La BS organise une journée portes ouvertes le 22 mai marquée par un programme de conférences et d’ateliers formation gratuits sur des sujets techniques d’actualité, la présentation des nouveaux produits et la visite des locaux. Un mini-salon ouvert à tous pour présenter une quarantaine de marques, organisé sur 500 m2 dans les locaux de Ris Orangis de 9h00 à 22h30.
La BS Ris-Orangis
Eric Espaze à gauche, gérant de la BS et Frédéric Gallet son directeur commercial et marketing.
Grossiste historique de tous les équipements nécessaires aux techniciens du spectacle, La BS dispose de deux plateformes de vente, une boutique physique à Paris, et le site web la-bs.com qui permet d’accéder à tous les produits de leur volumineux catalogue. LA BS est aussi connue pour apporter des solutions simples et originales à des problèmes techniques via un programme de vidéos ludiques posté sur sa web TV.
Le concept de mission de formation se retrouve dans la formule de leur journée portes ouvertes orientée contenu son, lumière et vidéo pour informer et même former ceux qui le souhaitent. Vous pourrez butiner des infos entre l’espace d’exposition, les salles de conférences et les ateliers de 9h à 21h30 et vous détendre en soirée autour du buffet. Voici le programme.
L’espace démo avec des ilots de discussion au centre
Les conférences
DMX 512 – 10h Votre formateur retracera l’historique du signal DMX 512, tant filaire qu’en version HF. Il parcourra le large éventail des maillons de la chaîne DMX 512, leurs possibles problèmes ou dysfonctionnement, et les meilleurs outils pour les combattre et solidifier vos réseaux.
Kramer – La transmission HDMI longue distance – 10h Les différentes solutions existantes pour transmettre votre signal vidéo sur une longue distance.
Sennheiser – La transition analogique et numérique – 11h15 Deux grandes familles de systèmes HF se distinguent aujourd’hui : la transmission analogique et numérique. Un rappel de la législation et de l’espace utilisable à ce jour ainsi qu’une présentation de la gamme analogique et numérique Sennheiser. Découvrez les différences, les avantages et les inconvénients de chacune d’elles.
Robe Lighting – Les 25 ans de l’aventure Robe – 11h15 Le début de l’aventure ROBE jusqu’aux automatiques utilisés tous les jours sur les plus grands shows à travers le monde.
Les conférences sont organisées dans les salles de réunion du bâtiment administratif.
Riglift – Nouvelle marque de produits de levage de La BS – 13h30 LA BS vous présente une nouvelle marque de produits de levage : RigLift. Dédiée spécialement au monde du spectacle respectant les normes et au-delà, les certifications et les règlements européens avec une traçabilité et une qualité accrue ! La BS présente aussi la dernière sélection des élingues, steelflex, manilles, anneaux et appareils de levage.
Optoma – La technologie des vidéoprojecteurs – 13h30 La vidéo projection « moderne ». Présentation de la marque Optoma (technologie laser Phosphore, gamme Proscene, produits LED, écrans interactifs et technologie laser).
Astera -Eclairages à leds autonomes et révolutionnaires – 14h45 Astera est spécialisée dans la conception d’éclairages LED autonomes et astucieux au design novateur qui répondent à des besoins d’étanchéité, de dissipation thermique, de facilité d’installation et de robustesse. Le tout avec une qualité de lumière rarement atteinte !
Yamaha/Dante- le Réseau audio numérique – 14h45 Une réponse courte et facile d’accès abordant trois points clés : les principales caractéristiques du réseau Dante, les paramètres de configuration à maîtriser, et quelques astuces pour résoudre les principaux dysfonctionnements rencontrés.
Pioneer DJ – 16h45 Une présentation de toutes le solutions produits et logiciels pour les DJ professionnels d’aujourd’hui à travers le leader mondial incontesté, Pioneer DJ !
Neutrik – Connecteurs cuivre et fibre optique – 16h45 Venez découvrir en détail l’ensemble des connecteurs classique et fibre optique du leader mondial Neutrik.
Soraa Technologie led – 18h La technologie LED aujourd’hui, les solutions techniques sont désormais élargies et améliorées. SORAA, leader américain pour les ampoules haut de gamme, vous présente ses gammes de produits, leurs possibilités et leurs domaines d’applications.
Roland- Mixeurs et streaming live vidéo – 18h Aujourd’hui le streaming est partout que ce soit sur Facebook, YouTube ou sur d’autres plateformes. Venez découvrir les dernières techniques et tendances en matière de streaming pour gagner en confort d’utilisation et surtout en qualité de diffusion.
Kosnic – Les principles normes réglementaires et les solutions préconisées dans les ERP – 20h Découvrez les nombreuses possibilités de l’éclairage à LED dans les ERP.
MA Lighting – Console GrandMA3 – 20h Présentation générale de la console lumière GrandMA3 MA Lighting (formation d’une durée de 1 heure 30).
Descendants directs du projecteur Hughes, les cristaux liquides réflectifs (D-ILA, SXRD, LcoS) ont donné les premiers l’accès aux très hautes définitions. Promise à un grand avenir, la technologie reste limitée à de rares applications. Qu’est-ce qui lui fait défaut ?
Qu’on se souvienne : les cristaux liquides utilisés en réflexion ont été la première voie technologique aboutie permettant d’obtenir des images correctes sans subir les affres de l’Eidophor et de ses dérivés. Hughes, puis JVC, en avaient fait leur cheval de bataille sous l’appellation ILA. Mais à partir de l’éclosion des LCD fonctionnant en transmission, puis des micro-miroirs (on en reparlera plus tard), le LCD réflectif a suscité d’immenses espoirs….déçus. Malgré le potentiel de cette technologie, resté en grande partie sous forme de promesses, elle est demeurée discrètement cantonnée à peu de réalisations concrètes, pourtant de très hautes performances.
C’est à cause de la configuration particulière en « 3D » du moteur optique que des projecteurs célèbres comme le SRX-110 de Sony ont ce look particulier à la « Dark Vador »
De l’ILA au D-ILA puis au LCoS
Jusqu’aux années 70-80, on ne savait pas adresser directement les cristaux liquides pour faire des images à haute résolution. Le tube cathodique était le seul dispositif d’imagerie électronique digne de ce nom, et à ce titre, il était incontournable. L’ILA, développé chez RCA, Hughes, puis JVC, reprenait l’image fournie par un tube cathodique, puis la convertissait en image électrique à l’aide d’une galette de matériau semi-conducteur optoélectronique (photorésistant ou photovoltaïque), utilisée pour adresser une lame de cristaux liquides. Exploitant une image optique pour restituer une image optique plus lumineuse, l’ILA justifiait donc son nom : Image Light Amplifier. Mais obligatoirement fixé contre la dalle de son tube cathodique, le relais optique ILA ne pouvait pas fonctionner en transmission, il était donc exploité en mode réflectif. L’un de ses gros avantages, puisque la lame LCD, tout comme le dispositif optoélectronique, était parfaitement continue, était l’absence de structure de pixels. La définition de l’image était donc imposée par le balayage du tube cathodique, avec toute la liberté de choix de résolutions et de définitions qu’offrait la technologie disponible.
Mais l’ILA ne manquait pas d’inconvénients. De fait, il avait tous ceux des projecteurs tritubes de l’époque (comme les fameux « Barco » originels) : un poids et un encombrement importants dus aux longs cols des tubes, et la superposition des couleurs, qu’il fallait (re)régler en permanence. On a donc finalement trouvé un moyen d’adresser les cristaux liquides directement, sans passer par l’intermédiaire cathodique : c’était le D-ILA (D pour « Direct », mais l’appellation ILA ne se justifie plus puisqu’il ne s’agit plus d’un convertisseur optique-optique, mais d’un système électrique-optique).
Figure 1 : Constitution d’un relais optique à cristaux liquides réflectif (les diverses épaisseurs ne sont pas à l’échelle). L’électronique de commande est enfouie sous la surface du substrat, seules les électrodes déterminant les cellules affleurent.
L’idée est assez simple : puisqu’on doit avoir un semi-conducteur pour adresser la couche LCD, au lieu d’une couche optoélectronique uniforme, il suffit de le remplacer par un semi – conducteur comportant des transistors de commutation et des électrodes affleurant à la surface pour créer le champ électrique de chaque cellule… c’est-à-dire quelque chose qui ressemble beaucoup à la surface TFT d’un LCD conventionnel (voir épisode « Mettez de l’optique dans votre moteur ! LCD part 1 »), mais réalisé sur un unique substrat semi-conducteur (voir figure 1).
En un mot, il s’agissait d’utiliser pour l’adressage du LCD réflectif, un circuit intégré spécialement conçu. Les électrodes métalliques (et l’ensemble du substrat) réfléchissant la lumière (à défaut, il était possible d’y déposer un miroir constitué de couches diélectriques), et le tour était joué.
Micro-écran LCD réflectif (LCoS) de 0,74 pouce Epson
Pour réaliser un composant LCD réflectif en configuration TN, il faut disposer les couches d’alignement des deux faces (celle qui est sur le circuit d’adressage réfléchissant et celle qui est sur l’électrode transparente collée sur la face transparente en verre) à 45° l’une de l’autre, et l’épaisseur de la lame de cristaux liquides doit être la moitié de ce qu’elle serait avec un composant transmissif de caractéristiques équivalentes.
Un immense espoir
Les dernières décennies du XXe siècle ont connu un développement extraordinaire dans le domaine de l’intégration électronique, aussi la perspective d’unir les circuits intégrés et les cristaux liquides dans les composants réflectifs a été perçue comme une aubaine. Les grands fabricants de circuits intégrés et de mémoires, qui ont toujours considéré la vidéo comme une terre promise, se sont rués là-dessus en y voyant un nouvel Eldorado. Fabriquer des circuits numériques avec des millions de transistors, voire de choses beaucoup plus complexes, ils savaient déjà le faire. Donc fabriquer des composants LCoS d’une résolution très élevée, de manière industrielle et économique, leur semblait accessible, voire évident. De plus, qui dit circuit intégré dit miniaturisation, et là aussi, on entrevoyait la possibilité de banaliser la très haute définition dans des appareils aussi compacts que légers et bon marché…
Plus facile à dire qu’à faire !
Hélas, il a fallu rapidement déchanter. Pour fabriquer un composant LCoS qui « marche », il ne suffit pas de maîtriser le silicium. Il y a aussi une multitude d’autres aspects qui entrent en ligne de compte et conditionnent les performances de l’ensemble. En premier lieu, la « cuisine » des cristaux liquides n’est pas familière des fabricants de composants électroniques. C’est de la chimie organique, avec un bon zeste d’assaisonnement de divers additifs savamment dosés, notamment pour maîtriser l’alignement des molécules sans rendre le milieu trop conducteur. Par ailleurs, l’épaisseur du milieu optique est minuscule et doit être parfaitement contrôlée.
Ensuite, il y a les divers traitements de surface au nombre desquels on compte les couches d’alignement, les zones réfléchissantes et l’électrode transparente. Bref, tout cela n’est pas simple, et les fabricants de mémoires et processeurs, qui avaient fait de bruyantes annonces à l’époque, sont retournés tout penauds à leur cœur de métier. En revanche, il n’est pas interdit de penser que les rares fabricants de LCoS ou assimilés puissent se faire aider par des fabricants de semi-conducteurs ou sous-traiter à ceux-ci certaines phases de la fabrication. La difficulté du LCoS est l’inverse de celle du LCD. Avec le LCD, on cherche à miniaturiser au maximum les matrices, mais cela pose des problèmes de réalisation des faces TFT d’une part et réduit l’ouverture (rendement optique) d’autre part. Avec le LCoS, il faut réaliser des circuits intégrés d’adressage les plus grands possibles, mais plus on augmente la taille des circuits intégrés, et plus le rendement de fabrication est faible, car le risque d’avoir au moins un défaut sur un composant est d’autant plus élevé que sa surface est grande. Au-delà de 1 cm2, le coût augmente très rapidement.
Or pour traiter des flux lumineux importants, les matrices doivent tout de même avoir une surface minimale pour ne pas subir un échauffement rédhibitoire. Typiquement, une matrice de 0,6 pouce 16/9 mesure 12,4 x 7 mm et a une surface de 0,872 cm2, mais une matrice de 1,48 pouces (37,6 mm de diagonale), nécessaire pour les flux plus élevés, a une surface de 6,35 cm2 (voir encadré, … sans compter les pads de connexion et les bords).
Diagonale, dimensions utiles et surface : Qu’il s’agisse d’écrans à vision directe ou de micro-écrans, il est rarissime qu’on indique les dimensions qui nous intéressent vraiment (hauteur, largeur, surface), et encore plus qu’on les indique en unités internationales (malgré plus de 220 ans de système métrique !). Toutefois, on peut, moyennant quelques petits calculs, s’y retrouver assez facilement.
