Avec un catalogue aussi abondant, il serait tentant pour Robe de se reposer sur son back-catalogue. Mais c’est mal connaître Josef Valchar, son dirigeant et fondateur, qui a placé l’ingénierie au rang de religion. En revisitant certains de ses produits phares, il a corrigé ou fait évoluer une partie de sa gamme 2017-2018, avec en particulier une version quasi étanche de son best-seller MegaPointe. Les prototypes étaient présentés à Prolight+Sound.
IPointe, la version du MegaPointe bientôt armée pour prendre la pluie.
Traitement optique et blanc variable
Les lentilles de projecteurs ont toujours représenté un casse-tête pour la maintenance. Ces sphères de plastique ont naturellement tendance à prendre la poussière ou des dépôts de Glycérol venant des machines à fumée, voire à se rayer durant les manipulations quotidiennes. Alors Robe a investi, un million d’euros, dans un centre de traitement spécifique imaginé par une entreprise française, et placé au cœur de ses usines.
Cette machine de 8 mètres s’inspire des procédés d’opticiens en déposant deux couches spécifiques avant cuisson à haute température. La première cuve recouvre les lentilles d’un revêtement antistatique et la deuxième d’un complément de protection. Cette nouvelle solution brevetée Robe est maintenant à l’œuvre sur les lentilles des Spiider, Tarrantula, LedBeam et ParFect 150. Les études ont montré une réelle barrière contre les poussières et rayures, une diminution des besoins de nettoyage et un gain de luminosité avec 1 à 2 %.
Une nouvelle version des Spiider et Tarrantula sera bientôt disponible en leds blanches, pour répondre à certains besoins en salon, architecture et événementiels. Sur ces modèles TW (tunable white), les quatre leds RGBW sont remplacées par 2 leds blanc chaud et 2 leds blanc froid. Cela permet d’obtenir un IRC supérieur à 93 et une température de couleur contrôlée entre 3200K et 6500K.
T1 Wash
Suivant de près le T1 Profile, de cette série de projecteurs dédiée aux théâtres et plateaux TV, le T1 Wash met aussi en avant son cœur led multicouleur développé exclusivement par Robe. Dotée nativement d’une grande richesse de teintes, cette source led MSL, pour Multi Spectral Light LED, est composée de diodes RGBAL. L’ensemble de ses composantes rouge, verte, bleue, ambre et lime permet d’obtenir un flux de 10 000 lumens pour 550 W de consommation, avec une immense précision de couleur et un IRC supérieur à 90.
Ici présenté avec une lentille PC, le prototype de la T1 Wash s’orne aussi d’un porte filtre pour ajouter certains accessoires ou gélatines spécifiques.
La gestion des couleurs est proposée suivant trois modes, modulables à volonté : Soit en en CMY ou RGB, soit avec l’ensemble des canaux RGBAL, ou encore en piochant dans les 237 couleurs préprogrammées du DataSwatch filter, obtenus grâce aux algorithmes RCC, le Robe Colour Calibration.
L’ajout d’un canal plus/minus green est destiné aux applications filmées, tout comme son nouveau gestionnaire de fréquence (Cpulse Flicker-Free), particulièrement adapté aux caméras HD et UHD. Capable de travailler de 2700K à 8000K, le T1 Wash peut simuler une source Tungstène à 2700K et 3200K. Son dimmer L3 ultra-fin codé en 18 bits, son stabilisateur EMS de mouvement et ses frost léger ou standard rendent l’arrivée de son faisceau quasiment imperceptible.
L’optique soigné est composé d’un zoom 7°-50° aux éléments internes scellées pour éviter les dépôts de poussière ou d’huile de brouillard sur les lentilles. Un système d’insertion de 4 volets internes à orientation de +/- 90° et un effet ‘banane’ indexable (graduated scrim) permet de modifier nettement la taille de sa zone de projection. Disponible avec lentille Fresnel ou claire, type PC, cet asservi silencieux de 22 kg s’utilisera comme Wash ou lumière principale sur tous les shows dont la maîtrise de la couleur et du faisceau sont une priorité.
iPointe
Les nouveautés Robe se terminent encore une fois avec un remix. Pas encore du cultissime Denominator, mais d’une version étanche du MegaPointe, l’iPointe. Face aux nombreux tracas des prestataires lorsqu’il s’agit d’affronter les conditions de plein air, surtout avec des projecteurs Beam dont les faisceaux risquent de percer les dômes gonflables de protection, plusieurs fabricants ont développé des versions IP65 de leurs automatiques. Les chiffres 6 et 5 indiquent respectivement une protection totale contre les poussières et contre les projections d’eau dans toutes les directions.
Les iPointe furent présentés sous un rideau d’eau continuel de 40 m adapté spécialement pour le show Robe.
Ces appareils ne sont donc pas immergeables, mais peuvent supporter quelle que soit leur position des trombes d’eau ou des tornades de poussières sans endommager leurs composants internes. L’absence de poussière sur les lentilles ou les roues d’effets est un immense avantage collatéral, réduisant les opérations de maintenance au seul nettoyage externe. Pour créer sa propre recette IP65 le département R&D Robe a conçu en deux ans un système de mille-feuille interne ou sont placés des filtres spécifiques et des chambres de surpression à air pour repousser les fluides. Si son aspect extérieur évoque une carapace préhistorique, l’iPointe est quasiment semblable à un MegaPointe, hormis sa lampe limitée à 310 W, contre 470 W pour l’original.
A la base de l’appareil figure le nouveau menu de configuration, doté d’un accès NFC.
Changement aussi, et pour cause, au niveau du menu de l’appareil. La partie tactile est abandonnée, car impraticable une fois humide, au profit d’un panel de réglages et de l’intégration d’une puce NFC. Celle-ci permet de configurer le projecteur depuis un mobile Android.
Les informations d’utilisations ou provenant de senseurs internes sont aussi disponibles, en particulier le capteur d’hygrométrie pour détecter d’éventuelles traces d’humidité résiduelles contrariant l’étanchéité de l’iPointe. Malgré sa construction imbriquée, le changement de lampe ou les opérations de maintenance et remplacement de gobos restent faciles et rapides. Ces précisions pointées (sic), l’iPointe reste une extraordinaire machine, équipée d’un zoom impressionnant de 1.8° à 42°, d’un réglage de point chaud HotSpot de 7 :1 à 2.5 :1 et de deux modes : Beam et Spot.
Outre le mixage CMY mixing, 13 filtres de couleurs, une roue de 9 gobos rotatifs et une autre de 10 fixes, la bête possède un large panaché d’effets. Émulateur de couteaux pour rendre le faisceau rectangle, réducteurs de faisceau, frosts variables 1° et 5°, roue d’animation et surtout 6 prismes sur 2 disques qui se combinent en 12 effets flower. L’iPointe possède aussi des connectiques étanches pour accéder aux protocoles DMX, RDM, ArtNet, MA Net, sACN et se pilote aussi via un Web Serveur ou une solution sans fil CRMX Lumen Radio.
Autour de l’imposant décor de leds aux allures futuristes qui trône fièrement au centre du stand SGM, se dandinent plusieurs projecteurs. L’un d’entre eux attire directement notre attention car son énorme réflecteur parabolique ne passe pas inaperçu. Il s’agit d’une lyre asservie adoptant un système optique inédit pour la marque.
Aperçu global du futur produit SGM et de son faisceau Beam.
Nous n’avons obtenu que très peu d’informations sur cet appareil et pour cause, le modèle exposé est un prototype et qui sera apparemment amené à subir d’importantes modifications avant sa mise sur le marché et dont la référence G7 Beam pourrait bien être modifiée.
Premier élément invariable: le type d’appareil, apparenté à la catégorie des projecteurs à effets (une première depuis 2012) combinant deux sources lumineuses.
Vue rapprochée de l’optique qui mêle un large bâton de lumière à un puissant effet de strobe et blinder.
L’une génère un épais faisceau Beam au contour net et avoisinant les 2,5° d’ouverture, l’autre qui se trouve au centre de la sortie de lumière est dédiée à la création d’effets ponctuels de type strobe ou blinder surpuissants. « Ce dernier système fait l’objet d’un brevet, précise Ben Díaz, chef des ventes chez SGM. »
Cette source blinder / strobe associée à son système de refroidissement promet de générer un flux de 50 000 lumens. Nous apprenons en plus que les sources led dédiées au faisceau Beam ainsi que celles dédiées aux effets ponctuels seront matriçables.
Un design soigné prévoyant de nombreuses poignées pour une manutention facile.
Dans la continuité des autres produits de la gamme développés depuis trois ans, cette machine sera disponible en deux versions : l’une « classique » apparentée à la catégorie Entertainment et destinée aux applications courantes (touring, parcs de prestataires), et l’autre dans la gamme baptisée POI (pour « Permanent Outdoor Installation ») destinée à l’intégration architecturale arborera fièrement son indice IP66.
Le développement de cette lyre à effets inédite devrait aboutir d’ici peu, nous pourrons alors en savoir bien plus à son sujet (y compris sa référence définitive, encore inconnue aujourd’hui).
ETC France annonce le recrutement de Nicolas Da Canal au poste de responsable des ventes pour la France, la Tunisie, le Maroc, l’Algérie et toute l’Afrique francophone. Nicolas est une belle recrue pour la jeune structure française, avec ses 20 ans d’expérience forgée en prestation, distribution et en exploitation.
Il a démarré au service maintenance de Disneyland Paris, pour ensuite suivre Claypaky en qualité de chef produit/support technique pour la France, avant de rejoindre le service lumière de l’Opéra Bastille aux côtés de Didier Paillet pour l’assister dans les choix d’investissements, assurer la maintenance et même développer des solutions led sur mesure pour éclairer les décors des créations de Bastille. Il a également fait un crochet par l’éclairage architectural pendant lequel il a beaucoup appris sur la LED.
Atika El Sayed, directrice générale de ETC France, explique ce choix par l’adéquation entre les connaissances techniques et multisectorielles de Nicolas : « En plus d’être un professionnel agréable et dynamique, c’est quelqu’un qui connaît le marché de la prestation technique sous tous ses aspects, aussi bien dans le milieu du théâtre que de l’événementiel ou de l’architectural. Ça correspond parfaitement à ETC qui propose autant des découpes traditionnelles, des projecteurs asservis, des consoles pour le théâtre et les concerts, de la machinerie scénique ou encore du contrôle d’éclairage de salle. »
L’impressionnant catalogue ETC est justement l’une des raisons qui ont poussé Nicolas à postuler : « C’est la seule marque à proposer un tel choix de produits de qualité. La gamme ETC est aussi large que celle d’un distributeur avec la possibilité d’apporter toutes les solutions en termes de projecteurs fixes et asservis, pupitres, réseau… à tout type d’exploitation avec les avantages d’un unique fabricant et donc de l’interopérabilité.
