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Evolution du management chez Freevox

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Forts de leurs expériences respectives au sein de la société Freevox, Xavier Moguerou est promu Directeur Général Adjoint et dans cette mission, il est accompagné de Lionel Sarret qui est nommé Directeur Commercial.
Afin de renforcer le bureau d’étude et grâce à son expérience reconnue en bureau d’études acoustiques et sonorisation durant 10 ans, Thibaud Mezard rejoint l’équipe technique de Freevox en tant que Responsable Etudes & Projets Audio, ainsi qu’en support des produits AFMG (EASE)

Xavier, Lionel et Thibaud auront le plaisir de vous rencontrer durant les JTSE sur le stand Freevox, 132-135 au dock Pullman.

Pour plus de renseignements sur le site Freevox

 

Audio-Technica aux JTSE

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Cette année, Audio-Technica France exposera dans plusieurs espaces, sur le stand 3 du dock Haussman et le stand 87 du dock Pullman, afin d’y présenter ses dernières nouveautés en matière d’audio pro et d’installation pour les marques Audio-Technica, Audient, RME, Apart Audio et MyMix.

Audio-Technica 5000 Series
RME Digiface

Apart Prezone
RME M-32 Pro

Aux JTSE Audio Training (Dock Haussman), où l’on peut découvrir les nouveaux produits sous forme d’ateliers, seront présentés la nouvelle série 5000 d’Audio-Technica, la nouvelle interface audio iD44 d’Audient, les convertisseurs M-32-PRO et l’interface audio Digiface-AVB de RME ainsi que le système de monitoring sur réseau IP de MyMix.

Au Dock Pullman, on pourra découvrir les nouveautés concernant le domaine de l’installation, notamment le système de conférence ATUC-50 avec poste intégrable ATUC-50IU, le mixer automatique ATDM-0604, le nouveau microphone suspendu ES954 et le système HF Série 3000 d’Audio-Technica. Pour la marque APART Audio, il s’agira du pré-ampli PREZONE1 et des enceintes des séries KUBO et série CM.

AudioTechnica aux JTSE : Stand 3, Dock Haussman – Stand 87, Dock pullman

Et d’autres informations sur le site Audio-Technica

DV2 à la puissance (DV2) x 2

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Pour faire bref, DV2 ouvre une grande plateforme en région parisienne, accueille Stéphane Pelletier dans ses équipes, présente une nouvelle enceinte touring Adamson, distribue désormais KLANG:technologies et sera présent en force aux JTSE. Non…c’est tout ;0)

Stéphane Pelletier, qu’on aime bien surnommer à SLU « Impossible n’est pas Pelletier »

Honneur à l’humain, commençons cette news par l’arrivée de Stéphane Pelletier dans l’équipe nouvellement créée de DV2 Paris.

Ingénieur du son, concepteur et responsable du son sur les plus grandes productions françaises et internationales, Stéphane est un personnage attachant et des plus compétents dès lors que l’on parle d’Adamson dont il déploie avec talent le catalogue depuis de nombreuses années.
Homme de challenge quand il s’agit de faire du son par exemple pour la TV « si tu laisses ton bois dans la semi, ça sonnera encore mieux non ? », sa venue est un grand plus pour DV2.

Basé sur la nouvelle plateforme DV2 située dans la Zone Paris Nord 2 à Roissy, il mettra ses compétences et son expérience au service des prestataires et des utilisateurs pour les projets touring et installation.
Epaulé par une équipe pluridisciplinaire et séduisante composée de Denis Guichard et Sébastien Desaever, plus les spécialistes historique DiGiCo, Laurent Laignel et Claude Rigollier. Cette plateforme technique et commerciale très facile d’accès, dispose enfin d’un grand espace dédié au training et à la formation.

vous avez demandé DiGiCo, ne quittez pas. A gauche Claude Rigollier et à droite Laurent Laignel.
Une image réunissant de gauche à droite Sébastien Desaever, Luca Giorgi de Powersoft, Guy Vignet de DV2 et Denis Guichard.
Les nouveaux locaux de DV2 à Roissy

DV2 Paris – Zone Paris Nord 2 Business Park – 163 rue de la Belle Etoile BAT 6A – 95700 Roissy en France.

Pour joindre l’équipe parisienne nouvellement créée :


Adamson S7 Touring

La S7, petite et étonnement légère à 16 Kg, mais une vraie tête Adamson.

La série S, comportant la S10 en version touring et installation, se voit enfin adjoindre la S7, déjà présente dans la gamme IS, le I signifiant « installation ».
Ce n’est pas une véritable surprise, des préséries ayant déjà de nombreuses heures de show au compteur, mais c’est une bonne nouvelle tant cette petite boîte, déboite ! Nous avons eu le plaisir de l’écouter en version installation lors d’un séminaire, et avons été particulièrement séduits par son rendu très efficace et très agréable tout en étant définitivement Adamson.
La S7 est une enceinte 2 voies full range équipée de 2 x LF ND7 Kevlar Neodymium et un HF NH3-8 1.4″. La chambre acoustique a une dispersion nominale de 100° x 12.5° (H x V).

Le compagnon de jeu de la S7, le sub S118

La technologie brevetée “Controlled Summation Technology” élimine les problèmes de lobing dans le bas médium, généralement associés avec les systèmes ligne source 2 voies. Deux fois 16 Ohms, S7 est conçue pour être alimentée par 4 via un lab.gruppen PLM12K44. Le SPL Max par tête est donné à 138 dB.
Le S118 Subwoofer vient naturellement compléter le système pour l’extension dans le grave. De même largeur que S7, il s’accroche dans la ligne ou se pose au sol. Il embarque un transducteur de 18’’ avec une bobine de 4’’ et délivre 133 dB SPL. Il s’alimente par 3 avec le même ampli que les têtes, le lab.gruppen PLM12K44.

Du nouveau pour les ears, Klang !

Avec une équipe issue de l’Université de Aachen en Allemagne, KLANG:technologies est le premier constructeur au monde à offrir une solution complète et puissante de mixage immersif 3D pour ears.

Le processeur KLANG:fabrik. 56 canaux en entrée en Dante, AES67, MADI et ADAT et 16 sorties sur ces mêmes ports ou sur 8 sorties analogiques. Double alimentation…

Jusqu’à aujourd’hui, le mix retours est effectué en stéréo avec les limites inhérentes à ce mode de positionnement des sources assez limité et 2D. La technologie KLANG 3D appliquée à l’univers des retours est une vraie rupture.

Les divers mode de pilotage par objet et très intuitifs.

Le processeur KLANG:fabrik permet un positionnement naturel et intuitif des sources associé à une très bon rendu audio. Il offre aux musiciens un espace et une définition plus importante. Des grands noms utilisent déjà cette technologie sur scène.

DV2 est fier d’avoir été choisi pour démocratiser ce procédé d’encodage binaural et distribuer ces produits d’une technicité et d’un sérieux allemand. Les produits KLANG:technologies et spécialement le moteur archi-complet KLANG:fabrik seront à découvrir et avant tout écouter sur le stand DV2 lors du salon JTSE.

RV aux JTSE

Dulcis in fundo, DV2 sera présent en force aux JTSE les 27 et 28 novembre, dock Pullman sur les stands 129, 130, 173 et 174, l’occasion de discuter avec l’équipe et découvrir l’ensemble de ces nouveautés.

– Si vous n’avez pas encore votre badge d’accès, cliquez sur ce lien
– Et d’autres informations sur le site DV2

EP4. Spécifier un vidéo projecteur: Placement, installation, environnement et ergonomie

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Hormis les spécifications image, d’autres paramètres importants déterminent le choix d’un vidéoprojecteur comme l’usage qui peut être fait, et les servitudes qui marqueront toute la vie d’un appareil donné.

Positionnement, choix de l’optique, environnement

En premier lieu, il importe de déterminer si le projecteur est destiné à une installation fixe ou à un usage « nomade ». Dans les cas simples, on pourra choisir un projecteur à objectif fixe, les variations de focales permises par la plupart des zooms (focales variant couramment dans un rapport 1,2 à 1,5) permettant de faire face aux légers déplacements du projecteur, ou modifications de la taille de l’écran… voire, surtout, aux imprécisions des spécifications.

Figure 1 : Le rapport de projection est le rapport entre la distance du projecteur à l’écran (« Throw distance »), D et la largeur de l’image (« base »), B. Il dépend de la distance focale de l’objectif, et, s’il s’agit d’un zoom, il peut donc varier dans une plage déterminée (rapport ou amplitude du zoom).

En effet, la focale de l’objectif est déterminée par la distance de projection et la taille de l’image souhaitée (elle-même déterminée par celle de la partie utile de l’écran). S’il s’agit de spécifier un projecteur devant servir dans des cas de figure éminemment variés, on est amené à opter pour des projecteurs à objectifs interchangeables et se doter du ou des objectif(s) permettant de couvrir toutes les situations.
Les constructeurs proposent divers outils pour sélectionner l’objectif à utiliser. Au niveau des spécifications, le rapport de projection, qui exprime le rapport entre la base de l’image et la distance de projection, donne une première orientation (voir figure 1).

Ensuite, certains fabricants proposent des abaques ou des nomographes (voir figure 2), des petits logiciels ou des feuilles de calcul (« configurateurs ») qui permettent de trouver l’objectif le plus adapté en fonction des caractéristiques de l’application (distance, taille d’image).

Figure 2 : Relation distance/taille d’image B =A (D/f – 1) où :
• B est la dimension de l’image (base ou diagonale) en mètres
• A est la dimension de l’élément objet (resp. base ou diagonale) en mètres
• D est la distance de l’objectif à l’écran, en mètres
• f est la distance focale de l’optique de projection en mètres.
(note : l’élément objet est le micro-écran intégré au projecteur : matrice LCD, LCoS, circuit à micro-miroirs DMD, etc.). La relation ci-dessus peut servir à tracer des abaques, comme celle représentée sur le dessin.