Avec la diagonale D et le format (« aspect ratio » α), la largeur L et la hauteur H (On suppose l’écran dans un plan vertical), on a :
D2 = L2 + H2 (théorème de Pythagore) et puisque L = αH, D2 = H2 (1 + α2), d’où et (1) Quant à la surface : S = L H = α H2 D’où (2)
Pour ce qui est des unités, on n’oubliera pas que : 1 inch = 25,4 mm = 2,54 cm et 1 foot = 304,8 mm = 30,48 cm = 0,3048 m.
La relation (2) est représentée par le tracé de la figure 7 pour les formats 1,000 (rouge), 5/4 (= 1,250, vert), 4/3 (= 1,333, violet), 16/10 (= 1,600, bleu) et 16/9 (= 1,777, orange)
Figure 7 : Surface d’un micro-écran en fonction de sa diagonale pour différents formats.
Là, on entre dans l’exceptionnel et on retrouve le même problème de prix prohibitif des grandes surfaces de silicium qu’avec les capteurs d’images (8,64 cm2 pour le plein format !) et les relais optiques à micro-miroirs qu’on verra plus loin. Les matrices réflectives à cristaux liquides sont encore un sujet d’études très actif. L’espoir d’un débouché industriel rapide et massif est donc pour le moment déçu et le LCoS reste une technologie rare et élitiste.
Moteurs optiques : la réflexion totale à l’ordre du jour
Figure 2 : Séparation des faisceaux d’un LCD réflectif à l’aide d’un prisme polarisant (PBS)
Dans la réalisation d’un moteur optique à LCD réflectif, il y a deux aspects à prendre en charge : d’une part l’aiguillage des faisceaux lumineux direct et réfléchi, d’autre part la polarisation de la lumière. Dans l’immense majorité des cas, le composant clé qui réalise ces deux fonctions est un prisme de verre à diagonale semi-réfléchissante dit PBS. La lumière directe est réfléchie sur la diagonale et subit, de ce fait, une polarisation linéaire. Le faisceau réfléchi par la matrice traverse directement le prisme sans être perturbé par la diagonale (voir figure 2).
Une solution alternative est utilisée par JVC. Le prisme plein est remplacé par un polariseur à grille.
Figure 3 : Séparation des faisceaux d’un LCD réflectif à l’aide d’un polariseur à grille.
Il s’agit d’une lame qui porte un réseau de traits parallèles très fins, dont l’espacement est du même ordre de grandeur que la longueur d’onde de la lumière. Cette grille est obtenue par dépôt sous vide ou par gravure d’une fine couche de métal uniforme déposée sur une lame transparente (verre ou silice). La lumière qui traverse la lame est « filtrée » avec une polarisation parallèle aux traits de la grille. La lumière en retour est réfléchie en subissant une discrimination similaire (voir figure 3). Cette solution offrirait un contraste supérieur.
Trichromie mono ou tri-LCoS ?
Les matrices LCD réflectives sont suffisamment rapides pour permettre, du moins théoriquement, de réaliser une trichromie de type séquentiel. Le moteur optique permettant cela serait très simple puisqu’il se limiterait à un PBS, une matrice, et un disque tournant portant des filtres colorés (similaire à celui des premiers Eidophor couleur), intercalé entre la source et l’entrée du prisme. A notre connaissance, cette disposition n’a été adoptée sur aucun projecteur digne de ce nom, et serait en tout état de cause destinée à des appareils très miniaturisés, de faible puissance et de grande diffusion (par exemple embarqués dans des tablettes ou ordinateurs portables, voire des Smartphones). C’est là que les grands faiseurs de circuits intégrés auraient un rôle majeur à jouer.
La trichromie exploite donc habituellement trois matrices. La configuration est assez semblable à celle des projecteurs LCD transmissifs, avec un prisme à diagonales collées classique, dans laquelle on aurait remplacé les matrices LCD par des ensembles comprenant une matrice réflective accolée à un PBS. La séparation des couleurs fait habituellement appel à deux miroirs dichroïques collés sur leur diagonale, formant un prisme en croix creux (voir figure 4).
Figure 4 : Configuration optique détaillée d’un projecteur D-ILA à lampe (d’après document JVC).
Il est fréquent que les PBS soient orientés de manière à ce que les micro-écrans soient horizontaux. Ce genre de configuration est plus épais que les configurations standards et donne lieu à des appareils d’aspect plus massif (voir photo d’ouverture)). On notera que l’émergence des sources laser risque de modifier de manière assez substantielle les configurations optomécaniques avec une plus grande intégration entre les sources et le moteur optique.
Il reste quelques émules
La technologie LCD réflective n’a pas fait beaucoup d’adeptes, et, hormis ses deux principaux promoteurs, peu de fabricants l’ont adoptée. Comme nous l’avons vu, JVC a été un précurseur et commercialise toujours les produits sous le label D-ILA. Sony, qui produit aussi des LCD transmissifs, en a fait son haut de gamme qui porte l’appellation SXRD. En dehors de ces deux-là, on voit de rares projecteurs qui utilisent cette technologie sous l’appellation générique de LCoS. Les projecteurs à LCD réflectifs n’ont pas très bonne presse et sont considérés comme fragiles et sujets au vieillissement prématuré. Cela reste à vérifier. Toujours est-il que la technologie a été la première à donner accès à la « vraie » haute définition (2K), puis au 4K natif.
JVC propose quatre modèles avec une résolution native 4K (matrices D-ILA de 1,27 pouce) et « faux 8K » avec un décalage en diagonale « e-Shift »). Deux d’entre eux fournissent 5 000 lumens avec deux lampes UHP de 330 W, les deux autres, référencés DLA-VS4810 et (consommation totale < 1,1 kW). Les quatre modèles revendiquent un contraste de 10 000. Ils sont destinés en premier lieu à la simulation, mais sont aussi adaptés à toutes sortes d’installations fixes, et même à l’événementiel en ce qui concerne les deux derniers. Le fabricant propose toute une gamme d’appareils moins puissants pour le même usage, et aussi pour le cinéma à la maison.
Sony propose plusieurs modèles professionnels destinés à la simulation et à l’événementiel avec des matrices 4K de 0,74 pouces (jusque 5 000 lumens avec source laser) et 1,48 pouces, atteignant 18 000 lumens avec 6 lampes « au mercure » de 450 W (SRX-T615). Les chiffres de contraste annoncés sur certains modèles sont époustouflants. Il y a aussi plusieurs modèles dédiés au cinéma numérique 4K (y compris en 3D relief), et deux modèles moins puissants destinés au cinéma domestique. Les projecteurs professionnels d’usage plus général utilisent la technologie 3LCD, dont Sony caracole en tête du marché avec Epson.
Canon propose sous le label XEED quelques modèles LCoS de résolution WUXGA ou 4K (matrices de 0,76 pouces). La série atteint 6 000 lumens avec une source laser-phosphore (XEED 4K600STZ). Le système optique dénommé AISYS utilisé sur les projecteurs de la série se démarque nettement des configurations habituelles (voir figure 5).
Figure 5 : Moteur optique AISYS utilisé sur les projecteurs LCoS de Canon. On appréciera l’extrême simplicité et la compacité potentielle, en comparaison du moteur classique de la figure
Toujours une technologie d’avenir ?
Bien que la technologie LCD réflective reste confidentielle et n’ait pas une réputation fameuse auprès des utilisateurs, elle conserve de nombreux mérites. En premier lieu, elle permet assez « facilement » de monter en définition, puisqu’elle a été la première à atteindre le 2K, puis le 4K natif, et il ne fait pas de doute qu’elle sera la première à faire du « vrai » 8K (sans doute sous l’impulsion de la NHK et de Sony ?).
De plus, l’aspect de l’image D-ILA/SXRD/LCoS est l’un des plus « naturels » parmi toutes les technologies de vidéoprojection actuelles. En effet, il n’y a aucune séparation franche entre les « pixels », pas de matrice noire ou autre réseau opaque, aucun obstacle optique venant souligner la structure de l’image. La transition entre pixels est douce et progressive. Lorsqu’on regarde, même de très près, l’image projetée à partir d’un transfert télécinéma à haute résolution d’un film argentique brut, c’est un véritable enchantement. L’image 4K (et même 2K) est d’un naturel époustouflant, et notamment, grâce au temps de réponse très bref, le rendu du grain du film est d’un réalisme saisissant. L’image a un « look and feel » très analogique. On assiste à une projection argentique, mais sans ses imperfections opto-mécaniques (instabilité, papillotement, vignettage…). C’est l’une des raisons qui font que la technologie LCD réflective est certifiée pour le cinéma numérique (contrairement au LCD transmissif).
Les projecteurs destinés à cet usage approchent d’ailleurs les spécifications colorimétriques de la directive BT. 2020 et présentent un contraste qui excède largement ce qui est nécessaire dans une salle de projection. Evidemment, pour ce qui est des images de synthèse et des graphismes, le rendu est superlatif. Le seul reproche qu’on peut faire à cette technologie, c’est son incapacité à accéder aux flux très élevés (au-delà de 15 à 20 000 lumens), notamment en raison de la fragilité des matrices. Enfin, on attend toujours l’approche des fabricants de semi-conducteurs pour fournir un accès réellement démocratique à la très haute définition avec des LCoS.
Glossaire contextuel
La suite : Le prochain épisode nous fera découvrir une technologie de projection où tout est basé sur la réflexion. Pas de polarisation, pas de modulation de lumière, seulement des surfaces réfléchissantes. Issue d’un des développements les plus novateurs et extraordinaires de ces 15 dernières années unifiant microélectronique et micromécanique, elle ouvre la voie à des projections simples, brillantes, efficaces… et même à des applications d’éclairage avancées encore insoupçonnées.
Avec l’arrivée des tout premiers Maverick MK3, juste à temps pour le salon Prolight, Chauvet gagne encore en notoriété. La distribution des consoles Chamsys par sa filiale française n’est pas encore prévue.
Tout comme la marque Elation à laquelle elle est souvent comparée, Chauvet s’impose doucement mais sûrement parmi les constructeurs en vogue. Preuve de sa constance, la gamme Maverick s’affirme de plus en plus en référence reconnue.
Avec le passage aux Spot et Profile MK3, Chauvet présente deux asservis de qualité, riches en fonctions, prêts à secouer le classement mondial.
MK3 Spot et Profile
La série scénique phare de Chauvet accueille un Spot et un Profile aux fonctions quasi similaires. La plus importante des évolutions est le passage à une source led blanche de 820 W, dont les 51 000 lumens natifs permettent d’espérer plus de 30 000 lumens en sortie. Une puissance suffisante pour, couplée à un blanc très froid à 7500K, s’intégrer aux grandes scènes de concerts.
les Spot et Maverick MK3, dont nul ne peut ignorer la filiation.Comme toute la gamme Maverick, les protocoles de commande intègrent DMX, RDM, Art-Net, sACN et solution sans-fil Wireless Solution WDMX.
Une autre particularité, assez inédite, est la présence d’un filtre gradient progressif, qui améliore l’IRC de 73 à 93 pour une perte de flux inférieure à 15 %. Suivant les circonstances, priorité pourra donc être donnée au respect des couleurs ou à l’intensité lumineuse. Les autres caractéristiques montrent une liste assez exhaustive de possibilités, surtout pour la Profile. Les deux asservis ont en commun une trichromie CMY secondée par un CTO progressif et une roue de 6 couleurs franches.
Un zoom 9 :1 de 6° à 54°, un iris et deux différents frosts variables (superlight et medium) sont aussi de la partie. Deux prismes 5-facettes, un linéaire et un circulaire, avoisinent la roue d’animation et les roues de gobos. La différence entre Spot et Profile se fait à ce niveau, avec deux roues de 7 gobos tournants et une de 8 fixes pour la première et une roue de gobos tournants et une de fixes pour la Profile, qui accueille en plus une cassette de 4 couteaux à angulation de 120° et insertion complète. Il faut noter des formes géométriques surprenantes et des habillages très graphiques sur les gobos, plutôt plaisants.
Les Spot et Profile MK3 s’affichent respectivement aux prix publics de 10 699 € HT et 11 899 € HT et seront disponibles fin juin. Des évolutions en Wash-Beam ou IP65 semblent être aussi à l’étude, pour répondre aux demandes de ce type de projecteurs.
Well Pad Full Color
Le Well Pad est un projecteur fixe d’ambiance, un pavé de leds au format rectangulaire destiné à l’éclairage architectural ponctuel. Ses 96 leds sont disposées sur un panneau orientable, fixé au niveau de la base à un axe à orientation manuelle de 0 à 90°. Ce socle contient l’alimentation, une batterie et deux récepteurs : infrarouge et DMX sans fil.
Alors que le prototype du Well Pad Full Color resta caché des visiteurs du Prolight, quelques images de son faisceau ont pu circuler de manière confidentielle.