J’ai beaucoup discuté avec l’équipe et j’ai aussi beaucoup aimé le contact humain. On sent que c’est quelque chose d’important chez ETC. Je suis content de pouvoir maintenant participer au développement de la marque en France, qui est déjà connue pour les découpes et consoles lumière, mais qui gagnerait et qui gagnera à être connue pour toute son offre. » Nicolas a également séduit ETC par ses connaissances en maintenance des produits, commente Atika : « il est important que les personnes en contact avec nos clients soient de véritables connaisseurs des produits. Chez ETC, notre force de vente parle le même langage que nos clients. En véritable passionné, Nicolas est un technicien aguerri et c’est une qualité que nos clients apprécieront, j’en suis certaine. »
La filiale française ETC enregistre un excellent démarrage avec un record du chiffre d’affaires au 1er trimestre et 3 fois plus de pupitres Eos et de projecteurs ColorSource vendus que sur la même période de l’année précédente.
S Group, prestataire de services implanté à Alès, Paris, Chambéry, vient de compléter massivement son parc de projecteurs Ayrton en Khamsin-S, Diablo-S et MagicPanel-FX, livrés par Axente.
Le jour de la livraison, l’équipe S Group, Fabian de Brücker (à gauche), Léon Van Empel et Alexandre Coulet (à droite) et Sandrine Brisach d’Axente au centre.
Positionné dans le top 5 des groupes de prestation pour le spectacle en France, S-Group dispose d’un gros parc de projecteurs récents de toutes marques en ciblant principalement ceux qui se démarquent par leur évolution technologique. Gros client Ayrton via Axente, il a récemment ajouté dans son parc 24 Spots/Profile Khamsin-S, 56 Diablo-S et 60 MagicPanel-FX.
C’est Fabian de Brücker, récemment intégré à S Group en qualité de responsable du département live & touring, qui détaille ce choix : « Pour avoir été précédemment en charge chez Axente de faire apprécier les projecteurs Ayrton auprès des concepteurs lumière, je connais très bien la gamme, ses qualités et particularités. J’ai aussi beaucoup fréquenté Yvan Peard, le designer d’Ayrton et je connais son obsession d’atteindre les meilleures performances en utilisant le meilleur système optique, la plus grande fiabilité et les meilleurs rapports poids/ performance et compacité/performance.
Khamsin : 40 000 lm, 7° – 58°, 78 cm , 40 kg
En bref, j’ai une confiance absolue dans cette marque et Léon Van Empel, le boss de S Group, qui est client Ayrton depuis 2013 a un retour d’expérience très positif avec nos 80 DreamPanel Twin, des MagicDot XT et R, NandoBeam S6, RollaPix, IntelliPix-XT, MagicPanel 602.
Nous avons choisi le Khamsin qui est le plus puissant des Spot/profile à leds commercialisés aujourd’hui. Il dépasse allègrement en flux les Spots à lampe avec une lumière très propre, une amplitude de zoom immense, une collection de gobos originale avec le souci de changement de lampe en moins, sans oublier la température de couleur qui reste stable dans le temps. Nous l’avons choisi en version S qui privilégie le flux contrairement à la version TC qui favorise l’IRC.
Diablo-S est un phénomène : 19 000 lm, 6,7° – 53° d’amplitude de zoom, dans 60 cm de haut, 22 kg.
Le Spot Diablo, que nous avons également commandé en version S est un sacré phénomène aussi. Il a un rapport compacité/performances redoutable qui permet de l’utiliser dans des salles de taille moyenne sans surcharger les ponts. Ses couleurs sont belles et les choix de gobos excellents. C’est une petite machine qui va s’adapter à toutes les situations.
Nous avions déjà un parc de 130 MagicBlade FX, qui a un gros succès auprès des Lighting Designers et il était urgent de le compléter par ces 60 MagicPanel FX.
Le prestataire Feeling Music, basé à Roncq, près de Lille, a fourni un kit de projecteurs Martin, Mac Encore Performance, Mac Aura XB, et une douzaine du nouveau Mac Allure Profile pour les dates bretonnes de la tournée de Jean-Baptiste Guegan, “La voix de Johnny” éclairée par Jocelyn Morel. C’était à l’Hermione au cœur de Saint-Brieuc en ce début mai 2019.
“J’étais en recherche d’un projecteur spot compact capable d’effets volumétriques intéressants et particuliers pour la tournée de Jean-Baptiste Guegan, nous explique Jocelyn Morel. Nous avons eu l’opportunité de disposer de cette nouvelle machine pour les dates de Saint-Brieuc quelques semaines après avoir eu une belle démonstration de ses capacités.”
Le Mac Allure Profile est un projecteur à source LED qui génère un faisceau à partir de 7 sources RGBW de 60 W (puissance totale de 420 W), avec un zoom 12° – 36°, une roue de 6 gobos tournant indexables, un prisme x4 rotatif et un iris. Il a la particularité de permettre la focalisation de ses sources disposées en matrice, et le contrôle indépendant de chacune d’elles, soit en DMX, soit par l’envoi de flux vidéo via le P3 Martin qui pilote le matriçage en provenance de tout média serveur ou source vidéo quelconque.
Il projette ainsi un faisceau qui peut s’harmoniser à un visuel vidéo, ou simplement être animé par un média image (avec possibilité de contrôle DMX de tous les paramètres du projecteur) pour le restituer en projection ou en volumétrie. Les possibilités de modeler le faisceau sont ainsi très nombreuses et permettent d’envisager une externalisation de la sculpture du faisceau et de son animation, à mi-chemin entre projection vidéo et simple gobo.
Sur ce concert, les Mac Allure avaient pris place au lointain, sur deux plans de hauteur différente, par rangs de 6, avec un recul suffisant pour permettre un bel éclairage de contre-jour sur les musiciens. Les Mac Aura XB étaient sur le premier plan de contre avec les Mac Encore, ces derniers étant destinés principalement à jouer en douche / contre-jour ponctuels sur l’artiste ou des solistes intervenants à différents moments du show.
Mac Allure Profile avec son faisceau animé par ses 7 moteurs LED indépendants.Les Mac Allure Profile installés sur les perches de l’Hermione.
“J’ai été séduit par ce petit projecteur d’à peine 17 kg, ajoute Jocelyn, qui m’est apparu comme très prometteur, et qui m’a laissé voir une machine dont je pourrai probablement obtenir tout ce que j’attends d’un spot classique, avec la possibilité de créer des effets singuliers. Ca n’est pas de la projection vidéo, ça n’est pas du simple gobo, c’est quelque chose de tout à fait particulier et intéressant, notamment dans une machine de type “spot” de ce genre, possédant un rapport puissance / taille / poids particulièrement surprenant.”
Le faisceau serré du Mac Allure Profile avec effet RGB
Pour des raisons de temps, poursuit Jocelyn, je n’ai pas pu pleinement exploiter ses nombreuses possibilités de matriçage des leds sur ces premières séries de concerts.
Ce type d’effets n’est apparu que sur 3 tableaux, mais le premier objectif ici était dans un premier temps pour nous de répondre à notre recherche d’un projecteur polyvalent et léger, permettant des contre-jours propres sur les artistes, des symétries de faisceaux, des douches, etc.
Et j’ai pu constater que contrairement à ce qu’on pourrait penser d’une machine qui est “sur le papier” si particulière et très orientée vers une gestion très avancée du modelage de son faisceau, il s’agit d’un excellent “spot” avec une très belle lumière, des couleurs splendides, et un faisceau tout à fait remarquable.
Les Mac Encore Performance et Mac Aura XB
Sa puissance lumineuse par exemple, pour une machine aussi compacte est vraiment étonnante, et sa présence aux côtés des Mac Encore Performance par exemple, était parfaitement en équilibre. J’attends de pouvoir passer davantage de temps à exploiter en profondeur ses capacités d’effets volumétriques basées sur l’animation des sources led. C’est au final, un projecteur que j’apprécie et qui m’apporte une belle satisfaction.”
De retour de Prolight+Sound avec de nouvelles lyres impressionnantes, Best Audio & Lighting organise les Elation Days pour montrer en situation leurs performances et possibilités sur plusieurs terrains d’applications, événementiel, live, plateaux de TV, théâtre, et même sur terrain arrosé pour les versions IP 65.
L’impressionnant Proteus Maximus sera présent, projecteur hybride Beam, Spot, Profile avec ses couteaux motorisés et son moteur de leds blanches de 950 W qui promet un flux impressionnant en sortie optique de 50 000 lumens et qui ne bronche pas sous la pluie grâce à son IP 65.
Le Spot Profile Monet est aussi invité. Avec son moteur de leds blanches de 950 W, il garantit 45 000 lm en sortie. Sa première particularité réside dans l’utilisation d’un système de couleurs innovant nommé “SpectraColor Flag System” constitué d’une trichromie CMY + CTO et d’un deuxième jeu de filtres RGB à saturation variable également garant de couleurs bien saturées et lumineuses. Elation innove aussi en plaçant le module couteaux dans une cassette pouvant tourner en continu.
Vous pourrez aussi admirer toute la gamme Artiste : Spot Profile Picasso, le Wash Van Gogh… ainsi que la gamme Onyx des pupitres de la nouvelle marque Obsidian qui renouvelle les consoles Case.
Les Elation Days sont ouverts à tous, les 21, 22 et 23 mai sur rendez-vous. Précisez simplement vos disponibilités :
Ne vous attendez pas à une unité centrale illisible digne d’un film de science-fiction, le nouveau matériel haut de gamme Sonoss, bien qu’entièrement numérique, adopte le style éprouvé qu’utilise le constructeur français alliant qualité, sobriété et efficacité.
Manuel Lauwerier portant l’une des télécommandes de sa conception.
Manuel Lauwerier, directeur technique de Sonoss, nous présente deux télécommandes qui intègrent maintenant un unique protocole numérique de communication avec l’armoire, ce protocole est voué à s’étendre à l’ensemble de la gamme.
Parmi les points communs entre ces deux pupitres, nous remarquons la présence d’un petit écran central. « Cet écran permet d’avoir un retour d’informations pour l’opérateur, et lire des données qui n’étaient alors mesurables qu’avec des systèmes dédiés, comme la charge en temps réel sur un ou plusieurs points de levage additionnés.
Des limites de charge peuvent être programmées pour stopper le fonctionnement en cas de dépassement ». Cette mesure s’effectue grâce à un ensemble de pesons intégrés au système d’accroche. Lié à ce passage au numérique, les télécommandes peuvent être équipées d’un émetteur sans-fil qui communique avec un récepteur se branchant directement sur la prise d’entrée filaire de l’armoire centrale. Un nouveau connecteur Neutrik de type XLR 8+2 permet cette versatilité.
À propos du protocole sans-fil, Manuel nous rassure, il s’agit d’un système très travaillé et sécurisé au maximum : « ce dispositif assure la liaison d’ordres dont les effets sont directement en lien avec la sécurité des installations et des personnes. Tout a été pensé pour que la sûreté de l’ensemble soit permanente. En cas de coupure électrique, de défaut de communication ou même d’une simple erreur sur une trame du signal, l’action en cours est immédiatement stoppée ».
Vue détaillée de l’une des nouvelles télécommandes de levage signées Sonoss.
Ces télécommandes intègrent une batterie au lithium dont l’autonomie annoncée est de plusieurs jours. Pour les recharger, il suffit de les relier à l’armoire électrique pilotant les moteurs grâce à ce fameux XLR 8+2 qui a donc pour rôle la liaison des datas entre les éléments et l’alimentation en énergie des boîtiers déportés. Petite astuce pour préserver la charge de la batterie, un accéléromètre a été intégré dans ces pupitres portables, réduisant l’éclairage de l’écran et des voyants lorsque le boîtier n’est pas utilisé.