Le positionnement du projecteur peut également être limité par les spécifications constructeur. Dans le cas général, l’appareil peut être installé à plat à l’horizontale et à l’endroit, pour une projection en format horizontal (« paysage »), mais certaines applications demandent qu’il soit incliné, voire vertical.

Les projecteurs dotés d’une grosse lampe à arc ne l’acceptent pas, et dans ce cas, il faudra faire appel à une déviation du trajet lumineux au moyen de miroirs. La plupart des projecteurs permettent une inversion haut-bas de l’image, et aussi parfois une inversion droite-gauche. Cela permet de compenser l’effet du montage au plafond « tête en bas » (fréquent dans les petites salles de conférence), de la rétro-projection et de la réflexion par des miroirs. Plus rarement, on sera intéressé par une projection en format vertical (« portrait »). Le projecteur devrait donc être placé sur le flanc. Il y a lieu de s’assurer que l’appareil l’accepte.

La cause principale des limitations de position est la nécessité de refroidir efficacement la source lumineuse, avec un problème de sécurité à la clé (danger d’explosion des lampes). Pour les projecteurs exploitant une source « solide » (LED, diode[s] laser), ce genre de limitation n’existe habituellement pas (a fortiori si la source laser est déportée dans une baie et reliée par fibre optique à l’unité de projection).
Signalons au passage que les projecteurs équipés d’une lampe à arc doivent aussi, en général, se conformer à des procédures de mise en marche et d’arrêt (gérées par le système de contrôle intégré, tant que celui-ci est sous tension). L’amorçage de la lampe n’est pas totalement immédiat, et le projecteur n’est opérationnel que quelques secondes après la mise sous tension.
En revanche, à l’extinction, la lampe doit être ventilée jusqu’à refroidissement complet avant la mise hors tension, ce qui signifie qu’il faut laisser le projecteur s’arrêter de lui-même et qu’il ne faut pas couper le secteur avant la fin de son cycle d’extinction (risque d’usure prématurée et d’explosion de la lampe). Cette obligation est parfois facultative pour certains types de lampe de basse puissance (<200 W), qui permettent aussi le démarrage à chaud.

Différentes catégories d’optiques de projection

Les objectifs pour la vidéoprojection sont traditionnellement classés en plusieurs catégories (voir figure 3) :

figure 3 : Grâce à sa variation de focale, un zoom permet une latitude de positionnement pour une taille d’image donnée (1) ou une taille d’image variable à distance de projection donnée. Le très grand angle est toujours à focale fixe (ce qui n’interdit pas de jouer avec le zoom « numérique » !)
Figure 4 : Zoom 1,5-2,0 (image Barco)

– Moyen ou standard : On qualifie ainsi les objectifs dont le rapport de projection est proche de 1, ou, plus simplement, le modèle de base qui est le plus courant et le moins cher. C’est ce genre d’optique qui équipe habituellement les projecteurs à objectif non interchangeable (figure 4).

Figure 5 : Zoom 7,5-11 (image Barco)

– Fond de salle : On qualifie ainsi les objectifs à longues distances focales, qui sont adaptés à la projection à partir d’une cabine disposée face à l’écran derrière le public. Les rapports de projection vont de 5 à 10 et au-delà (figure 5).

Figure 6 : Zoom 0,8-11,6 (image Barco)

– Grand angle : On qualifie ainsi les objectifs dont le rapport de projection est inférieur à l’unité. Ceux-ci permettent d’obtenir de grandes images sans nécessiter un important recul du projecteur. Ils sont plutôt adaptés à des circonstances où l’opérateur est à proximité (conférences), ou à l’installation au plafond non loin de l’écran. Ce genre de situation est souvent générateur d’importants décalages verticaux (figure 6).

– Très grand angle / très courte distance :
Les projecteurs équipés de ce genre d’optique sont souvent destinés aux applications de présentations et de conférences interactives. Ils se placent tout près de l’écran. Cette situation est généralement associée à de très fortes distorsions géométriques de l’image, qui nécessitent une correction électronique énergique et rarement exemple d’artefacts, ainsi que de sensibles non-uniformités. Certains de ces projecteurs utilisent une optique de sortie à miroir et non à lentille (figure 7).

Figure 7a
Figure 7b

Il y a plusieurs moyens pour obtenir un projecteur capable de faire de grandes images « à bout portant » : ou bien utiliser un objectif à très courte focale, apparenté aux « fish eyes » (à gauche, placé à 1 m de l’écran, le projecteur EH415ST (permet d’obtenir une image de 100 pouces [2,54 m]), ou bien utiliser une optique de sortie à miroir et une forme non conventionnelle (à droite, le W330UST d’Optoma donne la même taille d’image avec 50 cm de recul seulement).

– Objectifs (très) spéciaux : Il existe des « moutons à 5 pattes » destinés aux projecteurs à objectifs interchangeables. Par exemple, on trouve des objectifs à très courte focale pour les projecteurs de grande puissance, bien, que la très courte focale soit en général l’apanage de projecteurs de puissance modeste et à objectif fixe.

Figure 8 : Objectif fish eye destiné à la vidéoprojection de grande puissance sur écran en forme de dôme sphérique (Document Panasonic).

– Il y a aussi des cas où on doit projeter sur une sphère. Plutôt que de faire appel à la distorsion électronique de l’image (warping), avec une kyrielle d’inconvénients (manque de précision, perte de définition, artefacts, couverture très partielle de la sphère), on peut utiliser un objectif spécial (du genre fish eye), capable de couvrir une importante partie d’un écran sphérique avec un seul projecteur (voir figure 8).

On notera que, chez les constructeurs qui proposent une large panoplie d’objectifs interchangeables, les types les plus courants existent en variante « standard » et en variante « haute luminosité ». En effet, un objectif absorbe une quantité de lumière pas forcément négligeable (surtout s’il s’agit d’un zoom de grande amplitude, dont la formule optique peut être complexe), et les modèles sans compromis sur la perte de flux sont plus onéreux.
La plupart des objectifs destinés aux projecteurs professionnels (événementiel, touring) sont réglables au moyen de systèmes motorisés. Ces systèmes sont intégrés aux objectifs, et donc interchangeables avec eux. Il en est ainsi des fonctions de mise au point (focus), de focale (zoom) et parfois aussi de décalages (offset). L’ensemble de ces systèmes rend les objectifs interchangeables plus coûteux et fragiles et demande un soin particulier lors de leur mise en place.


L’environnement climatique du projecteur doit être tel que les calories puissent s’évacuer normalement. Dans une cabine étroite, la température risque de monter rapidement si elle accueille un projecteur de forte puissance (a fortiori plusieurs) et si elle ne possède pas une ventilation énergique. Il est exclu d’enfermer les projecteurs dans un placard étanche !
De même, l’humidité relative est en général un facteur à surveiller. Question jamais évoquée ou presque, l’indice de protection des vidéoprojecteurs est rarement spécifié. De fait, ces appareils ne sont pas prévus pour fonctionner en extérieur sans précautions particulières. A notre connaissance, il n’existe pas de vidéoprojecteur étanche. Si le cas se présente, il y a lieu de prévoir des protections adéquates contre les intempéries (projections d’eau, par exemple), tout en respectant les impératifs du refroidissement et… de la qualité optique.
L’ambiance qui doit régner autour du projecteur en fonctionnement est spécifiée par le fabricant en termes de température (la plage est souvent étroite, de l’ordre de +5-30°C), d’humidité relative et d’absence de condensation (voir figure 9). Une spécification similaire est souvent fournie pour les conditions de stockage.

Figure 9a : Des guérites fenêtrées, relativement discrètes, placées judicieusement sur le parvis, abritent les 16 vidéoprojecteurs Panasonic …
Figure 9b : …qui ont redonné ses couleurs à Notre-Dame de Reims durant les shows nocturnes.

Niveau de bruit

Un vidéoprojecteur en fonctionnement gère un flux d’air de refroidissement avec plusieurs ventilateurs et peut, par conséquent, s’avérer bruyant. Certaines applications (théâtre, studio de télévision…) très exigeantes en ce qui concerne le niveau de bruit, peuvent justifier l’implantation d’une cabine séparée pour le ou les projecteurs. Le niveau de bruit est souvent indiqué en dBA (il faut vérifier que c’est bien en mode normal et non en mode « éco »)… mais les conditions de mesure sont rarement détaillées.

Traitement du signal interne

Le but du traitement du signal intégré aux projecteurs est de faire l’interface entre l’entrée vidéo sélectionnée et le moteur électro-optique de projection, tout en prenant en compte certaines contraintes liées à l’environnement de l’application. Si on excepte le cas devenu marginal de la prise en charge de signaux vidéo analogiques, dans lequel le traitement effectue une extraction des signaux de synchronisation, génère une horloge d’échantillonnage et effectue une conversion analogique/numérique, l’ensemble du traitement de signal est désormais numérique et utilise des technologies à base d’algorithmes (DSP) ou de circuits logiques programmables (FPGA), voire un mélange des deux.

Figure 10 : Certains projecteurs peuvent recevoir des compléments logiciels facilitant l’ajustement de la géométrie et/ou le raccordement des images de plusieurs projecteurs adjacents, comme le propose ici Panasonic pour son Geometry Manager Pro.