Ce projecteur autonome est annoncé pour 9 heures d’autonomie minimum, un contrôle local ou par télécommande infrarouge ou DMX sans fil donc. Le Well Pad Full Color est certifié avec une protection IP65 pour travailler sous la pluie ou la neige sans sourciller.
Si le modèle simple sorti l’année dernière était composé de leds monochromatiques rouges, vertes, bleues et ambres de faible puissance, une version Full Color composée de 96 multichips RGBW de 3 W arrivera en septembre. Ses 350 W de puissance se dispersent sur un angle de 22° à nu, et de 38° avec le filtre diffuseur. Un flight-case chargeur pour cinq unités est disponible également.
Épix Flex 20, drive et boost
La gamme de barres et tubes led vidéo Épix gagne en souplesse avec les flexibles Épix Flex 20. D’une longueur initiale de 5 mètres, les rubans Flex 20 peuvent être allongés ou coupés sans compromettre leur étanchéité IP67.
Avec 14 mm de large et 5 d’épaisseur, le ruban Flex peut se tordre à volonté dans toutes les installations.
Avec un pitch de 20 mm, chaque élément comporte 240 leds vidéo RGB spécialement étudiées pour des habillages ou des décorations graphiques dynamiques. Plusieurs modes sont prévus pour les contrôler, de 17 canaux à 720, en DMX, Art-Net, sACN via leur boîtier de contrôle.
L’Épix Flex Drive, ici en flight case 2 U, peut se paramétrer depuis son menu en face avant ou par WebServeur. Un Épix Flex Boost est posé sur le dessus.
La centrale d’alimentation, l’Épix Flex Drive est suffisante pour driver 2 sorties de 10 mètres de ruban, et 1920 leds maximum. Avec un tel nombre de pixels, la nouvelle gestion prévue en Kling-Net s’avère quasiment indispensable pour travailler directement avec des flux vidéo.
Pour des montages encore plus gourmands, un module Épix Flex Boost permet de prolonger les rubans déjà câblés en doublant leur longueur. Ainsi, avec une alimentation Épix Flex Drive, 2 Épix Flex Boost et 8 Épix Flex 20 il devient possible d’utiliser 2 fois 20 mètres de flexible led au total. Des câbles spécifiques IP Flex sont disponibles en différentes longueurs pour déporter les rubans des drivers.
La surprise est de taille. De l’ancienne salle de french cancan, de boxe, de théâtre, d’opérette, de strip-tease et qui a vu sur le tard défiler des stars mondiales de la musique accueillies en plein cœur de la capitale pour des shows mémorables y compris pour les riverains, le SPL a ses raisons que la raison ignore, il ne reste que le charme Art nouveau.
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La salle vue depuis la scène avec au sol la régie, légèrement surélevé le bar et au-dessus le fameux balcon VIP avec ses rampes et rambardes en fer forgé. Tout au bout à gauche du balcon on devine la machine à brouillard, pas très discrète à cause du ventilateur mais l’emplacement est le meilleur.De gauche à droite Joe Addington l’un des deux régisseurs généraux avec Sylvain Gilbert (non représenté), Julien Depardieu, Christelle Gioanni et Abel Nahmias.
Les deux repreneurs Julien Labrousse et Abel Nahmias, déjà propriétaires du Trianon adjacent, ont tout rasé et décaissé, et il aura fallu 2 ans et demi de travaux et 8 millions d’euros pour rebâtir aux normes actuelles une vraie salle de spectacle avec balcon VIP et bar surélevé, d’une jauge de 1390 places debout et à venir 200 de plus une fois qu’une issue de secours supplémentaire sera finalisée. Une salle sacrément rock et jolie à la fois.
Cette visite a été menée tambour battant (plutôt Ableton le jour de notre visite..) par Cristelle Gioanni la Directrice d’exploitation des lieux, Abel Nahmias co-propriétaire et Julien Depardieu Responsable son. Merci à tous les trois pour l’accueil et le temps.
SLU : Le besoin de tout rebâtir après l’incendie en 2011 est dû à quoi ?
La vieille charpente durant la démolition. Derrière la grue se trouve l’emplacement de la future scène et encore derrière et orienté perpendiculairement, le Trianon.
Abel Nahmias : La charpente métallique a chauffé et a perdu ses propriétés, il a été nécessaire de tout refaire. On a donc repris les codes artistiques d’époque mais pas forcément à l’identique car la salle a pas mal évolué au cours de son existence et la refaire à l’identique n’aurait pas eu de sens. On a privilégié la pérennité, la solidité et l’isolation phonique quitte à ce que la structure visible soit désormais un décor. Il reste du métal porteur mais il est intégré dans les murs.
La nouvelle charpente en train d’être assemblée, les murs noircis ayant fait l’objet d’un important étaiement durant le chantier.
SLU : L’isolation permet une pleine exploitation concert ?
Abel Nahmias : Oui absolument, nos murs acoustiques font 80 cm d’épaisseur. Les émergences, c’est du passé. On a tout rasé, creusé pour disposer d’une scène mobile et reconstruit à neuf. L’Élysée Montmartre est une salle qui a 3 ans d’âge et 210 ans d’histoire !
Une vue en coupe de l’escalier et du foyer
On a aussi profité du décaissement pour échanger avec le commerçant qui fait le coin, des mètres carrés au rez-de chaussée contre le 1er étage où nous disposons désormais d’une salle avec des fenêtres donnant sur le boulevard de Rochechouart. Le fameux escalier qui donne accès à la salle depuis la rue a aussi été élargi, adouci dans sa pente avec une plateforme en son milieu et est revêtu du même bois qui équipe la salle. Il ne fait plus peur (rires!).
La salle loin d’être finie, le ballet des systèmes commence. Les subs sont posés devant la scène là où aujourd’hui ils sont « accrochés » sous le plateau et apparaissent quand ce dernier est levé.
SLU : La salle est louée toute équipée. Comment s’est effectué le choix du système ?
Abel Nahmias : Ce choix était un des enjeux de départ. Il s’est fait parmi de nombreuses marques et après une écoute. Il est important de noter que nous sommes déjà équipés en d&b au Trianon et nous en sommes très contents. Le V ayant été le gagnant de cette écoute, nous nous en sommes équipés et nous avons ensuite commencé la fastidieuse phase d’amélioration du rendu en salle notamment en traitant les murs.
SLU : Vous avez un peu travaillé à l’envers…
Abel Nahmias : En quelque sorte. Nous avons commencé sans avoir fini toutes les études acoustiques. Des recommandations avaient été faites et suivies en phase de construction, mais moins en termes de traitement de la salle comme de la fosse ce qui fait que nous avons eu une courbe d’apprentissage et d’adaptation qui a duré deux ans (sourires).
La ligne de V à jardin, 6 V8 et 2 V12. On aperçoit un second moteur de levage en retrait utilisé pour des essais pas assez concluants de subs en accroche.
La salle a reçu un traitement spécifique sous la forme de panneaux qui se fondent bien dans le décor et ont sensiblement amélioré le rendu. La scène sur vérins qui comporte trois étages conçus pour y stocker les chaises de la salle a aussi été traitée avec de la laine de roche pendue en mode bass trap ce qui a réduit les résonances.
Cristelle Gioanni : Nous n’avions pas les chaises au départ ce qui rendait la fosse très sonore.
Abel Nahmias : La scène télescopique apporte un vrai confort de travail et accélère l’accueil, en revanche dans une salle de la taille de la nôtre, ce n’est pas idéal d’un point de vue sonore si on ne traite pas le volume vide en dessous.
SLU : Le système a bougé ?
Julien Depardieu : Bien sûr ! Au départ il a été accroché aux IPN les plus extérieurs et il était trop ouvert. On a fait souder d’autres IPN pour le recentrer et on l’a aussi baissé. Au même moment on a fini de déployer les absorbants ce qui a ramené le TR à une moyenne de 1,3 s là où avait près de 3 s à l’origine. Les panneaux entiers du plafond ont aussi été modifiés et divisés en 4 éléments en quinconce dont deux centrés sur 500 Hz qui est la fréquence de la salle, avant qu’un tissu ne les uniformise. Les autres panneaux sur les murs comportent un absorbant pleine bande. Après avoir raccourci le TR on a à nouveau recentré le système pour gagner en image au sol et moins exciter la rosace sur le balcon.
A l’heure actuelle la boîte du haut vient lécher les pieds des VIP (rires), mais c’est prévu que nous rentrions une paire de Y10P pour apporter un peu de vie à ce balcon. On a bien entendu du son, mais l’idée c’est de le redéfinir un peu.
Une vue de la salle et de ses panneaux acoustiques épousant la forme des moulures sur les murs latéraux comme sur le plafond.
Abel Nahmias : Lors de la reconstruction de la salle on a souhaité avoir la polyvalence du Trianon où les sièges sortent du sol. L’acousticien qui a travaillé sur l’Élysée a fait son étude avec des sièges qui n’ont jamais existé puisqu’on a fait le choix du tout debout. Deuxième raison pour laquelle on a mis du temps à optimiser l’acoustique, nous voulions de la patine sur les murs comme aux Bouffes du Nord et ce choix esthétique nous a freiné dans le traitement qui, par définition, se pose sur les murs.
Un passage de câbles par des trappes reliant l’emplacement de la régie face à celle des retours et, sur la gauche, au local technique / TGBT.
SLU : Tout ça c’est le passé On sent que la salle est désormais très saine. Le système est sur moteur, c’est donc possible de venir avec le sien ?
Julien Depardieu : Les moteurs sont dus à notre recherche de l’endroit et de la hauteur idéale, et cela facilite aussi la maintenance, mais effectivement on pourrait le mettre sur élingues.
Cristelle Gioanni : On fait notre possible pour éviter ces changements qui nous sont demandés très rarement et qu’on refuse.
Julien Depardieu : Hier un groupe est arrivé avec le sien, l’équipe son est montée, a vu ce qu’on avait et a laissé son bois dans le camion (rires).
SLU : La salle permet donc une exploitation dans les normes du nouveau décret de 2017, 102 dBA et 118 dBC en LEQ 15 minutes ?
Cristelle Gioanni : Absolument, nous n’avons plus l’ombre d’une émergence et bien entendu notre système est parfaitement en mesure de répondre à ce cahier des charges sonore.
Dans le local technique sous le rack d’ampli d&b on retrouve le cœur du système de mesure, de limitation et d’enregistrement des niveaux AMIX SNA50-3R
Abel Nahmias : On s’est peut être cherché un peu entre décor et acoustique, mais en ce qui concerne l’étanchéité de la salle on a dès le départ mis la barre très haut. L’époque des 95 dBA c’est bien du passé. On n’a aucune limitation ni le jour ni la nuit.
Julien Depardieu : Nous avons investi dans une paire de SL-Sub en complément des V-Sub et avons refait des mesures d’émergence qui se sont révélées négatives. On est étanche y compris à l’infra. Rien ne sort de la salle, ni de salle en salle puisque les deux communiquent et encore, si on voulait aller encore plus loin on le pourrait puisque les ouvrants de salle en salle ne sont pas spécifiquement phoniques.
SLU : Tu mesures juste le système ?
Julien Depardieu : Ah non, j’ouvre les sides et 8 wedges. Même si ce n’est qu’un CD, ça ajoute une bonne dose de pression et ça colle plus à la réalité de l’exploitation de la salle.
Du son et du bon
Les amplis du système principal/subs/rappels, D80 et un D20
SLU : Parlons un peu technique et commençons par le son
Julien Depardieu : Le système est le V de d&b avec 8 têtes par côté, 6x V8 et 2x V12. Les deux V12 sont assez bas pour se passer de lip-fills. Les subs sont de deux types. 12 V-Sub en 2x 6 et 2 SL-Sub aux deux extrémités pour apporter un renfort en infra typiquement pour l’Electro. Le système est traité en Array Processing. Les in-fills ou lip-fills si on joue avec des crashs sont 2x Y10P. Les retours disposent de 12x wedges Max2, un sub B6 pour les batteurs et de sides / retours DJ avec 4x V-Sub et 2x V7P.
L’amplification du système prend place dans notre local technique / TGBT avec les stage racks, les gradateurs et les diverses baies de brassage. Nous proposons deux consoles Midas Pro2 avec deux DL431 et, pour chaque console, un DL155 avec 8 in et 8 out pour la face et un DL151 avec 24 sorties pour les retours. Les amplis des retours sont dans un rack mobile près de la console.
La scène en train d’être équipée. Le mother gril et une perche sont descendus. On distingue le système et les deux sides en V-Sub et V7P. La partie noire au sol, correspond à la zone télescopique de la scène.
SLU : C’est l’idéal les DL431 pour l’accueil et même pour une éventuelle captation…
Julien Depardieu : Ce sont des super produits. On joue en stage commun mais avec des vrais gains séparés puisqu’au cœur de ce stage il y a 3 pré-amplis derrière chaque prise d’entrée. Autre avantage, on ne fait qu’un line check depuis face ou retours. Si ça marche chez l’un, ça marche forcément chez l’autre.