Quelques mots à propos de l’armoire électrique de puissance présentée, le choix d’utiliser un récepteur sans-fil externe est volontaire, ainsi il peut être installé en dehors de l’ensemble pour assurer une réception du signal aussi bonne que possible (2 km en champ libre, on a de la marge !). Cette armoire dispose en plus d’un système d’inversion de phase pour chaque moteur ainsi qu’un by-pass de sécurité des disjoncteurs actionnable uniquement par un interrupteur à clé. Pour satisfaire un maximum d’utilisateurs, chaque départ moteur dispose de 3 connecteurs différents : CEE, Socapex et Harting.
De l’autre côté du câble, un exemple de nouveau rack connecté comprenant entre autres : adressage des moteurs de levage, inversion de phase, link pour raccorder d’autres unités, ou encore by-pass de disjoncteurs.
Ces nouveaux moyens intelligents sont en phase finale de développement donc pour l’instant nous ne connaissons pas encore leur référence.
On l’attendait, le voilà à Prolight+Sound ! Le Mac Allure Wash reprend strictement le design et une grande partie des fonctions de son homologue Spot. Alors que les livraisons du Mac Allure Spot débutent, la firme danoise complète son catalogue avec le Mac Allure Wash PC.
« Bien qu’il s’agisse d’un nouveau produit, celui-ci reprend 95 % des fonctions et caractéristiques du Spot » nous déclare Wouter Verlinden, chef produit led et vidéo chez Martin. Le Wash est effectivement semblable en tout point à son grand frère, visuellement il s’agit d’une copie conforme, jusque dans l’optique claire de type PC que nous retrouvons en sortie remplaçant la traditionnelle lentille chère à Augustin Fresnel et couramment utilisée dans les projecteurs wash.
Le nouveau Mac Allure version wash et sa belle lentille type PC.
Les fonctions internes se confondent aussi entre les deux projecteurs, gage de compatibilité. Le moteur segmenté de 7 leds RGBW de 60 W (annoncé avec un IRC > 80) dispose du même potentiel de contrôle. Le zoom a une amplitude de 12 à 36°. La seule différence notable réside en l’absence du module de gobos et d’iris, remplacé par un beamshaper (ou effet ovalisant) rotatif et indexable.
Le Mac Allure Wash qui intègre évidemment le protocole de gestion P3 en plus du DMX classique, ArtNet et sACN se retrouvera à l’aise lors d’un usage de type Broadcast mais également en théâtre grâce à la sobriété de son optique et à son IRC élevé. Ses possibilités d’effets visuels via le matriçage de ses 7 leds indépendantes lui confèrent une place évidente lors d’une utilisation plus classique en concert ou festival.
Didier Dal Fitto et Guy Vignet sur le stand Adamson.
Quand on ne voit rien venir cela ne veut pas dire que ça ne travaille pas, juste que les secrets sont bien gardés. Adamson ouvre les vannes et au PL+S 2019 nous avons eu droit à de nombreuses nouveautés. Enfin ça bouge aussi dans l’audio pro et pas que dans les lights !
Et, habitude plus que revendiquée ainsi que génératrice de bonnes infos, nous avons été une fois de plus à la rencontre de Didier Dal Fitto et de Guy Vignet (en ordre alphabétique) pour tout savoir sur la marque fétiche de DV2. Un vrai SLU Press Call toujours aussi intéressant !
SLU : Ca bouge beaucoup dans les petits modèles, amplifiés ou pas ainsi que dans les point sources…
Didier Dal Fitto (Directeur associé DV2 et brutasse technique) : Le S7 est officiellement sorti. Nous l’avons en point pilote à DV2 depuis septembre 2018 et ce modèle a suivi de près la version d’installation IS7(que nous avons écouté et apprécié. lien ici).
La S7, 138 dB SPL avec un facteur de crête de 12 dB, autant dire que qui s’y frotte…
Adamson commence aussi à introduire des produits amplifiés, une technologie sur laquelle ils travaillent depuis plusieurs années, en leur donnant le suffixe CS, le C étant l’abréviation de Connected. Pour s’y retrouver dans les sigles, il y a la S qui est la version Touring, la IS qui est dédiée à l’installation et la CS qui est amplifiée. On connaît la CS7P, une point source, son pendant plus gros la CS10P arrivera bientôt et préfigurera le passage de toute la série S en CS dans les mois qui viennent.
Le futur d’Adamson vu sous la forme du module ampli de la CS7P tel que présenté à l’ISE 2019.
SLU : On a une idée des modèles ?
Didier Dal Fitto : La 7, la 10, la 10 Narrow , le sub…
Didier Dal Fitto : Non, Il n’y a pas de besoin connu pour cette petite boîte en version à longue portée.
SLU : Adamson va donc inaugurer le line-array en réseau… Certains disent qu’ils n’ont pas confiance pour alimenter de manière synchrone une ligne.
Didier Dal Fitto : C’est faux. Il est vrai que grâce à Lab.gruppen et au Dante, nous avons pu depuis une dizaine d’années, bien comprendre la transmission du son en réseau. Pour simplifier, les données transitent toujours par des switchs et chaque boîte en dispose aussi entre entrée et sortie. Tout ça entraine une latence qui s’additionne et qui peut être différente d’un côté sur l’autre, mais dans un réseau audionumérique, chaque échantillon voyage accompagné par son adresse de reproduction donc il n’y aura jamais de décalage. L’essence même de ce type de transport est de tenir compte de ces phénomènes.
La liaison la plus facile qui soit, une entrée réseau et une pour le secteur. On adresse un flux et le tour est joué.
SLU : Adamson spécifiera un certain nombre de boîtes par brin ?
Didier Dal Fitto : Oui, et comme depuis toujours nous travaillons par 4, nos enceintes se couplent par 4 sur un seul câble, on a des chariots par 4, on va garder une logique très pragmatique et on spécifiera une liaison réseau pour 4 enceintes à la fois, ce qui offrira en plus un peu de redondance et de sécurité. Un seul câble peut se révéler plus risqué.
SLU : Il y a une entrée analogique sur la CS7P ?
Didier Dal Fitto : Bien sûr, analogique entrée/sortie et réseau 1 et 2. Il y a quatre prise encapuchonnées, plus deux prises secteur. Ceci dit, il y a un moyen très simple de sécuriser un réseau audionumérique, tu attaques la première boîte avec un câble, tu en pontes trois autres et tu reviens de la quatrième avec un second câble vers ton switch. Où que se trouve la coupure, les boîtes seront toujours alimentées. Autre sécurité chez Adamson, dans une prise réseau de type AVB, on est déjà redondant. En 100 Mbit/s on n’utilise que 4 fils sur les 8 disponibles, donc on peut doubler le signal montant vers les boîtes.
SLU : Vous ne véhiculez pas du Megabit…
Didier Dal Fitto : Oui, mais au pied du système on a une distro qui repasse les lignes montantes en deux fois 100 Mbit/s par brin.
Elle est discrète et pourtant brille en bleu à droite du logo Adamson, la LED signifiant qu’il s’agit d’une CS7P !
SLU : Elle existe cette distribution ?
Didier Dal Fitto : Oui , nous l’avons déjà vue, un Power Distribution System où réseau et secteur montent séparément. On a donc une première sécurité par le double signal par câble et on peut encore bétonner en bouclant « dessus-dessous » par 4 boîtes.
SLU : Mais vous allez au départ spécifier une sécu en analogique ?
Didier Dal Fitto : …Si les gens veulent… Cela a fait l’objet d’un long débat. Pour faire une analogie, avec les PLM (Lab.gruppen) au début tout le monde a tiré de l’analogique en sécu (on l’interrompt)
SLU : C’est toujours le cas !
Didier Dal Fitto : Pas systématiquement. Nous avons des installations fixes où il n’y a plus d’analogique, juste du réseau redondant et même un prestataire connu qui ne le fait pas toujours en festival. Ils ont confiance dans le réseau.
SLU : Revenons à nos belles boîtes amplifiées à venir, sont-elles déjà en production ?
Didier Dal Fitto : Oui, c’est en production, CS7P et CS10P. Tout est fini, preset y compris.
Guy Vignet (Directeur associé DV2 et brutasse commerciale) : On peut passer commande dès maintenant de ces deux modèles et les livraisons interviendront après les vacances d’été, en septembre.
SLU : Quel est l’usage auquel seront destinées ces deux boîtes ?
Didier Dal Fitto : Front et side fill, les théâtres qui veulent des kits mobiles, des systèmes distribués en club ou ailleurs grâce à la facilité de câblage…partout en fait. La CS7P est aussi une excellente enceinte de monitoring de proximité pour des mixeurs en tournée. Elle est remarquable, presque (sourire)…ésotérique (rires!).
La S10P, une S10 en version deux voies et point source avec un guide d’onde 70×40 qui accepte d’être tourné de 90° pour s’adapter à tous les usages.
SLU : On imagine les américains contents par des enceintes amplifiées, mais les prestataires et intégrateurs français ?
Guy Vignet : Sur 5 gros prestataires, il y en a 4 qui ont dit : « ah oui, c’est super ! » C’est nouveau, mais on part avec un capital sympathie, une renommée de la marque et une commodité de mise en œuvre que tout le monde salue.
SLU : OK pour les modèles point source, quid des line source donc les CS7 et CS10 ?
Didier Dal Fitto : Il faudra attendre la fin de l’année 2019. La production des modules ampli démarre tout juste, mais il reste encore du travail sur le soft assez complexe qui accompagnera ces nouveaux systèmes. C’est un logiciel complètement intégré qui incorpore dans Blueprint et sous la forme d’extensions, le contrôle, le patch, l’égalisation, la mesure, le diagnostic par boîte et j’en passe. Ce « Super » Blueprint existe déjà et fonctionne, mais doit être totalement débuggé avant d’être mis entre toutes les mains.
Benoit Cabot, le directeur de R&D et Morten Lave, le responsable réseau d’Adamson, nous rappellent le pourquoi du choix de l’AVB et de la couche application du réseau Milan, indispensable pour l’interopérabilité(avec le lien ici)
SLU : Donc récapitulons. On a par exemple une console qui sort en AES…
Didier Dal Fitto : Tu rentres dans le gateway, une matrice AVB à 16 entrées et 16 sorties qui va être le cœur du système afin de synchroniser et d’exploiter ce flux. Le signal part ensuite en AVB vers les PDS (les Power Distribution Systems) à jardin et à cour en Gigabit. De là il est redondé et monte en 100 mega vers les boîtes et le tout est fait sous le contrôle du futur Blueprint. C’est un tout nouveau système.
SLU : Grosse configuration informatique…
Guy Vignet : On a vu au Canada que le système se pilotera au travers de deux grands écrans tactiles. Il faut du confort. Il y a aussi une « douceur » de prévue.
SLU : Une gestion de l’hygrométrie, de la température ?
