe, mélange de couleurs globale, gobos, iris, prisme, zoom et focus.

“Jusqu’à présent il n’existait pas vraiment de moyen efficace pour intégrer une source RGB couleur dans les projecteurs spot” rappelle Markus Kluesener, chef produit des éclairages scéniques pour Harman Professional Solutions.

“Nous avons alors décidé de prendre le problème à bras-le-corps en demandant à nos ingénieurs de réfléchir à une solution complètement différente. C’est ce qu’ils ont réussi à faire en développant un procédé entièrement nouveau pour le mélange des couleurs, breveté, et dont le rendement dépasse largement nos espérances.“

Autre nouveauté, le faisceau particulier du MAC Allure Profile est composé de 7 segments, une par source led, contrôlable individuellement comme pour un pixel mapping. Cela donne de nouveaux outils aux éclairagistes en leur permettant d’explorer des pistes créatives qu’ils n’avaient jamais imaginées.


Le développement du MAC Allure Profile fut aussi pensé en termes d’ergonomie, avec un très intuitif générateur d’effet pour le P3, en plus des commandes DMX, qui laisse libre choix aux utilisateurs de passer à l’un des deux protocoles ou de les mixer.

“ Lors de nos discussions avec les techniciens du terrain sur les fonctions qu’ils recherchaient dans ce type de projecteurs, ils furent tous d’accord pour privilégier une utilisation efficace sans tomber dans le piège d’une complexité inutile “ averti Peter Skytte, Chef produit des éclairages de tournée.
“Au final, nous avons comme résultat un ensemble de fonctionnalité clair et succinct, sans surcharger le travail des opérateurs avec des paramètres inutiles. “

Description

Le projecteur est issu de la gamme Encore, dont il reprend les lignes anguleuses. De taille moyenne, il affiche un poids léger : moins de 18 kg. Destiné essentiellement aux projections volumétriques, son faisceau est divisé en sept segments adjacents, un central et les six autres en couronnes.

Chaque segment est indépendant en couleurs et intensité, le paramètre de focus général permettra de délimiter ou de fondre les segments entre eux. Les sept sources led sont des modules Solid State RGBW de 60 W.
Pour aider à gérer les segments, la machine est compatible avec le P3 système de Martin, et permettra de séparer les ‘pixels’ de projection sur une grille de projection vidéo, à l’instar des tubes Sceptron.
La gestion des couleurs propose aussi une roue virtuelle de teintes, un correcteur de température variable entre 2700 et 6500K.

Le Profile comporte une roue de six gobos interchangeables rotatifs, un zoom 12°-36°, un iris et un strobe. Pas de roues d’effet, les animations sont produites par deux canaux d’effets préprogrammés agissant sur les sources leds. Le Mac Allure Profile se contrôle en DMX-RDM, Art-Net et sACN.

Vous pourrez le découvrir lors des JTSE, les 27 et 28 novembre prochains à Paris.

Pour plus d’informations sur les gammes lumières et vidéo de Martin, connectez-vous sur le site Algam Entreprises ou sur le site Martin

 

Un kit Full Robe de LG Son Live pour accueillir les étudiants à Amiens

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L’Université de Picardie Jules Verne a choisi de mettre les moyens pour accueillir ses étudiants. En clôture de la JAE (Journée d’Accueil des Étudiants), les nouveaux résidents étaient invités à un concert de Therapie Taxi, Rone et Max Day se produisant sur une scène éclairée en Robe.

LG Son Live, prestataire en charge de la soirée, a opté pour 12 BMFL Blade, 16 Pointe et 40 LEDBeam150. Pour une partie du kit, un renfort de parc assuré par Ultrason était nécessaire.

L’ambition de Grégory Lainé, l’éclairagiste, avec ce kit était justement d’ouvrir en grand l’espace scénique : « Dès le départ je voulais beaucoup de sources pour donner l’impression d’une grande scène. Avec 70 machines, on a réussi à donner la sensation d’espace des gros plans de feu en restant dans une enveloppe budgétaire maîtrisée. »

C’est justement l’ambition du LEDBeam150 que d’apporter la qualité Robe dans un projecteur très compact et abordable. « Tout le monde était surpris du résultat, précise Grégory. Le rapport poids puissance est étonnant.
Le projecteur tient dans la main, et il produit néanmoins un superbe faisceau. On avait un peu peur d’un déséquilibre à cause de la proximité des Pointe et BMFL mais au final c’est le nombre de sources qui fait la force et les différents projecteurs se marient très bien ensemble. »

Les nouveaux étudiants qui découvrent mieux la ville au travers des activités culturelles et sportives de la JAE, étaient ravis de ce concert digne d’un festival. Encore plus ravi, Grégory a validé son choix du LEDBeam 150, « la découverte de cette opération. »
Il prépare déjà la 6e édition du festival Imaginarium, qui aligne du Robe sur scène depuis sa création et pourrait bien accueillir du LEDBeam 150 en grande quantité cette année.

Plus d’infos sur le site Robe Lighting

 

Le serveur Avolites Ai R8 mappe une scène complexe à Elrow Town

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Lorsque le festival “explosif” d’Elrow Town a atterri dans le parc olympique de l’est de Londres, l’objectif principal était d’emmener les fêtards dans un trip psychédélique allant du Swing des années 60 jusqu’à la Samba Latina. Philip Mayer de GaiaNova a su relever le défi en utilisant des serveurs Avolites Ai R8 pour projeter des effets visuels à couper le souffle.
Les photos de la scène principales sont devenues virales, à mesure que les participants partageaient des photos d’artistes sur les réseaux sociaux. Ils étaient de plus mis en valeur par un décor en kaléidoscope et tourbillons colorés impressionnants. Les têtes d’affiche comptaient Fatboy Slim et Idris Elba.


Le serveur Ai R8 a parfaitement géré le contenu qui a été mappé sur les structures de cette scène aux formes géométriques complexes. Les visuels ont été créés par Wayne Ellis de chez Afterlife, en plus de contenus issus de la bibliothèque Ai stock. En parallèle, un contenu vidéo en direct au format 16:9 HD de l’artiste Fatboy Slim complétait le mapping des panneaux de la scène.
“La préprogrammation a nécessité une modélisation en 3D de la scène dans le R8, pour ensuite la diviser en différentes zones à mapper” nous explique Mayer. “Un certain nombre de clips de Wayne ont été encodés avec le codec QuickTime AiM du serveur Ai. De mon côté je les ai complétés avec une sélection de clips issus de la bibliothèque de contenus Ai qui étaient les plus appropriés.

“Ai affiche automatiquement la vidéo en mapping sur un modèle 3D et ça a été assez simple de construire un modèle en 3D de la scène pour ensuite le mapper avec un contenu ayant un format 16:9 classique de manière intelligente. En divisant le modèle de la scène en plusieurs parties, j’étais ensuite capable d’y projeter les différents éléments vidéo dont un flux vidéo 16:9 de l’artiste en live.

Le festival étant un événement en extérieur, l’équipe n’a eu droit qu’à quelques heures d’obscurité la nuit précédente pour assurer les répétitions. “Ai m’a permis de créer un modèle de la scène en 3D pour le mapper avec un flux live. Tout ceci a été préparé en un temps record” nous confie Mayer.

“En fin de compte, tout s’est passé en douceur, sans qu’aucun d’entre nous ne sache quel morceau Fatboy Slim allait enchaîner !” s’amuse-t-il. “Ça a été un très bon exemple de collaboration live, à l’opposé de spectacles entièrement time codés sur lesquels j’ai déjà eu l’occasion de travailler.”

Le flux de sortie de l’Ai R8 a été acheminé à travers un commutateur matriciel Lightware de 16×16 en DVI et ce vers quatre projecteurs laser Barco 30K empilés les uns sur les autres. Ensemble, ils étaient capables d’attaquer la scène avec un flux de 120 000 lumens. “Les serveurs Ai ont été parfaitement fiables, comme toujours” conclu Mayer.

Le brief créatif du spectacle a été développé par les organisateurs d’Elrow Town. Les aspects techniques ont été supervisés par Mark Neil de chez Production Hire. Bob Jaroc était directeur vidéo et Stephen Abbis, concepteur lumière pour Fatboy Slim, a utilisé une Avolites Sapphire Touch.

Plus d’information sur le site d’Avolites et celui du festival Elrow Town

 

M. et Mme. SL vous annoncent la naissance de K. KSL

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(c) Victor Picon

Il y a entre Rock en Seine, On-Off et d&b, un lien indéfectible et quasi historique qui a fait rugir en avant-première dans le Parc de Saint-Cloud, les nouveautés de la firme allemande. 2018 n’a pas dérogé à la règle avec le KSL, en quelque sorte le bébé stéroïdé du GSL.

Informés par notre indiscret petit doigt de la présence d’une quarantaine de ces nouvelles petites têtes cardioïdes qui seront officiellement dévoilées au NAMM d’Anaheim du 24 au 27 janvier 2019, nous avons assisté à la fin du montage d’une partie d’entre elles en rappel VIP sur la Grande Scène et le reste en principal à la Cascade, la seconde scène du festival francilien.

Ci-après en vidéo les premières notes françaises du KSL utilisé pour redonner SPL et aigu aux VIP de la Grande Scène.

[private]

On en a aussi profité pour écouter le déploiement de GSL de la Grande Scène, une grosse configuration, et c’est justement par là que commence notre balade sur le site de St. Cloud encore en montage en ce jeudi 23 août en compagnie de Boris Jacquier-Laforge dit Bobo, le responsable technique d’On-Off. L’alignement de subs au pied de la scène est assez impressionnant.

SLU : 24 SL-Sub, ça fait une sacrée ligne…

Bobo : 48 mètres de long, en arcsub. Array Calc me donne une atténuation de 6 dBC à la régie qui est placée à 55 mètres du crash ! Cette valeur est obtenue en associant têtes et subs, mais cet arrangement nous donne plus de cohérence sur la distance. Nous gardons aussi 4 mètres entre les subs et les premiers spectateurs qui bénéficient de 12 Y placés dans le nez de scène…

SLU : En J tu plaçais combien de subs ici ?