Les deux DL431, du son anglais et un couteau suisse, rien d’européen donc, mais sans doute ce qu’on fait de mieux pour partager du très bon son entre face, retours et un troisième larron habituellement dans un gros car.
SLU : Pas beaucoup d’effets ?
Julien Depardieu : Non, la très grande majorité des artistes arrive avec la régie complète, en revanche on dispose de micros pour pouvoir repiquer 2 groupes complets. Des kits standard et beaucoup de DI car on nous en demande beaucoup. Nous n’avons en revanche pas de HF, cela passe dans les compléments quand on nous en réclame.
SLU : Les réglages de l’Array Processing ?
Julien Depardieu : Très légers. On lisse la courbe de réponse et cela améliore le bas médium et ajoute de l’homogénéité dans la restitution. Quand on fournit un shoot il est, en revanche, sans AP, et nous avons aussi un preset où il est mis hors service pour les techniciens qui nous le demandent, et garde la mise en phase des subs. On peut ainsi comparer avec et sans mais, objectivement, personne ne nous a jamais demandé de by-passer l’AP. On a aussi trois presets qui compensent les petits écarts de température et d’hygrométrie mais qui sont minimes, la clim et le renouvellement sont très efficaces.
L’AP lisse mais pas que, le SPL est tenu dans une enveloppe de 6 dB entre l’avant et l’arrière de la salle.Le rack dédié sur le plateau aux connections et aux rocades entre face, retours et local technique.
SLU : Combien de lignes te relient au système?
Julien Depardieu : Nous avons 24 paires AES qui vont de la régie face à celle retours en passant par le local technique. Je peux donc séparer le gauche/droite, les subs, les front-fills et si nécessaire et quand cela sera opérationnel, le délai du balcon. Ces lignes AES permettent de faire passer l’intercom avec les retours. Enfin, car ça nous arrive en événementiel, on peut mixer la face depuis la scène.
SLU : Tu as aussi du RJ45 ?
Julien Depardieu : Oui bien sûr. 2 réseaux qui vont aux stages, 2 qui vont sur scène eu une dernière ligne qui aboutit aux amplis pour le R1. Pour toute demande, nous avons une goulotte qui traverse la salle et qui s’ouvre par des trappes au sol. En dernier recours nous avons un 48 paires analogiques (rires) Il a servi deux fois !
SLU : 30 mètres de long ça sonne encore ;0)
Julien Depardieu : C’est important pour l’accueil. Une fois on a eu une console analogique et l’autre, l’ingé son a souhaité placer ses stages en régie…
SLU : Pour les retours ?
Est-ce l’effet monte-charge, mais la bonne humeur règne !
Julien Depardieu : Notre plateau mobile est bien équipé, on a des rocades entre deux trappes qui apportent du secteur, véhiculent 48 paires micro, 4 lignes de retours en 2 points (tous nos wedges sont en passif), et deux lignes en NL4 essentiellement pour les sides. A jardin, l’espace de dégagement est aussi télescopique, ça permet de dégager et de stocker plus facilement, en faisant rouler directement depuis la scène puisqu’il monte, en cas de besoin, à la même hauteur.
Autre nouveauté du nouvel Élysée Montmartre, nous avons un monte-charge qui communique avec le Boulevard de Rochechouart et une ventouse de 20 mètres devant l’entrée pour y placer les porteurs. Ca change la vie d’autant que comme le Trianon n’a pas de monte-charges, l’accès arrière qui communique avec les deux salles leur est vital et avant ça créait des embouteillages !
Au fond de la mine il y a des vis et des subs…sans fin
Nous descendons dans le vide sous la scène pour apprécier les solutions déployées pour absorber le plus d’énergie possible et avoir une vue imprenable sur des subs et des vis sans fin. Surtout les vis sans fin, les subs sont placés en hauteur et peu accessibles.
Le châssis métal dans lequel coulisse une sorte de monte charge dont le haut constitue la scène et en dessous duquel se trouvent deux étages, un portant les subs et le second qui a été rempli de panneaux absorbeurs dessus et dessous.
SLU : Comment mélange-t-on des subs différents ?
Julien Depardieu : Dans Array Calc il est possible de simuler d’abord un arc sub, ce que nous avons ici, mais en plus avec des modèles de subs différents en regardant tout de suite les éventuelles interférences. On a commencé en alignant les 12 V-Sub en arc et rapidement nous sommes passés en 6x 2 en les empilant. On gagne vers l’avant, vers l’arrière et pas mal d’impact. On était à 0 avec le système, depuis on est à -6 dB.
Le SL-GSub de cour posé sur un côté ce qui correspond sensiblement à deux V-Sub empilés. Le bois au dessus, n’est autre que le sol de la scène.
Il nous manquait malgré tout un peu d’énergie dans infra pour répondre à la demande des musiques actuelles car le V-Sub s’arrête vers 40 Hz, donne beaucoup d’énergie entre 60 et 80 et qu’on en perd un peu à cause de la fosse, on a donc ajouté 2x SL-Sub ce qui y remédie et rallonge en plus l’arc.
SLU : Quel est l’espacement entre stacks ?
Julien Depardieu : Les centres acoustiques sont espacés de 1,60 m pour garder le plus possible contrôle vers 100 Hz. On a beaucoup fait d’essais avec Pierrot (Pierre Scalco d&b France) y compris en posant les subs dehors et en les accrochant mais c’est ainsi qu’on a les meilleurs résultats. L’Arc est ouvert à 65° mais j’ai un second preset disponible à 80° pour atténuer un peu le point chaud en régie et éviter que cela ne suscite trop d’envie de corriger.
SLU : Est-ce que les absorbeurs ont amélioré le rendu du grave ?
Julien Depardieu : Oui, même si c’est difficilement quantifiable ne serait-ce qu’à cause de la hauteur de la scène qui change à la demande de chaque prod or un sub, même cardioïde, rayonne aussi au dessus, au dessous et nous en avons 14 de deux types différents. Mais ça va mieux !
Une vue en mixed Sub-array avec la très belle langue d’infra à 40 Hz et la non moins belle distribution à 80Hz
Retour à la régie de la salle « moulures, parquet, cheminée »
SLU : Les subs étant « accrochés » sous la scène qui est mobile, comment fais-tu les rares fois où tu joues à plat ?
Julien Depardieu : Très rares. Je me sers des 4x V-Sub dont nous disposons pour les side. Et il manque un peu de bas. (rires)
SLU : Comment sont coupés têtes et subs ?
L’égalisation actuelle du système principal, on dit bien actuel car par définition, cela peut changer. Il correspond à une exploitation au niveau concert.
Julien Depardieu : Les V sont en large bande. Les V-Subs sont coupés à 100 Hz et les SL-Sub sont en mode Infra. On a atténué quelque peu autour de la fréquence de raccordement entre têtes et subs et pas mal travaillé autour des 500 et 560 Hz pour gommer ce qui reste de gênant malgré le très bon travail des panneaux, en revanche nous laissons à l’appréciation des mixeurs qu’on accueille pour le reste du spectre. Selon nous le système fonctionne bien ainsi. Le micro de mesure ne fait pas tout, il faut que ça sonne aussi.
SLU : Quels accès ont les techniciens accueillis ?
Julien Depardieu : Total. Le système est ouvert et on est là pour les aider. J’ai vu passer des corrections parfois étranges par la non prise en compte du niveau. Ce qui peut être plaisant à 85 dB ne l’est plus à 100 et nous sommes là pour l’expliquer aux mixeurs qui ne connaissant pas tous la salle. On nous a demandé dernièrement de passer les SL-Sub à 0, mais à salle pleine nous sommes revenus à -3 qui est selon nous le bon ratio.
Le micro de mesure officiel assez bien placé dans une arche pour donner des valeurs proches de la réalité sans être trop influencé par le public. Un offset ajoute quelques dB rendant difficile de trouver un endroit dans la salle où l’on puisse avoir une pression supérieure et imputable au système. Un offset peut être un peu trop prudent.
SLU : Vous avez un sonomètre avec son enregistreur ?
Julien Depardieu : Oui, et nous sommes très attentifs à faire respecter la norme des 102/118 en Leq 15 minutes. Dans une salle comme la nôtre et avec un système moderne et bien calé, c’est largement suffisant. Les 3 dB de moins ne posent aucun problème d’autant que l’intégration sur 15 minutes donne pas mal de liberté. Il faut juste apprendre à travailler différemment. Ceci dit, il faudrait que les appareils de mesure stockent aussi une sortie de la console pour pouvoir discriminer ce qui a occasionné la pression mesurée entre le système et par exemple le public.
J’aime pas les photos. Maiiiiiis si, tu verras
SLU : Comment es-tu arrivé dans l’équipe son de l’Élysée ?
Julien Depardieu : Je ne viens pas de très loin, du Trianon ! Quand Grégory Bertrand a lancé le projet, comme pour le Trianon, il m’a impliqué sur le montage et puis l’exploitation pour gérer les équipes et le matériel. Je tourne aussi pas mal sauf cette année où je me dédie plus à l’Élysée. Nous sommes en tout 6 pour l’audio mais nous avons avec Yann Lemetre un peu plus collaboré avec les équipes de d&b pour finaliser l’aménagement de la salle et le calage du système. Cela dit on tourne et on alterne assurant à tour de rôle l’accueil, la face et les retours. Cela permet d’être à jour concernant les changements intervenus dans la salle et de bien maitriser chaque poste.
Julien à droite avec le mixeur de Tété se baladant avec sa console Yamaha, son rack d’effets et son stage rack. Le fly de la Midas d’accueil est en place au cas où il y ait une première partie et récupère une sortie AES de la Yam.
Nous laissons Julien aux mains de l’équipe de Tété qui se produit le soir même de notre visite, l’occasion d’apprécier la gentillesse, la disponibilité et la compétence des équipes lumière, son et régie générale de l’Élysée Montmartre.
Ca travaille vite, bien et avec le sourire. Le soir même nous assistons à une partie de son show hélas compromis par une pédale récalcitrante sur sa guitare et qui de fil en embrouille a fini par faire perdre à Tété celui avec son public. Le peu que nous avons pu entendre respire la qualité et la couverture des têtes comme des subs est large et régulière.
Tété en plein show devant son public.
Nous sommes revenus quelques jours plus tard pour un show très DJ de Craig David histoire de prendre une volée de bois allemand dans les tripes. Mission accomplie. Le V colle comme un gant à cette salle et malgré l’absence des deux SL-Sub repartis dans l’attente que la paire « officielle » ne soit livrée mi-juin, la pression dans le bas et son impact ont laissé peu à redire.
Une mesure non calibrée dont il ne faut prendre qu’une tendance. Il y a ce qu’il faut sous la scène malgré le fait que les 12 V-Sub n’étaient pas soutenus par les deux GL-Sub le jour de notre passage.
Il y a de l’énergie à revendre et le fameux grave qui fait vibrer les pantalons avec des notes de synthé entre 40 et 65 Hz, pile dans la zone où le V-Sub se balade frais comme un gardon teuton. Un bon point aussi pour le calage et le déploiement mécanique du système. Le boulet est quasiment omniprésent et il faut vraiment se désaxer près de la scène pour sortir des V et des V-Sub, partout ailleurs la pression est constante. La salle est saine et le headroom plus que généreux quand on voit cette mesure prise à la volée durant un titre, il est vrai, particulièrement chargé.
Craig David durant son « set », seul avec un Ableton déguisé en régie DJ.
L’Élysée Montmartre est revenu dans la danse et offre au pied de la butte un espace pro, équipé aux petits oignons et pétri de charme. 1400 places debout, soit 2800 oreilles et d’yeux ravis à quelques mètres des artistes et des bars, ça change des grandes salles toutes noires…
Et d’autres informations avec les liens ci-dessous pour :
Novelty sera livré en juin de sa dernière commande de 100 BMFL WashBeam qui viendront s’ajouter au parc de 600 BMFL du groupe Novelty, Magnum, Dushow.
Cet investissement spectaculaire confirme une fois de plus que le BMFL reste la référence mondiale sur les fiches techniques d’évènements de grande ampleur (stades, arénas, défilés de mode, shows TV, festivals, tournées internationales etc.) et que le WashBeam qui réussit à regrouper quasiment toutes les fonctions des BMFL Spot, Wash et Blade et qui génère un flux de 41 000 lumens de sa lampe 1 700 W, est une vraie solution pour les prestataires de services.
Non pas que Swisson puisse prendre une seule seconde ses utilisateurs pour des bêtas, mais en prenant le contre-pied des marques établies en réseau, ils appliquent simplement à l’extrême le concept d’ « IdiotProof » cher aux Anglo-Saxons. Dans bien des domaines, de la téléphonie aux véhicules, du Web à la Hi-Fi, ce n’est pas tant la puissance ou l’avancé d’un produit qui le distingue de la concurrence, mais sa capacité à être compris du plus grand nombre tout en proposant des interfaces les plus simples possible.
