C’est l’éclairagiste anglais, Tim Routledge, qui a réalisé la conception lumière d’une des plus grosses tournées des stades en 2016, le “Formation World Tour” de Beyoncé. Après avoir donné six concerts dans cinq lieux différents, la partie britannique de la tournée s’est terminée au Hampden Park de Glasgow avant de gagner l’Irlande, puis l’Europe continentale. Après une « bataille estivale » qui a eu lieu à Londres, au Carfest et The White Rose à l’O2 Arena en utilisant des projecteurs SGM, Tim a prescrit 602 Q-7 et 22 G-Spots dans sa conception du “Formation World Tour”.
« Le choix de cet appareil pour cette tournée a été immédiat, explique Tim.
Il me fallait une source très lumineuse à changement de couleur, qui produirait un impact énorme et, ce qui est le plus important, serait étanche ». En collaboration avec Es Devlin, le concepteur de la Production, et Jonathan Rouse, le directeur de l’éclairage, Tim a conçu ce qu’ils appellent un «Strobe Horizon », dans lequel les 602 Q-7 forment une structure incurvée qui entoure un cube à leds massif et monolithique au centre de la scène.
« Nous avons tous convenu que des appareils rectangulaires conviendraient mieux à cette production que des sources circulaires, et répondraient à l’expression du monolithe vidéo à leds. Le Q-7 était donc le choix évident », dit Tim. Alors que les répétitions approchaient rapidement, et que Tim devait approvisionner suffisamment de Q-7 pour le projet, la tension montait. Avec la collaboration de Neg Earth, SGM a fait ce qu’il fallait. « SGM m’a superbement aidé sur ce spectacle et a travaillé en étroite collaboration avec Neg Earth pour obtenir ce que je voulais et s’est assuré que tous les projecteurs soient appariés en couleurs » poursuit Tim.
Cette commande massive de Q-7s a fait travailler sans relâche les usines de production de SGM pendant plusieurs semaines. Ils ont été livrés à Rock Lititz, en Pennsylvanie, juste à temps pour les répétitions qui se sont déroulées au cours des premières semaines d’Avril.
Peter Johansen, P.d.g de SGM déclare : « Chez SGM, on aime dépasser nos limites pour satisfaire la communauté d’éclairagistes, même si la demande est formulée à la dernière minute. Quand on voit comment Tim fait vivre nos Q-7 sur ses spectacles, on se dit que cela vaut la peine. Bravo, Tim ! »
Regardez les Q7 et G-spot en action sur cette vidéo officielle de Beyoncé :
Les 22 G-Spots sont utilisés sur la scène B et aussi sur le plateau de la scène principale.
Huit d’entre eux sont placés de chaque côté du bassin d’eau pour faire des éclairages croisés sur la scène B. Depuis le coup d’envoi de la tournée, la scène en plein air a été exposée à de fortes pluies. Au cours de la première partie de la tournée, l’équipe a dû faire face à de fréquentes pluies torrentielles qui ont fini par provoquer des pannes de matériel. Au sujet des appareils SGM, Nick Barton, le chef d’équipe, a déclaré : « C’est agréable de ne pas avoir à se faire de souci pour les projecteurs quand la pluie tombe à seaux. »
« Les Q7 sont solides comme le roc, ils offrent des éclairages pleins de vie dans les pires intempéries. Sous un soleil flamboyant comme sous la neige, ils ont brillé jour après jour de leurs couleurs uniformes. Sur la tournée de Beyoncé, on utilise une palette vraiment très large, des pastels les plus doux aux rouges les plus soutenus et aux blancs lumineux. Ils ont tout fait et il n’y a jamais eu une couleur que nous n’ayons pas pu réaliser » ajoute Jonathan.
Présenté lors de la dernière édition de Prolight + Sound, le sub RCF 9006-AS est maintenant commercialisé. Ce sub en double 18 pouces avec amplification classe D embarquée de 7200 W crête descend à 30 Hz et dispose du contrôle en réseau RDNet pour sa configuration, notamment en cardioïde (en 2+1), mais il peut également être paramétré depuis sa face arrière avec un encodeur et un afficheur.
Son électronique se satisfait d’une tension secteur allant de 100 Vac à 260 Vac et il met en œuvre de nouveaux HP à faible taux de compression grâce à une ventilation optimisée.
Avec 7200 W d’amplification (deux modules de 3600 W) et ses nouveaux HP de 18 » Néodyme chargés en bass reflex en deux chambres séparées, le 9006-AS peut délivrer un niveau max de 142 dB SPL (bande 30 Hz-120 Hz) dans un format somme toute compact (558 mm H x 1188mm L x 785 mm P) pour un poids de 86 kg. Il est muni de quatre poignées de transport (avec revêtement caoutchouc) de chaque coté de l’ébénisterie réalisée en multipli de bouleau balte et peut être équipé de roulettes de transport.
Le sub 9006-AS se contrôle soit par RDNet avec la liaison Data en EtherCon, soit avec l’encodeur central et les données rappelées sur l’afficheur.
Outre l’électronique, avec une nouvelle plateforme DSP qui prend en charge les filtrages passe-haut et passe-bas de raccordement, la programmation de délais et les corrections en phase et amplitude (sans compter les protections thermiques et RMS, le limiteur crête et les presets cardioïde), les performances de ce sub sont en grande partie imputables aux transducteurs spécialement conçus. Le cône de ces HP est constitué d’un mix de 30% de fibre de carbone, 20 % de fibre de verre et de 50 % de pulpe de cellulose, ce qui lui confère une grande rigidité et l’absence de déformations à grande amplitude. La bobine de 4 pouces de diamètre est réalisée en quatre couches (internes-externes) sur un support en fibre de verre renforcé en Nomex dans lequel des trous ont été ménagés pour une meilleure dissipation, sans compromettre sa solidité.
Les HP 18 pouces à moteur Néodyme spécifiquement conçus pour ce sub affichent longue élongation, faible compression grâce à la ventilation mise en œuvre (notez les trous en haut de culasse), et faible poids.
Des trous de ventilation sont également placés sur le haut de culasse, ce qui avec le pourtour en aluminium faisant office de radiateur permet de refroidir efficacement le moteur et la bobine mobile, ce que RCF baptise « Hyper Ventilation System », grâce aux déplacements d’air créés par ces HP à longue élongation. Enfin le double spider est constitué d’un sandwich avec une couche centrale en Silicone pour un retour à la position de repos stable quelles que soient les contraintes appliquées.
En configuration cardioïde avec les presets dédiés, RCF préconise de placer deux subs en radiation frontale et un au centre du stack en position inversée.
La chaîne thématique INFOSPORT+, éditée par le Groupe CANAL+, a récemment installé 50 projecteurs de découpe Tibo LED Robert Juliat pour son nouveau studio de présentation quotidienne d’informations sportives. Le changement de ligne éditoriale souhaité par la chaîne nécessitait un nouveau décor créé par Philippe Désert, et donc la mise en place d’une nouvelle lumière. Sur les recommandations de Frédéric Dorieux, directeur photo, Jean-Marc Delage, chef de projet pour la Direction Technique Edition, a choisi les projecteurs à LED Tibo en température de couleurs 4000K.
Le nouveau studio de la chaîne INFOSPORT+ équipé des découpes à LED Tibo Robert Juliat
Ce même modèle a déjà été installé dans le studio précédent en 2013, avec une finition blanche à l’époque, afin d’intégrer au mieux les projecteurs dans le décor pourvu d’un plafond blanc. Après avoir conduit des tests comparatifs attestant de l’homogénéité des températures de couleurs entre les anciens et les nouveaux projecteurs, la chaîne a renouvelé sa confiance dans ce modèle. Ce critère décisif d’homogénéité, ainsi que la faible consommation énergétique, l’esthétique du Tibo et son faible encombrement ont de nouveau séduit l’équipe technique.
Led, halogène et à décharge, la gamme de découpes Tibo répond à tout domaine d’applications.
« Nous pouvons réaliser des économies notables en mélangeant des machines neuves et des machines de trois ans, sans constater de dérive colorimétrique, ajoute Jean-Marc Delage.
Cette stabilité et la fiabilité des projecteurs Tibo ont été des facteurs déterminants.
Sans parler de tous les avantages des leds en termes de consommation énergétique et de dissipation thermique, simplifiant beaucoup leur intégration dans les environnements contraints. »
La découpe Tibo est un appareil compact doté d’une source lumineuse à LED de 75W et d’une optique exclusive offrant des plages d’angle de 15° à 45° et un faisceau net et puissant. En outre, il est possible de personnaliser la couleur de l’appareil, ce qui en fait une solution d’éclairage idéale pour les plateaux TV et également pour les applications architecturales.