Bobo : 48, mais il faut rester sérieux. Un SL-Sub correspond à la somme d’un J-Sub et d’un J-Infra moins 1,5 dB. Et les GSL délivrent beaucoup plus d’énergie dans le grave que les J, d’autant qu’on en a 18 par côté, 14 GSL8 et 4 GSL12. On est donc très confortable.

24 GSL-Sub alignés au pied de la Grande Scène dans un montage qui sera modifié à la nuit tombée en 11 x 2 + 1 + 1.

SLU : L’Array Processing ne t’aide pas dans le grave…

Bobo : Non, il commence dans le bas médium et au-delà. La faible atténuation entre scène et régie est due à la somme de l’énergie dans le bas des GSL et des SL-Sub. Entre point chaud et régie et cette fois-ci en dBA, on tient en 4 dB.

18 GSL par côté. Remarquez aussi pendus sous le nez de scène et bientôt cachés par un tulle noir 6 x 2 Y. Tout à droite et en train de monter, 10 KSL8 arrivées le jour même d’un festival de metal allemand, en fait un kit de 48 têtes très voyageuses.

SLU : On voit que mécaniquement tu t’es mis des limites…

Les deux Touring Racks 18U abritant chacun 6 D80, et un DS10 sont en charge d’alimenter les 24 SL-Sub. Chacun des 21’’ qui les animent ont droit à un canal d’ampli.

Bobo : Oui, on a les dernières têtes à -3,5° et on maintient une balance tonale et une pression comparable sur les premiers 90 mètres, après on relâche au niveau de la pression en maintenant le plus possible la balance tonale.
Notre problématique c’est de ne pas interférer avec la Scène de l’Industrie qui est pile en face à 350 mètres. C’est déjà arrivé.


Des gars, des filles de la technique, du beau monde avec de gauche à droite : Océane Landry stagiaire technicienne chez On-Off, Elise Defurnes chargée de projet qui est venue se dégourdir les bras sur site, Boris Jacquier-Laforge dit Bobo responsable technique chez On-Off et Eric Bérard dit Rico, sondier émérite que même sa mère appelle désormais Rico, en charge de l’accueil à la Grande Scène.

SLU : Donc, en plus de piquer tes têtes tu as programmé un preset assez doux sur l’AP.

Bobo : Bien sûr. Ce n’est absolument pas naturel et ça casse la balance tonale quand on lui en demande trop, en plus en pareil cas à la régie le mixeur aura une décroissance minime en dBA, mais en C les subs arriveront déjà atténués, du coup il va bourrer dans le bas et devenir dangereux.
Les normes vont changer (c’est fait pour tout le monde depuis le 1er octobre 2018 NDR) On a beaucoup écouté l’AP, et en restant sobre et en respectant plus les règles de l’acoustique, tu obtiens un résultat beaucoup plus naturel.

La Cascade prête pour le calage audio et l’encodage lumière.

La découverte du KSL

L’équipe de la Cascade presque au complet : Matthieu le Failler en charge de l’accueil, François le Pallec technicien son Eurolive en charge du dispatching et enfin Loïc Letort aussi en charge de l’accueil son.

Après cette salutaire remise à niveau d&b et gros GSL, en route vers la Cascade où le K ne servira pas à déboucher des VIP mais bien à dégoupiller du gros son pour des milliers de festivaliers.

Vues de loin, les deux lignes des 14 têtes KSL chacune paraissent petites. On verra après que taille physique et SPL n’ont que peu à voir chez d&b. Au sol, un arc de 12 SL-Sub est aligné et ne va pas tarder à se faire entendre. Comme pour la Grande Scène, un mélange entre 10 têtes en 80° et 4 en 120° vient logiquement remplir le champ proche. A notre arrivée, des CD défilent grâce à Pierre Scalco de d&b France qui est sur site avec un interface permettant d’attaquer le système, un boitier qui selon moi n’était pas au sommet de sa forme.

De gauche à droite en mode « sérieux » : Didier Lubin, Janko Ramuscak et Pierre Scalco à la régie de la Cascade.

On retrouve aussi Didier « Lulu » Lubin qui lui en revanche l’est, tout comme Janko Ramuscak, consultant senior du pôle application et éducation de d&b Allemagne.
Après quelques poignées de main on se jette avec curiosité dans le tir de ces têtes de présérie qui font le tour d’un certain nombre de prestataires et d’événements européens pour en tirer des enseignements et sans doute quelques ajustements des presets.


Les 14 KSL dont 10 KSL8 et 4 KSL12 de la Cascade. Comme me l’a glissé malicieusement Janko, ces têtes sont neuves mais l’été est tellement chaud que la poussière marque les boîtes et dévoile les sorties des 4 évents.

d&b a repris les bonnes idées du G et les a transposées dans le K avec deux moteurs 3’’ seulement et ce coup-ci tournés dans le bon sens. Les HP sont aussi plus petits. Les deux graves passent à 10’’, les deux renforts/tueurs d’onde arrière latéraux deviennent des 8’’, comme le médium pavillonné cher à la marque et qui est aussi mû par un 8’’ spécifique.

On n’a donc plus tout à fait le mur du son du G dont le grave est énorme même sans sub grâce au couplage entre les 14,6’’ principaux et les 10’’ latéraux. Le positionnement du K est de remplacer quasi au dB près le SPL du J, mais en plus petit, plus efficace et plus qualitatif dans l’aigu. Mission accomplie.
La patate est là, le son est projeté fort et loin avec une définition et un croustillant dans le haut qui montre que moteurs et guide ont beaucoup progressé depuis le J. Le bas mid est très délié, tout comme le grave, le fruit sans doute de la légèreté des équipages mobiles et de l’excursion peu commune des HP modernes tirant pleinement parti de la puissance impulsionnelle du D80.

L’impact du grave est bien là, on le ressent, mais il est placé plus haut et diffère de celui gras et imposant du G. Le K a donc besoin de travailler plus étroitement avec des subs et le choix de d&b est de n’avoir qu’un seul et unique modèle, le SL-Sub, implique pour le fabricant la certitude d’offrir un raccord de qualité entre des 21’’ et le couple 10’’+ 8’’ qui agit comme un 12 ou 13’’ tout en gardant le même chemin de phase, ce qui permet de déployer facilement G et K dans le même système.

Le montage « ramassé » des 12 SL-Sub de la Cascade. Comparé à la ligne de 12 et toujours au sol et prévue au départ, on ne perd pas beaucoup en termes d’uniformité mais on gagne bien en impact. Hein ? Oui, 132 Kilos. Pfffff, fastoche ;0)

Nous profitons de la présence de Janko Ramuscak qui accompagne les sorties du K pour le questionner sur ce nouveau venu de la gamme SL.

SLU : Le K va inévitablement prendre la place d’un système.

Janko Ramuscak : Oui, sans problème le J.

SLU : Mais le J n’a jamais été utilisé en renfort latéral comme le sera le K avec le G…

Janko Ramuscak : Bien sûr que le J a été employé sur les côtés lors de grands déploiements, mais c’est vrai qu’il a été notre gros système avant l’arrivé du GSL.
Le K a l’avantage majeur de raccorder très bien avec le G, de garder la même philosophie, couleur et propreté à l’arrière que ne peut offrir le J. Le KSL se positionne bien entre le GSL et le V.

Y’a pas de doute, il y a un air de famille entre les deux boîtes de la famille SL…

SLU : Pensez-vous que le choix d’avoir placé des 10’’ et des 8’’ dans le K, donc d’avoir une toute petite boîte, ne laisse pas un trou dans le catalogue d&b ?

Janko Ramuscak : Le K est légèrement meilleur en termes de SPL, a le même poids, est plus petit que le J, et a une ouverture verticale supérieure aux 7° du J.
Nous avons voulu avoir cette distinction entre le gros modèle et le suivant pour éviter la confusion chez nos utilisateurs : « à quoi bon l’un si l’autre est très proche ». Si tu regardes bien, le K se positionne vis-à-vis du G aussi bien que le V vis-à-vis du J. Enfin, et c’est le gros avantage du K, cela reste une enceinte trois voies (4 en ajoutant les latéraux NDR) sur deux canaux d’amplification.

La chambre de Loïc Letort, prête à accueillir les mixeurs des artistes qui vont se produire à la Cascade.

SLU : Comment comptez-vous raccorder le K et le SL-Sub. De la même manière que le G?

Janko Ramuscak : On n’a pas encore arrêté notre choix. Pour le moment ce raccord se fait comme pour le G.
On profite du temps qui nous est donné avant son lancement pour tester le système sur le terrain, écouter et recueillir les commentaires de nos clients. S’il apparaît qu’il faut écrire un preset spécifique pour le raccord entre K et SL-Sub, bien sûr nous l’écrirons. C’est une première pour d&b de ne pas avoir un sub spécifique pour une tête.

SLU : Il n’y aura pas de KSL-Sub

Janko Ramuscak : Non, on a un SL-Sub pour toute la série. On va cela dit regarder très attentivement la façon avec laquelle nos utilisateurs vont le déployer. Si on constate qu’à chaque prestation certains réglages sont appliqués, on agira. Laissons le temps au temps. On est confiants quant à notre choix, sinon nous aurions développé immédiatement un sub en plus. Les écoutes et les mesures prouvent le bien fondé de notre choix. Je ne dis pas qu’on s’y oppose par principe, simplement c’est beaucoup plus pratique et économique de n’avoir qu’une référence.

SLU : Cela peut aussi passer par un travail sur la partie haute du grave délivré par les subs.

Janko Ramuscak : Oui, peut-être, mais est content du résultat tel quel.

SLU : Et la disponibilité des K ?