La richesse des fonctions de traitement interne peut être un paramètre décisif.
Outre le choix des signaux d’entrée, on prendra en compte surtout les possibilités d’adaptation de l’image à l’environnement : zoom, recadrage, inversion droite/gauche et haut/bas, corrections de trapèze H et V (lorsque la correction optique ne suffit pas ou n’est pas ajustable), possibilité d’adoucir les bords pour fusionner des images adjacentes, et, last but not least, la possibilité d’adapter la morphologie de l’image pour projeter sur des surfaces non planes, régulières (sphérique, par exemple), ou irrégulières (notamment en architecture). Ces fonctions sont appelées warping (littéralement : gauchissement, déformation).

On s’intéressera aussi à la possibilité d’actions sur l’intensité et la couleur de l’image, en particulier pour les applications critiques du point de vue de la colorimétrie (studio) et pour la réalisation d’images composées (harmonisation des couleurs entre les divers projecteurs qui font l’image).
Les projecteurs les plus puissants et polyvalents possèdent des fonctions logicielles sophistiquées (parfois optionnelles), qui permettent de réaliser le raccordement de plusieurs images et l’adaptation à des surfaces non planes avec l’aide d’une caméra externe, dans une procédure partiellement automatique (voir figure 10).

Contrôle

Le système de contrôle est l’élément clé de l’ergonomie du projecteur en fonctionnement. Le plus basique consiste en un menu aux rubriques accessibles au moyen de touches de navigation situées sur l’appareil lui-même (voir figure 11). Au niveau supérieur, la télécommande offre les mêmes options, mais, avec des touches d’accès direct aux fonctions les plus sollicitées.

Figure 11 : Le micrologiciel (firmware) embarqué dans les projecteurs permet l’affichage sur l’écran (OSD) d’un menu principal (ici en deux pages, à gauche) et d’une multitude de sous-menus et d’options de configuration et de réglages. Divers moyens y donnent accès et la navigation, tels que le panneau local sur le projecteur (au centre) et la télécommande (à droite), sans préjuger des possibilités d’accès à distance ou en réseau, avec ou sans fil. Projecteurs HIGHlite Laser II 3D Series de Digital Projection (d’après un document du fabricant)

De plus en plus d’appareils peuvent se contrôler à partir d’un ordinateur ou d’une tablette externe, soit avec une interface simple (RS-232, USB…), soit au travers d’un réseau. Ou bien le projecteur dispose d’un mini-site web qui permet de piloter les diverses fonctions et remonter des informations avec une présentation et une ergonomie plus évoluées, le tout protégé par mot de passe, ou bien il faut installer un logiciel sur l’ordinateur à partir duquel on veut piloter l’appareil (ou les appareils).

Consommation électrique, rendement énergétique

La consommation électrique des vidéoprojecteurs est souvent spécifiée en valeur maximale en fonctionnement. Le réseau électrique est spécifié en tension et en fréquence. La plupart des projecteurs ayant une alimentation électronique ont, en générale, une entrée secteur dite « universelle », c’est-à-dire qu’ils sont capables de fonctionner sur des tensions allant de moins de 100 V à 250, voire 270 V, en 50 et 60 Hz. Une tolérance plus réduite et un mode bitension à commutation manuelle peuvent éventuellement se rencontrer sur les projecteurs plus puissants. Les projecteurs possèdent aussi un mode veille (ou standby) et la consommation dans ce mode est indiquée.

Pour les calculs thermiques, on peut considérer en première approximation que la puissance électrique consommée par le projecteur est intégralement transformée en chaleur. On obtiendra la dissipation en cal/s en divisant la valeur en watts par 4,17. Lorsque la dissipation thermique est spécifiée, elle l’est souvent en Btu/h, la Btu (« British Thermal Unit ») étant à la calorie ce que le foot est au mètre.

Figure 12 : Extrait des spécifications du projecteur Barco pris en exemple pour les calculs thermiques.

1 Btu = 1 055 J = 252,16 cal… donc 1 Btu/h est sensiblement égal à 1 055/3600 = 0,293 W = 0,00702 cal/s.
Exemple : un projecteur Barco HD4X-4K14 est spécifié pour une dissipation maximale de 9383 Btu/h sous 200-240 V.

Cela équivaut à 2,749 kW, à rapprocher de la consommation spécifiée, qui est de … 2,50 kW (voir figure 12). Remarquons que, par chance, les vidéoprojecteurs ne sont pas assujettis aux mêmes critères de rendement lumineux que les ampoules d’éclairage (lumens/W). Sur ce genre de critère, ils seront toujours hors course !

Accessoires, systèmes d’accrochage et d’accouplement

Les efforts nécessaires à intégrer les projecteurs dans les applications sont de nature et d’ampleur très variées, depuis l’utilisation immédiate jusqu’à la réalisation de toute une infrastructure mécanique sur mesure, en passant par l’utilisation de quelques accessoires prêts à l’emploi fournis par le constructeur et par un mélange de pièces sur mesure et d’accessoires standards.
Les projecteurs de taille moyenne disposent de pas de vis sur le dessous, qui permettent un montage « tête en bas » par l’intermédiaire d’une platine optionnelle, avec éventuellement un mât télescopique pour ajuster la hauteur. Les gros projecteurs sont souvent munis d’anneaux permettant de les suspendre à des câbles munis de crochets.

Certains constructeurs proposent aussi des châssis qui protègent le projecteur lors de sa manutention, tout en facilitant les opérations. Ils proposent aussi des structures permettant d’accoupler des projecteurs pour réaliser de grandes images, soit par superposition (multiplication de la luminosité), soit par juxtaposition.
On l’aura compris, la richesse du catalogue d’accessoires associé aux projecteurs peut être un argument, mais dans les designs complexes, on n’échappera pas à la réalisation de pièces spéciales par des mécaniciens qualifiés, d’autant plus que les matériels aussi lourds suspendus au-dessus du public ou des artistes posent des questions de sécurité qu’on ne peut pas se permettre d’éluder (voir figure 13).

Figure 13a : Avec les solides anneaux solidaires du châssis des vidéoprojecteurs (à gauche chez Panasonic)…
Figure13b : … ou les accessoires optionnels proposés par les fabricants (à droite, châssis et pinces de fixation chez Barco), mélanger lumière, son et vidéo sur une même plateforme n’est plus un tabou… même si les métiers sont très différents.

Enfin, parmi les accessoires, il ne faut pas oublier les outils et autres additifs logiciels qui faciliteront le pilotage et la surveillance des projecteurs et, le cas échant, seront d’un grand secours pour adapter l’image aux écrans non plans et/ou régler automatiquement le raccordement de plusieurs projecteurs pour réaliser de grandes images très lumineuses.

Types d’écran, gain d’écran :

Le choix de l’écran est déterminant sur le résultat. Le but de l’écran n’est pas de réfléchir la lumière, comme le ferait un miroir (réflexion spéculaire), mais de la renvoyer et de la diffuser (voir figure 14). Lorsqu’un rayon lumineux frappe la surface d’un écran, il est réfléchi dans toutes les directions du demi-espace contenant le rayon incident.
Plus cette réflexion est orthotrope et plus l’angle de vision est étendu (idéalement, il serait de 90° de part et d’autre de l’axe de l’écran). La réflectance est le rapport du flux réfléchi au flux incident. Idéalement, elle est de 1 (elle peut aussi s’exprimer en %, l’idéal coïncidant avec le maximum absolu de 100 %).

Figure 14 : Réflexion spéculaire et diffusion. La réflexion spéculaire obéit à la loi de Laplace (le rayon réfléchi fait avec la normale à la surface un angle égal à celui que fait le rayon incident). En revanche, un écran parfait renvoie la lumière de manière identique dans toutes les directions du demi-espace qu’il délimite.
Figure 15 : Illustration de la loi de Lambert. La lumière incidente est réfléchie dans toutes les directions du demi-espace supérieur avec l’intensité I = I0 cosθ.

Une surface qui réfléchit parfaitement la lumière dans toutes les directions est dite lambertienne (elle obéit à la loi de Lambert, c’est-à-dire que l’intensité de chaque élément de surface dans une direction donnée θ est donnée par I = I0 cosθ, où I0 est l’intensité dans la direction perpendiculaire à l’élément de surface (voir figure 15).
Un étalon lambertien est un échantillon de surface réfléchissante, répondant parfaitement à la loi de Lambert (en d’autres termes, c’est un morceau d’écran idéal !). Le gain d’un écran correspond au rapport entre l’intensité que réfléchit cet écran dans la direction du faisceau incident à l’intensité que réfléchirait un étalon lambertien dans la même direction (éventuellement corrigée des différences de réflectance).

Figure 16 : gain d’un écran. Le gain d’un écran est le rapport de l’intensité réfléchie par l’écran dans l’axe (en rouge) à l’intensité réfléchie par un étalon lambertien dans les mêmes conditions (en bleu). Ce cas d’un écran possédant un gain supérieur à l’unité illustre clairement que la vision de côté est pénalisée.

La plupart des toiles réfléchissantes ont un gain voisin de 1. Ce gain est idéal dans les situations où il y a un public nombreux réparti dans toutes les directions autour de l’écran, car l’angle de vision est très large.
En revanche, il y a plusieurs inconvénients : la lumière du projecteur est diffusée dans toutes les directions de l’espace, il faut donc un projecteur très puissant pour obtenir un fort impact.
Par ailleurs, les lumières ambiantes sont réfléchies de la même manière et affaiblissent le contraste effectif. On peut tenter d’y remédier en utilisant un écran présentant un gain supérieur à l’unité (le summum étant atteint par les écrans « perlés », dont la surface est tapissée de microbilles de verre). L’inconvénient est une restriction de l’angle de vision (voir figure 16).