Grandes affiches et schémas explicatifs, la décoration de Swisson au Prolight+Sound reflétait la simplicité des produits.
Dans le cas de la mise en place de réseau pour le spectacle, une large partie des besoins reste assez basique. Ainsi, lorsqu’il s’agit d’établir un pont entre la régie et la scène pour transporter à la fois de l’Art-Net, du Dante et un VNC, deux switchs préconfigurés liés en réseau peuvent amplement suffire. C’est précisément à cet effet que Swisson a développé le XES-2T6, un switch intelligent de classe 2.
XES-2T6
Dans un simple format 1 U, aux cornières en ailes avec vis d’insert pour insertion en rack, le dernier switch de Swisson présente sur sa face avant un menu accompagné d’un large encodeur, suivi de 8 ports EtherCon Cat5e. Les 2 premiers doivent être utilisés pour établir une liaison entre deux XES-2T6 de manière sécurisé.
Le switch XES-2T6 consolide la gamme Swisson de nodes et splitters DMX.
Ce sont eux qui assurent le « Trunk », l’autoroute reliant les principaux points d’accès réseau ensemble, en utilisant le principe de redondance. Si un incident abîme le câble RJ45 du port 1, les données sont automatiquement routées sur le câble RJ45 du port 2. Ces deux ports sont déjà configurés pour répondre aux particularités des principaux protocoles utilisés, Dante, Art-Net et sACN, sans options supplémentaires à régler dans le menu. Les 6 autres ports EtherCon peuvent être librement assignés à des sous-groupes de réseau. Au format VLANs IEEE 802.1Q, jusqu’à 30 groupes différents peuvent cohabiter. Cela permet de faire communiquer entre deux switchs uniquement les EtherCon possédant un VLAN identique.
Comme tous les autres appareils, le switch se configure simplement avec le menu en face avant. Les boutons et leds d’indications, situées à côté de chaque port, permettent de visualiser très rapidement leur activité.
Exempt de réglages avancés, chaque groupe est représenté par son nom, son ID et un code couleur répercuté sur le voyant RGB situé à côté de chaque port réseau. Des leds d’activités signalent simultanément si les liaisons sont actives et quel est le débit possible, 100 Mbits ou 1 Gbits. Par défaut, 10 groupes sont déjà nommés dans le menu, mais ce sont des appellations données à titre indicatif, comme « Control », « Dante A et B », « Light Console », ou « Art-Net ».
Le souci de simplification reste la priorité de Swisson avec la robustesse et le prix. Aussi, il n’existe pas de configurations avancées ou de couches de réglages supplémentaires par ordinateur. Si dans l’avenir ce type d’options peut apparaître suivant les retours des utilisateurs, pour l’instant tout technicien peut utiliser en quelques minutes ces switchs juste avec le menu et les touches de la face avant.
L’utilisation d’une paire de switchs XES-2T6 reliés par deux câbles RJ45 permet de connecter facilement les différents périphériques audio et lumière entre la scène et la régie.
Malgré l’absence de fibres optiques, d’IMGP et de PoE, les XES-2T6 restent une solution fiable pour les systèmes simples, tout en se protégeant des coupures de courant grâce à ses deux alimentations séparées.
Dernier atout, et non des moindres, un prix inférieur à 800 € pièce, là où les switchs les plus avancés peuvent atteindre les 3 500 €. Cependant ces derniers restent obligatoires dans les réseaux d’envergure et pour gérer au mieux les protocoles complexes.
Lamourette, un objet au design travaillé avec précision.
La société Obélie a vu le jour début 2015, née de l’association de trois toulousains, Mathieu et Laurent qui jusqu’alors développaient des objets lumineux destinés à être intégrés sur des vêtements de sport, et Frédéric, travaillant dans l’événementiel.
Leur premier produit fut créé suite à la demande d’un designer de Toulouse cherchant à équiper électroniquement une lampe de sa conception pour le célèbre restaurateur Bras situé dans l’Aveyron. Deux ans plus tard, leur propre source autonome baptisée « Lamourette » est commercialisée.
Passons en revue les différents attributs de cette jolie demoiselle et attardons-nous sur sa base (ou plutôt son pied !). Mathieu nous signale que cet élément, qui peut sembler anodin, fut celui qui nécessita le plus de recherche en matière de design. L’objectif premier étant de créer un objet aux traits polyvalents de manière à pouvoir l’intégrer dans un maximum de configurations.
Seule ou en groupe, l’éclairage sur table reste l’application de prédilection de la lampe.
Le pied est composé de deux morceaux en inox usinés avec précision (la jointure est invisible). Le socle renferme la bobine destinée au chargement par induction de la batterie interne. Notons que l’appareil répond aux standards de la norme « Qi » (prononcer « tchi ») utilisée notamment pour la charge inductive des smartphones. De par la densité de l’inox, la lampe se retrouve lestée et peut sans soucis en cas d’utilisation en extérieur encaisser les bourrasques d’Autan qui déferlent sur le Sud-Ouest !
Contre-plongée sur la demoiselle, nous retrouvons les discrètes mais efficaces leds Luxeon en blanc chaud qui cohabitent avec les deux boutons-poussoirs destinés au pilotage manuel.
Nous remontons la silhouette de l’appareil pour arriver aux leds Luxeon destinées à l’éclairage indirect en blanc chaud. Elles se situent sous l’abat-jour et permettent d’obtenir à pleine puissance un flux global annoncé de 2000 lux, donc suffisant pour un éclairage contigu. Le choix d’un éclairage indirect paraît évident, pour éviter d’éblouir les personnes à proximité. De l’autre côté de la carte électronique sur laquelle sont fixées ces premières sources, nous retrouvons les petites leds RGB qui colorent l’intérieur de l’abat-jour. Celui-ci est, comme le pied de la lampe, interchangeable avec différents modèles disponibles ou confectionnés sur-mesure.
Au centre de cet anneau de petites sources RGB se profile un cache cylindrique faisant office de diffuseur. Même la réflexion de la lumière à l’intérieur de l’abat-jour a été étudiée dans un but d’uniformité, mais suivant les besoins, ce diffuseur pourrait aussi être remplacé ! Les mélanges de couleurs obtenus sont très convaincants.
Comparatif d’une lampe avec et sans son abat-jour. On y distingue clairement le cylindre amovible qui abrite la batterie ainsi que le récepteur DMX sans fil.
Ce cylindre en plastique abrite la batterie, de type LiFePO4 choisie pour répondre aux exigences des métiers du spectacle : alliant sécurité (pas de risque d’explosion), robustesse (fonctionne dans une large plage de températures) et longue durée de vie (donnée pour 2000 cycles de charge).
Gros plan sur la carte électronique normalement cachée par l’abat-jour. Nous découvrons les leds RGB ainsi que les composants nécessaires à leur pilotage. La fabrication y est très propre et gage de qualité.
Elle côtoie un récepteur DMX sans fil optionnel qui autorise un asservissement des 6 canaux de l’appareil à un pupitre DMX ou à l’application pour smartphone ArtRemote. Pensée pour simplifier la tâche de ses utilisateurs, la lampe ne dispose que de deux boutons discrets, situés sur le cercle de leds blanches. Ils permettent d’avoir accès aux différentes puissances d’éclairement et couleurs préprogrammées lorsque l’appareil est en mode autonome. Détail supplémentaire, ces deux poussoirs sont automatiquement inactifs si le projecteur est utilisé en DMX sans-fil, évitant ainsi toute manipulation inopinée. Quant aux leds, elles se coupent automatiquement lorsque « Lamourette » est posée sur son socle de chargement et se rallument dès que la lampe en est extirpée.
Parlons fonctionnement, la lampe est donnée pour une autonomie de 7 heures à pleine puissance, jusqu’à plus de 40 heures en faible intensité. Comme témoin, l’abat-jour se pare d’un rouge ou vert faible suivant l’état de rechargement de la batterie. Le fabricant conseille de garder la source sur son socle pendant 9 heures pour une recharge optimale, particulièrement quand la lampe est équipée du récepteur DMX sans-fil, celui-ci étant en permanence sous tension.
Une Lamourette accompagnée par son émetteur DMX sans-fil et un abat-jour de style différent. Son changement est simple est rapide.
L’émetteur DMX sans-fil que propose Obélie, lui aussi entièrement développé en France, accorde une portée de plus de 300 m en milieu dégagé. Plusieurs types de bases de chargement existent, individuelles pour des applications fixes ou en nombre réduit, ou par multiples de 5 en flight case destiné au touring. Ici encore le souci du détail est présent, vous ne trouverez aucune prise externe sur le flight case. Le connecteur de mise en charge doit être raccordé à l’intérieur du flight, obligeant l’ouverture de celui-ci et éliminant tout risque d’endommager le produit à cause de la chaleur générée pendant le chargement.
De nombreuses versions des éléments qui composent la lampe sont disponibles et peuvent même être créées sur mesure. L’équipe d’Obélie réfléchit d’ores et déjà à des nouveautés (une lanterne autonome dédiée au balisage extérieur est en cours de validation) qui bénéficieront du même niveau de finition que cette élégante « Lamourette », produit polyvalent, fabriqué et conçu avec beaucoup de soin, qui sans nul doute séduira plus d’un professionnel.
Un exemple de la polyvalence des produits créés par Obélie, ici sur un lustre composé de 6 sources Lamourette sans leur pied en inox mais directement installées sur un socle commun.
Un salon comme le Prolight+Sound ne cesse de nous montrer des innovations technologiques majeures dans le domaine des projecteurs d’éclairage et des consoles. En quelques années les automatiques ont relégué les pourtant pas si vieux Mac2000 à des années-lumière. Littéralement, les fonctions des projecteurs ont décuplé et les quantités astronomiques de paramètres à traiter ont poussé les fabricants de pupitre dans leurs retranchements.
L’équipe Franco-Belge de Luminex enchaîne les présentations pointues de leurs nouveaux node.
La quantité d’informations à traiter a été multipliée par 20 en 15 ans, sans compter toutes les demandes de mélange entre vidéo, lumière, système de secours et console déportée. Si la gestion de ces flux de données entre périphériques s’est organisée grâce au génie de quelques-uns, comme Wayne Howell l’inventeur de l’Art-Net, ou par le poids de quelques constructeurs dont les propres protocoles finirent par s’imposer (MA-Net, Kling-Net, sACN), la réalité du terrain est encore terriblement… vétuste.
Le génial inventeur Wayne Howell. Sa discrétion légendaire ne l’empêche pas d’être aussi l’auteur de trois ouvrages indispensables : Rock Solid Ethernet, Control Freak et Light Bytes
La faute à ce protocole DMX512 si robuste et facile d’utilisation qu’il représente encore l’immense majorité du câblage de projecteurs, plus de trente ans après sa sortie. Pour comprendre le retard technologique de ce système, il suffit de se rappeler que le DMX fut normalisé et distribué en même temps que le… Minitel. Heureusement que les consoles ont su évoluer. Pour un constructeur comme Luminex, impliqué dans la recherche de solutions visant à améliorer et remplacer les anciennes normes, il est évident que le DMX est voué à disparaître à moyen terme. Au moment de renouveler leur gamme de nodes MK2, le nombre de sorties DMX n’est plus apparu comme une fin en soi.
La différence se situe maintenant au niveau des blocs de traitement, car il est évident que le futur des connexions s’effectuera de façon plus ou moins dématérialisée via le réseau Ethernet. Les LumiNode sont des interfaces pensées avec dix ans d’avance. Bien entendu capables de fonctionner avec les organisations actuelles, elles sont surtout prévues pour anticiper les prochains protocoles et s’adapter aux arborescences de plus en plus feuillues des réseaux dans les lieux de spectacles.
Le rack de démonstration Luminex avec, de haut en bas et de gauche à droite, un LumiNode 12, un switch Gigacore10, un LumiNode 4 et le switch d’installation fixe Gigacore 26i.
LumiNode
Jusqu’à présent, qu’il s’agisse d’envoyer ou recevoir des données, de mélanger plusieurs sources, de convertir dans un ou l’autre sens ou de déclencher des modes ou des programmes internes, tout passait par les ports DMX. Et c’était suffisant jusqu’à présent pour ceux qui avaient des besoins en interfaçage limités.
Le LumiNode 4 est le plus versatile de la gamme. Malgré son format compact, il possède un afficheur aux nombreuses indications
Or, que ce soit dans les installations fixes ou les grosses tournées, les opérateurs réseaux sont maintenant confrontés à des demandes complexes. Comme prévoir plusieurs sources à mélanger, entre la régie lumière, la régie vidéo, le plateau et les éclairages de secours par exemple. Ou gérer des conversions entre flux Art-Net et sACN, de plus en plus souvent en dehors des consoles qui ne gèrent cet aspect que par univers, et dont les paramètres sont assez succincts (pour les aspects avancés du réseau).