Janko Ramuscak : Ils seront présentés officiellement fin janvier 2019 et devraient être disponibles courant du premier trimestre de cette même année.

Vendredi 24 août : ouverture des portes !

La Grande Scène à 120 mètres environ. Cette année la décroissance est audible et permet à toute une partie de spectateurs de profiter d’un show assis et sans se crier dans le cornet. La régie son est à droite de la photo, celle des lumières à gauche.

Après un jeudi studieux mais où les systèmes n’ont joué que des CD, place au vrai live avec les premiers groupes de Rock en Seine 2018. Le GSL de la Grande Scène démarre pépère avec notamment First Aid Kit, un groupe parfait pour jauger le raccord entre le G et le K. Rien à dire, ça passe très bien avec juste une diminution du bas du spectre lié à la directivité des G et des subs.

(c) Olivier Hoffschir

Pour le reste la répartition du GSL au proche comme au lointain est remarquable malgré le choix de ne pas aller au-delà du bosquet fermant l’espace de la Grande Scène pour ne pas polluer l’Industrie.

A 120 mètres on mesure encore 108 dBC et 97 dBA avec une balance tonale très acceptable. L’idée même de rappels a été totalement abandonnée. Sans objet. Juste les GL-Subs s’aventurent un peu dans les différentes buvettes et autres stands démarrant à 200 mètres de la Grande Scène, mais le bas du spectre a toujours été un insoumis !

Nick Murphy. Du bon son bien mixé. Idéal pour découvrir un système.

Kascade de bonnes sensations

Eric Barthélemy, co-fondateur et PDG de B Live. Remarquez derrière lui la note rappelant que 102 dBA est le LEq max pour ce festival.

Direction à présent la « Kascade ! » Quelques notes en live et tout rentre dans l’ordre. Les quelques doutes liés à l’écoute de musiques masterisées, au mix figé et à la phase parfois très farfelue, sans parler de la qualité intrinsèque du 44/16, disparaissent.
Le K est clairement nerveux, très précis, puissant et semble même un peu plus agile et facile que le G. Avec 14 têtes dont 10 en 80°, on a encore un signal très exploitable à 80 mètres même si l’énergie du grave des têtes commence à chuter vers 70 où l’on entend une bascule vers l’infra.

La gamme SL est directive y compris dans le bas du spectre ce qui fait chuter le niveau et l’impact du grave de la même façon que le reste du spectre quand mécaniquement on délimite sa zone de tir. Il sera malgré tout intéressant de disposer d’un preset « K-plein air » venant regonfler un peu le haut des SL-Sub.

Même si l’été n’a pas dit son dernier mot, la nuit arrive enfin et les lighteux peuvent sortir du bois leur console et commencer à encoder leurs tableaux. Quelqu’un peut m’éteindre la lune ?

Pour le reste, pas de point chaud à 0° et un bon mélange du gauche/droite sans trop d’interférences. La présence d’un couloir serré d’arbres sur la zone d’écoute ne facilite pas l’exploration de la polaire.

L’arrière de la Scène de la Cascade et…ça joue ou pas ? Oui, oui, un groupe joue et on l’entend. Il s’appelle Dron.

Pour un système qui a encore de beaux mois devant lui pour lisser et fignoler ce qui doit l’être, la dernière interrogation est levée à notre départ et où l’on fait exprès de passer par l’arrière du plateau.
Les artistes ont beau envoyer la gouache, 10 mètres après les crashs, on commence à entendre les conversations entre les équipes technique et de prod.
Mais ce n’est qu’en rejoignant le chemin qui ceinture toutes les scènes qu’on prend notre claque. On entend plus les groupes électro et leur ronron rassurant que la scène. Tout est dit.

(c) Olivier Hoffschir

D’autres informations sur le site d&b, sur le site On-Off et sur le site B Live

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Elation Proteus Smarty Hybrid et Rayzor 760 en IP 65 au Plasa

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Fort de ses récentes nouvelles implantations sur le marché européen, avec en particulier un excellent démarrage de son nouveau distributeur français Best Audio & Lighting, Elation continue à se différencier avec des modèles à chaque fois un peu disruptifs, en tout cas voulant apporter des fonctions différentes sur le marché.

Tout d’abord le Spot/Beam Proteus Smarty Hybrid, déjà au catalogue, mais désormais en version étanche IP65, se destine aux installations permanentes, parcs à thème, et autres utilisations en extérieur. Cet aspect garantira également moins d’interventions de maintenance ou entretien entre chaque changement de lampe.


Le Smarty Hybrid IP 65, un flux annoncé de 11 000 lm et la nouvelle lampe Philips graduable de 6 000 heures de durée de vie.

Le terme « Smarty » pourra évoquer des bonbons aux plus gourmands, mais c’est plutôt le vocable anglais synonyme d’astucieux qui caractérise le mieux cette nouvelle gamme, car elle est la première à utiliser la nouvelle lampe Platinum Flex 200 Philips graduable, qui donne 6 000 heures de longévité avec un mode veille qui réduit automatiquement la puissance électrique consommée de lampe inactive par senseur breveté. A comparer aux 2 000 heures de durée de vie nominale.

Mis à part deux roues de gobos (la première avec 8 gobos verre rotatifs et indexables interchangeables et une deuxième avec 12 gobos métal), deux prismes rotatifs au choix (8 ou 16 facettes, rien que ça !), une roue d’animation 360°, une trichromie CMY et une roue de 13 couleurs comportant également les CTO, CTB et UV, cette lyre hybride passe de Beam à Spot ou Wash par le biais de deux plages de zoom :
2° à 20° pour le mode Beam, et 3 à 25° pour le mode Spot. Le Frost débrayable permet bien sûr de passer à 40° en mode Wash. Les moyens de la piloter ne sont pas en reste : DMX512 sur XLR 5 broches avec RDM, Art-Net, sACN, et récepteur Elation’s E-FLY™ propriétaire intégré dans la base.

Sur le même stand et toujours en première mondiale, deux versions, en intérieur ou en extérieur IP65, de la nouvelle lyre WashLed Proteus Rayzor 760.
Puissante (7 leds RGBW Osram de 60 W chacune, adressables individuellement) et nerveuse, avec une rotation infinie Pan et Tilt étanche (dans la version IP65), elle revendique un flux de 8 200 lumens et son zoom varie de 8° à 77°, ce qui constitue un de ses points forts, et en augmente la polyvalence, de Beam à Wash très large en un seul appareil.

Proteus Rayzor 760 à gauche (version IP65) et Rayzor 760 (version intérieure) à droite.

Autre originalité de cette lyre à tout faire, Elation a ajouté une deuxième couche de leds blanches Twinkled bien plus petites (1 W), contrôlables individuellement. Elles sont placées 4 par 4 à l’intérieur de chacune des 7 optiques principales, et procurent un effet magique « à la Peter Pan » digne d’intérêt à découvrir au pays qui a donné vie du Pays Imaginaire… 😉
Vu le nombre de canaux pouvant piloter une par une toutes ces leds, des plus grosses au plus petites, en plus du DMX512/RDM, il est logique de retrouver sur la base des connecteurs EtherCON pour Art-Net et sACN.

Jean Larivière (Elation) entouré de ses deux complices de Best Audio & Lighting, Sébastien Nicolas à gauche et Alain Lheriteau à droite.

Plus d’infos sur le site Best Audio & Lighting et sur le site Elation

Alice et Oz, les poursuites à led 600 W de Robert Juliat

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Les poursuites Oz et Alice sont maintenant disponibles dans leur version définitive. Oz part d’une base de Super Korrigan et Alice s’inspire de Lucy, avec l’ajout d’une source led de 600 W étalonnée en blanc froid à 6000K.

Leur flux est comparable à une lampe à décharge de 1200 W avec un IRC supérieur à 90. Si Oz est une longue portée avec une ouverture comprise entre 7 et 14°, Alice est d’une portée plus courte avec une focale variant de 13 à 24°.
Légères, silencieuses, sans ballast, ni chaleur, ces deux poursuites représentent une avancée spectaculaire tout en gardant l’ergonomie des poursuites Robert Juliat.

Le dissipateur thermique, visible derrière les grilles de la boite à lumière, assure un refroidissement optimal.

Outre les avantages liés à la led (plus de vieillissement et de changement de lampe, consommation réduite) les poursuites Oz et Alice possèdent d’autres atouts.
L’ajout d’un menu, d’un port DMX et Ethernet permettent d’affecter une adresse DMX pour un contrôle externe total ou partiel.
En plus d’un contrôle fin du dimmer localement et par DMX, elles peuvent strober, et leur alimentation est flicker-free.

Plus d’infos sur le site Robert Juliat

HellFest 2018, l’enfer version 3.0

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La scène I accueillant le groupe « Holliwood Vampires », et la scène II préparant le prochain groupe

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce genre musical, le Hellfest est le festival heavy métal de référence en France. Troisième en termes de fréquentation, Il tend même à devenir une référence Européenne dans cette discipline. Avec 6 scènes et 160 groupes, l’offre musicale est l’une des plus complètes du genre.
L’édition 2018 a de nouveau eu rendez-vous avec le succès : 180 000 festivaliers se sont regroupés à Clisson pendant trois jours, pour partager leur amour du métal car le Hellfest, souvent décrié comme n’étant qu’une messe honorant diable et démons, se révèle être un magnifique lieu de partage et d’échange, une véritable communion intergénérationnelle.

Deux scènes pour le prix d’une !

Comme la plupart des festivals, le Hellfest dispose de plusieurs scènes, sauf qu’ici les deux principales sont identiques, placées côte à côte et toute la journée, lorsque l’une joue, l’autre se prépare. Cela procure aux festivaliers un flux constant de musique et une programmation oscillant entre ancienne garde et nouvelle génération.