« Le fait de pouvoir également régler la hauteur de nos découpes grâce à une personnalisation de la fourche a été essentiel, ajoute Nicolas Michaud, responsable adjoint d’exploitation, confronté à une hauteur sous plafond limitée. Nous avons pu gagner quelques précieux centimètres afin d’intégrer les découpes de manière harmonieuse au-dessus du plateau. » A l’antenne depuis l’ouverture de l’Euro 2016, ce studio est opérationnel 7j/7 et jusqu’à 18 heures par jour, et couvre actuellement bientôt les Jeux Olympiques d’été Rio 2016 à un rythme soutenu.
Le logiciel Dante Controller, indispensable pour la configuration et la gestion d’un réseau audio Dante, est passé en version 3.10 courant juillet avec évidemment quelques améliorations, notamment la possibilité de tourner sur un PC (ou Mac) raccordé au réseau en Wi-Fi via un point d’accès.
Parmi les autres évolutions, citons un meilleur contrôle de grands réseaux complexes avec des dispositifs supportant un grand nombre de canaux, la possibilité de verrouiller l’accès à des dispositifs Dante et l’ajout d’un système de filtrage avancé pour définir le contenu des fenêtres dans le cas de la supervision de réseaux importants.
Support du Wi-Fi : La version 3.10 permet maintenant de gérer un réseau depuis un ordinateur connecté en Wi-Fi, en insérant un point d’accès Wi-Fi dans le réseau Dante ; les réglages peuvent donc être effectués depuis n’importe quel endroit du lieu où le réseau Dante est installé.
Filtrage avancé : Le système de filtrage incorporé est utilisé pour définir la gamme de dispositifs Dante affichés dans les fenêtres de façon à les dimensionner correctement dans le cas de réseaux comportant un grand nombre de produits. Les paramètres de filtrage comprennent les noms de dispositifs et de canal, la fréquence d’échantillonnage, la latence fixée et le statut de verrouillage du dispositif.
Verrouillage des périphériques réseau : La nouvelle fonction de verrouillage s’adresse aussi bien aux équipements Dante connectés qu’aux applications telles que Dante Via ou Dante Virtual Soundcard. Cette fonctionnalité permet de verrouiller à distance un dispositif Dante en employant un code à 4 digits choisi par l’utilisateur patenté. Lorsqu’un dispositif est verrouillé, sa configuration ne peut pas être modifiée. Les changements ne peuvent s’opérer qu’en le déverrouillant avec le code d’accès.
Pour supporter cette fonctionnalité, les logiciels de gestion (firmware) des produits Dante de fabricants tiers doivent être mis à jour pour s’adapter à la version 3.10 de Dante Controller, ce qui d’après Audinate doit se produire en quelques mois. Le support de cette fonctionnalité est déjà porté sur la dernière version de Dante Virtual Soundcard et le sera sur la prochaine version de Dante Via.
105 shows dans des stades, plusieurs soirées au Madison Square Garden, à l’O2, au Staples Center à guichets fermés. La tournée mondiale 2016 d’Adele est énorme, en chiffres comme en critiques élogieuses.
Dave Bracey, Ingé façade
Volontairement, la production n’a pas voulu de danseurs et d’effets High Tech, afin de retenir l’attention du public sur l’artiste et sa voix. Pour atteindre cet objectif, Black Box Music, le prestataire son berlinois, a prévu un gros kit de 152 K2 L-Acoustics. La conception du spectacle imposait que l’équipement audio reste invisible, mais offre un son puissant et clair et, surtout, soit d’une fiabilité sans faille. « C’est un spectacle de grande classe et, plus encore que d’habitude, rien ne doit aller de travers » note Dave Bracey, le mixeur FOH.
« La conception du système a été problématique, car la scène principale triangulaire a un aspect très dégagé et des exigences rigoureuses en ce qui concerne les axes de visibilité et de projection. Il a dont fallu monter les lignes de K2 très haut », explique Ulf Oeckel, l’ingé système, qui, comme Dave, a travaillé auparavant sur les tournées de Pink et Cher.
Ulf Oekel, Ingé système. On aperçoit derrière lui deux des 4 lignes de 18 K2 placées à la verticale de la scène B.
« Le K2 est un excellent choix car, malgré les exigences en matière de visibilité, il projette suffisamment loin pour délivrer la voix d’Adele à l’ensemble du public. » Et pour rendre les choses encore plus difficiles, la demande de places pour les spectacles est telle que le public a été disposé en arc sur 270º. La production dispose d’un total de 150 K2.
La scène principale a un gauche / droite de dix K2, avec quatre K1-SB au-dessus pour étendre la réponse dans le grave, auquel s’ajoutent des latéraux de dix-huit K2 par côté.
Enfin pour couvrir les extrémités de l’arc de 270º, des lignes complémentaires de douze K2 par côté ont été utilisées. Huit stacks de trois SB28 sont disposés en arc sous la scène, en configuration cardioïde.
Ulf et l’équipe ont utilisé Soundvision pour disposer les caissons de la meilleure façon afin d’épargner le plus possible la scène. Enfin six X8 blanches sont déployées pour couvrir le bord de scène.
« Dieu merci, nous avons eu la X8 ! », ajoute Ulf avec le sourire. « Comme le proscenium est fermé à l’arrière et éclairé de l’intérieur, on ne pouvait pas placer d’enceintes à l’intérieur. On a donc recherché le modèle le plus petit mais donnant le niveau le plus élevé, c’était la X8. C’est la première fois qu’elle était utilisée sur une tournée. C’est extraordinaire, c’est un vraiment une enceinte impressionnante ».
En plus de la scène principale, la tournée comprend également une scène B au centre de la salle. En d’autres termes, il faut que le système combine la configuration propre à la scène principale en fond de salle et un système couvrant l’ensemble du public sur 360º pour la scène B. Le système de la scène B est constitué de soixante-douze autres K2 suspendus en quatre lignes de 18. L’ensemble du système est alimenté par des contrôleurs amplifiés LA8.
« Adele commence son show sur la scène B, puis se dirige vers la scène principale. Le système est conçu de telle sorte qu’il y ait un fondu progressif de la musique et du chant entre les scènes au fur et à mesure qu’elle passe de l’une à l’autre », explique Ulf. « Cela a posé des problèmes majeurs au niveau de l’alignement temporel. Par exemple, quand elle est sur la scène B, le batteur ne bouge pas de la scène principale, mais cela aurait posé des problèmes pour le public qui entend le son direct et celui retardé de la batterie. Nous avons donc fait le choix de le faire jouer ces quelques titres en l’isolant acoustiquement.
« Il y avait aussi des problèmes avec l’automatisation des temps de retard. On utilise une partie du système de la scène B comme renfort délayé. Quand l’audio vient de la scène principale, c’est assez facile d’ajouter un retard à la Scène B pour l’ensemble du public qui lui fait face, mais c’est beaucoup plus compliqué lorsque l’audio provient du système de la scène B ; on lutte contre le temps. Nous avons donc soigneusement dissimulé les artefacts dans quelques fondus et diverses actions pour rendre complètement transparente la transition d’une scène à l’autre ».
Joe Campbell, Ingé retours.
Pour les retours de scène, ils ont choisi le X15 HiQ, un produit récent. « J’étais très impatient d’essayer ce nouveau wedge » confie Joe Campbell, ingénieur retours. « Je n’utilise les EQ qu’avec parcimonie, je les insère uniquement sur les voies d’entrée et le X15 HiQ traduit ces sources magnifiquement, sans qu’il y ait besoin de filtres supplémentaires.
Le X15 HiQ me donne une réponse polaire extrêmement stable et une image stéréo agréable sur toute sa bande passante. Même en s’en éloignant, les voix sont douces, sans aucune agressivité et sortent bien des boites, avec beaucoup de marge avant l’accrochage.
Le X15 HiQ est un wedge puissant et qui sonne bien. »
Les X15 ont fait une telle impression à Dave Bracey, qu’il en a utilisé une paire comme moniteurs pendant les répétitions, puis pour la tournée, il est passé à une paire de X8 en façade.
Malgré les contraintes liées à cette tournée, le système L-Acoustics a largement contribué aux critiques de la tournée, unanimement positives.