Didier Dal Fitto : Non, mieux que ça (sourire) Au Canada on appelle ça une Optimisation mais d’autres préfèrent le terme de Array Control. On l’a entendu aussi et cela arrivera sous la forme d’un plug au sein de Blueprint (définitivement Super Blueprint !). Cet algorithme d’optimisation commande chaque boîte et c’est là aussi que tout prend du sens puisque chaque enceinte étant amplifiée séparément et disposant de son DSP, il est très facile d’offrir ce type de fonction qui ne marche pas quand les boîtes sont pontées par deux ou plus.
Il va falloir songer à agrandir le stand ! On a toujours autant de mal à trouver une place assise ;0)
SLU : Comme on vient de nous le souffler, « pendant la création, la vente continue » chez DV2 ? (rires)
Guy Vignet : Mais vous voyez deux personnes détendues ! Adamson a des idées très claires sur l’avenir, un outil de production et des équipes de R&D de tout premier plan et les prochaines années s’annoncent passionnantes pour la marque, pour DV2, comme pour nos clients. C’est très bien qu’Adamson commence cette transition par un petit produit pour que les utilisateurs de la marque découvrent et s’habituent à cette nouvelle technologie progressivement. Il existe un parc important et il ne s’agit pas de tout chambouler.
Situé en périphérie de Dijon, l’Écrin est un nouveau lieu d’accueil dont Scenetec a réalisé l’installation avec en particularité un kit lumière 100 % LED dans la salle et même dans tout le bâtiment ! ETC est à l’honneur avec une régie Eos et quasiment les 3/4 du parc lumière.
Le projet du tout led apportait une solution au problème de limite de puissance du transformateur électrique chargé d’alimenter la salle et le complexe sportif mitoyen. C’est le cabinet de scénographie Architecture & Technique et l’agence d’architectures Nicolas C. Guillot qui ont avancé cette idée de faire de l’Ecrin un lieu peu gourmand en énergie grâce à la LED.
Philip Blandin, régisseur général de la salle, a organisé des tests comparatifs, avec le concours de Julien Chapeland de FA Musique: « J’ai voulu me faire accompagner par un prestataire pour comparer plusieurs marques. Sur 10 jours, 7 fabricants sont venus. J’ai pu faire des comparatifs à l’aveugle avec les régisseurs lumières qui allaient travailler avec nous ainsi que Philippe Maillet, le directeur technique de l’ARTDAM. On évaluait les gradations, les températures de couleurs, etc. On prenait des notes et à la fin on comparait nos observations. C’est ce travail qui nous a menés à choisir notamment les ETC Source Four LED série 2. »
La polyvalence est un autre critère de sélection qui a fait la différence : « Le Source Four LED étant constitué de deux parties distinctes, la boîte à lumière et les optiques interchangeables, le même projecteur peut être utilisé en Fresnel, en découpe ou en cyclo en fonction des besoins de chaque spectacle ».
On retrouve alors derrière la scène des grandes caisses en bois construites sur mesure par le service menuiserie de la ville pour stocker le parc d’optiques. L’Ecrin est doté au total 42 Source Four LED 2 (dont 30 en version Lustr et 12 en version Tungsten HD) avec un kit d’optiques Source Four composé de 24 Zoom 25 – 50°, 24 Zoom 15 – 30°, 20 Fresnel et 12 CYC. Très satisfait du résultat, Philip pense compléter encore ce parc de Source Four dans les prochains mois. L’Ecrin possède également 10 ColorSource PAR ETC.
Pendant la phase de mise en place du projet, Philip a profité du retour d’expérience de Nicolas Fandard, régisseur lumière du Domaine d’Ô à Montpellier, dont le théâtre Jean-Claude Carrière, est aussi 100 % LED. « Ca m’a permis d’avoir un avis éclairé sur le projet, précise-t-il. Nico m’a donné quelques astuces pour l’accueil des compagnies. »
Philip est rassuré, dès les premiers accueils, les régisseurs ont été très satisfaits de la qualité des SourceFour LED : « Nous avons par exemple accueilli le Centre Dramatique National de Nancy – Lorraine dont le directeur technique m’a confié que si on ne lui avait pas dit que c’était de la led, il n’aurait rien vu ! »
En régie, l’équipe a choisi un pupitre ETC. « C’est la version Ion Xe 20 qui a été retenue, car plus abordable que les versions Ti ou Gio et largement suffisante pour un lieu d’accueil comme le nôtre. C’est le même soft qui tourne sur toutes les régies Eos, seule l’interface Hardware change. »
Nicolas Cointot, l’un des 4 pupitreurs attachés au lieu ne tarit pas d’éloges quand il s’agit des produits ETC : « J’avais déjà des bases en Cobalt et sur d’autres pupitres et j’ai découvert l’Eos en suivant la formation mise en place dans le lieu. Depuis je travaille à fond sur Eos, que j’utilise même pour d’autres compagnies, et j’adore les Source Four. Je viens souvent à l’Écrin pour travailler sur les projecteurs afin de mieux les connaître et je m’éclate à chaque fois. C’est vraiment un super produit. »
Et Philip Blandin de poursuivre dans ce sens : « Nos quatre pupitreurs ont la même réaction. Ils ont tous pris la clé USB ETCnomad grâce à l’offre Education pour les étudiants. Ce sont de vrais passionnés, des geeks en puissance, et je constate qu’ils prennent vraiment du plaisir à travailler dessus. »
Le pack logiciel ETCnomad, pour ordinateur portable, permet aux jeunes éclairagistes de travailler depuis leur ordinateur sur une véritable console lumière professionnelle et aux lieux d’accueil d’avoir des jeunes qui se perfectionnent à l’Eos. Tout le monde est satisfait.
Après 4 ans d’absence, Michael Bublé a retrouvé ses fans pour 91 dates en Amérique du Nord et en Europe. L’édition 2019 repose, sur un système Meyer Sound de la famille LEO fourni par Solotech à qui l’on doit quelques belles trouvailles.
Michael Bublé a beau disposer de ears monitors, des wedges MJF-210 et 212 ceinturent les deux scènes.
Bien que l’essentiel des composants de la famille LEO soit semblable à ceux utilisés lors des concerts de Bublé de 2013, la configuration de cette tournée a été profondément transformée pour remédier aux problèmes de retours et pour offrir une expérience plus intuitive au public. Pour l’essentiel, cette configuration audio en « double hybride » accompagne et améliore la présence de deux scènes distinctes : la principale au fond, capable d’accueillir un orchestre complet et des choristes (jusqu’à 38 artistes au total), et, au centre de l’aréna, une plus petite scène B reliée à la scène principale par une passerelle.
Pas évident à voir mais effectivement on devine le bas des lignes principales orientées nettement vers les gradins latéraux.
Le système audio de la scène principale, qui assure l’image de l’orchestre et couvre le parterre jusqu’à environ la moitié de la profondeur de l’aréna, comprend les lignes principales et les renforts latéraux habituels. Mais les lignes principales sont tournées vers les côtés car elles ne sont pas exploitées pour projeter la voix de Michael vers la moitié arrière de l’aréna. Cette tâche est prise en compte par un système séparé comprenant plusieurs lignes suspendues sous le panneau de scores. Les deux lignes les plus puissantes couvrent le fond du parterre et fonctionnent essentiellement comme un grand groupe retardé quand Bublé chante sur la scène principale.
En revanche, lorsque Bublé sort sur la scène centrale, le « point zéro » de sa voix suit et évolue de manière synchrone pour que, lorsqu’il arrive, sa voix soit placée exactement au-dessus de sa tête, tandis que l’image de l’orchestre reste au niveau de la scène principale. Comme l’a expliqué Craig Doubet, ingénieur façade de Bublé depuis 2007, l’initiative de cette installation inédite est venue de l’artiste lui-même.
De gauche à droite : Francis Lussier, Jeremy Walls, Sebastien Richard, techniciens scène/sono, Craig Doubet, ingénieur façade, Jonathan Trudeau, ingénieur système/chef d’équipe, Marc Depratto, Louis-Philippe Maziade, ingénieurs retours. Absent sur la photo, Charles Deziel, technicien Patch/radio/Interphone
«Michael adore entrer au sein du public grâce à une petite scène déportée, comme il l’a fait lors des deux dernières tournées, mais il avait un problème avec sa voix, qui, venant de la sonorisation de la scène principale, refluait dans son micro, puis dans ses oreillettes. Avoir un retard de 125 à 160 millisecondes dans vos oreilles quand vous essayez de chanter, rend la chose plus que périlleuse.»
Lors de la préparation de la tournée, Doubet s’est réuni avec Bob McCarthy, directeur de l’optimisation des systèmes, David Vincent, spécialiste senior de l’assistance technique, et Rob Mele, le chef de produit des systèmes numériques de Meyer Sound, pour ébaucher les solutions possibles. Les détails ont ensuite été élaborés en collaboration avec Jonathan Trudeau, ingénieur système/chef d’équipe de la tournée, et Patrice Lavoie, chef de projets de Solotech Audio. « Le résultat, c’est que maintenant, Michael n’est plus jamais directement devant un haut-parleur », explique Doubet. « Lorsqu’il va sur la scène B, nous déplaçons sa voix avec un logiciel récemment développé dans GALAXY.
Une image montrant le point B et, tout au fond, la grande scène dont on aperçoit le système principal très nettement ouvert pour ne jamais taper dans le micro de l’artiste durant son passage d’une scène à l’autre. En haut de la scène B, on distingue le gauche droite pour le fond de salle arqué à l’américaine, les deux lignes de 8 subs 700 HP, deux lignes de MICA pour les gradins et les deux lignes de LEOPARD pour les titres où ne joue que la scène B
De plus, dans une partie du spectacle où un petit groupe le rejoint sur la scène B pour évoquer les jours où il jouait dans les clubs, le système de la scène principale est complètement désactivé et nous ouvrons une paire de lignes de LEOPARD tournées vers la scène principal pour former un système d’Aréna circulaire autonome. Michael est désormais très heureux. Nous avons fait en sorte de lui donner la sensation de chanter toujours au point zéro. » Ces nouveautés contribuent aussi à instaurer une relation plus spontanée et intime entre l’artiste et le public. « Il n’y a jamais de décalage entre l’endroit où on voit Michael et celui où on entend sa voix », explique Doubet. « Quand on le voit se déplacer vers un point donné, sa voix l’accompagne. »
Une scène B légèrement différente. 3 LEO-M et 12 MICA sont utilisés pour aller taper en fond de salle soutenus par huit 700 HP. On distingue nettement une des deux lignes de 8 LEOPARD.
Le système de la scène principale comprend un total de 16 enceintes LEO et 44 LYON réparties dans les systèmes avant et latéraux. Douze 1100-LFC accrochés et quatre 900-LFC posés au sol renforcent le bas, enfin le débouchage est fourni par huit enceintes MINA et deux JM-1P.
Le système de la scène B comprend deux lignes à longue portée de cinq enceintes LEO-M et six MICA chacune, des lignes latérales de 14 MICA, et face à la scène principale, des lignes de huit LEOPARD chacune. Pour le grave, on compte douze 700 HP accrochés et deux 900 LFC au sol. 7 MINA assurent le débouchage avant. Le contrôle et l’optimisation du système sont fournis par un processeur maître Galileo GALAXY 816 AES connecté en réseau via AVB à sept autres GALAXY 816.