A l’inverse, on peut utiliser une toile à gain inférieur à 1 (par exemple 0,8). De telles toiles dites « à fort contraste » sont, en fait, un peu grises, le faible gain est essentiellement lié à une baisse de la réflectance. Elles réfléchissent moins les lumières parasites mais il faut, pour les utiliser, un projecteur de grande puissance. De telles toiles sont surtout destinées aux applications de cinéma.


La maintenance

Dans une installation bien gérée (ou dans un parc de location/prestation), ce qu’on doit prendre en compte n’est pas seulement l’investissement initial, mais le « coût de possession », plus connu sous l’idiome anglo-saxon « Lifecycle cost ». Il intègre l’investissement initial (frais d’installation compris), le coût de fonctionnement (incluant le prix des consommables et la maintenance préventive) et le coût de la fin de vie (démantèlement ou recyclage). Sans aller de manière exhaustive dans le détail, il y a une chose qu’il faut absolument prendre en compte, c’est la maintenance. Soyons clairs, aucun vidéoprojecteur, même s’il est très fiable, n’est absolument exempt de maintenance.

Même s’il utilise une source lumineuse « solide » (LED, diode laser), dont la durée de vie est estimée à 20 000 heures ou plus, même s’il dispose d’un moteur optique scellé étanche aux poussières et d’une électronique hautement fiabilisée, il reste inévitablement un point faible : le refroidissement. Le maintien des performances optimales exige le nettoyage périodique des filtres intercalés dans le chemin de l’air de refroidissement, et, le cas échant, leur remplacement.

La durée de vie des sources lumineuses est spécifiée par les fabricants. La fin de vie peut signifier que l’enveloppe de la lampe est obscurcie et que, par conséquent, la luminosité a considérablement diminué, mais une lampe en fin de vie peut aussi présenter des difficultés à s’amorcer, et surtout des risques d’explosion.
Si donc on est tenté d’aller au-delà de la durée d’utilisation recommandée, … c’est à ses risques et périls. Signalons que beaucoup de projecteurs possèdent un mode dit « économique » dans lequel la lampe fonctionne à un courant réduit (Bien entendu, la contrepartie est une diminution de la luminosité (flux)).

Les avantages sont :
– Un allongement de la durée de vie de la lampe (souvent mentionné dans les spécifications)
– Une moindre consommation électrique
– Une réduction des besoins de refroidissement, donc du niveau de bruit des ventilateurs.

La plupart des projecteurs intègrent dans leur logiciel d’exploitation un compteur horaire qui comptabilise le temps de fonctionnement de la lampe, et génère des messages d’alarme dans le logiciel d’exploitation, et qu’il convient de remettre à zéro à chaque remplacement de lampe.
Selon les puissances, les durées de vie annoncées pour les lampes à arc vont de 600/800 heures à 5000/8000 heures en mode « éco ». La moyenne se situe vers 1000/2000 heures. La plupart des projecteurs à source « solide » revendiquent des durées de 20 000 heures sans maintenance… (soit 5 ans et demi à raison de 10 heures tous les jours sans exception). On oserait difficilement prendre cela au pied de la lettre.

Fiabilité (MTBF, MTTF, MTTR), durée de vie, modes de défaillance, etc.

La moindre des indications de fiabilité consiste en une spécification de MTBF (temps moyen avant la première panne). Parmi les pannes les plus fréquentes, il faut compter les pannes d’alimentation. Il s’agit là d’une des parties les plus stressées des appareils, surtout à lampe (présence de haute tension et haute fréquence à haute énergie).
Les autres indications relatives à la fiabilité (MTTR, temps moyen de réparation, MTTF, temps moyen entre pannes, λ, taux de défaillances, etc.) ne sont jamais évoquées. Concernant la durée de vie, on mentionne usuellement celle de la source, sachant que le critère de fin de vie n’est pas nécessairement la défaillance totale de l’élément (allumage impossible), mais une certaine perte d’intensité lumineuse.

En conclusion…

En conclusion, le dépouillement des spécifications d’un vidéoprojecteur peut s’avérer épineux, tellement les paramètres sont nombreux et complexes et la part du marketing peut être prépondérante dans certaines des caractéristiques mises en exergue par le fournisseur: Luminosité (flux), contraste et résolution.
D’autre part, il y a, on l’a bien compris, des pièges, et des manières de présenter les choses qui font la part belle à certains aspects et escamotent consciencieusement les « sujets qui fâchent », ou, plus simplement, des caractéristiques particulières qui s’avèreront décisives pour telle ou telle application.
Par exemple, il arrive qu’on mette en avant la résolution maximale prise en compte par l’électronique embarquée, en n’insistant pas trop sur le fait que la résolution native de l’appareil est très inférieure. Comme dans un contrat d’assurance, il faut bien lire les petites lignes et ne pas hésiter à demander des compléments d’informations sur ce qui n’est que suggéré.

Dans les prochains épisodes de cette saga sur la vidéoprojection, nous allons précisément détailler le « comment ça marche », en passant en revue les technologies utilisées dans les divers sous-ensembles fonctionnels qui constituent les vidéoprojecteurs, ainsi que leurs principales caractéristiques, leurs avantages et inconvénients respectifs.

Pour en savoir plus : The ICDM standard, the IDMS1 (Information Display Measurement Standard) was released June 1, 2012. It is the definitive display measurements standard, from the ICDM (International Committee for Display Metrology), cliquer sur le lien ici.

Et avec les autres épisodes :

 

Work Pro étend ses canaux de vente à l’international pour LightShark

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De nouveaux accords de distribution du pupitre lumière connecté LightShark viennent d’être annoncés par Work Pro. Suite à une série de réunions ayant eu lieu avec des sociétés de distribution au cours des derniers grands salons internationaux dont le Prolight + Sound Francfort, Work Pro vient de conclure de nouveaux accords de distribution pour sa console lumière LightShark.


Avec effet immédiat, les sociétés suivantes seront exclusivement responsables des ventes de ce produit, du support, des formations et du marketing sur leurs territoires respectifs :


« LightShark est un lancement audacieux pour Work Pro car les capacités de ce produit vont bien au-delà de celles de toutes les consoles lumière que nous avons commercialisées jusqu’à présent » explique Juan José Vila, directeur des ventes de Work Pro. « La notoriété en termes d’avantages et de prix pour ce produit s’est répandue comme une traînée de poudre et les commandes vont bon train.

Très rapidement après son lancement, nous avons compris que nous aurions besoin de créer de nouveaux canaux de distribution pour l’international, qui soit, pour certaines zones, indépendants de nos propres réseaux.
Nous sommes très heureux d’annoncer ces nouveaux partenariats sur des marchés clés pour LightShark. Bien sûr nos négociations se poursuivent afin de créer de nouveaux accords de distribution du LightShark sur d’autres territoires. Nous ferons d’ailleurs de nouvelles annonces à ce sujet dans un futur proche.”

Plus d’information sur :

 

L’Evolve 50 Electro-Voice évolue du noir au blanc

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Evolve 50-KW pour white.

Présenté aux JTSE l’an dernier en version noire (Evolve 50-KB), le petit système de diffusion en colonne verticale à directivité fixe Evolve 50 d’Electro-Voice est cette année proposé par EVI Audio France en version blanche (Evolve 50-KW).

Rappelons que le système se compose, en deux voies actives, d’une colonne de huit transducteurs large bande de 3,5” sur guide et d’un caisson de grave qui accueille l’amplification ainsi qu’un petit mixer trois voies, le traitement de signal et un module de transmission bluetooth.

L’électronique peut donc être configurée via bluetooth (presets, correcteurs, niveau, retard, statut limiteurs, etc.) avec l’application QuickSmart Mobile d’Electro-Voice (smartphones et tablettes sous Androïd et iOS), et il est possible d’envoyer un flux audio stéréo par le même support.
La colonne présente une ouverture de 120° en horizontal et 40° (asymétrique) en vertical, ce qui convient parfaitement aux applications DJ, petits groupes en live ou présentations AV où l’auditoire est en général réparti sur un même niveau.

Elle est réalisée en matériau composite de même que le guide qui vient s’appliquer devant les huit transducteurs de 3,5”. La fixation entre le caisson et la colonne s’opère par un mât en aluminium qui abrite les liaisons électriques et est muni d’aimants de part et d’autre (outre les connecteurs) de façon à assurer un bon maintien dans les puits de chaque élément.

Un système de guidage et de fixation bien pensé qui devrait s’avérer fiable dans le temps.

La réponse du système s’étend de 43 Hz à 20 kHz (-3 dB, 37 Hz à -10 dB) avec un raccordement entre sub et satellite à 200 Hz. Le système peut délivrer un niveau SPL max de 127 dB, ce qui est déjà conséquent pour sa taille.

L’arrière de sub avec le panneau de commandes et d’interconnexion très accessible sur pan incliné.

Le caisson en multipli de 15 mm renferme toute l’électronique et deux modules d’amplification classe D de 500 W, un pour le 30 cm (12”), et un pour la colonne de huit 3,5” (9 cm) large bande juxtaposés, dont les quatre du bas sont légèrement incurvés (directivité verticale asymétrique).

La plate-forme DSP offre quatre pré-réglages (presets) pour une exploitation de type musique, concert, parole ou club (voir réponses) et cinq emplacements mémoire sont réservés aux réglages utilisateur.
Sur les entrées analogiques combo (XLR/TRS) symétriques 1 et 2, on peut superposer une tension fantôme (15 V) commutable et l’Evolve 50 dispose d’une sortie mix pour attaquer d’autres systèmes.

L’application Bluetooth QuickSmart permet le pilotage et le contrôle de jusqu’à six Evolve 50 voire d’autres d’enceintes EV en Bluetooth Low Energy (BTLE). Concernant le streaming Bluetooth, il s’effectue sur le premier système appairé.