« Le K2 est le meilleur choix pour cette tournée car il maintient toutes les transitions et les chevauchements entre les deux scènes aussi propres que possible », poursuit Ulf. « On a d’excellents résultats partout et jusqu’aux tout derniers rangs et bien sûr, L-Acoustics nous a toujours fourni le meilleur support ».
« La tournée a été fantastique », conclut Dave « Adele chante de manière prodigieuse. Nous avons eu de bonnes critiques et beaucoup de commentaires positifs sur le son. En termes de rendu en salle, c’est l’un des meilleurs spectacles que j’ai mixés jusqu’ici, sinon le meilleur … Que dire de plus ? »
A J-42 de la sortie du Catalogue La BS : Karim est lancé à fond dans la mise en page pour tenir le très court délai imposé et rien ne semble pouvoir perturber l’acharnement de ce Killer de la PAO…
Oui mais voilà… les incorrigibles chefs produits arrivent d’un salon avec les bras chargés de nouveaux produits tout beaux tout chauds !
Le BMFL poursuit sa progression dans les parc de prestataires de l’hexagone. La société AES à Pau vient d’investir dans le flagship Robe en passant commande de 12 BMFL Blade, la version couteau de ce produit qui se décline en 4 modèles : Spot, Wash, Blade et WashBeam.
C’est sur une date de la tournée de Louane, le 8 juillet, que ces BMFL Blade on fait leur première sortie, aux arènes de Saint-Vincent-de-Tyrosse. AES avait en charge l’accueil son et lumière et a satisfait la fiche technique avec un complément de 14 BMFL, dont 6 de la société Blandeli Concept et 8 du kit de Régie Lumière qui a en charge la tournée de la jeune artiste.
Une semaine plus tard, les Blade étaient à nouveau de sortie pour la soirée du 14 juillet à Pau. Pour la première fois, la nuit de la fête nationale était confiée à AES, la société de Jean-Noël Cazalis. L’enjeu était donc important, mais c’est un prestataire parfaitement détendu que nous avons trouvé avec une équipe toute aussi sympathique.
Nous avions beau connaître le BMFL, nous avons été surpris par sa puissance » nous explique Jean-Noël Cazalis.
Même constat pour Florian Deyroze, régisseur lumière pour la soirée du 14 juillet et pour William Renard, également régisseur lumière venu en assistance sur cette date. « En effet, le faisceau est magnifique, puissant et bien défini », ajoute Florian, pressé de prendre le contrôle des nouvelles machines. « On n’est pas surpris par le succès du BMFL quand on voit que Robe a enfin réussi à sortir un projecteur 1700 watts bien fait », poursuit William.
A peine la dernière fusée du feu d’artifice lancée dans le ciel de Pau que la place d’Aragon s’illuminait pour un show des DJs londoniens du groupe JBAG, venus avec Shaun Prickimage pour la partie VJing..
Répartis sur les 3 ponts autour des écrans LED, les 12 BMFL Blade ont donc tracé pendant plusieurs heures des lignes puissantes au dessus d’un public venu en très grand nombre. Florian et William se sont succédés aux manettes de la GrandMa2, contents de pouvoir enfin passer un peu de temps avec la nouvelle machine.
Jean-Noël nous a ensuite expliqué comment il en est venu à ce choix de produit : « Nous avons une grande confiance en la fiabilité des produits Robe. Mais nous pensions ce produit trop gros, trop puissant pour nous.
Nous connaissions déjà Bruno Garros et nous avons fait la connaissance de Franck, qui a en charge le sud de la France et avec qui le contact est tout de suite bien passé. Nous avons compris la volonté de Robe d’implanter un véritable réseau de BMFL en France. Nous avons sauté sur l’occasion pour constituer le premier parc dans la région de Pau. »
AES qui était également très intéressé par le DL4S, a préféré monter en gamme et investir dans le BMFL Blade. Un pari qui s’avère gagnant car à peine rentrés au stock, les BMFL sortaient à nouveau pour un complément de parc sur la date des Insus au festival de Laas. La mairie de Pau a en tous cas pu constater que la société AES joue dans la cours des grands, avec un soirée parfaitement exécutée par le prestataire.
Eighth Day Sound, le fameux prestataire américain basé dans l’Ohio à Highland Heights, avec des bureaux à Londres, Sydney et Los Angeles, a encore agrandi son parc Adamson en prenant livraison de 120 enceintes de la famille E et 72 de la série S.
Cet achat va lui permettre de répondre à la demande mondiale grandissante en systèmes Adamson.
« La raison qui nous a poussé à faire cet investissement et augmenter sensiblement notre parc Adamson tient au consensus international autour de cette marque et l’augmentation de la demande de la gamme des E, » nous explique Jack Boessneck vice-président de Eighth Day Sound. « Il semble que chaque ingé son qui l’utilise en devient instantanément fan. »
Une partie de l’équipe d’Eighth Day Sound photographiée durant la formation dispensée par Adamson.
Eighth Day Sound a été l’un des premiers prestataires américains à s’équiper avec la série E en 2013 en rejoignant de fait le réseau Adamson. Après avoir déjà considérablement agrandi son parc durant l’été 2015, Eighth Day Sound a cette fois-ci aussi commandé des enceintes de la série S, une première pour ce prestataire. « La série S représente la suite logique et la déclinaison idéale de sa gamme d’enceintes. » ajoute Jack Boessneck. « Elle complète parfaitement bien la couverture de la série E et employée seule, cette gamme délivre un rendu ayant la signature Adamson. Il ne fait aucun doute qu’Adamson continue à fournir le marché avec des produits innovants. » Ce prestataire global équipe un nombre important de tournées mondiales et de festivals. Son choix renouvelé en produits Adamson traduit la vision qui est la sienne du marché du Touring. « Nous sommes ravis de la confiance que nous accorde à nouveau Eighth Day Sound » conclut James Oliver, le directeur marketing d’Adamson. « C’est un très grand prestataire qui fait encore et toujours la course en tête. La collaboration entre nos deux sociétés est quelque chose dont nous sommes extrêmement fiers et nous espérons qu’à l’avenir elle devienne encore plus étroite. »
Friands d’aventure nous avons décidé de braver nos aprioris et de tester un projecteur issu du pays du soleil levant qui nous est présenté par Adam Hall sous sa marque Cameo, comme étant spécialement développé sur cahier des charges de leur bureau d’études. Ce petit projecteur motorisé à leds, aux caractéristiques alléchantes, rotation continue, 7 sources pilotables individuellement, est compact et bien dessiné. Nous l’avons décortiqué sans retenue.
Dans l’entrée
Notre première impression de l’Aurobeam 150 est positive. Cette petite lyre a un design attrayant, tout en courbes et montre une bonne finition. Sur la base, on trouve 4 prises XLR en 3 et 5 points pour le signal DMX et RDM ainsi que deux connecteurs PowerCON Neutrik, dont un de renvoi.
Au niveau connectique on ne manque de rien
De l’autre côté loge le menu avec un écran LCD et 5 boutons de navigation.
Détail, qui atteste du niveau de finition, quand la lyre, en mode DMX, reçoit un signal, l’affichage passe au vert sinon il est rouge : c’est simple et rapide pour visualiser l’état du projecteur et éventuellement détecter où se situe un problème de câblage. Le menu est complet.
Un afficheur qui renseigne au premier coup d’œil.
La machine se pilote via 4 modes DMX comportant de 5 à 41 canaux ou par des modes autonomes en maître/esclave, sound-to-light…
En DMX, on va de la commande basique qui pilote des presets internes, au pilotage individuel de chaque led avec en plus des effets internes : de quoi contenter tous les utilisateurs. En mode autonome, pour une ambiance fixe, on peut définir dans le menu chaque paramètre de chaque source.
On accède également à des ambiances dynamiques en utilisant les programmes internes ou une séquence de scènes programmables. Les paramètres de réglage permettent entre autres de sélectionner l’une des 3 vitesses des ventilateurs ou la calibration des moteurs Pan et Tilt.
Ce premier tour d’horizon nous semble prometteur, voyons ce dont est capable cette machine.
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En cuisine
Le premier test est bien évidement le derating. Il va premièrement nous permettre de stabiliser le flux pour faire les mesures photométriques mais aussi nous donner rapidement un indicateur sur la qualité du refroidissement et de la gestion des leds.
Moins de 7 % de derating en RGBW !
Après avoir sélectionné dans le menu le mode de refroidissement “normal”, on allume le projecteur à pleine puissance en blanc RGBW et nous mesurons toutes les 5 mn l’éclairement au centre du faisceau projeté sur la cible jusqu’à obtenir une valeur stable.