Dans la pratique, il arrive fréquemment que des nodes soient intercalés juste pour assurer un processus particulier, en les reliant fil à fil à d’autres. Aussi Luminex a construit ses nouveaux nodes, les LumiNode, en donnant la priorité aux blocs de traitement. Ces processing engine permettent d’assurer de façon virtuelle toutes ses opérations complexes sans passer par les ports DMX. L’interface complètement remaniée des LumiNode, associée au nouveau logiciel de management réseau, le Luminex Network Manager, assure un confort de travail et d’organisation inégalé, pour une gestion du réseau en toute sécurité.
Les LumiNode existent en 3 modèles principaux. Le premier, le LumiNode 2, possède 4 blocs de traitement et 2 sorties DMX. Le LumiNode 4 dispose de 6 processeurs et 4 sorties DMX. Le LumiNode 12 a 16 blocs et 12 sorties. Un LumiNode particulier, le LumiNode 1, est destiné à accompagner les techniciens réseau comme un couteau suisse numérique.
Chaque node comprend des ports DMX compatibles RDM en isolation optique et galvanique complète, dans les bonnes habitudes de Luminex, avec une led RGB d’indication d’activité. Un switch 2 ports RJ45 EtherCon est aussi inclus, avec des voyants d’indications de lien, d’activité et du mode d’utilisation. Un contact sec existe aussi pour les installations fixes (en cas d’alerte ou de commande externe il pourra déclencher un état lumineux en interne, ou une autre action, dans une future mise à jour du firmware).
Pour donner un exemple didactique, Luminex présentait sur son stand un cas d’école de transfert de flux géré en interne grâce aux Processing Engine.
Les paramétrages des LumiNode sont toujours accessibles par n’importe quel navigateur internet, en utilisant leurs pages web de management. Un software plus avancé, le Luminex Network Manager qui sera dévoilé dans les prochaines semaines, permettra aussi de les configurer et de les administrer, individuellement et par lots. Ce bouleversement dans la gamme Luminex, dont les jalons marqueront sans doute une étape cruciale dans le développement des réseaux associés au spectacle, verra les nodes et leurs softwares distribués officiellement en juin. Pour faire face aux premières inquiétudes, chaque LumiNode pourra être lancé en choisissant un de ses deux firmwares, l’active firmware et un alternate-firmware, afin de suivre ou non les dernières mises à jour.
Avec ces blocs de traitement, de nouveaux modes de gestion sont apparus : La fonction transfert (forwarder) permet de convertir un protocole vers un autre parmi les possibilités suivantes : DMX (depuis n’importe quel port DMX du node), ArtNet, sACN, BlackTrax, une capture ou un autre bloc de traitement.
L’interface des nodes, toujours accessible en page Web, est entièrement remodelée, basée sur le software Offline Editor Luminex. Les assignations identiques de sortie DMX s’effectuent maintenant par simple copie en glisser-déposer.
Il sera aussi possible, dans le futur, de capturer un flux de données dans le LumiNode et de le jouer en cas de coupure ou depuis une commande extérieure. Des procédures de sauvegarde sont également possibles, en back-up par source ou par univers en cross fade.
Des cascades de blocs de traitement permettent des conversions ou des re-routing complexes, pour des installations devant répondre à des contraintes particulières. Pour finir, dans les régies où plusieurs consoles cohabitent, les mélanges HTP ou LTP sont autorisés jusqu’à 4 sources, par univers ou par lots d’adresses.
LumiNode 1
Ce node 1 sortie DMX/RDM XLR5 est, de loin, l’outil que beaucoup de techniciens réseau attendaient avec impatience. Avec son port USB unique pour pouvoir le brancher sur ordinateur, il permettra, via une future mise à jour logicielle, de se connecter en RJ45 directement au trunk de son réseau lumière pour pouvoir administrer tous les switchs et VLAN grâce au logiciel LumiNet Monitor ou Network Manager.
Mais il peut aussi s’utiliser, avec la puissance de ses 2 blocs de traitement, pour tester et paramétrer « à la volée » les kits lumières en RDM, sans console ni système complexe. Sa construction robuste, son port EtherCon 1 Gb, son alimentation PoE et son format de poche sont tout entiers pensés pour accompagner les techniciens dans toutes les situations. De plus Luminex a décidé de descendre son prix au plus bas niveau possible, en dessous des 200 €. Ce geste commercial lui a assuré un tel succès auprès des nombreuses personnes qui ont découvert et apprécié le LumiNode 1 durant le salon du Prolight, qu’il est déjà en rupture de stock.
LumiNode 2
Plutôt dédié aux installations légères, le LumiNode 2 est le plus petit node de la gamme. Son format est prévu pour être accroché sur les perches en théâtre ou fixé au mur grâce à son support de fixation. Il est équipé de 2 ports EtherCon 1 Gb avec switch intégré, de 2 sorties DMX/RDM avec voyant RGB d’activité et de 4 processeurs internes. Il est dépourvu de câble d’alimentation classique, car il utilise une alimentation PoE.
LumiNode 4
Le LumiNode 4 est le plus versatile de la gamme. Au format rackable demi-U, il complète parfaitement les switchs Gigacore 10 pour tous les kits de tournée ou de festival, mais peut être aussi accroché grâce à son pas de vis M10.
Avec 6 processeurs internes et 4 ports DMX/RDM, un switch 2 ports EtherCon et une des leds d’indications, il répondra à la majorité des besoins. Avantage principal par rapport au LumiNode 2, la présence d’un véritable menu en façade avec molette de réglage et un écran d’indication couleur, ainsi qu’une alimentation PowerCON ou PoE via l’un des ports Ethernet.
LumiNode 12
Le LumiNode 12 est le plus complet de la gamme, en proposant dans un format 1U rackable 12 ports DMX/RDM, 16 processeurs et 2 ports Ethernet, avec écran couleur et molette de configuration.
Le logiciel est capable d’afficher également toutes les informations telles que la consommation électrique des équipements PoE, le statut des ports pour le protocole RSTP, les équipements AVB connectés et leur statut, et les groupes multicast enregistrés sur le switch.
Moins cher que les Node8 de la gamme précédente, il risque fort de s’imposer dans tous les kits importants. Comme le LumiNode 4, il possède une panoplie de leds d’indications, tout comme une alimentation PowerCON ou PoE.
Luminex a prévu une feuille de route de deux ans pour développer son logiciel. S’il permettra en premier lieu d’administrer les switches, viendront dans le futur les paramétrages des nodes, et enfin les équipements RDM connectés aux nodes Luminex. La révolution est lancée.
Le développeur Suédois a fait très fort cette année ! Présent sur de nombreux stands, (ADB, Avolites, ETC, WholeHog… Capture était LE visualiseur du Prolight+Sound. Nous avons rencontré Vasilis Ziogas, qui a très récemment rejoint la société nordique et nous a présenté la version 2019 de Capture, sortie le 26 mars. Cette nouvelle mouture est l’aboutissement d’un an de développement.
Une seconde organisation pour les 4 fenêtres de base plus 6 fenêtres indépendantes.
Les prémices du nouveau moteur de rendu étaient apparues dans la version 2018. On était alors passé de l’open GL sur tous les OS à Direct X sous Windows et Metal sur Max OS. Au fur et à mesure des mises à jour, des améliorations ont été mises en place jusqu’à une dernière grosse évolution dans la release 2019 qui permet à l’opérateur travailler plus vite. L’interface montre une nouvelle organisation de l’espace de travail principal avec 6 fenêtres indépendantes.
L’interface est compatible avec l’option Dark Mode de OSX.
Pour un accès rapide et permanent à l’essentiel, elles reprennent les onglets Selected Item, Layers, Filters, Materials, Fixtures et Univers. Tous les éléments de l’interface sont désormais mémorisés à leur fermeture afin d’être réouverts dans la même configuration.
L’interface de gestion des projecteurs de la fenêtre Live a été complètement refondue. Le contrôle des Fixtures sans console, agréablement simplifié, est maintenant plus visuel, beaucoup plus pratique et adapté aux projecteurs ayant un grand nombre de paramètres.
La nouvelle interface pour contrôler les projecteurs sélectionnés.Le Contrôle des Fixtures dans la vue Live est beaucoup plus simple et rapide grâce aux nouveaux outils.
On visualise mieux chaque élément de chaque paramètre (roues de couleurs, gobos…) et la gestion des paramètres Pan et Tilt utilise deux curseurs séparés. Des outils très pratiques comme le reset partiel ou complet des projecteurs ou le niveau de transparence de l’interface ont été ajoutés.
Plus de couleurs et de détails pour rendre la présentation plus claire.
L’importation d’éléments depuis la bibliothèque a également été améliorée. On visualise directement dans les fenêtres en mode filaire ce que l’on implante dans le dessin et l’on peut directement lier les éléments de ponts entre eux ou accrocher les projecteurs aux structures, sans être obligé de déposer, au préalable, l’objet dans le dessin.
On visualise maintenant tous les éléments lors de leurs ajouts dans le plan.
La partie plan n’est pas en reste. On visualise les hauteurs des ponts et l’on peut changer la couleur des textes par layer. Les outils de cotations ont aussi été améliorés ainsi que la fenêtre de rapports.
Pour terminer cette liste non exhaustive des nouveautés, la partie visualisation a aussi son mot à dire. Pour commencer, la rapidité a été multipliée par 2 à 3 suivant les configurations de hardwares. Une balance des blancs a été ajoutée et la désactivation de la visibilité d’un layer améliore le rendu. La visualisation des fonctions Strob a été renouvelée et la couleur de sources incandescentes et leurs courbes d’intensité ont été corrigées.
On peut régler la balance des blancs de chaque caméra.
Capture avance sûrement et sans brûler les étapes. Beaucoup de marques majeures ne s’y trompent pas et de bonnes nouvelles pour la marque Suédoise devraient être bientôt officialisées. 2019 devrait être, pour Lars Wernlund (directeur technique, créateur de Capture) et son équipe, une année importante.
A Prolight+Sound, sur un stand comme celui de Sixty82, on ne sait pas par où commencer. En effet, cette jeune marque initiée depuis mars 2018 par des professionnels aguerris de la structure hollandaise et aluminium présentait une bonne quinzaine de nouveautés, alu-luyah !
Dynamisme et inventivité de Sixty82 pour sa deuxième année au salon Prolight+Sound.
Une fois n’est pas coutume, et comme nous pourrions rester très terre à terre, élevons le débat et commençons par… un escalier totalement modulaire, certes ce n’est de prime abord pas très sexy ni technologique, mais cela va vous montrer l’esprit d’escalier (vanne facile) de ces Géo Trouvetou qui se sont bien trouvés au sein de Sixty82.
Ca tombe bien, c’est Alain-René Lantelme d’Axente, leur distributeur en France, qui nous en parle, et il a un peu le look « ermite – savant fou » en ce moment 😉
Vue générale de l’escalier modulaire Sixty82 une fois monté. On remarque l’accessoire batave indispensable posé à l’arrivée sur le praticable, c’est la récompense lorsqu’on arrive en haut.
SLU : Alors Alain, comment ça marche… d’escalier pour Sixty82? (hilarité et consternation dans l’assistance, à vous de choisir)
Alain-René Lantelme : Justement, on sort un escalier totalement modulaire, le Stairs-Modular, dans lequel chaque marche est rigoureusement identique, ce qui permet, en les boulonnant à volonté et en série, d’atteindre jusqu’à 1,40 m de haut.
SLU : Quelle est l’astuce ?
Alain-René Lantelme : Tout simplement, la forme même de la marche, avec des méplats astucieux en haut en bas, permet de stocker un seul type d’élément, et surtout de ne pas faire d’erreur au montage ou d’en oublier un élément essentiel lors d’une prestation. De plus, la capacité de charge est meilleure que celle d’un escalier modulable «classique».
L’escalier modulaire Stairs-Modular Sixty82, une affaire qui marche ! Une fois bien boulonné, la rigidité et la capacité de charge en sont augmentées.
SLU : C’est fabriqué comment ?
Alain-René Lantelme : Il s’agit de bouleau multiplis, avec une couche antidérapante de résine phénolique qui est imprimée en relief. On retrouve ce type de finition de surface pour les praticables, avec en plus la possibilité d’avoir du noir structuré comme autre choix, en plus du marron foncé.
SLU : Et c’est plus cher qu’un escalier standard ?
Alain-René Lantelme : Non car on fait des économies d’échelle (sans jeu de mots, NDLR), comme on fabrique toujours la même marche. En parlant du coup de praticables, on peut citer un petit nouveau, c’est le Multi-clamp qui permet de serrer entre eux des praticables de différents niveaux.