Et voir ci-après la vidéo réalisée par EVI France.


Quelques caractéristiques :

  • Réponse en fréquence : 43 Hz – 20 kHz (-3 dB)
  • Niveau max SPL : 127 dB
  • Dispersion : 120 ° H x 40 ° V (asymétrique)
  • Puissance LF : 500 W
  • Puissance HF : 500 W
  • Fréquence de raccordement : 200 Hz
  • Dimensions : sub 530 x 345 x 471 mm (H x L x P)
  • Dimensions colonne : 825 x 102 x 172 mm
  • Masse : sub 20,3 kg, colonne 4,7 kg, pied 1,25 kg
  • Accessoires : housse pour sub et sac pour colonne et pied

Plus d’infos sur le site EVI Audio France

Yamaha aux Docks de Paris les 27 et 28 novembre

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Dans le cadre des JTSE 2018, Yamaha vous donne rendez-vous aux docks de Paris les 27 & 28 novembre prochains, un double rendez-vous au Dock Pullman et au Dock Haussmann.
Venez découvrir ou redécouvrir les systèmes de mixage de la série RIVAGE PM, dont la toute dernière PM7, les récentes enceintes des séries DZR et VXL, les matrices accompagnées de leurs logiciels de contrôle, et bien d’autres produits.

La gamme d’enceintes amplifiées DZR, équipées de filtres à phase linéaire, module d’ampli de 2000 W, gestion de niveau multi-bande et équipement complet Dante.

Que ce soit au Dock Pullman stand 72 ou au Dock Haussmann (Audio-Training), retrouvez les équipes de Yamaha autour des nouveautés et des grandes références des catalogues sonorisation et installations fixes.
Le tout en compagnie de Delphine Hannotin et Olivier Gastoué qui se joindront aux équipes de Yamaha France pour vous accompagner pendant ces deux jours. Ils vous attendent au dock Haussmann pour découvrir notre console RIVAGE PM7.

On ne présente plus la PM7, mais Delphine et Olivier le feront quand même, et il y en a à dire..

Réservez votre badge ici et Plus d’infos sur les produits Yamaha ici

 

Vincent Bouquet est promu Chef de Produit Robe

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Précédemment technicien SAV de Robe Lighting France, Vincent Bouquet est promu Chef de Produit et assure maintenant le lien avec l’usine ainsi que le support technique de l’équipe commerciale Robe et des clients.
Il mettra également à profit ses compétences techniques pour effectuer des formations et démonstrations sur le terrain et dans le Showroom de Villepinte.

Vincent Bouquet encadré par Bruno Garros et Elie Battah.

Pour Elie Battah, et Bruno Garros, les directeurs de la filiale : « C’est toujours une très grande satisfaction de pouvoir offrir une promotion interne à un jeune collaborateur talentueux, impliqué et très motivé par ce nouveau projet. Intégré depuis 2 ans au service technique, Vincent était déjà souvent mêlé à des actions de notre équipe commerciale. Nul doute qu’il réussira cette nouvelle mission ».

Pour Vincent Bouquet : « C’est avec grand plaisir que je prends ces fonctions au sein de l’équipe Robe France. Mes compétences et mon passé dans le support technique me permettront de répondre au mieux aux attentes de notre clientèle. »

Vincent est joignable au 06 29 10 83 77 et par mail [email protected]

 

Table ronde sur l’Ecodesign organisée par Robert Juliat aux JTSE

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Le 28 novembre prochain à 13 heures, dans le cadre des JTSE, une table ronde ayant pour sujet la nouvelle réglementation européenne sur l’Ecodesign est organisée par Robert Juliat et dirigée par deux membres Plasa : Adam Bennette et Ludwig Lepage.

Cette directive Ecodesign vise à stimuler l’utilisation de solutions à faible consommation d’énergie. Elle a pour conséquence le retrait progressif du marché de certaines sources lumineuses. L’exemption spécifique et technique qui était en vigueur pour l’éclairage scénique pourrait être menacée dans la nouvelle réglementation Ecodesign prévue pour 2020.
Une mise au point est proposée pour apporter les dernières informations disponibles à ce jour et les conséquences pour nos métiers techniques, le mardi 27 novembre à 13 h 00 au Dock Haussmann.

Dans cette attente, vous pouvez consulter la déclaration commune rédigée par le groupe The European Entertainment Ecodesign Coalition, pour défendre les besoins urgents spécifiques à l’éclairage professionnel de scène et de studio.

 

Minuit Une fait son show au MaMA 2018.

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Dans le cadre du MaMA, cet événement parisien, qui regroupe un salon des professionnels des musiques actuelles, et un festival de découvertes musicales, Minuit Une, fabricant français d’une nouvelle génération d’éclairages conçue pour l’expérience IVL™ Lighting, était présent dans les lieux de la convention, au Trianon et à l’Elysée Montmartre, pour faire démonstration de sa technologie, et faire connaître son concept aux acteurs de la production musicale.

Aurélien Linz présente les produits Minuit Une / IVL à l’issue de la démo

Nous avons rencontré Aurélien Linz, co fondateur et président de Minuit Une.
Il nous parle de sa collaboration avec le MaMA, et de ses nouveaux concepts d’éclairage IVL™ Lighting, dont le traitement très singulier permet d’obtenir de nouveaux effets, sur un terrain finalement éloigné de tout ce qui se fait habituellement.

SLU : Bonjour Aurélien. Quelle est la raison de votre présence sur un salon comme celui-ci qui n’est pas spécialement un lieu où l’on rencontre des fabricants d’équipements techniques ?

Aurélien Linz : En rencontrant les organisateurs du MaMA, on a trouvé intéressant de leur proposer un partenariat, car le “light-design” représente une partie très importante des spectacles de nos jours. Et effectivement, ça avait du sens de voir représenté ici un fabricant de matériel d’éclairage.
Pour nous l’intérêt est de montrer différents aspects de nos produits, et de les faire connaître à des interlocuteurs différents des intervenants techniques habituels tels que les prestataires et techniciens du spectacle vivant. Car les producteurs, directeurs artistiques, artistes, tourneurs peuvent aussi avoir une part importante dans la décision et les choix esthétiques de leurs projets scéniques. L’idée est de rencontrer ces gens qui ne sont pas forcément connectés très étroitement avec la technique.

Nos équipements étant assez novateurs, et apportant bien souvent des solutions en terme purement “design lumière”, mais également en termes de logistique, il est très intéressant par exemple, de montrer comment ils fonctionnent à des gens qui peuvent être amenés à organiser une tournée dans des SMAC ou des salles de petite jauge, parfois avec des moyens techniques et/ou logistiques réduits.

Ces gens sont souvent réceptifs à nos concepts qui génèrent beaucoup d’effet par le déploiement d’un équipement d’encombrement réduit et d’une grande simplicité d’installation et de mise en œuvre. On montre le visuel mais on a aussi des informations qui les intéressent concernant la maîtrise des coûts, notamment des transports, du volume de matériel sur la route, de l’adaptabilité dans les salles de différentes jauges…


SLU : Vous avez déjà des retours intéressants ?

Aurélien Linz : Nous avons déjà rencontré pas mal de designers lumière, mais aussi des producteurs qui sont très intéressés par nos produits. Nous sentons aussi que beaucoup de gens encore ne connaissent pas nos concepts. Nous aimons avoir le retour de tous ces gens. Quel est leur ressenti en voyant fonctionner nos systèmes ? Comment imagineraient-ils leur intégration dans leurs projets scéniques ?

L’installation sur la scène du Trianon

Nos concepts sont vraiment développés autour du sentiment “d’expérience” à faire vivre au spectateur. C’est une aventure passionnante au-delà de l’outil technique. Nous accueillons régulièrement des éclairagistes dans notre show-room, qui est ouvert à tous ceux qui souhaitent découvrir et manipuler nos luminaires.
Et nous sommes toujours émerveillés de voir comment ils arrivent à faire des choses très différentes et à exprimer des éclairages totalement propres à chacun d’entre eux. Nous-mêmes, nous découvrons parfois de nouveaux types d’effets qu’ils réalisent avec et que nous n’avions pas imaginés.

C’est vraiment le cœur de nos préoccupations, de fournir un outil original et unique qui soit le vecteur de leur créativité et leurs idées, des équipements sans lesquels ils ne pourraient pas obtenir un résultat semblable. Et ce qui est intéressant, c’est que nos produits, qui avaient au début une connotation très “électro”, sont maintenant utilisés dans des styles de concerts ou de spectacles très différents.

SLU : Quels types de spectacles ?

Aurélien Linz : Récemment nos produits ont été intégrés sur des spectacles de danse contemporaine, sur des tournées de différents artistes comme Franz Ferdinand, Phoenix… Chaque jour, des designers trouvent une application possible de nos luminaires dans des configurations totalement différentes.

SLU : Que présentez-vous au MaMA, et dans quelles conditions ?

Aurélien Linz : Aujourd’hui, la gamme IVL de “Minuit Une” intègre deux produits, le Carré et la Pyramide. Au MaMA nous présentons l’IVL carré. C’est l’appareil qui permet d’accentuer les visuels en 3D, en perspective et en volumétrique. La Pyramide fonctionne sur le même principe mais le luminaire est intrinsèquement plus décoratif.

Le carré va permettre de répondre à de nombreuses applications. Il émet une lumière directive à base de faisceaux linéaires, mais peut aussi être une source de lumière diffuse, voir un élément décoratif lumineux faisant partie d’une scénographie. Nos machines sont pilotables en DMX de manière très simple, et par une simple commande DMX, on peut utiliser le faisceau soit en lumière directive, soit en lumière “dite” wash, en retournant les miroirs de renvoi qui sont équipés de filtres spéciaux.