Ces valeurs nous permettent de tracer notre courbe de derating autrement dit d’éclairement en fonction du temps de chauffe.
En rouge et vert le derating est quasi nul
A l’allumage, leds froides, nous mesurons 2525 lux et après 30 mn de chauffe, l’éclairement se stabilise à 2350 lux, soit à 93 % de la valeur initiale. Le derating ne dépasse donc pas 7 % ce qui est bien.
En RGB à pleine puissance on obtient le même pourcentage de 7% mais si on allume seulement 2 couleurs des 7 sources, le rouge et le vert, le derating descend à 1,2 %. On peut considérer que la lumière est stable.
Nous partons en pause déjeuner en laissant le projecteur allumé en blanc RGBW à full. À notre retour, plus d’une heure plus tard, L’Aurobeam n’a pas bronché et nous pouvons passer à l’étape des mesures photométriques.
Un faisceau bien dessinéUne courbe de dimmer qui hésite entre S et linéaire
Nous mesurons un angle de faisceau, à I/2 (intensité au centre /2) de 8,4° et à I/10 il atteint 16,11°.
Le flux est de 1870 lm après derating, et 2010 lm à froid ce qui est très correct vu la puissance développée. On trace ensuite la courbe du dimmer.
Il n’y en a qu’une mais sur un projecteur beam, pas besoin de plus. On découvre une courbe légèrement en S qui se situe entre une courbe halogène et une courbe linéaire.
Au Salon
C’est bien beau de parler chiffres mais le meilleur test est quand même de faire joujou avec la machine. Nous avons pu le constater, le faisceau est bien défini malgré un halo assez marqué. Le mélange des couleurs est homogène. Il est vrai que sur une ouverture de 16° il est rare de se rater, mais certains y arrivent quand même.
Le seul reproche que l’on peut adresser en couleurs est que le jaune provenant du mélange des puces rouges et vertes est très acide, en raison d’une dominante de vert. Pour ceux qui ont l’habitude de travailler avec des clonages de palettes ou des macros pour créer les couleurs, il va y avoir un peu de travail pour être raccord avec d’autres types de machines.
Un halo assez présent autour du faisceau
Un des avantages de la led est évidemment sa rapidité et les passages instantanés d’une couleur à une autre. Ici nous n’avons constaté aucune anomalie lors de transitions de couleurs, que ce soit sur des temps courts ou longs. On trouve comme souvent un paramètre de presets de trichromies, c’est le canal 38 dans le mode 41 canaux.
Je ne suis pas très adepte de ce paramètre mais outre les presets CTO et CTB qui peuvent présenter un certain intérêt, on trouve sur les valeurs DMX 233 à 255 une fonction « Sound Mode (Colour change) » qui permet de faire varier la couleur en fonction de la musique via le micro interne. Avoir cette opportunité via un paramètre DMX est intéressant, notamment pour les soirées dansantes.
Des couleurs homogènes et une large palette de teintes
La fonction « Lighting Auto Programs » sur le canal 39 devrait aussi intéresser les opérateurs pour animer rapidement les soirées dansantes. Il comporte 12 programmes internes d’animations préprogrammées, ainsi que 2 effets de couleur et enfin un mode musical utilisant le micro avec les patterns internes.
En ce qui concerne les déplacements Pan et Tilt, la rapidité est au rendez-vous! Même s’ils ne sont pas hybrides triphasés, les moteurs n’ont aucun souci à entraîner la tête avec précision et à très grande vitesse et ils se débrouillent aussi très bien en vitesse lente. Le canal 7 (Motor Running Speed (fast to slow)) est d’ailleurs fort utile pour changer de vitesse avec le meilleur résultat possible.
Cette lyre assure en plus la rotation continue sur les axes Pan et Tilt. Elle fonctionne très bien, quels que soient l’axe et la vitesse. Elle est bruyante, comme toujours, mais seulement à grande vitesse, donc rien de catastrophique, rares sont ceux qui utilisent des effets rapides sur des ambiances soft…
En parlant des fonctions de déplacement, que ce soit en mode 19 ou 41 canaux, comme les paramètres Pan Fine et Tilt Fine ne suivent pas les canaux Pan et Tilt (Pan, Pan Fine, Tilt, Tilt Fine) il faut absolument utiliser une console qui permette d’affecter les canaux DMX de manière libre. Un petit point de regret pour un projecteur avec tant d’atouts.
Le dernier point fort au rayon des paramètres est la gestion unitaire des leds, rarement disponible sur un appareil de ce prix. On peut donc matricer un projecteur pour un effet identique pour tous, ou alors créer une image ou un effet avec toutes les sources. Il faut bien sûr un nombre de projecteurs conséquent pour que cela devienne lisible. Notre seule inconnue est le binning des leds choisi par le fabricant, autrement dit le tri en couleur, flux lumineux et tension directe. Si les tolérances sont trop larges cela engendre des disparités entre les machines qui peuvent être visibles dans un groupe de projecteurs et dénaturer le matriçage ou une ambiance lumineuse.
Dans le garage
Une plaque translucide de la face avant, oui mais pourquoi ?
Il est temps de voir ce qu’il a dans le ventre. Le démontage se fait avec un seul tournevis cruciforme. Une fois le capot retiré, on accède à une plaque transparente dont j’ignore la fonction.
Il pourrait s’agir d’un élément anti-flare, mais dans ce cas il ne serait pas très efficace. Serait-ce un élément purement esthétique ?
Quand on la retire, on accède à la plaque métallique qui maintient en place les 7 collimateurs de 40 mm de diamètre. Elle sert aussi à superposer l’axe de chaque optique à celui de chaque led sur laquelle elle est posée afin que le mélange des couleurs soit le meilleur possible et que le faisceau soit homogène.
La plaque maintient les 7 collimateurs en place, là aussi on évite de croiser les flux!« Les 7 collimateurs », une idée pour un prochain remake?
Quand la plaque est ôtée, on peut alors voir la collerette des collimateurs qui les centre. Ils ont également sous leur base deux picots permettant de les positionner sur le circuit de leds. Ils sont facilement accessibles ce qui permet un entretient facile pour une meilleure qualité de lumière.
Le collimateur de 40 mm de diamètre qui permet de concentrer le flux lumineux et mélanger les couleurs.La plaque supportant les 7 leds 15 watts RGBW.Le ventilateur et le radiateur du système de refroidissement.
En retournant la tête, on découvre le système de refroidissement sous le capot arrière :
Un radiateur imposant par rapport à la taille de la tête et un ventilateur. C’est grâce à ces deux éléments sur un circuit où la densité des leds est très raisonnable, que Cameo maîtrise le derating.
Il ne reste plus que la lyre à explorer. Sans surprise, d’un côté on trouve l’entrainement du Tilt, avec en bas la petite roue ajourée qui permet l’indexation et donc le repositionnement de l’axe, et en haut la grande roue crantée qui entraîne la tête. De l’autre côté logent une carte de contrôle des moteurs et le collecteur qui permet la rotation continue de la tête en reliant la base et la carte des leds par un système de contacts.
D’un côté le Tilt,De l’autre, la gestion des moteurs et le collecteur
Au remontage, tout s’emboîte et se visse sans forcer. Les jointures s’alignent et les trous des vis viennent en face des filetages ! Un petit plus qui a une grande importance.
A table!
Cette petite machine est une bonne surprise. Elle est esthétique, simple mais efficace. Cameo n’a pas cherché la complexité d’un zoom mais compense avec une rotation Pan/tilt continue et une gestion individuelle des leds qui assure à l’Aurobeam 150 une certaine polyvalence. Ce n’est pas la plus aboutie ni la plus puissante, ce n’est pas le but recherché, mais elle offre un très bon rapport qualité prix. Si sa puissance lui interdit les moyennes et grandes scènes, elle sera à l’aise dans les petites salles de concert, dans les clubs ou encore dans le kit des discomobiles pour donner de la vitalité au volume à animer. Sa petite taille et son poids lui permettent d’être discrète, de s’intégrer sans problème dans de nombreux lieux et d’être facilement transportable. C’est aussi un projecteur bien pensé. Contrôlable et matriçable en DMX pour créer des effets efficaces et originaux, il sera aussi facilement utilisé en mode autonome par une personne n’ayant aucune connaissance spécifique en lumière. Bref, la qualité est au rendez-vous, et a séduit 3 sociétés de l’hexagone, Melpomen, l’Atelier de l’Evénement et Stocklight qui l’ont déjà intégrée dans leur parc. Cameo n’est pas une marque innovante mais semble vouloir se démarquer par la qualité. A suivre !