Tristan Szylobryt

Ainsi on a retrouvé sur la Mainstage I des groupes « classiques » tels qu’Iron Maiden, Megadeth, Avenged Sevenfold, Judas Priest, Europe, alors que la scène II a proposé une programmation plus électronique, plus industrielle, avec Marilyn Manson, Limpbizkit, Body Count ou encore Steven Wilson.
C’est Tristan Szylobryt qui a réalisé la conception lumière de ces deux scènes. Le site est aussi un exemple à suivre quant aux infrastructures proposées aux festivaliers. Au-devant des deux scènes, un pavage a été mis en place pour éviter de s’enfoncer dans la boue lors de grosses pluies, ou de soulever un énorme nuage de poussière les jours de canicule.
À la croisée de quatre allées, on peut également admirer une statue géante de Lemmy, chanteur iconique du groupe Motorhead, ou profiter d’une vue d’ensemble du site dans un tour de roue panoramique.

NDRL : Tristan, on le connaît bien ici à SoundLightUp car depuis la création du magazine il fait partie de l’équipe, en réalisant des bancs d’essais et des infos nouveaux produits. Nous avions très envie de le retrouver de l’autre côté de la barrière lors d’un reportage de ce festival.
Nous avons confié cette mission à Fabrice Gosnet, un membre du team Oliverdy (également chef produit Luminex) qui était sur place pour donner un coup de main à Tristan pour établir le réseau. Fabrice a accepté cette mission, redécouvrant le plaisir d’écrire en français sur un sujet qui le passionne.


Deux scènes principales, deux ambiances

Pour Tristan Szylobryt (voir interview ci-après), concepteur lumière des deux scènes principales, chacune se devait d’avoir une signature particulière, en relation avec les groupes accueillis, et les demandes des éclairagistes respectifs. Au travers de ces demandes et des figures imposées par des productions souvent capricieuses, Tristan a donc conçu deux systèmes d’éclairage bien distincts, créant ainsi une vraie différence entre les deux scènes. Et au vu du nombre de groupes accueillis par jour et par scène, l’exercice a dû être aussi compliqué qu’il l’est pour nous de prononcer correctement son nom de famille !

La face et le trad de la scène 1

Pourtant, il est parvenu à satisfaire la plupart des demandes des groupes, en faisant parfois des concessions sur son propre design, ou en trouvant des compromis avec les éclairagistes eux-mêmes. Bien sûr, les équipes techniques de certains groupes sont connues pour leur très grande ouverture d’esprit, et la douceur de leurs réparties quand on leur explique que leurs demandes sont trop compliquées à satisfaire…

Pour constituer son kit lumière, Tristan s’est appuyé sur un panel de marques et de modèles, répondant aux critères demandés pour ce genre d’exercice.

Vue sur le kit de la scène I. On peut apercevoir des projecteurs GLP Impression ajoutés spécialement pour l’un des groupes

Pour la scène I, des Robe BMFL Spot, Martin Mac 2000 Wash, et pléthore de projecteurs halogènes tels que Portman, Molefay et Sunstrip. Le tout accroché sur différents plans pour pouvoir répondre aux angles d’éclairage des groupes. Et que serait une scène métal sans stroboscope ? Réponse : un repas sans pain ! Des Martin Atomic LED ont donc pu satisfaire les éclairagistes désireux de donner de l’impact à leur show !

Pour la scène II, le choix de Tristan s’est tourné vers des projecteurs plus contemporains et à LED : un florilège d’Ayrton MagicBlade, Claypaky K20, de barres de LED Senzo ont permis aux éclairagistes amoureux des mouvements et changements de couleur rapides, d’étancher leur soif de créativité. Des BMFL Spot et des Martin Mac 2000 Wash venant appuyer les projecteurs à LED.

Pour la partie contrôle, il s’est entouré de deux équipes de pupitreurs aguerris, en charge d’accueillir les éclairagistes des groupes en tournée. Deux pupitreurs par scène (équipe du matin et équipe de soir) avaient également pour rôle d’éclairer les groupes n’ayant pas d’éclairagiste attitré. La régie lumière du Hellfest est sans nul doute parmi l’une des plus belles et des plus confortable qu’il m’ait été donné de voir. Elle peut accueillir jusqu’à 6 consoles, tout en laissant un espace de circulation aux utilisateurs.

Vue sur la partie avant de la régie, avec une console lumière GrandMA2 Light au premier plan, et une GrandMA Full Size au deuxième plan.

Une console MA Lighting GrandMA2 Full Size était dédiée à chaque scène, ainsi qu’une console GrandMA2 Light en secours. Une autre console MA était dédiée au contrôle de certains circuits pour l’appui de la captation vidéo par la chaîne Arte. Coté accueil, nous avons pu apercevoir des éclairagistes venant avec des Hog 4 High End, ou Magic Q Chamsys.

La station Wysiwyg en arrière-scène.

L’un des atouts majeurs des systèmes de contrôle d’éclairage actuels offerts aux opérateurs est la possibilité de prévisualiser leur show dans un environnement scénique virtuel.
Deux stations Wysiwyg étaient à leur disposition : l’une à l’arrière de la scène, dans un Algeco, afin que les opérateurs puissent adapter leur show au kit du festival, l’autre étant installée au pied de la régie, pour qu’ils puissent vérifier leur show juste avant leur passage.

L’incubateur Oliverdy

Pour réaliser un chantier d’une telle ampleur, un énorme travail de préparation doit être effectué en amont.

Tristan, également formateur, dispense une formation de niveau avancé sur GrandMA2 au centre de formation Oliverdy, situé à Voisins-le-Bretonneux. C’est dans ce centre qu’il a pu rencontrer d’autres formateurs, tel que Marc Feillet, spécialiste du logiciel CAD Vectorworks. Tristan s’est donc appuyé sur les compétences de ce dernier pour les plans 3D, en partant des schémas structurels des scènes I et II. Après avoir épuré les fichiers initiaux, Marc a donc pu réaliser des schémas clairs et concis dans lesquels les structures scéniques (ponts, échelles, totems, perches) pouvaient être intégrées, ainsi que les projecteurs.
C’est à ce niveau qu’intervient le deuxième complice de Tristan, Julien Ferreiro, formateur sur le logiciel de prévisualisation Wysiwyg. En suivant les plans de feu réalisés par Tristan, il a donc créé une multitude de plans sur Wysywyg, correspondant à chacune des configurations de chaque journée de festival, et ce pour les deux scènes.

L’un des très nombreux plans 3D réalisés sur le logiciel Wysiwyg. Ici la configuration de la scène I pour les concerts du vendredi.

Une fois les plans 3D créés dans Wysiwyg, les opérateurs pouvaient passer à l’étape suivante : le pré-encodage.

Olivier Dufresne, directeur du centre de formation, a mis donc une salle à la disposition de Tristan et son équipe, afin que tout le monde puisse se réunir pour discuter du projet, préparer ou modifier des plans, planifier les opérations.
Les opérateurs pouvaient connecter une console GrandMA2 au serveur Wysiwyg, et commencer leur pré-encodage et réaliser les premiers états lumineux. Cette phase est cruciale car c’est un gain de temps considérable au niveau de l’encodage lorsqu’ils sont sur site. L’étape restante était de créer un réseau informatique sécurisé pour interconnecter tous les équipements nécessaires.

L’un des très nombreux rendus de la scène I créés par Julien Ferreiro sur le logiciel Wysiwyg.

Redondance, quand tu nous tiens !

Tristan (Szylobryt) a aussi fait appel à moi, formateur en réseau d’éclairage scénique et architectural. Tristan a créé un réseau informatique basé sur une dorsale en fibre optique de type multimode. L’idée principale était de fournir un maximum de redondance, et ce à tous les niveaux.
Dans un scénario à deux scènes, le plus simple est de créer deux réseaux totalement indépendants. Mais afin de pouvoir superviser et administrer les équipements scéniques des deux scènes d’un même point, facilitant ainsi largement le temps de configuration et d’intervention en cas de problème, l’idée a donc été de créer un réseau global, entièrement redondant, utilisant la technologie VLAN pour séparer les protocoles utilisés sur les deux scènes.
Deux multipaires de fibre multimode OM3 ont été tirés entre la régie et la scène, fournissant ainsi un premier niveau de redondance. Si l’une des fibres se trouvait endommagée pour une raison ou pour une autre, l’autre fibre prenait le relais automatiquement. L’emploi d’un multipaire permet également de fournir des fibres indépendantes pour les besoins des éclairagistes en tournée.

Schéma de principe du réseau Hellfest 2018

Autre point, deux switches ont été installés pour la régie et le plateau de chaque scène. Ainsi, en cas de problème sur un switch, les informations pouvaient transiter automatiquement par l’autre switch. En régie, la console principale de chaque scène était connectée sur le switch principal, alors que la console de secours était connectée au switch secondaire.
Suivant le même principe, si l’un des switches venait à tomber en panne, l’opérateur pouvait immédiatement basculer sur la console de secours. Idem sur le plateau, les convertisseurs ArtNet vers DMX étaient également connectés sur deux switches. Le système complet reposait sur des switches Luminex GigaCore, des convertisseur Ethernet-DMX Luminex, et des splitters RDM Oxo.

Florent Cueno à gauche et Antony Le Fur, les deux administrateurs réseau.

Pour la partie Intercom, le choix s’est tourné vers le système Green Go ELC, qui permet de faire communiquer toutes les équipes lumières (scènes I et II) au travers du réseau, les stations étant directement alimentées depuis des switches Ethernet, via la technologie PoE (Power over Ethernet).
Deux administrateurs réseau avaient la charge de gérer le système durant les trois jours de festival. Anthony Le Fur accueillait les opérateurs le matin et gérait leur connexion au système, Florent Cueno prenait le relais en milieu d’après-midi jusqu’à tard dans la nuit, et avait également pour mission de préparer les configurations et les bandeaux de connexion pour le lendemain.