Au MaMA, nous disposons principalement de la scène du “Trianon” où nous produisons un show complet. L’espace est dédié toute la journée à des conférences, et nous lançons notre démo à partir de 17 h 00. C’est aussi l’heure du début de l’apéro” organisé par le MaMA qui attire beaucoup de monde dans une ambiance conviviale et sympathique.

Pendant les conférences.

Pendant les conférences donc tout au long de la journée, nos appareils fonctionnent en mode wash pour habiller un mur de l’espace avec une animation dynamique aux couleurs du MaMA.
Nos produits sont aussi en démo dans différents endroits en continu, comme à L’Elysée Montmartre où nous réalisons des projections au plafond par exemple. On a eu aussi l’occasion de présenter les produits hier soir à “La Machine”, lors d’un live d’Arnaud Rebotini.

Après, au moment du show, on montre aussi tous les autres aspects que peuvent prendre les Carrés. Dans l’Elysée Montmartre, on montre davantage l’effet des projections avec toutes les lignes colorées en mouvement que génèrent nos appareils et qui intéressent aussi beaucoup d’éclairagistes, avec une autre utilisation de nos produits qu’en volumétrie dans de la fumée.

SLU : Combien de projecteurs avez vous installés sur la scène principale et qui a programmé le show ?

Aurélien Linz : Nous avons installé un ensemble de 9 carrés à différentes hauteurs, pilotés par une GrandMA2. Le show a été programmé par Denis Yachmenyov qui développe chez nous le pilotage des appareils. La démonstration dure environ 3 minutes, durant lesquelles on montre de nombreux aspects de rendus.
Sur les 9 appareils installés, tous ne sont pas toujours en fonctionnement simultané, ce qui permet aussi de voir ce que l’on obtient comme rendu et couverture avec 2 4 6 ou 9 appareils dans une salle comme celle du Trianon. L’idée de cette démonstration est aussi de montrer ce que l’on peut apporter en termes de créativité, d’émotion, et d’expérience de lumière dans un concept original, sans nécessairement avoir une grosse infrastructure technique.

SLU : Oui c’est très parlant quand on voit le volume des effets que vous pouvez produire et la capacité d’habillage scénographique de vos appareils avec une installation somme toute très légère et peu d’unités déployées.

Aurélien Linz : En effet, c’est un des aspects qui fait notre force et en général ça surprend. Il faut reconnaître que peu de luminaires permettent d’obtenir un tel volume visuel pour un déploiement aussi minime. Ici on montre qu’avec trois flight-cases, on peut avoir une capacité d’habillage et de mise en lumière scénique colossale.
C’est aussi la raison pour laquelle nous avons donné une forme géométrique à nos systèmes pour faciliter leur intégration dans la géométrie d’une scénographie. Nous travaillons d’ailleurs sur l’enrichissement de la gamme avec toujours la notion de pouvoir apporter une dimension visuelle intéressante et différente.

SLU : Vous êtes finalement très dynamiques et vous mettez beaucoup de moyens humains et logistiques pour faire connaître vos concepts et pour accompagner les utilisateurs. Quelle est votre politique par rapport à ça ?

Aurélien Linz : Notre société est encore jeune, nous avons commencé la commercialisation de nos produits il y a à peine deux ans. Nos luminaires sont innovants et assez inclassables et il est normal qu’on déploie de l’énergie pour les faire connaître. On essaye de susciter l’envie auprès des gens qui ont un potentiel créatif à exprimer avec nos systèmes. Pour ça on n’hésite pas à passer du temps avec eux.

L’un des aspects du “default show” fourni par Minuit-Une pour l’encodage sur GrandMA2.

C’est pour ça que nous avons créé notre showroom et développé pas mal de choses comme un “default-show” sur Grand MA2 qui permet aux opérateurs de gagner du temps avec tout un tas d’effets de base que nous mettons à disposition au travers d’un ensemble de données, bien plus élaborées qu’une simple librairie, dont on n’arrête pas de nous faire de bons retours tant ça apporte un gain de temps sur le terrain.

On veille à ce que l’usage de nos produits soit intégré auprès des professionnels, et que nos machines soient clairement identifiées comme un élément possible et connu dans toute la palette des outils dont ils peuvent disposer.

SLU : Vous êtes réellement fabricant de vos produits ?

Aurélien Linz : Absolument. Nos produits sont “made in France”. Nous tenons à avoir des machines de fabrication robuste, des machines fiables. On a le label “made in France” simplement parce que nos fabrications répondent à tous les critères du label.
Les cartes et l’électronique sont produites en France, toute la tôlerie est façonnée en France, les vitrages plexis sont faits en France, etc.
Nous utilisons des sources suisses et des moteurs japonais, et tout est monté en France dans notre usine située à Angers. C’est très important pour nous de maîtriser la totalité du processus de réalisation des machines.

SLU : Question distribution justement où peut-on se procurer vos produits ?

Aurélien Linz : S’il s’agit d’une location / prestation pour un concert ou une tournée, chez nos clients prestataires. Dans le cas d’une vente, nous sommes aussi distributeur pour la France et l’UK.

SLU : Vous êtes-vous développé à l’international ?

Aurélien Linz : Nous avons un distributeur au Japon, en Corée, au Benelux, Finlande, Australie, Danemark, Norvège, Islande, Espagne, Allemagne… Nous sommes passés du statut de concepteur de produits un peu marginaux, que nous étions il y a encore deux ans, à celui de fabricant français de produits reconnus, avec une qualité de service et d’accompagnement appréciée par de nombreux clients, dont des prestataires de premier plan dans les productions du marché “premium”.
Et ça correspond à ce que l’on travaille depuis le début, répondre à un besoin, concevoir et fabriquer des produits innovants, et être un partenaire privilégié pour tous les gens qui travaillent avec nous. »

Minuit une faisait ici une fois de plus une brillante démonstration de son savoir-faire et de ses machines atypiques, à travers un show particulièrement bien orchestré qui a fait forte impression sur un public pourtant habitué aux concerts ou aux démonstrations visuelles et techniques de toutes sortes. Nul doute que leur présence remarquée pose une pierre de plus à leur jeune et prometteur édifice.


 

Le 2018 Yamaha System Designers Conference, à Disneyland Paris

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La grande salle où, en dehors du speech de début et de fin de conférence, l’INA et les GRM ont pu donner un aperçu d’électroacoustique et de musique concrète.

Chaque année Yamaha Music Europe organise une conférence mêlant utilisateurs, concepteurs, R&D, intégrateurs, prestataires, le gratin du son autour d’un sujet transversal, cette année les 5 sens. Pour la 1ère fois, la presse a été invitée. SLU vous raconte en images.

Christian Crolle, monsieur Yamaha Audio Pro en France et homme incollable sur le piano

Imaginez deux pleines journées où des conférences, des démos toutes plus captivantes les unes que les autres et des expériences mettant à contribution vos 5 sens se suivent à rythme soutenu.

Nous avons eu la chance de les vivre grâce à Yamaha France qui nous a ouvert les portes du Centre des congrès de l’hôtel New York au plein cœur de Disneyland Paris, transformé pour l’occasion en ruche sonore et gourmande.

Le son et l’image, de plus en plus indissociables, avec la technologie ViReal faisant appel à un moteur capable de générer un rendu binaural d’une captation pouvant atteindre 64 canaux discrets via, par exemple, le ViReal Mic sphérique et ses 64 capsules.

Nous en avons ramené trois longues interviews et plus encore la certitude qu’après 25 années où la vie et les coquillettes de l’audio pro ont essentiellement tourné autour du line-array et des consoles numériques, on assiste à l’émergence de techniques qui redonnent au son une place plus importante dans les budgets des prods et dans les oreilles du public.

Ron Bakker nous faisant écouter le sinistre rendu d’une clarinette dans un volume au traitement acoustique très absorbant et, la seconde d’après, la même clarinette dans le même volume mais rendu réverbérant avec l’aide d’une chaine électroacoustique de captation et reproduction. La plage de correction n’est pas infinie et fait appel à des notions incompressibles de « densité » du champ réverbéré et de son interaction avec le volume du lieu ; un exposé passionnant.

Il est vrai que, comme nous l’a glissé Christian Crolle, co-organisteur avec Ron Bakker de cette conférence, on part de loin. A titre d’exemple, dans le prix du siège social d’une grande entreprise, les sommes dédiées au son dépassent rarement 1% du budget, et ne parlons pas du partage dans une tournée entre vidéo, éclairage, motorisation, effets spéciaux, scénographie, drones et…audio.

Un des clous de la conférence, la démo en WFS de Casper Schipper et Ji Youn Kang de The Game Of Life. 288 iD24 Nexo amplifiées individuellement (256 pour le WFS plus 32 pour l’AFC3) et de ce fait permettant la plus grande fluidité aux effets et mouvements programmés et parfaitement audibles dans un carré de 10 mètres par 10 mètres.
Casper Schipper expliquant les principes de la WFS avant le passer le micro à…
Ji Youn Kang, une artiste rompue à la composition sur des systèmes WFS.
La « porte » de iD24 fermant le carré le temps de la démo.