Le projet conçu par Olivier Illouz pour Studio 40, aussi joli que l’ensemble des décors qu’il créé à un détail près. « Euh Olivier…Mon bois je l’accroche où ? »
On savait que Shitty dans la plus grande discrétion, que dis-je, dans le plus absolu Silence !, nous préparait un gros coup. « On en parlera après si ça marche. »
Bien entendu cela a été le cas, et la ville rose et sa place du Capitole se souviendront longtemps de la fête de la musique 2016 qui s’est déroulée en direct sur France 2 et surtout devant 16 000 personnes… sans boîtes accrochées ! Mais avec plein de tubes !
SLU : Comment en êtes-vous arrivés à sonoriser une place aussi grande là où votre spécialité est plutôt le plateau de télé.
Shitty
Shitty (directeur technico-commercial et co-fondateur avec Gilles Hugo de Silence) : Le lien est forcément la télé puisqu’il s’agit de la fête de la musique de France 2 avec un plateau d’artistes français et internationaux de toute beauté, le tout présenté par Garou.
SLU : Tu nous détailles le projet ?
Shitty : La problématique a été pour nous de faire avec un décor basé sur le principe d’un carton, une boîte vidéo posée au milieu de la place du Capitole de Toulouse. Il ne fallait rien voir d’autre et surtout ne pas élargir cette boîte par des enceintes qui, même cachées par des tulles, auraient compromis le design très épuré d’Olivier Illouz ( Concepteur de décors télé via sa société Studio 40 NDR).
Impossible aussi de placer des tours de rappels à même la place pour des questions de charge vis-à-vis des parkings qui se trouvent en dessous. Impossible donc de déployer du « gros » pour sonoriser la place.
SLU : Il y a un peu de place derrière les écrans latéraux en cherchant bien…
Shitty : C’est précisément là où le son aurait dû atterrir dans l’esprit des concepteurs, seulement il s’agit des écrans en charge de tout l’habillage de la scène et surtout pas suffisamment transparents acoustiquement, sans parler de la structure qui supporte ces écrans et qui constitue un obstacle de plus.
Nous avons donc beaucoup réfléchi et nous sommes arrivés à la conclusion qu’il fallait monter des colonnes qui puissent aussi servir d’une certaine manière de cadre de scène. On a quand même dû intégrer un proscénium placé à plus de 15 m du plateau et deux scènes latérales placées à un mètre et demi de la façade.
SLU : Comment avez-vous fait pour ne pas « tirer » sur ces deux scènes déportées ?
Shitty : Nous avons rusé. Nous avons bien de part et d’autre une colonne Focus Modular Fohhn de 8 m de haut, mais l’élément du bas qui effleure le sol et termine cette dernière, est une coque vide de salon. Cela met le premier module actif, un FM-100 avec 8 moteurs 1”, à près d’un mètre soixante-dix de hauteur ce qui « épargne » ces deux scènes ainsi que les artistes qui sont passés devant pour rejoindre les deux scènes.
Peu de bois, beaucoup de HP
SLU : Tu nous détailles ton système ?
Shitty : En haut de la colonne nous avons une unité d’aigu longue portée FM-110 avec 16 moteurs 1”, puis 4 unités de grave/bas médium FM-400, avec dans chaque module 32 haut-parleurs de 4” et enfin en bas, notre unité d’aigu FM-100 et ses 8 moteurs 1”. Le tout est amplifié et processé à même chaque élément.
L’ensemble des 7 modules dont 6 actifs est protégé par une sorte de chaussette individuelle pare-pluie, acoustiquement transparente.
Enfin ces deux colonnes principales ainsi que deux autres plus petites, placées sur les côtés de la scène et servant à déboucher les spectateurs mal placés, sont enchâssées dans des coques absorbantes que nous avons construites sur mesure afin d’éviter que le son qui est produit par ces modules, ne revienne sur scène par l’arrière.
Les modules FM-110, FM-400 et FM-100 en plein montage. Remarquez la chaussette anti-pluie protégeant les HP comme l’électronique et la petite taille de cette colonne.La pose d’une des coques venant absorber l’onde arrière inévitablement générée par une colonne et ici minime du fait de sa taille assez importante. Les modules mis bout à bout sont tous protégés par une chaussette individuelle que l’on devine et qui s’est révélée plus qu’indispensable tant le montage s’est fait sous l’eau. Ne dit-on pas d’ailleurs : montage exécrable, presta remarquable ?Une vue de près de la coque « anti-8 » réalisée sur mesure pour cette opération ; une assurance contre les vilaines fuites qui en plus proviendrait de 4 points à la fois.
SLU : Quelle est la directivité de ces enceintes ?
[private]
Shitty : Par définition elle est extrêmement variable mais elle génère une forme en 8 avec beaucoup d’énergie utile à l’avant et un peu derrière. Pour laisser la scène aussi propre que possible, on absorbe cette onde arrière.
Le PS-9, une bombe délivrant 145 dB SPL avec une bande passante allant de 25 à 110 Hz, le fruit d’un 21’’ asservi et d’un ampli superlatif.
SLU : Des subs j’imagine…
Shitty : Oui absolument, nous avons 4 subs Fohhn sous la scène, des PS-9. (8,5 kW crête d’ampli, 21’’ pour le HP, 1Ω pour l’impédance, 145 dB de SPL Max et 76mm d’élongation, une magnifique collaboration entre Fohhn, B&C et Powersoft. (Pour plus d’infos sur cette enceinte superlative,cliquez ici.)
SLU : Sur le papier, cela ne fait pas beaucoup de son et de watts pour une place. Tu es sûr du nombre de spectateurs ?
Shitty : Oui, pour une fois on va croire le chiffre donné par la police car pour des raisons de sécurité, chaque personne a reçu un bracelet et 16 000 ont été distribués. C’est donc la première fois au monde que ce genre de système a été employé pour couvrir une telle audience en dehors d’événements ponctuels comme ceux que nous avons montés, par exemple à l’Opéra Bastille pour le festival du Monde. (Salle qui depuis s’est équipée en fixe,lire l’article ici.)
Rien de tel qu’un plan pour comprendre la difficulté à faire cohabiter de la diffusion et des micros.
SLU : Avais-tu des objectifs en termes de SPL à atteindre ou bien as-tu joué sagement pour faciliter le travail du mix antenne ?
Shitty : Pas du tout. La Mairie étant de la partie pour cet événement, il fallait que le son soit bon. On ne m’a pas dit qu’il fallait 105 dBA à la console façade, on m’a juste demandé de faire en sorte que les gens soient contents, cela étant nous avons atteint des pointes entre 105 et 107. Etonnant !
Daniel Borreau de Rock Audio
Daniel Borreau de Rock Audio nous a aidés dans le déploiement du système et dans le calage de base, essentiellement la directivité, quelque chose d’indispensable tant nous avons dû jouer avec des presets afin d’éviter des zones bien précises en fonction des scènes utilisées.
La directivité d’un click
SLU : Des presets changés en temps réel ?
Shitty : Oui, il fallait ouvrir le faisceau quand les artistes étaient sur le proscénium par exemple. C’est Nicolas Delatte (Dir Tech d’OnOff, un prestataire oeuvrant pour B-Live le même groupe qui possède Silence NDR) qui s’est occupé de ça.
SLU : Le marché de Silence a comporté les lots habituels ?
Shitty : Oui, face, retours et musique dans notre mobile, derrière lequel France Télévision a effectué la jonction et ajouté les ambiances.
SLU : Et c’est France Télévisions qui vous a proposé de sonoriser une place où allaient se trouver 16 000 spectateurs.
Shitty : Oui absolument, avec la mairie de Toulouse très présente. Tout le monde était confiant dans les choix techniques de Silence, mais tout le monde attendait aussi de voir comment cela allait marcher (rires) !
Quand on parle de 16 000 personnes, ce ne sont pas des mots en l’air. Une place du Capitole pleine à ras bord et photographiée depuis la régie déportée à cour. On aperçoit bien les deux colonnes noires servant de cadre à l’écran ceinturant la scène ainsi que les renforts latéraux sur le côté de cette dernière.