En faisant abstraction de cette configuration originale, les éléments de base du système donnent les résultats attendus pour Doubet. « J’ai grandi dans ce métier avec les MSL-5 et 6, qui étaient pour moi le summum d’une enceinte vocale. Pour moi, le LEO sonne comme ça, sauf qu’il a plus de puissance et de souplesse. Ici, les LEO sont configurés pour couvrir les gradins supérieurs et là-haut, c’est magnifique, le son est présent mais doux tout le temps. » Il salue également la cohérence de toute la famille LEO, à laquelle appartiennent les lignes de LEOPARD, dont c’est la première sortie avec Bublé. « Je sais que je peux tout régler de la même façon, et la voix de Michael sera la même partout », dit-il. « C’est vraiment mon obsession sur cette tournée. »
Craig Doubet, ingénieur façade sur sa SSL et en arrière-plan Jonathan Trudeau, ingénieur système/chef d’équipe.
Dean Roney, directeur de production senior, supervise tous les aspects de la scénographie et de la technologie audiovisuelle de la tournée qui remplit 19 semis. Il assure ce rôle depuis 2005 lors des tournées de Bublé. Du point de vue de Roney, la technologie et l’assistance de Meyer Sound se sont révélées vitales.
« Du fait de la configuration exceptionnelle, avec environ 50 points d’accroche pour l’audio, il était indispensable que toutes les enceintes utilisées soient amplifiées », commente-t-il. « Et, comme d’habitude, l’assistance de Meyer Sound est sans failles. Leur équipe s’est occupée de beaucoup de paperasse et de programmation à l’avance, nous étions donc prêts à envoyer dès le premier jour. »
Aux côtés de Trudeau, les ingénieurs de retours Marc Depratto et Louis-Philippe Maziade contribuent également à l’excellence sonore de la tournée. De toute évidence, les deux se partagent les deux scènes et le patch considérable avec la possibilité en cas de besoin de prendre la main sur les lignes de l’autre
Marc Depratto, ingénieur retours sur sa SD7 DiGiCoLouis-Philippe Maziade, ingénieur retours aussi sur une SD7 DiGiCo.
« Une soirée avec Michael Bublé » a été lancée le 13 février et a parcouru l’Amérique du Nord jusqu’au 19 avril. Du 20 mai au 10 novembre, la tournée alternera l’Europe et l’Amérique du Nord. D’autres dates à travers le monde seront annoncées prochainement.
Fédérer un réseau de prestataires de services autour de ses marques est le concept Inventive Show initié par Hit Music en début d’année avec déjà un très beau succès en Région Parisienne. Auvisys, Dimmer, Embase, Impact, MDS Audio, M. Vision, Novelty et 4J Evénements ont adhéré à cette offre, unique en France, qui les implique avant la vente. Explications.
Sur le stand briteq à Prolight+Sound, Luc De Bauw (à gauche) et Pierre Denjean, associés du groupe belge Beglec qui a fusionné avec la société française Hit Music.
L’offre produits de Hit Music a bien évolué ces dernières années, élargissant les cibles de l’entreprise aux installations fixes et à la prestation de service. A cela plusieurs raisons : l’orientation de ses propres marques historiques Audiophony et Contest vers les besoins de l’installation, et la fusion de l’entreprise française avec la société Belge Beglec il y a deux ans, qui apporte les marques Briteq et Synq au catalogue.
Nous avons rencontré sur le stand Briteq à PL+S, Pierre Denjean, fondateur et président de Hit Music, associé du groupe Beglec.
SLU : Pierre, explique-nous pourquoi tu as fusionné avec Beglec ?
Pierre Denjean : J’ai eu une offre de Marc et Luc De Bauw, propriétaires de Beglec. Pour information, ils ont repris la société derrière le père qui l’a fondée il y a plus de 30 ans. Côté Hit Music, nous avions besoin de faire une alliance avec une société solide pour nous développer et c’est le cas de Beglec, une entreprise familiale qui a toujours réinvesti ses bénéfices dans les fonds propres de l’entreprise. Dans leur projet de rachat, il y avait la condition impérative que je sois associé et que je reste à la tête de Hit Music, sans rien changer à notre mode de fonctionnement. J’ai accepté parce que j’avais la garantie de pouvoir continuer avec mon équipe à Cahors et donner plus de stabilité à Hit Music. Généralement dans les fusions il y a toujours des emplois qui sautent. Et là au contraire nous avons pu embaucher un peu en France pour nous renforcer.
Un joli mur de BT Vintage exploité sur une tournée en Chine
Aujourd’hui Hit Music fait vivre 29 personnes en France et réalisera j’espère cette année 11 millions d’euros de chiffre d’affaires. Beglec est plutôt sur 14 millions et eux aussi se renforcent. Le courant est passé, même si nous sommes différents. Ce n’est pas qu’une histoire d’argent. C’est de pouvoir travailler tranquillement, intelligemment dans le respect de ce qui a été bâti des deux côtés, respecter les gens, les salariés et maintenir une bonne ambiance dans l’entreprise. Marc et Luc nous font confiance et nous invitent à continuer ce que l’on sait faire. Les deux sociétés ont une complémentarité évidente et nécessaire.
SLU : Quelles sont justement ces complémentarités ?
Pierre Denjean : Déjà nous avons des similitudes de philosophie de travail. Hit Music était déjà une des seules sociétés en France à vivre à 100 % de ses propres marques, ce qui est aussi le cas de Beglec. La complémentarité c’est que nous avons une dominance installation. Si à sa création Hit Music avait une offre destinée aux magasins, petit à petit nous avons migré vers les installations avec au fond de moi l’envie d’aller vers les prestataires, mais je n’avais pas vraiment les produits. Beglec lui touchait les prestataires car dans le Benelux il n’y a plus de magasins depuis longtemps donc ils s’adressent naturellement aux sociétés de location.
SLU : Et l’addition des marques va créer une synergie…
Pierre Denjean : En effet, nous pourrons développer le marché installation au Benelux et le marché de la prestation/location en France. Nous pourrons aussi nous développer à l’export car Beglec est habitué à aller au-delà des frontières avec la maîtrise des langues. C’est une question de survie pour un petit pays comme la Belgique.
Le BT-Nonabeam, inspiré du Svoboda mais à sources leds et intelligemment modernisé.
Hit Music a tardé à exporter. Nous avons exposé à Prolight+Sound pour la première fois en 2015, donc notre chiffre est fait en grande majorité sur le marché français. Nous associer avec Beglec c’était aussi grossir à l’export, faire plus de volume donc fabriquer nos propres produits pour les vendre avec plus de valeur ajoutée sur le marché français. C’est pareil pour Beglec sur le Benelux.
Cette année nous sommes à Prolight+Sound sur le stand Briteq avec la possibilité de générer l’intérêt des prestataires français car certains produits comme le Nonabeam ou le BT Retro sont plutôt novateurs.
SLU : Comment s’organise la stratégie du groupe ?
Pierre Denjean : Depuis janvier, j’ai une spécialisation commerciale dans le groupe et Luc mon associé une spécialisation achats. Le but est d’acheter ensemble. Pour bien acheter il faut bien vendre et pour bien vendre il faut bien acheter donc on a un rôle différent tous les deux, tout en étant chacun impliqué, lui dans sa société en Belgique et moi dans la mienne en France. Nous avons mis en place une commission technique du groupe avec Sylvain Terrou directeur technique de Hit Music et Mark Ameryckx chef produits chez Beglec. Cette commission se réunit physiquement régulièrement avec Luc aussi pour définir ce que seront les marques du groupe demain et pour qu’elles puissent cohabiter harmonieusement. Nous devons rendre cohérente l’offre produits du groupe et chaque société s’appuie sur ses équipes techniques de développement produits, car les compétances sont des deux côtés.
La gamme Briteq est large, avec de la distribution électrique et des télécommandes moteur.
SLU : Vous faites appel au même fabricant pour Briteq et Contest ?
Pierre Denjean : Non, car les marchés concernés par ces deux marques sont différents donc les technologies nécessaires ne sont pas les mêmes. Briteq va devenir la marque des prestataires dans le groupe et Contest la marque des installateurs lumière.
SLU : Qui sont vos fabricants ?
Pierre Denjean : Ils sont en Chine. Il y en a que l’on partage avec d’autres marques et certains même insoupçonnés chez lesquels on investit en spécifiant des caractéristiques pour se protéger. Tu sais qu’en Chine il y a beaucoup de fabricants mais peu d’entre eux sont sérieux.
SLU : Comment pouvez-vous vous protéger
Pierre Denjean : Par des “gentlemen’s agreements”. Tu as confiance ou pas.
SLU : C’est possible la confiance ?
Pierre Denjean : Oui vraiment. Certains d’entre eux ont une approche européenne ou américaine de fidélité, de loyauté. Ca existe heureusement.
Le nouveau BT-Blinder2-IP à leds, assure une simulation exemplaire de la progression de température de couleur en fonction de la gradation, et même l’émulation de l’inertie du filament.
SLU : Vous envisagez de créer d’autres marques ?
Pierre Denjean : On a prévu de réunir les produits de Beglec et Hit Music de même famille sous une seule marque. Par exemple la structure sera commercialisée dans le groupe sous ConteStage. Les accessoires et cordons, qui représentent une gamme importante porteront la marque Hilec qui aura fin 2019 son propre site web. Chaque marque aura ses propres outils marketing et les outils seront identifiés par cibles, à savoir : les prestataires / loueurs, les installateurs, les magasins et les distributeurs (pour l’export). Notre stratégie est de monter en gamme et de travailler essentiellement en B2B.
SLU : Vous travaillez toujours avec les magasins…
Pierre Denjean : Oui, car c’est un peu la spécificité française On continue de les alimenter mais on essaie surtout de les amener vers l’installation. Généralement les magasins qui résistent bien sont ceux qui se sont dotés d’un département installation et location un peu élaboré.
Inventive Show, un partenariat avec des prestataires
SLU : Comment est né ce concept Inventive Show Pierre ?
Pierre Denjean : C’est une idée qui est née l’année dernière, spécifique à la France, et qui pourrait peut-être se développer plus tard sur le Benelux, pourquoi pas. Le but est d’aller plus loin que la vente de produits, d’amener d’autres services. J’ai réussi à obtenir l’année dernière quelques rendez-vous chez des prestataires importants comme Dimmer, Impact, Novelty, qui dans la vie précédente de Hit Music n’étaient pas clients et qui aujourd’hui commencent à regarder les produits Briteq ou autres et les achètent.
Accessoire très astucieux, l’embase Clamp Base GEN2 verrouillable par cam-lock pour crochet
Nous leur avons proposé le concept Inventive Show qui est fédératif et ne dépassera pas une vingtaine de prestataires en France. Notre objectif était d’abord d’avoir le noyau parisien où nous en avons fédéré huit : Auvisys, Dimmer, Embase, Impact, MDS Audio, M. Vision, Novelty et 4J Evénements.
Nous souhaitons étendre le réseau à la province avec une douzaine de prestataires supplémentaires. Nous leur proposons des produits évidemment mais aussi de nous retrouver, de faire de la formation et du bêta testing sur les nouveaux produits. L’idée principale est de les intéresser à nos projets et à l’évolution de nos gammes, et de les inviter à nous solliciter pour définir précisément leurs besoins, et puis leur apporter un échantillon à 80 % fini mais modifiable selon leur application. C’est cette ouverture d’esprit que l’on peut apporter, la fraîcheur d’une boîte française aussi, à capitaux familiaux, conviviale.