SLU : Comme on célèbre le cinquantenaire de la phrase d’Armstrong, peut-on dire qu’il s’agit là d’une petite marche pour Sixty82, mais d’un grand pas pour les prestataires ? (rire gêné)
Alain-René Lantelme : Bon, passons à autre chose… Comme tu l’as vu sur le stand on a eu une année très active, et on peut s’intéresser maintenant à la nouvelle structure 39R, c’est comme la série 40, mais qui est réduite car de section rectangulaire plus petite, avec au final 25 % d’encombrement en moins, pour la même (grosse) capacité de charge.
Le support mural très polyvalent Hang-On de Sixty82
SLU : Tu nous parles des accessoires ?
Alain-René Lantelme : Le Hang-On est un support pour reprendre des traverses de façon assez universelle, dans les deux sens, et qui en plus est rotatif ! Il est dispo en deux types de finition de peinture, satinée lisse et aussi satinée granitée qui se révèle plus résistante dans le temps car elle marque moins sur les coups éventuels. Les deux finitions étant au même prix, c’est vraiment une question de choix et d’esthétique. Le Hang-On peut supporter 900 kg, c’est une alternative intéressante du T-Joint, et on peut le positionner n’importe où dans le gril.
Le Wall Adapter, peut se fixer dans deux positions, soit en chaise comme on peut le voir ici lorsqu’il est posé, soit avec les tubes de fixation vers le haut. Sa conception est assez unique, ainsi sa largeur est la même que la structure qu’il accueille, la position des clamps est ajustable, et il peut accueillir de l’échelle, de la section tri ou carrée, aussi bien en M29S-T qu’en M39R. Pour sa charge utile, il peut prendre 500 kg.
Continuons la visite avec Sybren Dijkhoff, qui va nous montrer des engins plus conséquents en taille.
SLU : Bonjour Sybren, quel est ce fier croisement entre un éléphant et une girafe qui prend une bonne partie du côté arrière du stand ?
Sybren Dijkhoff : C’est la Multibase Tower, un concept très demandé pour plein d’applications, tout d’abord bien sûr pour suspendre vite et bien des grappes de Line Array, mais pas seulement. Elle se monte toute seule au palan, se cale très bien avec des scènes couvertes. La base n’occupe que 3,80 m x 2,55 m. Elle est conçue pour résister aux conditions de bord de mer assez drastiques que les autorités allemandes qualifient de WS4.
Deux vues de la Multibase Tower sur un côté du stand Sixty82.
SLU : Eh bien, que de nouveautés ! Peut-on en citer encore quelques-unes ?
Sybren Dijkhoff : Dans l’optique des événements sportifs ou concerts, comme on vient de voir qu’on sait suspendre des Line Arrays, on s’est aussi intéressé aux écrans LED, et on a conçu le LED Screen Support (qui peut aussi porter les grappes de son sur les côtés, si besoin). Et on peut citer pour finir les scènes couvertes Booth82 (qu’on peut monter tout seul, pour les petits plateaux) et surtout la grosse Arc Roof, comme ça, on finit vraiment par les nouveautés imposantes en taille ! (rires).
Chauvet met le paquet depuis un certain temps sur les produits professionnels, en proposant des projecteurs innovants et efficaces. Sa gamme Ovation à sources leds reprend les plus grands standards de projecteurs traditionnels. Nous avons choisi de tester la découpe E 260 en version blanc chaud.
Découpe Chauvet Ovation E 260 WW
L’appareil
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La E 260 existe en plusieurs versions, la WW, Warm White, blanc chaud et la CW, Cold White, blanc froid. Nous avons testé la E 260 WW, dont nous avons mesuré la température de couleur à 3250K, et un IRC de 97. Déjà, ça cause… L’engin se présente sous la forme de deux pièces bien distinctes : La boîte à lumière et l’objectif. La boîte à lumière comporte la source, son système de refroidissement, ainsi que l’électronique. Elle est livrée avec un nez équipé d’une série de 4 couteaux et permettant l’adaptation d’objectifs à angle fixe (14°, 19°, 26°, 36°, 50°). Elle reçoit aussi directement deux objectifs zoom (15° à 30°, et 25° à 50°) eux-mêmes équipés de couteaux. Nous avons testé la machine en configuration zoom 15° – 30°.
Conception intérieure / extérieure de la machine
L’Ovation E260 WW en fonctionnement
La machine est longue et effilée, son objectif accentuant son allure de découpe à focale longue. L’étrier, très long, prend de l’espace vers le bas lorsqu’elle est accrochée (environ 40 cm), mais offre la possibilité d’orienter la découpe sans obstacle notamment pour la positionner en perroquet ou tout simplement en douche. L’objectif s’insère dans un rail circulaire, un peu à la manière d’un objectif photo, avec un quart de tour, et se verrouille par deux molettes situées sur la boîte à lumière. Le serrage se fait hélas directement avec le bout des vis qui viennent coincer le rail de l’objectif, ce qui fait que très rapidement, on finit par entamer l’alu à différents endroits. Il suffirait d’un système de cales arrondies sur l’extrémité des vis, pour serrer sans dommage. Sur le dessus de la boîte à lumière, se trouve un large anneau pour l’accroche d’une élingue de sécurité.
L’intérieur de la boîte à lumière. On voit à droite le bloc optique dans son barillet conique, le radiateur de refroidissement sur lequel est monté le ventilateur.
En démontant l’appareil, nous accédons à l’intérieur de la boîte à lumière. Celle-ci est vaste et aérée. L’avant laisse place à la grosse optique de sortie de lumière, fixée à l’aide de 4 vis directement devant la source led. Cette source, d’un diamètre d’environ 3 centimètres, est montée via de la pâte thermique sur un énorme radiateur, lui-même équipé d’un gros ventilateur reprenant la quasi-totalité de sa surface arrière. L’alimentation se situe au fond de la boîte, et la carte de gestion contre la face arrière.
L’arrière de la découpe, avec le menu et les connecteurs
A l’arrière se trouve une poignée pour manipuler le projecteur, le panneau de connecteurs et les commandes du menu. L’alimentation s’effectue à cet endroit sur une entrée PowerCON doublée d’une sortie (rappelons que l’engin consommant moins de 250 W, vous pouvez en ponter quelques-unes sur une ligne de direct !), et le raccordement DMX entrée / sortie en XLR3 et XLR5 est aussi doublé.
La source LED mise à nue et à côté, le bloc optique.
La partie objectif est très classique et reprend le mode de fonctionnement assez connu sur certains standards du trad, à savoir, la double molette pour faire circuler les chariots de lentilles zoom et focus, avec le deuxième paramètre réglable par le déploiement d’une manivelle située sur la grosse molette. Le réglage est franc, souple, et précis. Une trappe de visite latérale qui se ferme avec une simple vis imperdable, permet d’accéder facilement aux lentilles pour les nettoyer. Par contre, nous ne voyons aucun moyen de sécuriser la chute accidentelle éventuelle de l’objectif. Une petite élingue le raccordant à la boîte à lumière aurait été la bienvenue.
Juste devant les couteaux, se trouve une trappe glissante tenue par deux vis imperdables permettant d’accéder à l’emplacement prévu pour recevoir un porte-gobo. La trappe refermée, permet d’éviter toute fuite de lumière. Les couteaux sont bien étudiés. Rentrés complètement, ils ne dépassent pas du champ max de la machine. Autrement dit, lorsque vous posez la découpe à plat, vous ne risquez pas de tordre l’extrémité des couteaux… Si, si, ça arrive souvent ! La course des lames permet très classiquement d’obtenir toutes les formes voulues, leur manipulation est aisée, rien ne coince (bon, l’appareil est neuf, ça serait malheureux…), Le nez de la découpe peut tourner et permettre ainsi la rotation de la fenêtre des couteaux, afin de travailler “en losange” si nécessaire. Un porte filtre vient terminer le descriptif de l’engin, il permet de placer des gélatines avec un diamètre de sortie de lumière de 17 cm.
Différentes vues du faisceau. On distingue dans l’ombre l’éclairagiste de théâtre Karine Tison sur sa tour, aux réglages.
Ce qu’il y a au menu
L’accès aux fonctions de configurations de l’E 260 WW se fait par l’intermédiaire d’un petit écran et de 4 boutons. Vous pouvez choisir le mode de contrôle (1, 2, 3, ou 6 canaux), “6 canaux pour une découpe d’une seule couleur ?” S’interrogeront certains d’entre vous… Hé oui chers amis ! Les 6 canaux du mode étendu proposent outre un dimmer en 16 bits (avec un “fine” donc), l’accès à un canal de strobe, à un canal “auto-programs” qui permet de déclencher différents “clignotements” programmés, un canal pour régler la vitesse des dits “auto-programs”, et un canal pour configurer à distance les 4 différents modes de dimmer, allant du OFF jusqu’aux courbes 1,2, et 3. – Le mode 3 canaux se compose en dimmer + dimmer fine et un canal de strobe, – Le mode 2 canaux se limite au dimmer + dimmer fine et le mode 1 canal assure une gradation de 0 à 100 %.
Courbe du dimmer de 0 à 100 %Courbe du dimmer de 0 à 10 %
Dans le menu, le mode “static”, permet d’accéder au contrôle direct pour un fonctionnement en mode local (dimmer et strobe), et le projecteur garde cette info, même éteint. C’est ainsi que vous pouvez le configurer et ensuite allumer le projecteur quand bon vous semble via un direct (j’ai bien dit un direct ! Attention, pas un gradateur !) et il reprend immédiatement son état défini à l’avance. Bien utile en applications architecturale, déco, ou en muséographie par exemple.
Le “Dimmer mode” vous permet d’affecter à votre projecteur 4 courbes de dimmer différentes. Nous y reviendrons. Vous pouvez dans “LED Frequency”, choisir la fréquence de balayage des leds parmi 6 valeurs (de 600 Hz à 25 kHz). Pour certaines prises de vues, ça peut être utile aussi. Et vous avez accès également à des infos sur la durée de fonctionnement de l’appareil, le paramétrage du rétroéclairage de l’écran, etc. Bref, tout ce qu’il faut et plus encore pour configurer ce joli projo !
Les mesures
Courbe de derating. L’éclairement se stabilise rapidement.
Nous allumons le projecteur à pleine puissance et faisons une mesure de l’éclairement au centre toutes les 5 minutes pour tracer la courbe de derating, autrement dit d’atténuation de la lumière due à l’échauffement. La lumière se stabilise entre 5 et 10 minutes avec une atténuation de 7 % ce qui est très bon.
Nous pouvons alors pratiquer les mesures photométriques pour un angle de 20° qui conduisent au flux de la machine.
A 5 mètres de la cible, l’éclairement au centre atteint 11 180 lux à froid et 10 400 lux après derating. Nous obtenons un flux de 13 280 lumens à froid et 12 340 après derating à partir d’une unique source led de 230 W ! Plus que certaines équivalences en lampe 2 000 W ! C’est une grosse surprise car si on sait que de nombreuses sources à leds sont maintenant capables de performances tout à fait étonnantes, on ne s’attendait pas forcément à une telle “patate” sur ce produit.
La lumière
Jocelyn Morel, l’auteur de cet article, dans la lumière de l’Ovation E 260 WW. Le gril est perché à 5 m, et l’angle réglé à environ 20°.
La lumière est propre bien que sa répartition ne soit pas parfaitement homogène à toutes les ouvertures de zoom. Si en zoom serré c’est impeccable, en large, on a un peu plus de lumière au centre tout de même. Le principe optique de cette machine doit être à l’origine de ce phénomène. Nous pouvons d’ailleurs observer dans le brouillard, en sortie de faisceau, une sorte de “bâton” de lumière qui vient se former au centre du rayon (comme un faisceau dans le faisceau), et qui est légèrement visible sur quelques dizaines de centimètres devant la lentille. Quoi qu’il en soit, ça n’est pas un réel défaut, et ça ne pose pas de réel problème. Ça fait juste partie des caractéristiques de la machine. Le flux est globalement bien canalisé, les mises au net sont franches et précises. Le faisceau serré demande tout de même au moins 6 mètres de distance pour un net au plus serré sans la moindre irisation.
Différents aspects du faisceau
En dessous, une très légère irisation orangée vient fermer le bord du faisceau. À partir d’environ 17°, le phénomène disparaît. Comme vu plus haut, les couteaux sont efficaces. Le net sur l’ensemble des lames est vraiment très propre, à distance courte ou longue.
Exercice difficile pour une découpe : faisceau tirant en biais (ici environ à 45°) sur une surface inclinée, et compromis de netteté à faire. Notre Ovation s’en sort admirablement.
Question gradation, nous avons essayé les différents modes de dimmers. Le mode OFF respecte l’immédiateté de la LED, avec une réponse cinglante et nette tant à l’allumage qu’à l’extinction. Les 3 autres modes, procurent différentes émulations de la courbe d’un projecteur halogène avec une inertie plus ou moins rapide. La simulation est très efficace et réaliste.