SLU : D’autant que vous n’avez pas de gros Fohhn…
Un Linea LX-601 placé dans sa coque anti bavure arrière sur le côté de la scène
Shitty : Non t’as raison. On a des petites colonnes mais pas les gros FM-110 et 400. Nous les avons loués en Allemagne. Nous avons aussi ajouté quelques subs sur les côtés, dans le doute, mais nous les avons coupés très vite, nous n’en avions pas besoin.
Les LS-9 sont des subs énormes par leur pression et ça frisait le trop. On a aussi ajouté 4 XM-4, des wedges Fohhn, en guise de front fills et des Linea LX-601 avec des FM-100 sur les côtés de la scène.
SLU : Nous n’étions pas conviés, tu es donc obligé de nous faire un débrief de la façon dont cela s’est passé et surtout du rendu de ces petits boudins !
Shitty : J’ai été étonné par plusieurs choses et d’abord la portée hallucinante de ce système.
Ensuite le bas médium que tu arrives à avoir en partant d’enceintes qui, par rapport aux gros formats qu’on emploie d’habitude pour ce genre de prestation, sont ridiculement petites.
Enfin le Focus Modular est pour moi un vrai ligne source parce que ça part d’un seul plan même si la directivité peut être changée, et d’un seul coup, les voix sortent avec une limpidité étonnante, presque comme si elles provenaient d’une seule enceinte.
On a parfois du mal à parvenir à ce résultat avec un line array. C’est le but, mais il faut travailler pour y arriver, alors qu’avec ce système et de ce point de vue-là, c’est quasiment tout de suite. Il ne te reste après qu’à travailler ton timbre.
Placé dans un coin de la place du Capitole, la régie son et lumière reprise durant le montage où il ne pleuvait pas, ou plus !
SLU : Qui a mixé la face ?
Shitty : C’est Fabien Chanier qui a tenu la façade assisté au système par Nicolas Delatte, et aux retours il y avait Stéphane Jacottin et Yann Lebigre. Sans oublier Jean-Marc Aringoli dans notre car.
SLU : Fabien a-t-il souffert d’une configuration pas évidente et d’un système plus que nouveau ?
Shitty : Il était content même s’il a dû pas mal jongler avec les trois scènes devant la façade, en plus de la grande scène.
Car bien entendu, on s’est retrouvé à certains moments avec du monde des deux côtés, une configuration assez classique en télé. Nous avons donc vécu des moments un poil chauds et rien qu’en regardant le plan, tu te demandes comment cela a pu être fait…
On y est parvenu, en travaillant dur, et tard (rires) !
Petit système, gros son ?
SLU : Revenons au Focus Modular. Si tu fermes les yeux, tu imagines quoi ?
Shitty : Pas forcément d’être face à un gros système, un douze ou un 15 pouces, mais il faudrait faire un test A/B pour en être certain car c’est vraiment étonnant d’apercevoir un tout petit truc que tu perçois pourtant si fortement. Je veux bien admettre qu’il y ait moins d’air remué puisque tu as moins de surface de membrane (ohhh ça se calcule ça Shitty, il y a tout de même 128 HP de 4’’ par côté plus 24 moteurs 1’’ NDR) mais bizarrement il y a beaucoup moins de trous entre des 4’’ et des subs en 21’’ qu’on ne pourrait le redouter. C’est vraiment étrange comme sensation.
SLU : Les gens de Fohhn ont été contents ?
Shitty : Ils ont été ravis. Il n’y avait que Daniel Borreau sur place mais l’expérience les a beaucoup intéressés. Ils sont contents de nous. Il y a pas mal de monde qui a pris sa claque, nous les premiers et pourtant on a déjà travaillé avec des enceintes différentes, je pense aux K-Array. Il y a des circonstances où je n’emploierai jamais ce type d’enceintes modulaires, en revanche d’autres où cela rend des services inestimables. De toute façon le système qui fait tout n’existe pas.
Les deux colonnes de 8 mètres de haut. Regardez tout en haut, il s’agit bien d’un moteur de 500 kg et sans aucun renfort spécifique à part une « pauvre » potence. Ca change ! Le module Fohhn arrivant jusqu’au sol est aussi vrai que les flacons de N°5 de 10 litres dans les vitrines des parfumeurs. Il a été installé pour ne pas briser l’illusion d’un cadre.
SLU : Pour la télé c’est royal.
Shitty : Les petites enceintes oui, on les a sur le Grand Journal et nous les avons déployées aussi sur le Tour de France, en revanche le gros c’est quasiment un système de touring. Pour des petits plateaux TV c’est trop. Il y a en revanche quelque chose de magique même avec les FM, c’est leur poids.
Nous avons utilisé en tout et pour tout un moteur de 500 kg par côté. Les 6 modules mis bout à bout ne pèsent que 380 Kilos. Le mec qui a monté la structure m’a embrassé d’amour ! On a en plus monté sous la pluie et joué en plein cagnard et malgré le paquet d’amplis intégré dans chaque module, tout a marché comme sur des roulettes.
SLU : Vous envisagez d’en rentrer ou vous comptez en louer quand le besoin s’en fera à nouveau sentir ?
Shitty : On verra ce qui va se passer. Il y a de fortes chances que cette opération fasse des petits car les décorateurs adorent faire disparaitre du son et du poids or là, c’est précisément ce qui s’est passé donc on risque de nous le redemander.
SLU : Une dernière question. Comment cela s’est-il passé avec les artistes et le management de ces derniers. Y-a-t-il eu des doutes ?
Shitty : D’abord personne ne s’est posé la question car on ne voyait rien. Les gens se sont dit que les enceintes étaient derrière les écrans ce qui était faux mais bon, quand tu arrives place du Capitole et qu’il y a du son, inutile de se faire des nœuds au cerveau.
Quelques personnes ont compris le truc et sont tombées sur le cul. Ceci étant, on sait que ce genre de système existe, mais pas grand monde n’avait eu la chance de l’écouter dans de bonnes conditions et cela a fonctionné, qu’on joue des PBO et PBC (30% de l’émission) ou du vrai live.
La scène adossée aux immeubles ceinturant la place du Capitole. On a beau être fin juin, le maillot de meilleur grimpeur est déjà dans tous les esprits ;0)
De toi à moi, j’avais hâte que ça marche car c’était un drôle de pari pour nous. Nous avons testé la configuration avec la moitié du système chez Silence, donc on connaissait le potentiel, mais nous n’avions pas de repères précis par rapport à la place du Capitole. L’avantage énorme est le guidage très fin de la directivité à colonne droite, uniquement grâce à l’informatique. On a visé précisément là où on voulait, en épargnant les immeubles ce qui est bien pour éviter d’avoir deux batteurs et plein d’ennuis à cause des nuisances.
J’ai enfin trouvé le son très naturel et agréable. On a passé du temps à le fignoler mais le résultat a donné pleine satisfaction et sans avoir une latence gênante ce qui est habituellement le lot des systèmes très processés. On était dans les moyennes habituelles. Les artistes qui se sont produits sur le proscenium n’ont pas été plus gênés que d’habitude.
SLU : Ils étaient aux ears !
Shitty : Oui, mais il y a du son qui rentre dans leur micro, autant qu’il n’arrive pas après le show ! Heureusement on a calé les aigus pour passer au-dessus de leurs têtes !
SLU : Et puis tu as demandé à avoir des chanteurs avec une vraie voix sur tes scènes mal placées ?
Shitty : Malheureusement on ne peut pas choisir mais on a été verni, pas de purge de ce côté-là (rires)
Nous avons demandé à Nicolas Delatte, le directeur technique son de B-Live qui s’est chargé de ce projet avec Daniel Borreau, de nous fournir quelques graphiques pour appuyer les propos de Shitty et le moins que l’on puisse dire est qu’ils sont parlants.
Nicolas a aussi tenu à préciser que la variation de directivité en vue de protéger les différentes scènes a été cantonnée aux deux seuls modules FM-100 du bas de telle sorte à ne pas troubler le travail des mixeurs et garantir à ces derniers comme au public une continuité de rendu.