SLU : Concrètement, tu leur offres quoi ?
Pierre Denjean : Du fédératif autour de nos produits sur deux niveaux. Le premier niveau de partenaire prestataire et un second niveau de partenaire distributeur. Le partenaire prestataire c’est l’utilisateur des produits qui signe l’agrément pour bénéficier de services un peu VIP. S’il est embêté avec un produit par exemple, on lui trouve une solution dans la semaine.
Le BT Retro, mixe le blanc chaud de sa lampe halogène et les couleurs de ses leds RGB exploitées pour colorer le réflecteur. !
Le partenaire distributeur va, sur une zone de chalandise donnée, alimenter de petits prestataires avec nos produits. Il s’engage sur un niveau de chiffre d’affaires, doit avoir une bonne connaissance de nos produits et doit être organisé pour faire un peu de distribution sur son département voire deux ou trois départements périphériques.
Parmi les huit prestataires parisiens que je viens de nommer, il y en a quatre qui sont distributeurs (Auvisys, MDS Audio, Novelty, 4J Evénement) et capables de revendre nos produits à des prestataires de petite taille que l’on enverra chez eux en fonction de leur localisation. Nous sommes certains que leur discours sera le bon, et qu’ils auront certains de nos produits à terme dans leur parc pour réaliser les ventes.
SLU : Quels sont les outils que vous mettez à leur disposition ?
Pierre Denjean : Un site internet avec une partie produits segmentée par gammes, un catalogue, et aussi la présentation de chaque partenaire car le but est aussi de parler de leurs prestations. A terme l’idée, quand il y aura une vingtaine de prestataires, c’est de pouvoir croiser les disponibilités des produits pour indiquer qui en a en stock afin de faciliter des compléments de parc… C’est-à-dire essayer de faire un petit réseau autour de nos produits. Voilà, c’est un petit peu ambitieux mais on avait envie de profiter des atouts des produits Briteq et des autres produits de notre catalogue, d’essayer de faire quelque chose qui n’a pas été fait ou pas bien mais sans non plus révolutionner la chose. Ce projet a plu à Olivier Hagneré (DG de Novelty), il a plu aussi à Stéphane Fleury (DG d’Impact) avec lesquels je n’avais pas vraiment de contacts jusqu’à l’année dernière. Et ce côté fédératif a plu à d’autres aussi. Ils reconnaissent que nous venons leur parler d’autre chose finalement que de nos produits. C’est en partie ce qui les a décidés à nous suivre. Je suis content que l’on ait ce noyau parisien car la province réagit beaucoup par rapport à Paris.
SLU : Tu parlais précédemment de formation. Où, quand, comment ?
Pierre Denjean : Elles peuvent se dérouler chez nous à Cahors ou lors de petits séminaires organisés en régions. Stéphane Fleury, par exemple, a proposé de nous accueillir dans l’espace de réception d’Impact Evénement, à la fois showroom et espace bar, sur une journée où les prestataires parisiens pourraient venir assez facilement.
Une gamme de trad soignée à leds
SLU : Qu’est-ce qui différencie les projecteurs Briteq des autres produits du marché ?
Pierre Denjean : Ce sont des produits fiables, bien conçus et dans une fourchette de prix raisonnable. Quelques-uns sont originaux et un peu exclusifs, particulièrement ceux qui sont sortis en fin d’année. Et ils font mouche. C’est par exemple le cas du BT-Nonabeam dont la forme est protégée, du ventilateur BT-LedRotor, un des premiers sortis sur le marché, du BT-Retro ou du BT-Blinder à leds qui simule parfaitement le rougeoiement du filament d’une lampe tungstène et son inertie de descente. On a mis des efforts dans ces produits et on n’a pas les mêmes que X ou Y donc ça aide.
L’Avis d’un prestataire
Justement, au détour d’une allée de Prolight+Sound, on tombe sur Stéphane Fleury, DG d’Impact Evénement. L’occasion est trop belle de lui poser 2 ou 3 questions.
SLU : Stéphane, qu’est ce qui t’a plu dans cet agrément Inventive Show ?
Stéphane Fleury : Il y a pas mal de petits produits innovants dans la gamme Briteq et surtout l’équipe Hit Music est très à l’écoute de choses que l’on recherche, de moutons à 5 pattes. J’avais besoin de petits Fresnel de déco en 4000K, alors qu’ils existent en 3200K, et ils ont proposé de nous les faire, c’est en cours. Ce qui m’a plu c’est de pouvoir obtenir des produits qui correspondent à nos besoins. On a fait des essais sur quelques produits et ça se passe bien, ils sont sérieux et motivés. On a acheté par exemple des Fresnel et des télécommandes moteurs.
SLU : Y a-t-il des exigences particulières dans l’agrément Partenaire prestataire ?
Stéphane Fleury : Aucune. C’est un bon partenariat serein.
SLU : Les produits que tu as acheté sont-ils fiables ?
Stéphane Fleury : Nous ne les avons que depuis quelques mois et pour l’instant c’est correct.
Le réseau Inventive Show part comme une flèche en ayant su séduire des prestataires parisiens et non des moindres, très solicité de tous côtés, avec un concept participatif qui apporte un peu de fraicheur et beaucoup de service . Reste à séduire la province ce qui ne saurait tarder car les produits très appréciés dans le nord de la France notamment, ont une belle réputation de fiabilité et Hit Music apporte la possibilité rare dans cette fourchette de prix de les customiser.
La BS organise une journée portes ouvertes le 22 mai marquée par un programme de conférences et d’ateliers formation gratuits sur des sujets techniques d’actualité, la présentation des nouveaux produits et la visite des locaux. Un mini-salon ouvert à tous pour présenter une quarantaine de marques, organisé sur 500 m2 dans les locaux de Ris Orangis de 9h00 à 22h30.
La BS Ris-Orangis
Eric Espaze à gauche, gérant de la BS et Frédéric Gallet son directeur commercial et marketing.
Grossiste historique de tous les équipements nécessaires aux techniciens du spectacle, La BS dispose de deux plateformes de vente, une boutique physique à Paris, et le site web la-bs.com qui permet d’accéder à tous les produits de leur volumineux catalogue. LA BS est aussi connue pour apporter des solutions simples et originales à des problèmes techniques via un programme de vidéos ludiques posté sur sa web TV.
Le concept de mission de formation se retrouve dans la formule de leur journée portes ouvertes orientée contenu son, lumière et vidéo pour informer et même former ceux qui le souhaitent. Vous pourrez butiner des infos entre l’espace d’exposition, les salles de conférences et les ateliers de 9h à 21h30 et vous détendre en soirée autour du buffet. Voici le programme.
L’espace démo avec des ilots de discussion au centre
Les conférences
DMX 512 – 10h Votre formateur retracera l’historique du signal DMX 512, tant filaire qu’en version HF. Il parcourra le large éventail des maillons de la chaîne DMX 512, leurs possibles problèmes ou dysfonctionnement, et les meilleurs outils pour les combattre et solidifier vos réseaux.
Kramer – La transmission HDMI longue distance – 10h Les différentes solutions existantes pour transmettre votre signal vidéo sur une longue distance.
Sennheiser – La transition analogique et numérique – 11h15 Deux grandes familles de systèmes HF se distinguent aujourd’hui : la transmission analogique et numérique. Un rappel de la législation et de l’espace utilisable à ce jour ainsi qu’une présentation de la gamme analogique et numérique Sennheiser. Découvrez les différences, les avantages et les inconvénients de chacune d’elles.
Robe Lighting – Les 25 ans de l’aventure Robe – 11h15 Le début de l’aventure ROBE jusqu’aux automatiques utilisés tous les jours sur les plus grands shows à travers le monde.
Les conférences sont organisées dans les salles de réunion du bâtiment administratif.
Riglift – Nouvelle marque de produits de levage de La BS – 13h30 LA BS vous présente une nouvelle marque de produits de levage : RigLift. Dédiée spécialement au monde du spectacle respectant les normes et au-delà, les certifications et les règlements européens avec une traçabilité et une qualité accrue ! La BS présente aussi la dernière sélection des élingues, steelflex, manilles, anneaux et appareils de levage.
Optoma – La technologie des vidéoprojecteurs – 13h30 La vidéo projection « moderne ». Présentation de la marque Optoma (technologie laser Phosphore, gamme Proscene, produits LED, écrans interactifs et technologie laser).
Astera -Eclairages à leds autonomes et révolutionnaires – 14h45 Astera est spécialisée dans la conception d’éclairages LED autonomes et astucieux au design novateur qui répondent à des besoins d’étanchéité, de dissipation thermique, de facilité d’installation et de robustesse. Le tout avec une qualité de lumière rarement atteinte !
Yamaha/Dante- le Réseau audio numérique – 14h45 Une réponse courte et facile d’accès abordant trois points clés : les principales caractéristiques du réseau Dante, les paramètres de configuration à maîtriser, et quelques astuces pour résoudre les principaux dysfonctionnements rencontrés.
Pioneer DJ – 16h45 Une présentation de toutes le solutions produits et logiciels pour les DJ professionnels d’aujourd’hui à travers le leader mondial incontesté, Pioneer DJ !
Neutrik – Connecteurs cuivre et fibre optique – 16h45 Venez découvrir en détail l’ensemble des connecteurs classique et fibre optique du leader mondial Neutrik.
Soraa Technologie led – 18h La technologie LED aujourd’hui, les solutions techniques sont désormais élargies et améliorées. SORAA, leader américain pour les ampoules haut de gamme, vous présente ses gammes de produits, leurs possibilités et leurs domaines d’applications.
Roland- Mixeurs et streaming live vidéo – 18h Aujourd’hui le streaming est partout que ce soit sur Facebook, YouTube ou sur d’autres plateformes. Venez découvrir les dernières techniques et tendances en matière de streaming pour gagner en confort d’utilisation et surtout en qualité de diffusion.
Kosnic – Les principles normes réglementaires et les solutions préconisées dans les ERP – 20h Découvrez les nombreuses possibilités de l’éclairage à LED dans les ERP.
MA Lighting – Console GrandMA3 – 20h Présentation générale de la console lumière GrandMA3 MA Lighting (formation d’une durée de 1 heure 30).
Descendants directs du projecteur Hughes, les cristaux liquides réflectifs (D-ILA, SXRD, LcoS) ont donné les premiers l’accès aux très hautes définitions. Promise à un grand avenir, la technologie reste limitée à de rares applications. Qu’est-ce qui lui fait défaut ?
Qu’on se souvienne : les cristaux liquides utilisés en réflexion ont été la première voie technologique aboutie permettant d’obtenir des images correctes sans subir les affres de l’Eidophor et de ses dérivés. Hughes, puis JVC, en avaient fait leur cheval de bataille sous l’appellation ILA. Mais à partir de l’éclosion des LCD fonctionnant en transmission, puis des micro-miroirs (on en reparlera plus tard), le LCD réflectif a suscité d’immenses espoirs….déçus. Malgré le potentiel de cette technologie, resté en grande partie sous forme de promesses, elle est demeurée discrètement cantonnée à peu de réalisations concrètes, pourtant de très hautes performances.