Le réseau était segmenté en plusieurs VLANs (Virtual Local Area Network), afin d’éviter des problèmes de conflit entre les différents protocoles, mais également pour éviter que l’opérateur de la scène I puisse prendre le contrôle du kit lumière de la scène II ! Au total, une dizaine de VLANs ont été créés pour interconnecter les consoles, intercoms, mais aussi pour fournir des réseaux dédiés aux éclairagistes en tournée.

Deux des 4 switches Luminex situés en régie et dédiés à la scène II

Interview de Tristan Szylobryt

SLU : Peux-tu nous dire comment t’es-tu retrouvé designer sur le Hellfest 2018 ?

Tristan Szylobryt : J’ai commencé à travailler sur ce festival alors qu’il s’appelait encore le FuryFest, lors de la seconde édition, au Mans. Je travaillais à l’époque pour M.E.S, avant leur fusion avec Melpomen, qui avait une antenne à Gonesse. Je faisais partie de la petite équipe parisienne, incluant Thibert Desmoulin et Stéphane Migné, qui cogéraient le FuryFest avec Fabienne Bardot.

Tristan Szylobryt

J’ai ainsi travaillé à tous les postes Hellfest (électro, console…). À l’époque le système lumière était beaucoup plus simple, il n’y avait pas de réseau, pas de Wysiwyg, pas de projecteur à LED ! Le gros du travail était principalement sur le réglage et le dépannage.
Au fil des années, les besoins techniques ont augmenté : les kits lumières ont pris de l’ampleur, les opérateurs devaient parfaitement maîtriser leur console, l’accueil des équipes techniques devait se faire de plus en plus en anglais.
À l’époque, je travaillais beaucoup sur GrandMA1, avec les balbutiements du réseau lumière, j’ai donc profité de ces demandes pour évoluer au sein de l’équipe du Hellfest.

Ensuite, le festival s’est appuyé de manière exponentielle sur la société Régie Lumière, pour répondre aux besoins de plus en plus techniques. Olivier Legendre et Nicolas Savigny ont apporté la prévisualisation sur Wysiwyg, ce que j’attendais également. Les équipes grandissant, j’ai endossé le rôle de régisseur, principalement de nuit, pour superviser tous les changements nécessaires aux spectacles du lendemain.

la régie et le nid d’aigle

L’année dernière, la société 4Eleven a pris le relais sur le design et la gestion d’équipe, ce qui, et je le pense sincèrement, a été très bénéfique au Hellfest, car elle a apporté une vraie structure dans la gestion des ressources humaines, avec une définition précise des postes. 4Eleven n’a cependant pas pu renouveler l’opération pour l’édition 2018, son agenda étant vraiment rempli, et le festival demande une énorme préparation en amont.

Jérôme Malen, responsable lumière de Melpomen

SLU : C’est donc naturellement que l’organisation t’a contacté pour t’occuper de l’édition 2018 ?

Tristan Szylobryt : La question s’est en fait posée de trouver quelqu’un qui connaisse le dossier, qui connaisse les équipes, et qui puisse gérer un dossier technique de cette ampleur.
C’est Jérôme Malen, responsable lumière chez Melpomen, qui a eu l’idée de me contacter pour me le proposer. Nous nous sommes rencontrés au salon JTSE (ce qui était déjà un peu tard !), et je savais que c’était un chantier d’envergure. Après réflexion, j’ai décidé d’y aller car je savais que je pouvais m’appuyer sur la compétence de gens qui maîtrisent leur sujet, que ce soit les consoles, le réseau, les blocs, le dessin technique, le Wywisyg, les changements de kit.

SLU : Est-ce toi qui as constitué les équipes ?

Tristan Szylobryt : Oui, à l’exception des poursuiteurs car l’équipe est constituée de personnes qui sont fidèles au festival depuis des années, surtout sur la scène II.
Julien Recoque (régisseur technique de l’équipe lumière) m’a également conseillé sur le choix de certaines personnes, pour des compétences bien précises.

Julien Recoque, régisseur technique de l’équipe lumière

SLU : J’ai eu la chance de rencontrer Julien, il joue un rôle majeur !

Tristan Szylobryt : Oui, un événement pareil ne peut se monter qu’en s’appuyant sur des gens qui maîtrisent leur sujet, et qui sont capables de réagir rapidement et en toute autonomie en cas d’imprévu.

SLU : La plage horaire de travail, quasi continue, impose un changement d’équipe ?

Tristan Szylobryt : Oui, c’est impossible à réaliser sans les deux équipes. Cette année nous avons également pu compter sur le matériel de Melpomen et de Régie Lumière, qui est très bien entretenu, mais il est indéniable qu’il a également gagné en fiabilité, ce qui fait une source de stress en moins pour les équipes en charge.

SLU : A partir du moment où l’on t’a assigné le rôle de designer, comment as-tu commencé ton travail de création ? Je suppose que la forme de la scène était définie ?

Tristan Szylobryt : Les scènes sont standard, tu ne peux pas y déroger mais au niveau du design, il n’y avait pas grand-chose d’imposé. Bien évidemment, hormis les demandes spécifiques de certains groupes, et les rajouts de dernière minute, il était plus simple d’utiliser le matériel disponible chez les prestataires. Il faut également se battre pour avoir certains matériels en quantité et utiliser des sources qui s’équilibrent entre elles.

SLU : As-tu conçu ton design en fonction des demandes des groupes, ou as-tu préféré démarrer sur ton idée, et ensuite l’adapter en fonction des demandes ? Qu’est-ce qui a guidé ton choix ?

Tristan Szylobryt : En fait, c’est un mix des deux. Dans un premier temps, j’ai eu l’idée des univers que je souhaitais. Sur la scène I, je voulais un côté « vintage » au vu des groupes que l’on accueillait, mais un « vintage » revu façon 2018 : pas mal de sources, et surtout beaucoup de tungstène (Portman, Molefay standard, beaucoup de Sunstrip). Ce sont également des sources qui fonctionnent bien en plein jour. Et bien sûr, il faut une bonne base de strobe, c’est évident (rires) !

L’un des nombreux rajouts lumière accompagnant un groupe

Après, je voulais avoir des sources wash et des spots qui soient vraiment des références. Je ne voulais pas de wash à leds sur la scène I, car pour la plupart des groupes que nous accueillions, cela ne faisait pas partie de leurs critères.
Je voulais donc avoir un vrai wash qui puisse fonctionner en plein jour avec un bâton, où il n’y a pas forcément de grosses possibilités technologiques à l’intérieur, mais qui reste efficace. Le MAC 2000 ne me dérangeait donc pas, même si ce n’était pas mon choix de départ, j’ai dû composer avec le stock disponible.
J’aurai préféré avoir du BMFL WashBeam pour être exact. Pour les spots, nous avons mis du BMFL spot, car « ça marche » également très bien. Les seuls projecteurs à leds présents sur la scène I’étaient sur demande d’un des groupes (72 Impression X4 GLP).

Pour la scène II, je voulais quelque chose de plus moderne, avec pas mal de MagicBlade Ayrton et de Claypaky B Eye K20 par exemple. La programmation sur la scène II est plus moderne, plus électro, avec des sons plus industriels, et ce genre de source s’y prête parfaitement.
Les éclairagistes de ces groupes sont également plus proches de ma génération, et n’ont absolument pas peur d’utiliser ce genre de projecteurs, bien au contraire ! Au niveau structure, j’ai voulu également travailler avec différents plans, différentes profondeurs, tout en tenant compte des impératifs d’accueil des groupes.

SLU : Une fois que tu as établi ta base de design, comment as-tu pris en compte les demandes des groupes ?

Tristan Szylobryt : Quand la base est prête, on reçoit les premières fiches techniques, et on regarde ce qui colle, et ce qui ne colle pas. J’ai eu de la chance car j’avais prévu un design qui pouvait s’accorder avec la plupart des demandes, mais sont arrivées ensuite celles beaucoup plus spécifiques, comme Iron Maiden par exemple. Et tout le design de la structure de la scène I a tenu compte de leur kit.

Le perchoir à poursuite Lancelot

SLU : As-tu eu le pouvoir de dire non à certaines demandes ?

Tristan Szylobryt : Hmmm… Cela s’est plutôt bien passé avec la plupart des groupes. Ils ont eu de quoi travailler. Il y a eu des demandes spécifiques mais elles étaient intégrées.
Effectivement, au niveau de la structure, je prévois toujours des ponts au lointain pour un fond noir. Il peut aussi y avoir la demande d’un pont devant pour la vidéo, un ou deux ponts de contre à prévoir, un pour le back-drop, et un devant pour la pyrotechnie. Cela s’apprend avec l’expérience.
Et ensuite, on refait le design suivant les grosses têtes d’affiche, en particulier pour Iron Maiden et Avenged Sevenfold. Là, nous avons dû rajouter beaucoup de plans de structures pour pouvoir respecter le design de chaque groupe, en particulier sur Avenged Sevenfold et leur implémentation de mur vidéo qui n’était pas du tout compatible avec mon design original !

SLU : J’ai vu durant les changements qu’il y avait beaucoup de mouvements de structures. Ca ne traînait pas sur le plateau !

Tristan Szylobryt : Nous avons fait faire des plans Vectorworks pour préparer le rig, les équipes structure de la société Rig-Up ont retravaillé les plans sur Autocad, et nous avons utilisé les mêmes bases pour les prévisualisations Wysiwyg. Cela nous a fait gagner un temps énorme en termes d’organisation et de déroulement durant les changements.