La répartition verticale de l’énergie offerte par le module FM-110 placé tout en haut du montage et dont on remarque le tilt prononcé offrant une entrée au 20è mètre de la scène et se prolongeant très régulièrement au-delà des 50 qu’affiche ce graphique, sans aucune décroissance notable.L’association de 4 modules FM-400 délivre une pression assez homogène même si les 8 à 10 premiers mètres sont « mieux servis » par rapport aux gens placés au-delà, mais pas bien différent avec ce qu’offrent d’autres systèmes ligne source. On a bien une centaine de dB à 50 mètres ce qui, pour un show télévisé dans un lieu aussi peu propice au son amplifié, reste très cohérent.La couverture verticale du module bas FM-100 en mode normal, à savoir sans avoir à « sauter » une scène placée dans sa zone d’influence.La même couverture verticale du module FM-100 mais cette fois face à la présence d’artistes et donc de micros face à lui. Pour reprendre les termes de Nicolas, il s’agit d’un changement de preset par optimisation, une option qui nettoie les lobes secondaire au détriment du SPL et d’une redirection du faisceau, sans oublier quelques points d’EQ. Ce preset a été employé en alternance à Jardin ou à Cour en fonction de la présence d’artistes sur les proscéniums latéraux en faisant malgré tout en sorte de sacrifier le moins possible de public
Le raccord entre les FM-100 et les FM-110 à longue portée se situait au bout du proscenium, légèrement au-delà de 20 mètres. Il a enfin et surtout insisté sur le travail d’égalisation indispensable et assez pointu de ce type de système.
Après les colonnes grecques et romaines, voici les allemandes
8 m de son de 22 cm de large et 27 de profondeur, comptant un total de 128 HP de 4’’, 24 moteurs 1’’, disposant d’une puissance embarquée dans les différents modules ne dépassant pas les 9 kW, tout cela laisse rêveur, en sachant qu’en plus ce boudin sonore pèse 380 kg et avec ses 4 subs, peut couvrir 16 000 personnes en plein air. Cela ouvre en grand les portes du touring « tranquille » autant sur scène qu’au niveau calage par sa faculté à concentrer précisément l’énergie là où elle est la bienvenue. Inutile de vous dire à quel point nous serons présents lors de la prochaine sortie du Focus Modular pour entendre ce qui semble être la belle trouvaille acoustique du moment. Bravo enfin à Silence pour avoir eu l’idée, le courage et le savoir-faire pour se lancer dans cette aventure. Pas qu’accrocher des boîtes soit devenu banal, mais des tubes, chapeau ! Remarquez, on va s’y faire. « Tu roules les tubes de la semi ? »
Le Fabric, club londonien mondialement connu, a fait appel à Pioneer Pro Audio pour assembler le « sound system » de son tout premier évènement en extérieur : sa participation au Lovebox Festival qui s’est déroulé les 15 et 16 juillet derniers au Victoria Park de Londres.
L’espace Fabric était constitué d’une tente ronde de 38 m de diamètre avec une capacité de 2000 personnes, conçue pour recréer la salle Room One du Fabric, et faire ainsi vivre aux clubbers une véritable expérience de boîte de nuit dans un environnement de festival.
Le système son mis en place par Pioneer Pro Audio sous la houlette d’Alex Barrand, assisté de Powersoft pour toute la partie amplification, comprenait quatre colonnes de 3 m GS-Wave pour la piste (en 4.1) accompagnées de huit subs bass reflex twin 18 » XY-218 et douze enceintes XY-122 (12 pouces, deux voies) pour les renforts latéraux.
L’ensemble était alimenté par douze K10 (2 x 2 kW sous 8 ohms), quatre K2 de Powersoft (2 x 1kW sous 8 ohms) et trois K3 en rack 1U (sound system et régie comprise), avec leurs DSP pilotés par le logiciel Armonia Software de façon à entrer des presets spécifiques au système son Pioneer selon les styles d’ambiance à recréer, le taux de remplissage, et même la température (pour les aigus) via un plug-in Waves. Tous les amplis étaient attaqués en AES-EBU depuis la régie.
Toute l’amplification Powersoft de l’espace Fabric au Lovebox tient dans deux racks grâce au format 1 U des amplis K.
« Habituellement, nous ne penserions pas à utiliser les colonnes GS-WAVE pour un évènement en extérieur, car leur dispersion est conçue pour des installations fixes dans des boîtes de nuit », explique Alex Barrand, Directeur de Pioneer Pro Audio.
« Mais dans ce cas précis, comme le Fabric a recréé une expérience de club, elles sont le choix idéal ». Pour ce faire un parquet en bouleau similaire à celui de la Room One du Fabric a été installé pour obtenir la bonne acoustique, et les parois de la tente recouvertes d’un matériau amortissant pour contrôler les réverbérations et « contenir » les basses fréquences.
Un autre aspect qui rend hommage à la Room One du Fabric est la cabine DJ installée.
Elle était semi-exposée au plus près du public. Cette disposition, unique pour un festival, représentait un vrai défi pour Alex Barrand de Pioneer et pour son équipe. « Comme la cabine débordait sur la piste, nous avons dû élaborer un système qui devait être assez puissant pour que le DJ puisse entendre son mix par dessus le système principal, délayé ». La cabine contenait quatre subs XY-218 18 pouces et quatre enceintes XY-122. « C’est comme un système de boîte de nuit en soi », selon Alex Barrand.
Vue partielle du système son Pioneer avec les deux colonnes GS-Wave de part et d’autre de la « cabine » DJ
Fabricant français d’enceintes acoustiques professionnelles de haut de gamme et inventeur du line array modulaire, APG est heureux d’annoncer l’embauche de deux nouveaux ingénieurs, renforçant ainsi son cœur de métier. L’annonce est dans le droit fil des objectifs que la société s’est fixés en avril 2016 en unissant ses forces avec Active Audio.
Le département R&D de la société accueille Charlotte Gegout. Charlotte a vécu dix ans d’expérience en tant que technicienne du son dans l’industrie du loisir, avant d’achever son cursus au très réputé Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM), où elle a obtenu un diplôme d’ingénieure en acoustique.
Le CNAM a formé certains des meilleurs ingénieurs français depuis 1925. Dès qu’elle a rejoint APG en juin, Charlotte a débuté un projet d’étude sur le développement de nouvelles technologies de charges acoustiques.
Le service des ventes d’APG s’est également agrandi avec la venue de Maxence Castelain, le nouvel ingénieur support. Maxence est ingénieur diplômé depuis 2015, et a déjà passé un an dans le département R&D d’APG, où il a travaillé sur le développement de la nouvelle gamme Compact Uniline, avant que son poste ne devienne permanent.
Disposant depuis plusieurs années d’une solide expérience d’ingénieur du son freelance au service de différents loueurs dans le nord de la France et en Belgique, Maxence est parfaitement armé pour comprendre les besoins du réseau de partenaires d’APG. Son rôle sera de répondre à toutes les questions techniques et commerciales en France et au niveau international, en fournissant des conseils, des démos, des études acoustiques, de la formation sur les produits et le démarrage des systèmes sur site.
Au sujet des nouvelles recrues, Grégory Dapsanse, directeur du marketing et du développement d’APG explique : « Nous sommes ravis d’accueillir deux grands espoirs comme Charlotte et Maxence, qui correspondent parfaitement à l’esprit d’APG. Pour nous, c’est très logique d’amorcer notre mutation avec des gens qui sont mus par la passion et le savoir. Tous les deux incarnent notre engagement vis-à-vis de l’industrie à offrir les meilleures technologies et une assistance technique de haut niveau ».
Maxence Castelain peut être joint à l’adresse[email protected] ou sur son mobile +33 776 777 307
Le concepteur lumière Steven Douglas n’ignore rien des projecteurs Ayrton. A la recherche d’une nouvelle façon de mettre en valeur le ‘K’ du logo de The Killers, son expérience antérieure du MagicDot™-R d’Ayrton s’est avérée un terrain fertile pour stimuler son imagination.
« Nous avons eu diverses incarnations du logo au fil des ans. J’ai toujours pensé que ça serait cool de construire un ‘K’ géant avec des projecteurs motorisés, mais à chaque fois, j’ai été dissuadé par la taille et le poids que ça finirait inévitablement par atteindre et par l’espace qu’il faudrait laisser entre les projecteurs pour permettre les mouvements de la tête. » « La première fois que j’ai vu les MagicDot-R, j’ai eu la prodigieuse impression d’avoir trouvé une solution au problème. Grâce à leur petite taille et au fait qu’ils ne dépassent jamais le rayon de la tête elle-même, les MagicDot peuvent s’installer très serrés. Le concept devenait dès lors un projet physiquement réalisable.
J’ai passé beaucoup de temps en aller-retour avec les gars d’Ambersphere Solutions, leur faisant placer des projecteurs à différents intervalles et m’envoyer des photos pour que je puisse voir dans la réalité les espacements avec lesquels je jouais dans Vectorworks. Comme toujours, ils se sont fait un plaisir de me rendre ce service »
Douglas craignait que, en essayant de reproduire exactement le logo du groupe, les points soient trop rapprochés et ne produisent qu’un magma lumineux avec peu ou pas de définition. L’échelle avait aussi un aspect important : le ‘K’ géant devait être proportionné à la scène et au système d’éclairage tout en conservant la personnalité de la police du logo original.