C’est à cause de la configuration particulière en « 3D » du moteur optique que des projecteurs célèbres comme le SRX-110 de Sony ont ce look particulier à la « Dark Vador »
De l’ILA au D-ILA puis au LCoS
Jusqu’aux années 70-80, on ne savait pas adresser directement les cristaux liquides pour faire des images à haute résolution. Le tube cathodique était le seul dispositif d’imagerie électronique digne de ce nom, et à ce titre, il était incontournable. L’ILA, développé chez RCA, Hughes, puis JVC, reprenait l’image fournie par un tube cathodique, puis la convertissait en image électrique à l’aide d’une galette de matériau semi-conducteur optoélectronique (photorésistant ou photovoltaïque), utilisée pour adresser une lame de cristaux liquides. Exploitant une image optique pour restituer une image optique plus lumineuse, l’ILA justifiait donc son nom : Image Light Amplifier. Mais obligatoirement fixé contre la dalle de son tube cathodique, le relais optique ILA ne pouvait pas fonctionner en transmission, il était donc exploité en mode réflectif. L’un de ses gros avantages, puisque la lame LCD, tout comme le dispositif optoélectronique, était parfaitement continue, était l’absence de structure de pixels. La définition de l’image était donc imposée par le balayage du tube cathodique, avec toute la liberté de choix de résolutions et de définitions qu’offrait la technologie disponible.
Mais l’ILA ne manquait pas d’inconvénients. De fait, il avait tous ceux des projecteurs tritubes de l’époque (comme les fameux « Barco » originels) : un poids et un encombrement importants dus aux longs cols des tubes, et la superposition des couleurs, qu’il fallait (re)régler en permanence. On a donc finalement trouvé un moyen d’adresser les cristaux liquides directement, sans passer par l’intermédiaire cathodique : c’était le D-ILA (D pour « Direct », mais l’appellation ILA ne se justifie plus puisqu’il ne s’agit plus d’un convertisseur optique-optique, mais d’un système électrique-optique).
Figure 1 : Constitution d’un relais optique à cristaux liquides réflectif (les diverses épaisseurs ne sont pas à l’échelle). L’électronique de commande est enfouie sous la surface du substrat, seules les électrodes déterminant les cellules affleurent.
L’idée est assez simple : puisqu’on doit avoir un semi-conducteur pour adresser la couche LCD, au lieu d’une couche optoélectronique uniforme, il suffit de le remplacer par un semi – conducteur comportant des transistors de commutation et des électrodes affleurant à la surface pour créer le champ électrique de chaque cellule… c’est-à-dire quelque chose qui ressemble beaucoup à la surface TFT d’un LCD conventionnel (voir épisode « Mettez de l’optique dans votre moteur ! LCD part 1 »), mais réalisé sur un unique substrat semi-conducteur (voir figure 1).
En un mot, il s’agissait d’utiliser pour l’adressage du LCD réflectif, un circuit intégré spécialement conçu. Les électrodes métalliques (et l’ensemble du substrat) réfléchissant la lumière (à défaut, il était possible d’y déposer un miroir constitué de couches diélectriques), et le tour était joué.
Micro-écran LCD réflectif (LCoS) de 0,74 pouce Epson
Pour réaliser un composant LCD réflectif en configuration TN, il faut disposer les couches d’alignement des deux faces (celle qui est sur le circuit d’adressage réfléchissant et celle qui est sur l’électrode transparente collée sur la face transparente en verre) à 45° l’une de l’autre, et l’épaisseur de la lame de cristaux liquides doit être la moitié de ce qu’elle serait avec un composant transmissif de caractéristiques équivalentes.
Un immense espoir
Les dernières décennies du XXe siècle ont connu un développement extraordinaire dans le domaine de l’intégration électronique, aussi la perspective d’unir les circuits intégrés et les cristaux liquides dans les composants réflectifs a été perçue comme une aubaine. Les grands fabricants de circuits intégrés et de mémoires, qui ont toujours considéré la vidéo comme une terre promise, se sont rués là-dessus en y voyant un nouvel Eldorado. Fabriquer des circuits numériques avec des millions de transistors, voire de choses beaucoup plus complexes, ils savaient déjà le faire. Donc fabriquer des composants LCoS d’une résolution très élevée, de manière industrielle et économique, leur semblait accessible, voire évident. De plus, qui dit circuit intégré dit miniaturisation, et là aussi, on entrevoyait la possibilité de banaliser la très haute définition dans des appareils aussi compacts que légers et bon marché…
Plus facile à dire qu’à faire !
Hélas, il a fallu rapidement déchanter. Pour fabriquer un composant LCoS qui « marche », il ne suffit pas de maîtriser le silicium. Il y a aussi une multitude d’autres aspects qui entrent en ligne de compte et conditionnent les performances de l’ensemble. En premier lieu, la « cuisine » des cristaux liquides n’est pas familière des fabricants de composants électroniques. C’est de la chimie organique, avec un bon zeste d’assaisonnement de divers additifs savamment dosés, notamment pour maîtriser l’alignement des molécules sans rendre le milieu trop conducteur. Par ailleurs, l’épaisseur du milieu optique est minuscule et doit être parfaitement contrôlée.
Ensuite, il y a les divers traitements de surface au nombre desquels on compte les couches d’alignement, les zones réfléchissantes et l’électrode transparente. Bref, tout cela n’est pas simple, et les fabricants de mémoires et processeurs, qui avaient fait de bruyantes annonces à l’époque, sont retournés tout penauds à leur cœur de métier. En revanche, il n’est pas interdit de penser que les rares fabricants de LCoS ou assimilés puissent se faire aider par des fabricants de semi-conducteurs ou sous-traiter à ceux-ci certaines phases de la fabrication. La difficulté du LCoS est l’inverse de celle du LCD. Avec le LCD, on cherche à miniaturiser au maximum les matrices, mais cela pose des problèmes de réalisation des faces TFT d’une part et réduit l’ouverture (rendement optique) d’autre part. Avec le LCoS, il faut réaliser des circuits intégrés d’adressage les plus grands possibles, mais plus on augmente la taille des circuits intégrés, et plus le rendement de fabrication est faible, car le risque d’avoir au moins un défaut sur un composant est d’autant plus élevé que sa surface est grande. Au-delà de 1 cm2, le coût augmente très rapidement.
Or pour traiter des flux lumineux importants, les matrices doivent tout de même avoir une surface minimale pour ne pas subir un échauffement rédhibitoire. Typiquement, une matrice de 0,6 pouce 16/9 mesure 12,4 x 7 mm et a une surface de 0,872 cm2, mais une matrice de 1,48 pouces (37,6 mm de diagonale), nécessaire pour les flux plus élevés, a une surface de 6,35 cm2 (voir encadré, … sans compter les pads de connexion et les bords).
Diagonale, dimensions utiles et surface : Qu’il s’agisse d’écrans à vision directe ou de micro-écrans, il est rarissime qu’on indique les dimensions qui nous intéressent vraiment (hauteur, largeur, surface), et encore plus qu’on les indique en unités internationales (malgré plus de 220 ans de système métrique !). Toutefois, on peut, moyennant quelques petits calculs, s’y retrouver assez facilement.
Avec la diagonale D et le format (« aspect ratio » α), la largeur L et la hauteur H (On suppose l’écran dans un plan vertical), on a :
D2 = L2 + H2 (théorème de Pythagore) et puisque L = αH, D2 = H2 (1 + α2), d’où et (1) Quant à la surface : S = L H = α H2 D’où (2)
Pour ce qui est des unités, on n’oubliera pas que : 1 inch = 25,4 mm = 2,54 cm et 1 foot = 304,8 mm = 30,48 cm = 0,3048 m.
La relation (2) est représentée par le tracé de la figure 7 pour les formats 1,000 (rouge), 5/4 (= 1,250, vert), 4/3 (= 1,333, violet), 16/10 (= 1,600, bleu) et 16/9 (= 1,777, orange)
Figure 7 : Surface d’un micro-écran en fonction de sa diagonale pour différents formats.
Là, on entre dans l’exceptionnel et on retrouve le même problème de prix prohibitif des grandes surfaces de silicium qu’avec les capteurs d’images (8,64 cm2 pour le plein format !) et les relais optiques à micro-miroirs qu’on verra plus loin. Les matrices réflectives à cristaux liquides sont encore un sujet d’études très actif. L’espoir d’un débouché industriel rapide et massif est donc pour le moment déçu et le LCoS reste une technologie rare et élitiste.
Moteurs optiques : la réflexion totale à l’ordre du jour
Figure 2 : Séparation des faisceaux d’un LCD réflectif à l’aide d’un prisme polarisant (PBS)
Dans la réalisation d’un moteur optique à LCD réflectif, il y a deux aspects à prendre en charge : d’une part l’aiguillage des faisceaux lumineux direct et réfléchi, d’autre part la polarisation de la lumière. Dans l’immense majorité des cas, le composant clé qui réalise ces deux fonctions est un prisme de verre à diagonale semi-réfléchissante dit PBS. La lumière directe est réfléchie sur la diagonale et subit, de ce fait, une polarisation linéaire. Le faisceau réfléchi par la matrice traverse directement le prisme sans être perturbé par la diagonale (voir figure 2).
Une solution alternative est utilisée par JVC. Le prisme plein est remplacé par un polariseur à grille.
Figure 3 : Séparation des faisceaux d’un LCD réflectif à l’aide d’un polariseur à grille.
Il s’agit d’une lame qui porte un réseau de traits parallèles très fins, dont l’espacement est du même ordre de grandeur que la longueur d’onde de la lumière. Cette grille est obtenue par dépôt sous vide ou par gravure d’une fine couche de métal uniforme déposée sur une lame transparente (verre ou silice). La lumière qui traverse la lame est « filtrée » avec une polarisation parallèle aux traits de la grille. La lumière en retour est réfléchie en subissant une discrimination similaire (voir figure 3). Cette solution offrirait un contraste supérieur.
Trichromie mono ou tri-LCoS ?
Les matrices LCD réflectives sont suffisamment rapides pour permettre, du moins théoriquement, de réaliser une trichromie de type séquentiel. Le moteur optique permettant cela serait très simple puisqu’il se limiterait à un PBS, une matrice, et un disque tournant portant des filtres colorés (similaire à celui des premiers Eidophor couleur), intercalé entre la source et l’entrée du prisme. A notre connaissance, cette disposition n’a été adoptée sur aucun projecteur digne de ce nom, et serait en tout état de cause destinée à des appareils très miniaturisés, de faible puissance et de grande diffusion (par exemple embarqués dans des tablettes ou ordinateurs portables, voire des Smartphones). C’est là que les grands faiseurs de circuits intégrés auraient un rôle majeur à jouer.
La trichromie exploite donc habituellement trois matrices. La configuration est assez semblable à celle des projecteurs LCD transmissifs, avec un prisme à diagonales collées classique, dans laquelle on aurait remplacé les matrices LCD par des ensembles comprenant une matrice réflective accolée à un PBS. La séparation des couleurs fait habituellement appel à deux miroirs dichroïques collés sur leur diagonale, formant un prisme en croix creux (voir figure 4).