J’ai également la chance sur le dessin 3D d’avoir eu l’aide de Marcus Feillet pour la réalisation des plans Vectorworks, puis de Julien Ferreiro pour les plans Wysiwyg, et enfin de Julien Recoque pour l’expertise technique (calculs de charges, placement des projecteurs, consommation électrique, câblage, manipulation pour les changements…).
Julien Recoque a eu beaucoup de rendez-vous téléphoniques avec Rig-Up qui était sur place, justement pour anticiper toutes ces problématiques, et proposer des solutions. Nous avons énormément échangé en amont, ce qui a permis que tout se déroule plutôt bien pendant le festival. Cela nous a demandé énormément de travail, mais le résultat en valait la peine.
Pour revenir au choix des projecteurs, j’ai dû aussi prendre en compte les captations des concerts par la chaîne Arte. Je souhaitais vraiment avoir un beau rendu, c’est pour cela qu’il y avait beaucoup de latéraux, et pas mal de projecteurs au sol, ce qui faisait des compléments intéressants. Cependant, le sol est resté en place une journée et demie, car entre Avenged Sevenfold et Iron Maiden, ils ne m’ont malheureusement pas trop laissé le choix, j’ai dû le retirer.

Julien Ferreiro, opérateur Wysiwyg.

SLU : Julien Ferreiro, Marc Feillet, toi et moi sommes tous formateurs ? Quel a été le rôle d’Oliverdy dans le Hellfest ?

Tristan Szylobryt : Le centre m’a permis deux choses : tout d’abord d’avoir accès à des gens qui sont des experts dans leurs domaines respectifs. Donc, au moment de la première ébauche des plans, j’ai pu avoir des réponses à mes questions, instantanément, ce qui m’a beaucoup aidé, et m’a permis d’accélérer la création du système.
De fil en aiguille, tu t’aperçois quelles peuvent être les personnes idéales pour certains postes nécessaires au Hellfest, et comme tu travailles souvent avec elles, cela crée un collectif. On échange donc beaucoup, mais chacun reste dans son domaine, et j’aime vraiment cet esprit. C’est très enrichissant, et cela crée des passerelles entre des métiers qui sont certes très proches, mais qui peuvent vite se retrouver isolés si l’on n’y prête pas attention. Cela te fait progresser très rapidement techniquement, et c’est vraiment génial.

Tristan et Laurent Garnier, chef electro de la scène 1

La deuxième raison, c’est qu’Olivier Dufresne, gérant du centre de formation, nous a mis un local à disposition. Sur un tel projet, il faut pouvoir communiquer, faire de vraies réunions, pas se croiser sur un coin de bar, ou je ne sais où ! Il faut également travailler avec beaucoup de documents, avec des ordinateurs, pour voir les choses en direct.
En nous prêtant celle salle, Olivier nous a offert une totale indépendance pour la préparation du projet. Nous avons donc pu faire du pré-encodage Wysiwyg, travailler sur les schémas du réseau et le plan d’adressage IP et enfin des réunions avec les responsables d’accueil console.

SLU : As-tu directement géré les fiches techniques, ou y a-t-il quelqu’un en amont qui refuse les demandes ubuesques ?

Tristan Szylobryt : Au niveau du Hellfest, il y a Twiggy, régisseur général, qui fait la liaison entre la technique et tous les groupes : il récupère toutes les fiches techniques, et opère un premier filtrage, car si quelqu’un te demande une scène à 360°, cela va être compliqué!
Lui gère cet aspect-là, et après, nous lui remontons d’autres questions ou demandes. Il y a donc un échange permanent entre nous. Il y a ensuite Philippe Groux Cibial, de Melpomen, qui fait la jonction purement technique son et lumière.

Tristan et Greg Valla, régisseur lumière des Scènes 1&2

SLU : Au niveau contrôle, j’ai pu voir que la régie était bien occupée par les consoles MA Lighting, y a-t-il une raison à cela ?

Tristan Szylobryt : Tout d’abord, il n’y a quasiment rien d’autre dans le parc de matériel du groupe B-Live (rires) ! A ma connaissance, il n’y a qu’une Chamsys et une Hog. J’aurai vraiment voulu avoir une Hog pour la régie car je savais que beaucoup d’éclairagistes allaient venir avec les leurs, et j’aurai souhaité tester le système avant. Cela aurait pu également simplifier les changements.

SLU : Au niveau des projecteurs utilisés durant le festival, quel est celui qui à ton avis s’est le plus démarqué du reste ? Pour ma part, je dois dire que le Portman m’a beaucoup plu !

Tristan Szylobryt : Le BMFL a été efficace, il n’y a rien à dire là-dessus, le Pointe s’en est également très bien tiré. Les barres de leds Senzo en nez de scène étaient parfaites pour les rappels caméra. Et bien sûr, les strobes Atomic 3000 LED marchent vraiment du feu de dieu !

SLU : Un autre coup de cœur ?

Tristan Szylobryt : Le système d’intercom GreenGO m’a vraiment surpris par sa qualité d’écoute, c’était très agréable de travailler avec, malgré le niveau sonore ambiant. Et la capacité d’administrer les équipements à distance était un plus pour l’équipe réseau.

Cette édition a été un réel succès quant au déroulé des opérations. Bien sûr, les techniciens ont eu leurs lots de surprises, certains groupes ayant des besoins non spécifiés dans leur fiche technique, mais dans l’ensemble, tout s’est très bien passé.
On ne peut qu’applaudir le professionnalisme et l’ingéniosité technique dont les équipes ont fait preuve durant les trois jours de festival, ce qui prouve que les équipes françaises n’ont absolument rien à envier aux grosses productions anglo-saxonnes !
En conclusion, it was a Hell of a Fest !


Les équipes techniques :

Régie générale : ‘Twiggy’ Chatal
Régie Melpomen : Philippe Groux-Cibial
Régie Plateau scène I : Pascal ‘Wally’ Magaud
Régie Plateau scène II : Yannis Sada
Régisseur Nuit : Mickael Hervot
Régisseur technique équipe lumière : Julien Recoque
Design lumière : Tristan Szylobryt
Régie Accueil : Greg Valla
Régie technique Lumière : Yannick Creff
Opérateurs console : Fabien Duchossoy, Tibert Desmoulin, Laurent Le Lay, Teddy Prieur, Jaquemine Geffrault
Administrateurs réseau : Anthony Le Fur, Florent Cueno
Dessin technique 3D : Marc Feillet
Opérateur Wysiwyg : Julien ‘Don Pelo’ Ferreiro
Blockeurs : Nicolas Gaborit, Mika Locatelli, Laurent Garnier, Anthony Lefeuvre
Techniciens projecteurs asservis : Nil Tondeur, Guillaume Ardre, Alex Lallement, Sebastien Gombaud
Techniciens lumière : Renaud Chamuzeau, Stéphane Duclocher, Cyrano Mougin, Remy Manesse, Sabine Morenton, Pierrick Julien
Poursuiteurs : François Averty, Fréderic Berthelot, Matthieu Chaillou, Pauline Moreau, Jean-Baptiste Potier

Equipement Lumière

Projecteurs :
34 K20 B-Eye Claypaky
34 Macs 2000 Wash 1500 XB Martin
63 BMFL Robe
39 MegaPointe Robe
20 Pointe Robe
72 GLP Impression X4
40 Q7 SGM
34 Atomic Led Martin
25 MagicBlade R Ayrton
12 strobs Stormy CC Claypaky
13 Led Wash Light Zenit W600 Cameo
23 barres Leds Senzo
16 Mole 8 Thomas
8 Mole 4 Thomas
8 P1 Retro Lamp Portman
12 P2 Hexaline Portman
12 P3 Pix3l Portman
34 Sunstrip
6 poursuites Lancelots 4000 W Robert Juliat

Régie :
2 centrale Intercom GreenGo
2 antenne longue portée
15 postes Filaires
8 postes HF
3 consoles GrandMA 2 Full Size
4 consoles GrandMA 2 Light
3 NPU
2 stations Wysiwyg Portable
2 stations Wygiwyg + écran plasma
2 switches GigaCore12 Luminex
10 switches GigaCore14R Luminex
3 fibres optiques MPT12
4 switches PoE
9 nodes Ethernet-DMX8 MkII Luminex

Plateau et blocks :
1 armoire 630 A
3 armoires 250 A
2 armoires 32A
4 machines à brouillard MDG ME2
3 MDG 3000
20 splitters Oxo B-Box 6
16 splitters Luminex 2.10
3 gradateurs 36 x 3 kW Avolites
1 Grada 6 ex 3 kW Digitour
9 armoires asservis 125 A
1 armoire asservis 63 A
429 Directs + DMX
16 sources graduées 5 kW
8 sources graduées 5 kW

Vitec Group acquiert Rycote

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Rycote le fabricant de système de suspension et de bonnette anti-vent est très heureux d’annoncer aujourd’hui son acquisition par Vitec Group PLC. Situé à Stroud au Royaume-Uni, Rycote est un fabricant reconnu, leader de son marché, ayant la confiance des professionnels du secteur audio.
La captation audio fait partie intégrante de la création vidéo de haute qualité et les clients de Vitec, qu’ils soient diffuseurs, vidéographes ou créateurs de contenu indépendants sont bien évidemment consommateurs de produits audio.

Cette acquisition fournira ainsi à Rycote la plate-forme nécessaire à la poursuite de sa croissance et du développement de produits et va permettre à Vitec d’accéder à de belles opportunités en apportant des produits audio complémentaires à ses clients. Simon Davies, Directeur Général de Rycote, restera au sein de la société après l’acquisition et Rycote fera partie de la division Vitec Creative Solutions, dirigée par Nicol Verheem.

Simon Davies, Directeur général de Rycote : “Nous sommes ravis de faire partie du groupe Vitec et je suis très enthousiaste et confiant de pouvoir continuer à progresser sans relâche, développer, fabriquer et vendre nos fantastiques produits Rycote.
“Nous sommes impatients de célébrer les 50 ans de Rycote l’année prochaine et alors que nous démarrons ce nouveau chapitre, nous poursuivons notre engagement de répondre aux besoins de nos clients audio pro et d’explorer d’autres marchés avec nos produits existants ou à venir.”
“Vitec possède un incroyable portefeuille de marques haut de gamme sur le marché dynamique et en constante évolution de la capture d’image et de la création de contenu. Ce changement apporte également de belles opportunités pour Rycote.”