« Une fois qu’on a admis que le résultat de nos calculs donnait l’espacement entre les projecteurs qui convenait bien pour distinguer nettement chaque point, tout en conservant clairement la cohérence avec le logo, poursuit-il, je suis allé chez Ambersphere pour que l’on fasse un essai concluant.
Il était essentiel que les MagicDot ne soient pas trop lumineux lorsqu’ils visent directement le public, même si je ne les utilise à pleine puissance directement dans la zone de diffusion qu’à deux reprises dans le spectacle. L’une des caractéristiques géniales de ces appareils est de pouvoir tourner en rond et revenir pointer sur lui-même et sur un ‘K’ lumineux. Le symbole est complètement éclairé mais sans aucune intrusion dans l’espace public. »
Une fois qu’Ambersphere a répondu à toutes les interrogations de Douglas, la structure de soutien a été construite par All Access. Pour compléter le look de la pièce, Douglas a demandé qu’on installe un rail autour des bords, qui sont équipés de MagicBlade-R d’Ayrton. L’ensemble du montage se divise en huit sections. Les MagicDot-R sont fixés de façon permanente dans les sections, qui se déplacent sur des chariots fabriqués sur-mesure. Actuellement en tournée aux États-Unis où le loueur est Christie Lites, Douglas est franchement satisfait de l’aboutissement d’une journée chez Ambersphere Solutions.
« J’ai réussi à créer d’énormes effets avec ces petites merveilles », conclut Douglas. « Lors d’une chanson, pouvoir simplement faire un instant de simple pan et décaler tous les projecteurs produit un effet extraordinaire à partir de quelque chose de très simple. Nous allons utiliser encore le Super ‘K’ pendant pas mal de temps ».
OSRAM vient d’acquérir certains actifs d’ADB TTV SAS et va poursuivre ses activités commerciales. L’entreprise qui vient d’être acquise sera intégrée à Clay Paky, filiale d’Osram depuis 2014.
A gauche, Hans-Joachim Schwabe et Pio Nahum au cours de la conférence de presse organisée par Clay Paky à Prolight+Sound 2016.
ADB est une société française spécialisée dans l’éclairage pour les théâtres et les studios de télévision, dont l’usine est située à Saint Quentin. La transaction a été finalisée le 3 Août 2016.
« Avec l’acquisition de la société ADB TTV SAS et de la marque ADB, qui jouit d’une excellente réputation, nous allons étendre notre position sur le marché de l’éclairage de divertissement, qui est tiré par sur l’innovation », a déclaré Hans-Joachim Schwabe, directeur général de la Business Unit éclairages spéciaux d’Osram.
Initialement créée en Belgique en 1920, ADB TTV SAS est l’un des principaux fournisseurs de solutions d’éclairage pour les studios de cinéma et de télévision et occupe une position de leader depuis des décennies. La gamme ADB comprend des projecteurs, des gradateurs et des pupitres de contrôle lumière. Les produits de la société sont vendus dans le monde entier à travers un réseau de distributeurs qualifiés indépendants. Parmi les utilisateurs, on compte divers théâtres prestigieux comme le Grand Théâtre National de Pékin, l’Opéra Garnier et l’Opéra Bastille à Paris et le Teatro alla Scala de Milan.
« ADB apporte un trésor d’expérience dans l’éclairage de scène et de studio. L’ensemble de sa gamme de produits est entièrement complémentaire des nôtres. En unissant nos forces, nous serons en mesure de fusionner ce domaine d’application unique avec notre dynamique d’innovation et notre leadership technologique. De ce fait, nous allons pouvoir concevoir la prochaine génération de produits de manière à orienter l’évolution du marché du théâtre, qui est très exigeant », explique Pio Nahum, Président Directeur Général de Clay Paky.
Christian Léonard
« Je suis fier d’avoir trouvé une maison nouvelle et solide pour les activités d’ADB », déclare quant à lui Christian Léonard, propriétaire et PDG d’ADB TTV SAS depuis 2002.
« Osram et Clay Paky vont injecter des moyens et du savoir-faire qui donneront un brillant avenir à la marque ADB, avec des produits excellents et innovants, la continuité de l’assistance et du service pour nos fidèles clients et la sérénité pour nos employés et partenaires ».
Après avoir reçu ce communiqué de presse officiel de Clay Paky, nous avons contacté Pio Nahum pour obtenir des informations sur la restructuration de l’entreprise. Voici ses précisions : Osram a acquis les actifs d’ADB, les droits d’utiliser la marque et les activités de l’usine.
La restructuration d’ADB
Simone Capeleto
Une nouvelle société française vient d’être créée, établie toujours à Saint Quentin.
C’est une SASU nommée ADB Stagelight, une filiale détenue à 100 % par Clay Paky et qui sera dirigée par un nouveau P.d.g, Simone Capeleto.
Ce cadre d’Osram veillera à l’intégration d’ADB Stagelight dans le groupe Clay Paky/Osram. Le directeur financier de Clay Paky, Walter Chiarappa, étendra sa fonction à cette nouvelle société.
Christian Léonard devient consultant d’ADB pour aider à la réussite de l’intégration d’ADB dans Clay Paky. Et comme les ventes internationales seront assurées par l’équipe de Clay Paky, il les aidera à se familiariser avec les distributeurs du réseau international existant qui reste en place, sans changement. Clay Paky garde la quasi totalité du personnel d’ADB suivant une restructuration déterminée par le tribunal de commerce avant l’acquisition,dont la totalité de l’équipe de vente basée à Paris. Les ventes seront donc assurées en France par la même équipe commerciale et il n’y aura pas de changement du réseau de distribution. Les clients peuvent envoyer leurs commandes à ADB Stagelighting, recevoir leurs produits et être facturés par cette nouvelle société française sans discontinuité.
Et Pio Nahum nous précise en final : « Chez Clay Paky nous avons un grand respect pour ADB et pour son héritage. Nous savons que la réputation de cette marque sur le marché du théâtre est immense et qu’avec l’injection des technologies innovantes propres à Clay Paky / OSRAM, ADB retrouvera rapidement sa position de leader sur le marché. Nous sommes fiers de donner une nouvelle opportunité à une marque aussi prestigieuse et à son équipe qualifiée. »
Les nouveaux contrôleurs de zone ControlCenter de Bose professional s’interfacent en câble réseau directement avec les amplificateurs FreeSpace ou PowerShare, récemment lancés, et bien sur les processeurs ControlSpace du fabricant américain. La série comprend trois modèles, CC-1, CC-2 et CC-3.
De plus un convertisseur 4 vers 1, CV41, permet de simplifier le câblage en cas d’utilisation de plusieurs contrôleurs CC-1 avec un amplificateur Powershare PS 602 ou 604.
Les trois modèles de ControlCenter panachés en couleur et en design. Au centre le CC-2 en version européenne.
Le modèle CC-1 dispose d’un simple contrôle de volume alors que les CC-2 et CC-3 offrent en plus une sélection entre deux sources (CC-2) ou quatre sources (CC-3). La configuration des ControlCenter, selon les amplificateurs ou processeurs auxquels ils seront raccordés, s’effectue simplement par l’intermédiaire de « dipswitches » et ils peuvent être reliés en cascade pour réduire le câblage (avec les processeurs ControlSpace).
Le convertisseur CV41, indispensable pour connecter plusieurs CC-1 (jusqu’à 4) aux amplificateurs PowerShare.
Pour les amplificateurs PowerShare, le convertisseur CV41 permet d’interconnecter en CAT5 deux (PS602) ou quatre (PS604) CC-1 avec un déport de jusqu’à 600 m entre les CC-1 et le CV41.
En revanche, la liaison entre le CV41 et l’amplificateur ne peut dépasser 7,5 m.
Tous les modèles tiennent dans un coffret standard pour l’Amérique du Nord et le Japon ou l’Europe et sont disponibles en noir et en blanc.
Les modèles destinés à l’Amérique du Nord et au Japon sont conçus pour être utilisés avec les plaques murales de style Decora®.
Le modèle européen est fourni sous la forme d’une applique murale complète de 86 x 86 mm, un format couramment utilisé en Europe, au Royaume-Uni et en Asie.