Il n’empêche, l’émotion, la qualité et la créativité du son sont de retour et nous en avons eu des superbes exemples avec le mixage dans l’air de Learprint, le Wave Field Synthesis avec Nexo, divers formats de son immersif DSP développés par les bureaux d’étude de Yamaha.
S’y ajoute des exemples de correction active et localisée de l’acoustique des salles, du mixage automatique intelligent aussi par Yamaha, l’émulation d’anciennes topologies sonores encore par le géant nippon, ou encore les performances électroacoustiques créatives avec l’INA et les GRM, le moment « patrimoine », sans oublier les très courues sessions avec du chocolat et du vin. Allez savoir pourquoi…

Le public se pressant à chaque démo.
Le déploiement d’enceintes de Learprint, chaque modèle étant choisi pour servir le contenu spectral et la dynamique des instruments. Les 4 boîtes L-Acoustics sur pied tout au fond étant par exemple dévolues aux chœurs et les petites Yamaha au premier plan, aux cordes.
Alain Français au milieu des enceintes composant Learprint, de très loin le système le plus proche de la réalité d’une captation, mais aussi le moins rapide à mettre en œuvre. Quatre marques d’enceintes cohabitent. En ordre alphabétique : Bose, L-Acoustics, Nexo et Yamaha.
Nuage Yamaha, le support de diffusion, mixage et matriçage des œuvres Learprint.

Tout vous raconter avec des mots s’apparente à une gageure, nous préférons laisser parler les intéressés, le premier étant Alain Français et son Learprint, l’expérience la plus aboutie dans les procédés d’immersion sonore qui est devenue le graal des fabricants de systèmes de diffusion et sans nul doute la nouvelle mode du son installé comme itinérant.

Alain a poussé le curseur encore plus loin en offrant au public un mixage de sources repiquées par pupitre et reproduites par autant d’enceintes spécifiques de marques différentes, mais dans l’air, sans aucun artifice d’encodage, offrant la meilleure reconstruction spatiale de la masse orchestrale avec un rendu extrêmement proche de l’original et de sa dynamique.

Learprint est donc un orchestre par mimétisme acoustique, chaque enceinte étant alimentée au travers de Nuage de Yamaha, cet éditeur servant à reproduire et à mixer les différentes œuvres. Inutile de préciser que ses démos ont fait le plein et l’unanimité. Si vous n’avez jamais entendu Learprint, ne dites pas que vous n’aimez pas l’immersif.

Autre personnalité et partie prenante dans l’organisation de cette conférence, Christian Crolle, le directeur France de l’Audio Pro de Yamaha a aussi pris quelques minutes pour répondre à nos questions et faire un tour d’horizon sur les techniques modernes de diffusion.


Nous avons enfin interviewé Nils-Peter Keller, Directeur Pro-Audio & AV Groupe de Yamaha Music Europe pour avoir son analyse et sa vision circulaire sur le son et son avenir.


Conclusion

Alain Français le rappelle toujours, mixer sur Learprint est déstabilisant, prenant et in fine très fatigant, nos références spatiales stéréophoniques étant saturées par le nombre de sources sonores. Participer à cette conférence l’a été tout autant par la richesse et la complexité des technologies qui nous ont été proposées.

Ça paraît simple, mais le travail effectué par Kazunobu Kondo et ses équipes sur l’intelligence artificielle est immense, et va probablement déboucher dans les années à venir sur la présence de commandes du type « detect » et « auto-mix » sur les futures consoles Yamaha. La première détectera les sons, les nommera et offrira une gestion dynamique et spectrale type. La seconde proposera un mix des pistes présentes. Sachez que ça existe. On a entendu et ça marche ;0)
On ne peut pas vous en dire beaucoup car nous n’avons pas eu de démo audio, mais chez Yamaha et Nexo l’immersif « abordable, intuitif et pratique à mettre en œuvre pour l’intégration et le live » avance à grand pas. Ici Hiraku Okumura de la R&D Yamaha. Même sous la torture François Deffarges a refusé de répondre à nos questions ;0)

Même si certaines d’entre elles n’en sont qu’à leurs balbutiements ou ne paraissent pas avoir un potentiel propre d’exploitation, elles n’en restent pas moins le témoin de la puissance intellectuelle et conceptuelle de la R&D de Yamaha et de plein d’autres labos.
Un grand merci à ce propos à tous les ingénieurs japonais qui ont fait le déplacement et se sont prêtés au jeu des questions réponses avec une disponibilité totale.
Mention bien aussi aux équipes techniques de Disneyland pour avoir participé à cette conférence, d’autant plus que la technique ne manque pas dans leur parc de loisirs et enfin aux équipes de Yamaha France pour l’organisation et la gestion de ces deux jours.

Une partie des organisateurs et des participants du 2018 System Designers Conference de Paris montent sur scène lors de la clôture.

Autant vous le dire tout de suite, si le millésime 2019 accepte d’entrouvrir à nouveau ses portes à la presse, on fera le voyage et on ira à la pêche au futur.
Le mot de la fin ? Attention au bon vin et à l’alcool en général. Sans nous étendre sur les chiffres, on n’entend pas vraiment la même chose à jeun. Moi en tout cas ;0)

Grande braderie ALV du 27 au 29 novembre chez Novelty

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ALV France organise dans les locaux de Novelty à Longjumeau, sa grande braderie annuelle en parallèle des JTSE et du salon Heavent. Au total, plus de 1 000 références, 200 marques de matériel son, lumière, vidéo, structure.
Du matériel d’occasion provenant des parcs d’une cinquantaine de prestataires de services et des produits neufs issus du stock de sociétés de distribution. C’est l’occasion idéale de vous équiper à prix vraiment bradés.

Si le matériel d’occasion est issu de parcs de prestataires, donc normalement entretenu et déjà pour la plupart vérifié, vous avez la possibilité sur place d’en vérifier le bon fonctionnement dans un espace prévu à cet effet, avec l’aide de l’équipe technique.

Vous pouvez acheter (par virement, carte bancaire ou espèces, les chèques n’étant pas acceptés) et emporter le matériel immédiatement ou bien utiliser le service expédition d’ALV qui se chargera d’expédier vos produits en France ou à l’international.

L’équipe d’AVL met à votre disposition toute la logistique nécessaire pour faciliter le chargement du matériel : le grand parking de Novelty pour l’accès de semi-remorques, camionnettes… et son équipe pour vous aider à charger. Et pour accélérer la transaction, faciliter le processus de facturation et d’encaissement vous pouvez créer votre compte avant de venir à la braderie en vous connectant sur le site ALV.

La liste du matériel est téléchargeable en cliquant sur l’image ci-dessous, sachant qu’il n’est pas possible de réserver ou d’acheter avant l’ouverture de la braderie le 27 novembre à 10 heures.

Informations utiles :

      • Braderie ALV – Les 27, 28 et 29 novembre, de 10 heures à 20 heures,
      • Lieu : Novelty – Rue Georges Sand – ZA de la Vigne aux Loups – 91160 Longjumeau
      • Pour toute question contactez ALV France : Tel : +33 (0) 1 49 80 37 93 – Mail : [email protected]

Ep3. Spécifier un projecteur : Spécifications relatives à l’image

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Luminosité, contraste, résolution, colorimétrie, autant de paramètres que les constructeurs de vidéoprojecteurs s’évertuent à présenter de la manière la plus flatteuse et que cet article démystifie pour permettre la comparaison et le choix éclairé des appareils.

L’offre de vidéoprojecteurs est devenue pléthorique et d’une grande variété. Elle s’étend des appareils grand public relevant du gadget distrayant, comme les pico-projecteurs et les soi-disant vidéoprojecteurs intégrés dans certains Smartphones, jusqu’aux énormes et monstrueuses machines pour les grands événements, qu’on ne voit qu’exceptionnellement, en passant par les projecteurs portables destinés aux réunions et petites conférences au bureau et les projecteurs de Home Cinema plus ou moins prestigieux.

Si on met de côté les projecteurs de cinéma numérique au spectre d’application très restreint et les dispositifs trop manifestement « gadgétiques », il reste souvent un large choix pour chaque application, et les spécifications des constructeurs ne permettent pas toujours d’effectuer un choix bien éclairé (ce qui serait tout de même la moindre des choses !). Il est des pièges qu’il faut connaître, et c’est le modeste objet de cet exposé.

La luminosité

Dans la plupart des applications en spectacle, la luminosité des images est un critère essentiel pour qu’elles ne soient pas dominées par les lumières ambiantes (lumière naturelle si on est en plein jour, lumière de l’éclairage du spectacle si on est en salle ou de nuit). L’habitude veut que la luminosité des projecteurs soit définie par le flux émis par le projecteur pour une image toute blanche. Il se mesure en lumens, tout comme le flux des appareils d’éclairage.
Mais peut-on comparer un vidéoprojecteur fournissant 10 000 lumens et une source d’éclairage de 10 000 lumens, et conclure que ces deux appareils cohabiteront de manière harmonieuse dans un spectacle ? Rien n’est moins sûr ! En effet, l’usage n’est pas le même. Un projecteur d’éclairage est destiné à être utilisé la plupart du temps à sa puissance maximale ou nominale, alors que la lumière d’un vidéoprojecteur est modulée en permanence et son niveau moyen est habituellement de l’ordre de 30 % (valeur moyenne communément retenue pour les films).

Contrairement aux projecteurs d’éclairage qui peuvent concentrer la totalité de leur flux dans un faisceau serré de forte intensité, le flux du vidéoprojecteur s’étale en permanence sur la totalité de la surface utile de l’écran. Si on veut animer des spectacles avec une image projetée de grande dimension avec un impact capable de rivaliser avec de puissants éclairages et des effets de faisceau ou des poursuites, on est donc rapidement poussé à utiliser des vidéoprojecteurs avec un flux spécifié considérable, voire des batteries de vidéoprojecteurs.
Pour mesurer le flux issu d’un vidéoprojecteur, il est d’usage de mesurer l’éclairement au centre de l’image (ou en plusieurs points de l’image pour en tirer une valeur moyenne, (voir figures 1 et 2), et de multiplier le résultat trouvé par la surface de l’image en m2. Cette manière de faire présuppose que le flux se répartit de manière parfaitement uniforme sur toute la surface de l’image… ce qui demanderait à être vérifié !