Stephen Bird, directeur général du groupe Vitec : “Je suis ravi d’accueillir l’équipe de Rycote au sein du groupe.” “Vitec s’est concentré depuis les débuts sur le marché de la production vidéo et cette acquisition créée de nouvelles opportunités pour nous d’entrer sur le marché croissant du marché de la capture audio, ajoutant des produits innovants et complémentaires pour nos clients et créant de la valeur pour nos actionnaires.”
“Rycote a un plan de développement produit très attractif qui ajoutera une véritable valeur à Vitec et à nos clients et nous sommes impatients de développer notre activité.”

Plus d’information sur le site Rycote et sur le site Vitec

 

Musikmesse 2019 lance un concours d’Instruments Thérapeutiques

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Messe Frankfurt et la German Music Therapy Society (DMtG) organisent un nouveau concours sur les “instruments thérapeutiques” à l’occasion du Musikmesse 2019. Les fabricants d’instruments, les artistes et les thérapeutes sont invités à développer et à mettre en œuvre des idées pour de nouveaux instruments et sons.
La cérémonie de remise des prix se tiendra durant le Musikmesse en avril 2019. Le prix est d’une valeur de 2000 €. La compétition célébrera aussi les nouvelles utilisations digitales comme les applications musicales.

Le hang un instrument appartenant à la famille des percussions. © Robin Kirchner

Condition pour participer, que les produits soient adaptés et puissent être utilisés dans un ou plusieurs domaines des thérapies musicales. Il peut s’agir de développement facile à utiliser, et ayant une capacité à simuler ou déclencher des émotions ou encore de permettre l’accès à la musique à des personnes porteuses de handicap.

Michael Biwer, directeur de l’unité commerciale “Entertainment, Media & Creatives Industries” de l’exposition Messe Frankfurt nous explique : “Musikmesse est toujours ouverte à de nouveaux sujets et à de nouveaux groupes de produits”. Ces dernières années, nous avons développé une plateforme destinée à la thérapie musicale et à ses méthodes, et nous voulons approfondir de sujet dans le futur.
La nouvelle compétition des instruments thérapeutiques est un pas important dans cette direction et nous sommes particulièrement heureux que la très renommée German Music Therapy Society ait accepté de s’associer à nous pour l’organiser et ainsi lui donner une certaine visibilité sur le salon.”

Volker Bernius du DMtG Board of Management : “ De l’intégration dans le monde du travail jusqu’à la neurologie, l’utilisation des instruments de thérapie musicale est multiple et de nouveaux produits dont les thérapeutes peuvent bénéficier, se développent régulièrement. Notre objectif est ainsi d’attirer l’attention du plus grand nombre au Musikmesse car grâce à ce nouveau concours nous souhaitons également booster l’innovation dans le secteur et contribuer à la promotion de futurs projets.“

Un jury d’experts en thérapie musicale, de musiciens et de fabricants d’instruments va sélectionner les travaux les plus réussis parmi les candidatures. Les critères seront basés sur l’originalité, la conception, la facilité d’utilisation et le potentiel en matière thérapeutique. La date limite de réception des prototypes (avec informations sur le produit) est fixée au 31 janvier 2019.
Tous les détails sur les candidatures peuvent être trouvés sur le site DMtG

Le Musikmesse se tiendra à Frankfurt 2 au 5 avril 2019.

Plus d’informations sur le site musikmesse

 

Foire en Scène 2018, Freevox à la baguette

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Chaque fin d’été, la Foire de Chalons offre à ses visiteurs des concerts populaires et très appréciés. D’année en année, ce rendez-vous musical est devenu Foire en Scène auquel Freevox apporte son savoir-faire, ses équipes et l’ensemble de ses produits.

Stéphane Plisson, Laurent Delenclos et Arnaud Leschemelle.

Grand avantage de ce mini festival qui s’est étiré du 30 août au 9 septembre 2018, un seul show est prévu par jour ce qui permet aux équipes de Tekliss, le prestataire local, et à celles de Freevox, de bien échanger avec les équipes des artistes qui s’y produisent dans un grand confort humain et technique.

C’est ainsi que nous avons eu le plaisir d’assister aux retrouvailles de deux personnages hauts en couleurs et en contour :
Laurent Delenclos, Dir. technique audio de Freevox mais toujours et avant tout le Bellote, en charge entre autres de l’accueil à la face à Chalons et Stéphane Plisson venu mixer Julien Clerc et pour qui Laurent n’avait plus eu le plaisir de caler un système depuis plus de 6 ans.

On n’a pas hésité une seconde à les assoir face à notre caméra et dos à la superbe régie retours de Laurent Midas qui lui aussi a pris quelques minutes pour répondre à nos questions. Il faut croire que ça conserve le bon son…

Laurent s’est aussi prêté au jeu de l’objectif, un exercice pourtant pas facile pour les hommes de l’ombre comme lui.

Et la A8 alors…

Au-delà du plaisir des retrouvailles, notre venue à Chalons en Champagne était aussi l’occasion de découvrir et d’écouter la déclinaison en 8’’ des VTX-A12, répondant au doux nom de VTX-A8. Malheureusement et à quelques jours près, ces nouvelles boîtes n’ont pas pu être livrées à Freevox, ce qui ne nous a pas empêché d’interroger Bellote à leur sujet.

La A8, un bébé A12 comme dit Laurent

Laurent Delenclos : Il s’agit d’une enceinte d’assez petite taille et emportant malgré tout, un grand nombre de transducteurs. On peut dire que c’est un bébé A12. Deux 8’’ pour le grave, quatre 3,5’’ pour le médium et deux moteurs 2’’ pour l’aigu.
Ces moteurs sont les mêmes que ceux équipant la A12, il y en a juste un de moins ce qui est logique. Ils ont une bobine 2’’ et une embouchure de 4’’. Il en fallait 3 pour la grosse enceinte avec des HP de 12’’. Il n’en faut donc que 2 pour des 8’’. Deux fois quatre…(rires).

Le guide d’onde de la série A mettant en phase les deux HP de grave et raccordant les 4 médiums avec les moteurs

L’ouverture verticale de 10° est identique à celle de l’A12. Les HP de médium passent de 5,5 à 3,5’’ mais restent au nombre de 4. Les graves reprennent la totalité des technologies mises en œuvre dans la A12 avec la double bobine et la double aimantation, synonymes de très forte excursion.

Le néodyme mais aussi la double bobine / double aimant du Differential Drive et l’excursion de marathoniens de ces gamelles, les rendent de plus en plus profonds. Et puissants surtout.

JBL annonce une réponse en fréquence atteignant 60 Hz sans atténuation. Tout en étant une trois voies, la A8 ne demande que deux canaux d’amplification et on peut en mettre 3 en parallèle, soit 6 têtes par ampli. Les médiums et les moteurs sont alimentés par un filtre passif et l’enceinte est corrigée pour être totalement compatible en phase avec l’ensemble de la gamme VTX.

SLU : VTX étant la suite du Vertec

Laurent Delenclos : Exactement. Les A sont les derniers venus de la famille VTX. La A12 pèse 61 kg, la A8 est annoncée à 29 kg.

SLU : Est-ce que les A8 disposent d’une pièce de raccord avec les A12 ?

Laurent Delenclos : Non, pour le moment. Ce serait cela dit possible car les enceintes sont symétriques. En plus il y a désormais une version W pour wide de la A12 qui ouvre à 120° pour les bas de ligne… La A8 va ouvrirà 110° en mode natif et jusqu’à 300 Hz .

SLU : Est-ce que cette petite tête est aussi résistante à l’eau et à la poussière ?

Laurent Delenclos : Absolument, IP55 comme la A12. Elle peut donc prendre de l’eau sans risque.

Le VTX-B18, 4dB de rendement en plus

Laurent Delenclos : Avec la A8 on lance aussi un nouveau sub, le VTX-B18, équipé d’un tout nouveau 18’’, le 2288H avec la 4e génération du procédé Differential Drive. Pour info dans les subs actuels, par exemple les G28, nous avons des 2269H qui acceptent chacun 2400 W AES et offrent 9 cm d’excursion de la membrane.

Il n’a l’air de rien le B18, mais c’est une brute épaisse dont le HP cache de nombreux secrets dont une m r e n e r ! (Non, mais je tiens à la vie moi !)

Le 2288H acceptera la même puissance mais avec 4 dB de plus de rendement à 80 Hz. (Un ange avec un casque anti-bruit passe…) Chaque caisse sera équipée de 4 évents SlipStream offrant plus de SPL et moins de bruits liés à l’écoulement de l’air.

SLU : C’est un progrès énorme 4 dB.

Laurent Delenclos : Énorme. Et qui ne sera pas dû à la puissance admissible qui ne changera pas. Ceci étant, on ne brûle pas de HP. Quand on exagère exprès, on les déchire complètement. Il y a peut-être des progrès à venir sur les membranes…

SLU : Donc un simple 18’’ qui pourrait remplacer un double 18’’ ?

Laurent Delenclos : En voulant oui, mais surtout on pourra les accrocher avec les A8 puisque la largeur est identique entre les deux boîtes, ou bien faire des colonnes de subs plus légères. Sa taille enfin est conçue pour les camions.

SLU : Il sera possible d’écouter la A8 bientôt ?

Laurent Delenclos : Oui, j’en ai commandé 12 pour écouter, mesurer et faire des démos. Les nouveaux subs arriveront un mois après. (Au 15 octobre 2018, elles ne sont pas encore arrivées. Nous mettrons à jour cet article quand elles seront dispo. NDR)

Les wedges VTX

SLU : Tu nous dis deux mots sur tes wedges VTX ?

Le M20, ce chiffre signifiant deux fois 10’’. Le M22 embarque quant à lui 2 HP de 12’’

Laurent Delenclos : Faible encombrement, 100% wedge, ils ne font en clair que ça, en revanche solidité à toute épreuve. Tu peux grimper dessus sans risque. Il y a le M20 et le M22.
Ils embarquent soit un double 10’’, celui qui équipe le V20 et le double moteur d’aigu qui équipe le V25, soir un double 12’’ et le même double moteur D2. Les deux sont chargés par une chambre de 60×60.