Figure 4 : Configuration optique détaillée d’un projecteur D-ILA à lampe (d’après document JVC).
Il est fréquent que les PBS soient orientés de manière à ce que les micro-écrans soient horizontaux. Ce genre de configuration est plus épais que les configurations standards et donne lieu à des appareils d’aspect plus massif (voir photo d’ouverture)). On notera que l’émergence des sources laser risque de modifier de manière assez substantielle les configurations optomécaniques avec une plus grande intégration entre les sources et le moteur optique.
Il reste quelques émules
La technologie LCD réflective n’a pas fait beaucoup d’adeptes, et, hormis ses deux principaux promoteurs, peu de fabricants l’ont adoptée. Comme nous l’avons vu, JVC a été un précurseur et commercialise toujours les produits sous le label D-ILA. Sony, qui produit aussi des LCD transmissifs, en a fait son haut de gamme qui porte l’appellation SXRD. En dehors de ces deux-là, on voit de rares projecteurs qui utilisent cette technologie sous l’appellation générique de LCoS. Les projecteurs à LCD réflectifs n’ont pas très bonne presse et sont considérés comme fragiles et sujets au vieillissement prématuré. Cela reste à vérifier. Toujours est-il que la technologie a été la première à donner accès à la « vraie » haute définition (2K), puis au 4K natif.
JVC propose quatre modèles avec une résolution native 4K (matrices D-ILA de 1,27 pouce) et « faux 8K » avec un décalage en diagonale « e-Shift »). Deux d’entre eux fournissent 5 000 lumens avec deux lampes UHP de 330 W, les deux autres, référencés DLA-VS4810 et (consommation totale < 1,1 kW). Les quatre modèles revendiquent un contraste de 10 000. Ils sont destinés en premier lieu à la simulation, mais sont aussi adaptés à toutes sortes d’installations fixes, et même à l’événementiel en ce qui concerne les deux derniers. Le fabricant propose toute une gamme d’appareils moins puissants pour le même usage, et aussi pour le cinéma à la maison.
Sony propose plusieurs modèles professionnels destinés à la simulation et à l’événementiel avec des matrices 4K de 0,74 pouces (jusque 5 000 lumens avec source laser) et 1,48 pouces, atteignant 18 000 lumens avec 6 lampes « au mercure » de 450 W (SRX-T615). Les chiffres de contraste annoncés sur certains modèles sont époustouflants. Il y a aussi plusieurs modèles dédiés au cinéma numérique 4K (y compris en 3D relief), et deux modèles moins puissants destinés au cinéma domestique. Les projecteurs professionnels d’usage plus général utilisent la technologie 3LCD, dont Sony caracole en tête du marché avec Epson.
Canon propose sous le label XEED quelques modèles LCoS de résolution WUXGA ou 4K (matrices de 0,76 pouces). La série atteint 6 000 lumens avec une source laser-phosphore (XEED 4K600STZ). Le système optique dénommé AISYS utilisé sur les projecteurs de la série se démarque nettement des configurations habituelles (voir figure 5).
Figure 5 : Moteur optique AISYS utilisé sur les projecteurs LCoS de Canon. On appréciera l’extrême simplicité et la compacité potentielle, en comparaison du moteur classique de la figure
Toujours une technologie d’avenir ?
Bien que la technologie LCD réflective reste confidentielle et n’ait pas une réputation fameuse auprès des utilisateurs, elle conserve de nombreux mérites. En premier lieu, elle permet assez « facilement » de monter en définition, puisqu’elle a été la première à atteindre le 2K, puis le 4K natif, et il ne fait pas de doute qu’elle sera la première à faire du « vrai » 8K (sans doute sous l’impulsion de la NHK et de Sony ?).
De plus, l’aspect de l’image D-ILA/SXRD/LCoS est l’un des plus « naturels » parmi toutes les technologies de vidéoprojection actuelles. En effet, il n’y a aucune séparation franche entre les « pixels », pas de matrice noire ou autre réseau opaque, aucun obstacle optique venant souligner la structure de l’image. La transition entre pixels est douce et progressive. Lorsqu’on regarde, même de très près, l’image projetée à partir d’un transfert télécinéma à haute résolution d’un film argentique brut, c’est un véritable enchantement. L’image 4K (et même 2K) est d’un naturel époustouflant, et notamment, grâce au temps de réponse très bref, le rendu du grain du film est d’un réalisme saisissant. L’image a un « look and feel » très analogique. On assiste à une projection argentique, mais sans ses imperfections opto-mécaniques (instabilité, papillotement, vignettage…). C’est l’une des raisons qui font que la technologie LCD réflective est certifiée pour le cinéma numérique (contrairement au LCD transmissif).
Les projecteurs destinés à cet usage approchent d’ailleurs les spécifications colorimétriques de la directive BT. 2020 et présentent un contraste qui excède largement ce qui est nécessaire dans une salle de projection. Evidemment, pour ce qui est des images de synthèse et des graphismes, le rendu est superlatif. Le seul reproche qu’on peut faire à cette technologie, c’est son incapacité à accéder aux flux très élevés (au-delà de 15 à 20 000 lumens), notamment en raison de la fragilité des matrices. Enfin, on attend toujours l’approche des fabricants de semi-conducteurs pour fournir un accès réellement démocratique à la très haute définition avec des LCoS.
Glossaire contextuel
La suite : Le prochain épisode nous fera découvrir une technologie de projection où tout est basé sur la réflexion. Pas de polarisation, pas de modulation de lumière, seulement des surfaces réfléchissantes. Issue d’un des développements les plus novateurs et extraordinaires de ces 15 dernières années unifiant microélectronique et micromécanique, elle ouvre la voie à des projections simples, brillantes, efficaces… et même à des applications d’éclairage avancées encore insoupçonnées.
Avec l’arrivée des tout premiers Maverick MK3, juste à temps pour le salon Prolight, Chauvet gagne encore en notoriété. La distribution des consoles Chamsys par sa filiale française n’est pas encore prévue.
Tout comme la marque Elation à laquelle elle est souvent comparée, Chauvet s’impose doucement mais sûrement parmi les constructeurs en vogue. Preuve de sa constance, la gamme Maverick s’affirme de plus en plus en référence reconnue.
Avec le passage aux Spot et Profile MK3, Chauvet présente deux asservis de qualité, riches en fonctions, prêts à secouer le classement mondial.
MK3 Spot et Profile
La série scénique phare de Chauvet accueille un Spot et un Profile aux fonctions quasi similaires. La plus importante des évolutions est le passage à une source led blanche de 820 W, dont les 51 000 lumens natifs permettent d’espérer plus de 30 000 lumens en sortie. Une puissance suffisante pour, couplée à un blanc très froid à 7500K, s’intégrer aux grandes scènes de concerts.
les Spot et Maverick MK3, dont nul ne peut ignorer la filiation.Comme toute la gamme Maverick, les protocoles de commande intègrent DMX, RDM, Art-Net, sACN et solution sans-fil Wireless Solution WDMX.
Une autre particularité, assez inédite, est la présence d’un filtre gradient progressif, qui améliore l’IRC de 73 à 93 pour une perte de flux inférieure à 15 %. Suivant les circonstances, priorité pourra donc être donnée au respect des couleurs ou à l’intensité lumineuse. Les autres caractéristiques montrent une liste assez exhaustive de possibilités, surtout pour la Profile. Les deux asservis ont en commun une trichromie CMY secondée par un CTO progressif et une roue de 6 couleurs franches.
Un zoom 9 :1 de 6° à 54°, un iris et deux différents frosts variables (superlight et medium) sont aussi de la partie. Deux prismes 5-facettes, un linéaire et un circulaire, avoisinent la roue d’animation et les roues de gobos. La différence entre Spot et Profile se fait à ce niveau, avec deux roues de 7 gobos tournants et une de 8 fixes pour la première et une roue de gobos tournants et une de fixes pour la Profile, qui accueille en plus une cassette de 4 couteaux à angulation de 120° et insertion complète. Il faut noter des formes géométriques surprenantes et des habillages très graphiques sur les gobos, plutôt plaisants.
Les Spot et Profile MK3 s’affichent respectivement aux prix publics de 10 699 € HT et 11 899 € HT et seront disponibles fin juin. Des évolutions en Wash-Beam ou IP65 semblent être aussi à l’étude, pour répondre aux demandes de ce type de projecteurs.
Well Pad Full Color
Le Well Pad est un projecteur fixe d’ambiance, un pavé de leds au format rectangulaire destiné à l’éclairage architectural ponctuel. Ses 96 leds sont disposées sur un panneau orientable, fixé au niveau de la base à un axe à orientation manuelle de 0 à 90°. Ce socle contient l’alimentation, une batterie et deux récepteurs : infrarouge et DMX sans fil.
Alors que le prototype du Well Pad Full Color resta caché des visiteurs du Prolight, quelques images de son faisceau ont pu circuler de manière confidentielle.
Ce projecteur autonome est annoncé pour 9 heures d’autonomie minimum, un contrôle local ou par télécommande infrarouge ou DMX sans fil donc. Le Well Pad Full Color est certifié avec une protection IP65 pour travailler sous la pluie ou la neige sans sourciller.
Si le modèle simple sorti l’année dernière était composé de leds monochromatiques rouges, vertes, bleues et ambres de faible puissance, une version Full Color composée de 96 multichips RGBW de 3 W arrivera en septembre. Ses 350 W de puissance se dispersent sur un angle de 22° à nu, et de 38° avec le filtre diffuseur. Un flight-case chargeur pour cinq unités est disponible également.
Épix Flex 20, drive et boost
La gamme de barres et tubes led vidéo Épix gagne en souplesse avec les flexibles Épix Flex 20. D’une longueur initiale de 5 mètres, les rubans Flex 20 peuvent être allongés ou coupés sans compromettre leur étanchéité IP67.
Avec 14 mm de large et 5 d’épaisseur, le ruban Flex peut se tordre à volonté dans toutes les installations.
Avec un pitch de 20 mm, chaque élément comporte 240 leds vidéo RGB spécialement étudiées pour des habillages ou des décorations graphiques dynamiques. Plusieurs modes sont prévus pour les contrôler, de 17 canaux à 720, en DMX, Art-Net, sACN via leur boîtier de contrôle.
L’Épix Flex Drive, ici en flight case 2 U, peut se paramétrer depuis son menu en face avant ou par WebServeur. Un Épix Flex Boost est posé sur le dessus.
La centrale d’alimentation, l’Épix Flex Drive est suffisante pour driver 2 sorties de 10 mètres de ruban, et 1920 leds maximum. Avec un tel nombre de pixels, la nouvelle gestion prévue en Kling-Net s’avère quasiment indispensable pour travailler directement avec des flux vidéo.
Pour des montages encore plus gourmands, un module Épix Flex Boost permet de prolonger les rubans déjà câblés en doublant leur longueur. Ainsi, avec une alimentation Épix Flex Drive, 2 Épix Flex Boost et 8 Épix Flex 20 il devient possible d’utiliser 2 fois 20 mètres de flexible led au total. Des câbles spécifiques IP Flex sont disponibles en différentes longueurs pour déporter les rubans des drivers.