D’ailleurs, puisque l’on parle d’émulation, prenons quelques lignes pour nous disserter sur un sujet “de fond” : la descente en couleur. Si un projecteur de ce type, à LED, équipé d’une source de 3260 K est capable de simuler l’inertie de différentes lampes halogènes, il ne saura pas simuler la descente en couleur… Ce fameux “orangé” du filament qui tombe vers son extinction. A 5 %, 10 % ou 15 %, le faisceau reste évidemment scotché à 3260K… Ceci dit, la vraie question est la suivante : Est-ce réellement un handicap pour notre E 260 WW (et pour tous les produits de même technologie) de conserver sa couleur de base sur la totalité de la course de la gradation ? Car si effectivement c’est une réelle différence avec l’halogène, n’est-ce pas plutôt en utilisant l’halogène que nous avions ce handicap de la couleur qui variait en fonction du pourcentage de gradation ?
J’entends déjà les nostalgiques de l’halogène verser une larme “par principe” sur la variation de couleur et sur la fameuse “chaleur” de l’incandescence de leurs chers filaments. Il n’empêche que c’était une sacrée tannée parfois d’obtenir la couleur désirée à l’intensité voulue dès qu’on graduait un peu. Rappelons-nous l’aspect d’un bleu 119 envoyé à 15 % sur un PC ou une découpe… Rappelons-nous la tête d’un comédien éclairé via un 201 mis à mal par une découpe jouée à 20 %…
Avec la led, la question ne se pose plus, on obtient exactement la même teinte quelle que soit la gradation. En fait, ça “corrige” le “problème” qu’on avait fini par digérer et considérer comme la “norme” contre laquelle on ne pouvait rien… à l’époque ! Et si cette fameuse “chaleur” de l’orangé qui descend n’avait réellement d’importance que sur les blinders, les brutes, etc. Bref toutes ces sources qui prennent leur sens parfois juste en faisant rougeoyer légèrement les filaments, et qui sont très peu utilisées en couleur, pour une découpe, finalement, c’est dans 90 % des cas un fameux avantage.
Protections anti-pluie de la version IP65
Autre chose intéressante à savoir, il existe une version IP65 de cette découpe. Elle diffère du modèle classique essentiellement par la présence de petits capuchons souples qui viennent assurer l’étanchéité des câblages et des prises. Mais également par une coque étudiée différemment pour permettre un refroidissement sans que l’eau ne puisse s’introduire par ruissellement.
Conclusion
Une bien belle réalisation qui délivre une puissance lumineuse remarquable. L’avenir du “traditionnel” est en marche avec tout ce qu’attend l’éclairagiste d’une découpe utile et bien fichue en 2019 et parée pour de longues années.
On aime :
La Puissance lumineuse
L’efficacité
On regrette :
L’absence d’élingue de sécurité sur l’objectif
Les vis qui entament l’alu au serrage de l’objectif
Cent ans après la naissance du compositeur et chef d’orchestre américain Leonard Bernstein, le « Teatro del Maggio Musicale Fiorentino » a accueilli le retour de sa comédie, musicale West Side Story.
Produite par WEC (World Entertainment Company), grâce à un accord avec Music Theatre International (MTI), l’édition florentine était dirigée par Federico Bellone, suivant un livret récemment adapté par Franco Travaglio. Fabrizio Angelini a reproduit la chorégraphie originale de Jerome Robbins. La partition était interprétée par l’orchestre du Mai Musical Florentin et le chœur dirigé par le maestro Francesco Lanzillotta.
Le concepteur lumière Valerio Tiberi s’est inspiré de la nouvelle adaptation et de l’atmosphère de l’Upper West Side de New York du milieu des années 50. « À cette occasion, dit-il, j’ai demandé et utilisé le nouvel Axcor Profile 600 Claypaky ».
Deux versions sont disponibles sur le marché : l’une avec une source LED blanche de 500 W à 6500 K extrêmement lumineuse et l’autre avec une température de couleur de 5600 K et un IRC de 90. Les projecteurs Axcor Profile 600 garantissent une lumière d’excellente qualité et un rendement lumineux élevé, qu’on peut augmenter jusqu’à 25 % grâce à une fonction boost.
La scène et le décor immenses rappelaient la jungle urbaine de New York, où les Jets et les Sharks essayaient d’assurer leur suprématie dans une ambiance de haine et d’intolérance, jusqu’à ce que celle-ci soit rompue par l’histoire d’amour passionnée entre Tony et Maria et son épilogue dramatique. La performance des six Profile 900 dont le théâtre est équipé d’origine s’est fondue avec 24 nouveaux Axcor Profile 600 installés dans les coulisses et sur les ponts au-dessus de la scène.
« Je suis vraiment très content de la configuration générale que j’ai pu donner à ce concept d’éclairage, ainsi que des scènes de chœurs gaies et romantiques, poursuit Valerio Tiberi. Mais je garde particulièrement bien en mémoire la fin des premier et deuxième actes, car j’ai pu les éclairer très exactement avec la lumière que je cherchais.
A la fin tragique du Premier Acte, le contraste entre la lumière et l’obscurité était prédominant grâce à la position et aux angles des projecteurs, mais avant tout grâce à la puissance des Axcor Profile 600, qui s’est avérée être une caractéristique essentielle pour cette réussite. » « La même chose s’est produite dans la scène finale de la seconde moitié, la plus intense et la plus dramatique. Elle est également marquée par le contraste entre les fortes lumières blanches et de longues ombres portées qui accompagnent le dernier choc entre les acteurs, l’arrivée de la police et les derniers instants de la vie de Tony. »
C’est Emanuele Agliati qui a programmé les lumières sur une console Grand Ma 2. Les Axcor Profile 600 ont été fournis par Audiolux srl Milan.
Les 6 armoires Sensor3 avec leurs nombreuses lignes de gradation.
Pierre Martigne, responsable du service Lumière, a choisi ETC pour renouveler les gradateurs du Théâtre des Champs Elysées. 6 armoires Sensor3 ont été installées, procurant un total de 466 lignes de gradation.
Le théâtre des Champs-Élysées, qui allie style classique et Art déco comporte 3 salles de spectacle dont la grande salle à l’italienne. Son équipe de 80 permanents dont 9 à la lumière doit gérer une programmation qui oscille entre création d’opéras, production de concerts de musique classique et accueil de spectacles de danse et d’évènements privés. Cette activité exige du théâtre une forte capacité d’adaptation pour répondre aux besoins des différentes productions. Près de 500 projecteurs, du trad et des automatiques équipent le lieu, (on retrouve quelques Source Four de ETC) pour servir une grande variété de plans de feux.
L’armoire de spare
Lorsque le lieu accueille de grosses productions, que ce soit pour la retransmission TV d’un opéra ou l’accueil d’un défilé de mode, des centaines de lignes, directes ou graduées sont mises à disposition.
Grâce aux quelque 1 600 ampères par phase du système Sensor3 mis en place, le théâtre n’aura plus besoin de faire appel à des groupes électrogènes pour les productions les plus énergivores. Les 6 armoires ETC sont équipées de modules 3 kW, et dans une armoire de spare (conçue maison par le menuisier du service machinerie) des blocs de 5 kW sont disponibles pour les projecteurs plus gourmands.
De nombreuses raisons ont amené Pierre à choisir ETC
Pierre Martigne : « Premièrement, c’est important de travailler avec une marque solide et sérieuse, aussi bien au niveau de la qualité des produits que du service technique. L’équipe d’ETC France s’est montrée très réactive et soucieuse de ses utilisateurs. Ils écoutent nos retours, c’est très important.
Les gradateurs 3 kW bien référencés
Sur les modules, on peut facilement passer d’une gradation à une ligne directe, quand on a besoin de brancher une lyre asservie par exemple. On peut aussi switcher très simplement d’une ligne de 3 kW à une ligne de 5 kW. Le contrôle des armoires qui se fait en réseau par le protocole sACN est bien conçu avec un retour d’informations très clair du fonctionnement des armoires.
On a aussi la possibilité de passer en mode off line, c’est-à-dire de travailler dans le logiciel la configuration d’une distribution électrique sans l’appliquer. Comme le plateau évolue en permanence, on peut ainsi préparer la suite pendant que se joue une autre configuration. » Satisfait du rendu, le Théâtre aimerait maintenant passer la régie lumière en EOS ETC.
Pierre encadre une équipe de 9 permanents avec un adjoint, Philippe Cakin, 3 régisseurs lumière (ou plutôt des brigadiers lumière comme le veut la convention du lieu) Rodolphe Augis, Bertrand Guittard, Tristan Freuchet, 4 électriciens, Alexandre Henry, Victor Bommel, Julien Mylonas, Gilles Leneuf, et une apprentie du CFPTS en alternance, Charlotte Feuillette. Mais la polyvalence du lieu est telle qu’il fait également beaucoup appel à des intermittents, quand les délais de changement de plateau entre deux productions sont trop tendus, ce qui est souvent le cas.
Trois BT-Blinder2 IP montés en cluster grâce au kit de montage BT-Blinder2 IP Rigging set optionnel
Tout à fait sympathique, le BT-Blinder2 IP constitue à mon sens ce qui se fait aujourd’hui de mieux sur le marché en matière d’équivalence à leds pour un blinder de type FL-1300.
Deux sources de 130 W de leds en blanc et ambre assurent une simulation exemplaire de la progression de température de couleur en fonction de la gradation, et même l’émulation de l’inertie du filament.
Vous pouvez l’utiliser en lieu et place de classiques FL1300, on n’y verra que du feu. L’engin est en plus IP65 pour un usage extérieur, présente un CRI de 95 et selon le mode choisi, chaque source peut se piloter indépendamment.
Le Sunray 130 R, sa lentille de sortie interchangeable
Un produit vraiment très très bien qui se décline en source solo, le BT-Sunray 130R, dans un boîtier également étanche, pour générer du blanc variable, et avec des lentilles interchangeables pour des angles de faisceau de 15°, 40° et 50°, et un jeu de volets optionnels.
La lyre BTX-Saturn est une machine spot à leds, équipée d’une source de 270 Watts, un zoom de 8 à 45°, une trichromie, 2 roues de gobos dont une avec gobos rotatifs, et un prisme, dans une réalisation très compacte, économique, et pratique, avec le sérieux et le suivi d’une marque comme Briteq. Cette machine se positionne sur un marché intermédiaire et permettra à de nombreux prestataires de live ou d’événementiel d’accéder à de vrais beaux projecteurs spots, dans une gamme plus abordable que certains produits prémiums.
Voici trouvée sur Youtube, la vidéo de démonstration de la BTX-Saturn réalisée par Briteq.
Pratique et utile, le Fast Clamp V2 sur son embase verrouillable par Cam lock
Accessoire très astucieux, le « Fast Clamp GEN2 » est un crochet de projecteur assez classique, mais que l’on peut doter d’une embase verrouillable par cam-lock. Ce qui permet d’équiper tout projecteur en attache rapide juste par l’adaptation de la petite embase « Clamp Base GEN2 », dont l’épaisseur fait à peine quelques centimètres. Cette embase est vendue séparément.
DTS nous surprend (et m’émeut) à Francfort avec le lancement d’une petite machine extrêmement sympathique : l’Alchemy 5. Très simplement cette machine reprend le look et le faisceau d’un des plus grands classiques mondiaux en matière de projecteur wash, originellement équipé d’une lampe 575 MSR, et qu’on croise encore partout sur la plupart des studios de télévision. DTS propose un appareil qui le revisite à partir d’une source à leds, avec des propriétés techniques et de qualité de couleurs absolument remarquables.
Les proportions de la machine, son look, son faisceau, etc.
DTS Alchemy 5
Tout ce qui a fait que nous avons toutes et tous aimé ce projecteur est là, mais il s’agit d’une machine infiniment plus moderne, et offrant les dernières technologies en matière de lumière asservie. Un wash prévu pour séduire les éclairagistes qui recherchent une lumière malléable et de grande précision colorimétrique.
Une source à 6 couleurs natives diffuse un faisceau pouvant jouer de 10° à 47° à l’aide de son zoom au travers de sa lentille Fresnel de 250 mm, elle-même entourée d’un anneau noir qui peut sortir ou rentrer autour de la lentille pour en dissimuler toute lumière parasite. Une banane rotative et indexable sur 360° vient modeler le faisceau suivant une méthode éprouvée et appréciée.
Pilotable en DMX-RDM, ArtNet, sACN, l’Alchemy 5 propose au menu et directement pilotable en DMX, une émulation de la plupart des gélatines, mixable avec l’émulation de différents types de sources, allant du tungstène jusqu’à la lampe à décharge. Le mixage de couleurs se gère en RGB, CMY et HSI ou en mode Raw pour ceux qui souhaitent contrôler indépendamment les 6 couleurs de leds.