Ca n’a l’air de rien vu comme ça, mais ce moteur permet au M20 d’atteindre un SPL Max de 136 dB à un mètre avec un facteur de crête de 10 dB.
Un sacré concentré de gamelles sur une petite surface avec notamment le fameux double moteur push pull D2, « faut reconnaître, c’est du brutal » comme aurait dit Bernard Blier ;0)

Les entrées du M20 avec au-dessus, le fameux switch !

L’évent laminaire, qui débouche sur toute la face avant, se sert de la scène comme bafflage. Ces wedges peuvent marcher en actif ou passif et on change via un switch protégé et placé sur le côté. Du coup quand tu choisis d’être en passif, tu ne tires qu’un câble pour faire une paire stéréo.
Enfin la phase est toujours respectée, que tu sois en actif ou passif, en M20 ou en M22 et même si tu mélanges le tout. La gamme VTX a la même phase, dans n’importe quelle configuration. L’autre avantage c’est le rendu sonore. Sec, droit, efficace. Sur le M20, quand tu ouvres avec une guitare acoustique flat, le mec te dit super ! Il est très musical.

LoMid, si la perfection m’était contée

On parle de wedges, donc de retours, le meilleur moment pour aller entreprendre LoMid en personne, le seul mixeur retours dont la régie ressemble à un showroom. Et rangé en plus ! Il a uni ses forces avec Steph Plisson au sein de MaWip, une société chapeautant leur travail, en commun ou pas, et offrant techniciens et régies.

Laurent Midas devant sa régie où trône une S7000 A&H, elle-même posée sur un ensemble de racks où cohabitent les émetteurs, récepteurs stages et autres babioles de rêve …

SLU : Tout est à toi sauf les liaisons…

LoMid : Exact. Enfin, à nous puisque nous sommes deux associés avec Steph. MPM est le prestataire de cette longue tournée, mais les liaisons Sennheiser et Wisycom viennent de chez RF Transmission.
Un tel professionnalisme dans ce métier spécifique qu’est la HF dépasse selon moi ce qu’un prestataire aussi efficace soit-il peut offrir. Ça va faire débat, mais de mon point de vue, RF sont les meilleurs.

De haut en bas les deux récepteurs Sennheiser EM6000 pour les liaisons numériques du patron et les sept MRK960 WisyCom pour celles analogiques avec le splitteur antenne SPL218AW qui donne à chacun d’entre eux, un signal identique et au meilleur niveau. En dessous une horloge Trinity d’Antelope, deux Reealtime Rack de Soundcraft et enfin un DX32 d’A&H pour ajouter des entrées et sorties en local.

Grâce à eux on a toujours la dernière génération d’appareils, ils sont à jour, le service est irréprochable, en spare on n’est jamais à la rue et la réactivité est parfaite. Tous les câbles sont testés un par un, ils disposent des meilleures antennes, le kit comporte tout jusqu’au bras qui les porte et ils nous fournissent aussi les plaques arrière avec la bonne connectique, enfin, on a tout au top.

SLU : Y compris côté ears

LoMid : Bien sûr. On a un super combineur passif générant le moins d’intermodulation possible et à 16 branches. Tout un kit tient sur une antenne ! Les émetteurs sont des 2 W, ce qui se fait de mieux, équipés de réflectomètres qui calculent les pertes en ligne, ce qui permet d’avoir pile les 50 milliwatts autorisés en France au bout de l’antenne.
Je retrouve la dynamique et la qualité HF des liaisons Shure mais avec un son plus généreux, moins dur où l’on n’entend pas le compandeur. Il y a des gens qui adorent, mais pas moi. Enfin ces émetteurs Wisycom disposent d’une entrée numérique pour améliorer le son et réduire encore un peu la latence.

Le rack des émetteurs ears MKT952, toujours du WisyCom, avec au beau milieu la pièce maitresse, le combineur passif CSI16T/W.

SLU : Le choix de Wisycom c’est le tien ou bien tu as suivi leurs conseils ?

LoMid : Quand on fait appel à un expert, on l’écoute. Il dispose de nombreuses marques et modèles et de toutes les nouveautés parfois moins connues comme le nouveau Sony digital ou la crème de l’analogique comme le Wisycom.
La partie HF de ces derniers est parfaite, le son est remarquable, on a des push to talk sur chaque micro, tout est vraiment top. Ne faisant que cela, Bernard Scyeur a forcément un coup d’avance sur tout le monde et c’est pour ça que je travaille avec RF.

SLU : Et pourtant tu as voulu du numérique pour la voix du patron

LoMid : Oui, C’est encore légèrement meilleur en termes de qualité de rendu. On passe encore un cran et Wisycom n’a pas encore de liaisons numériques au catalogue. Du coup on a écouté avec Steph et on a choisi le 6000 Sennheiser avec la tête Neumann KK204 cardioïde. C’est la remplaçante de la 104 que nous avons utilisée durant de nombreuses années.

LoMid devant sa console. Call me mister Jusqu’au-boutiste, that’s my name oh, that’s how I got my fame ;0)

SLU : Tout serait mieux en 6000 ?

LoMid : Oui, bien sûr, mais ce n’était pas notre choix initial et on n’a pas fait tout changer d’autant qu’une fonction indispensable comme le Push to Talk n’est pas encore pleinement opérationnelle chez Sennheiser et on en a 8.

SLU : Je ne vois plus les Vitalizer…

LoMid : Bien sûr qu’ils sont là, j’en ai 24, mais en plug dans les Realtime Rack Soundcraft. Ca amène un truc en plus, psychoacoustique. Personne d’autre ne fait ça. Quand bien même mes liaisons sont bien, avec, c’est encore mieux (rires).

SLU : Toujours une belle horloge externe

LoMid : tout l’avantage d’être tous lockés sur la même horloge en 96 kHz.

La régie face

On n’a aussi pas pu s’empêcher d’aller shooter la régie de Stéph Plisson, du lourd au sens propre comme au figuré, mêlant plug et périph de grand luxe. Il nous a fait la visite juste avant le début du concert de Julien Clerc.

Quelques bijoux sous la Midas de Steph. De gauche à droite et de haut en bas : le Phoenix, LE compresseur qui fait plus beaux les généraux, puis le Teletronix LA-2A avec la patte d’un certain Yves derrière, le serveur Waves car rien ne vaut le mélange plugs / racks, le DN9650, un bridge qui permet d’enregistrer à la console à l’aide d’un mac mini qui se trouve dans le rack Sonnet juste en-dessous. Dans le rack de droite on trouve la M7 Bricasti, une magnifique réverbération, puis le désormais célèbre dé-esseur SPL 9629, aussi efficace en bossant sur la phase que simple, l’ADL1500, un autre compresseur opto très répandu et inséré ici sur la voix lead, l’égaliseur Maag EQ4M qui ramène de la couleur et de l’air après compression, le 10DC compresseur BAE très Neve dans l’esprit inséré sur la basse et le VDC Vintage Design, un compresseur stéréo très nerveux inséré sur la batterie.

La diff made in JBeLlote

La configuration choisie par Bellote pour le système est confortable mais sans excès quand on jauge la surface à couvrir. On retrouve par côté 12 A12 et 9 S28 avec au sol, un arc de 12 G28. Quelques boîtes en plus de la série V redonnent le sourire aux VIP et aux premiers rangs.

A gauche les 9 S28 en montage cardioïde par blocs de 3 et à droite les 12 têtes A12. Peut-être que l’année prochaine on aura neuf B18…

Nous avions déjà eu le plaisir de découvrir le A12 mais en peu engoncé, dos à l’Hôtel de Ville de Paris et on s’était promis de le réécouter dans de meilleures conditions. Un super orchestre avec sa section de cordes, Bellote au calage, Steph au mix, tous les voyants sont au vert. Tout d’abord on retrouve une masse orchestrale compacte, dense dans laquelle chacun trouve sa place, un tom par-ci, une acoustique par-là, et surtout où la voix brille, précise, intelligible et bien dans la face.

La scène vue depuis une petite butte qui mène à la Foire de Chalons et où de nombreuses personnes assistent au spectacle, assises comme devant la télé. Du son arrive jusque-là, on est à plus de 100 mètres, mais la vraie zone de couverture s’arrête au pied de cette petite butte.

On a beau chercher un point faible, tout y est, avec notamment un médium et un aigu d’une fluidité, d’une ouverture et d’une fidélité au-dessus de la moyenne. L’extrême aigu est sans conteste le meilleur actuellement ce qui laisse rêveur pour une société dont on a toujours pointé le côté sonore « américain ». Stéphane nous a par ailleurs donné la preuve qu’on peut jouer à 92 dBA et 104 dBC tout en offrant une vraie expérience sonore de qualité à son auditoire.
La seconde partie du show de Julien Clerc dont on saluera le courage puisqu’il a chanté malade, a permis d’apprécier aussi le bas du spectre du système jouant pour l’occasion à 3 dB plus haut ses tubes Hélène, Melissa ou les Bas nylon, un grave rond, net et portant loin.

Douze G28 alignés comme à la parade et légèrement décollés du sol grâce à des tasseaux, viennent compléter le système. Avec 30 subs, on peut voir venir !

Nous avons quitté la régie placée à 52 mètres du nez de scène pour notre habituelle balade polaire et là aussi JBL a bien bossé. On sort verticalement comme horizontalement de la zone de couverture sans aucun accident. On vous évite la phase du système, on a l’impression d’être devant une grosse enceinte.

Au-delà du plaisir des retrouvailles, ce show a permis de remettre au-devant de la scène JBL et le A12, un système simple, sobre et ultra efficace, délivrant un son à la fois délicat et persuasif, surtout mis en scène par Bellote, non pardon, Laurent Delenclos, qui l’est tout autant!

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