Figure 1 : Gabarit de mesure usuel pour la luminosité (flux) et l’uniformité du blanc des vidéoprojecteurs (ANSI). L’image comporte 9 points de mesure. La moyenne des 9 mesures d’éclairement donne le flux ANSI. La différence relative donne l’uniformité.
Figure 2 : Gabarit d’image pour la mesure de la luminosité et l’uniformité des vidéoprojecteurs selon la nouvelle norme SID/ANSI.

En effet, dans tout vidéoprojecteur (et surtout ceux qui utilisent une lampe comme source de lumière), il y a un compromis entre le flux et l’uniformité (l’uniformité se mesure en %, l’optimum étant 100 %, des valeurs supérieures à 95 % sont correctes). En effet, la position de la lampe dans son réflecteur et dans le système de collection de lumière est idéalement telle que la partie la plus lumineuse et la plus uniforme de l’arc soit utilisée.
Mais on peut souvent « s’arranger» pour obtenir un flux supérieur en tolérant un « point chaud » au centre de l’image. Cela est souvent aggravé par le fait que les optiques présentent habituellement une moins bonne transparence sur les bords et apportent donc un effet de « vignettage ». Il faut noter qu’une uniformité médiocre est source de problèmes lorsqu’on utilise des projecteurs juxtaposés avec raccordement d’images.

Le contraste

Sujet controversé, objet de nombreuses méthodes parfois ingénieuses et alimentant des circonvolutions qui tiennent plus du marketing que de la technique pure et dure et de l’intérêt réel du consommateur, le contraste est un sujet délicat, qui pourrait revenir au premier plan des préoccupations avec la mode des images à forte dynamique (HDR). Disons-le tout net, cela n’a pas beaucoup de sens dans un environnement gavé de lumières ambiantes, et le contraste est une donnée tout à fait accessoire comparée au flux. Sacrifions néanmoins à la mode.
Le contraste est un nombre sans dimension (comme l’exprime l’affreux anglicisme « rapport de contraste » ou « taux de contraste », traduction servile de l’idiome consacré « contrast ratio ») qui exprime la dynamique d’un appareil de visualisation, en d’autres termes le rapport entre la lumière la plus puissante qu’il est capable d’émettre (le « blanc maximal ») et la lumière la plus faible (en d’autres termes « le noir ») qu’il est capable de produire.

Toutes les différences viennent des conditions dans lesquelles on effectue la mesure :

– Première condition (totalement irréaliste par rapport à la « vraie vie »), la mesure s’effectue dans un environnement de laboratoire spécialisé (murs noirs, rideaux noirs, toutes lumières éteintes…). Cela ne correspond même pas à la réalité des « salles obscures » du cinéma !
– Deuxième condition : quel est le « blanc » et quel est le « noir » ?

Plusieurs manières de procéder correspondent à diverses méthodes de mesure (standardisées ou recommandées) et peuvent aboutir à des résultats sensiblement différents :

1- Image entièrement blanche/image entièrement noire (méthode dite « on/off »).

2- Contraste intra-image : Plusieurs possibilités se présentent pour l’image représentative d’une utilisation réelle, sinon réaliste, du projecteur. Habituellement, on choisit une image avec une ou plusieurs parties blanches sur fond noir. Par exemple un petit rectangle blanc central sur fond noir ou un damier noir et blanc comme le préconise la mesure ANSI (voir figure 3).

Figure 3 : Image test pour la mesure du contraste ANSI.

On peut aussi faire appel à des points blancs sur fond noir, représentatifs d’un ciel étoilé. L’UER (EBU) préconise une image plus complexe, avec un carré blanc central et des carrés noirs, le tout sur un fond gris, avec un niveau de luminosité moyenne représentatif de ce qu’on trouve sur les films.

Ces méthodes donnent de moins bons chiffres car de la lumière issue des parties blanches de l’image peut diffuser ou se réfléchir dans les parties noires. Elles sont aussi plus réalistes par rapport aux conditions réelles d’utilisation (il faut aussi prendre de grandes précautions lors de la mesure pour éviter les reflets dans le capteur de mesure).

La nouvelle norme SID/ANSI propose une multitude de mesures, correspondant à divers contextes et adaptées à plusieurs types d’appareils et/ou d’applications. Quoi qu’il en soit, quand on compare deux projecteurs sur le papier, il faut absolument s’assurer que les chiffres qu’on considère sont obtenus avec la même méthode d’évaluation, faute de quoi la comparaison est biaisée.
On notera que les « configurateurs » proposés par certains constructeurs donnent, parmi les nombreux résultats, une valeur du contraste réel tenant compte, entre autres, de la lumière ambiante (en lux) que l’utilisateur peut introduire dans la feuille de calcul. Cela est, à notre humble avis, beaucoup plus raisonnable et réaliste !

Format, dimension, résolution d’image

Les vidéoprojecteurs actuels intègrent un moteur optique qui réalise les images selon un schéma d’échantillonnage spatial (nombre de pixels) et de format optique (rapport largeur/hauteur exprimé sous forme de fraction, appelé « aspect ratio » dans les documents anglo-saxons) figé par construction. Les formats étroits courants pour la vidéo sont 4/3, 5/4, et les formats larges 15/9, 16/9, 16/10…
Cette spécification d’image constitue le format natif du projecteur, et idéalement, les signaux vidéo qui lui sont appliqués devraient correspondre à ce format natif afin de minimiser les conversions de format opérées par le traitement de signal intégré au projecteur, éventuellement génératrices d’artefacts.

Le traitement de signal est habituellement capable de prendre en charge un certain nombre de formats d’image différents du format natif, et ce, à diverses fréquences de rafraichissement. Il effectue donc une réduction (« downscaling » ou une augmentation (« upscaling ») de la taille d’image (exprimée en nombre de pixels) selon le rapport entre la taille d’image appliquée et la taille d’image native, ainsi qu’une conversion de la fréquence de rafraîchissement, le cas échéant.
On notera que le changement de format peut s’accompagner d’une contraction ou d’un étirement de l’image, ou de l’apparition de bandes noires de chaque côté de l’image projetée si on ne souhaite pas de déformation géométrique de la partie utile de l’image. Une rubrique du menu « image » de l’appareil donne habituellement le choix entre plusieurs méthodes d’adaptation du format.

Les tailles d’images standards sont issues ou bien du monde de l’affichage informatique, ou bien du monde de la télévision et du cinéma numérique (voir tableau 1). Parmi les premières, seules les plus élevées sont les plus utilisées (on ajoute souvent le préfixe W pour les versions adaptées aux formats d’écran larges). Quant aux dernières, on privilégie désormais les plus élevées aussi (HD et UHD), sachant que la mode est à une inflation des formats qui n’est pas nécessairement justifiée au plan technique.

Tableau 1 : principaux formats d’affichage des mages vidéo numériques. La définition indique le nombre de pixels actifs ou utiles et ne tient pas compte d’éventuels intervalles de suppression (« blanking ») présents dans le signal.

Signalons que les formats très larges propres au cinéma (Cinemascope & Co.) ne correspondent exactement à aucun format électronique. Même en projection argentique (pellicule 35 mm ou 70 mm), ils ne sont pas natifs. Ils sont obtenus au moyen d’un dispositif à base de lentilles cylindriques nommé anamorphoseur (voir figure 4).

Figure 4a : Projecteur et optique standard. L’image est compressée horizontalement
Figure 4b : Avec anamorphoseur. L’image retrouve sa géométrie d’origine.

En vidéoprojection, en l’absence de ce dispositif purement optique, on est obligé ou bien d’amputer l’image de ses parties latérales, ou bien de subir de larges bandes noires horizontales pour projeter en « letterbox » (voir figure 5.), ou, si on souhaite visualiser la totalité de l’image, accepter une compression horizontale de l’image (figure 4a).

Figure 5 : Projection vidéo d’images d’origine cinématographique à format large. Plusieurs possibilités permettent de restituer l’image avec une géométrie conforme : en haut, le zoom sur la partie centrale. L’image occupe toute la hauteur de l’écran mais les côtés sont perdus. En bas, en format « letterbox ». L’image occupe toute la largeur de l’écran, mais il y a une perte de résolution et des bandes noires en haut et en bas.

Entrelacé ou progressif ?

Figure 6 : Balayage progressif. L’image est rafraîchie d’un seul bloc.

Avec les anciennes technologies émissives (tubes cathodiques), l’apport de lumière et le rafraîchissement de l’image étaient des opérations indissociables.
Pour contenir la bande de fréquence des signaux vidéo (ce qui correspond au concept moderne de débit de données) dans des limites acceptables pour les technologies de l’époque, tout en effectuant un apport de lumière dans chaque zone de l’image à un rythme suffisamment élevé pour éviter la sensation de papillotement, on a inventé le balayage entrelacé, qui consiste à diviser l’image en deux trames contenant chacune la moitié des lignes de l’image (voir figure 6 et 7).

Figure 7 : balayage entrelacé. L’image complète (Figure 7-3), est rafraîchie en deux trames contenant la moitié des lignes : la « première trame », en haut et en bleu dans l’image complète et la « deuxième trame », au milieu et en rouge dans l’image complète.
Sur un téléviseur à tube cathodique, dans chaque région de l’image, chacune des trames apporte de la luminosité à la fréquence trame (toutes les 20 ms en TV standard), mais il faut attendre les deux trames (soit 40 ms) pour renouveler la totalité de l’information. A définition et à fréquence de balayage verticale identique, la bande de fréquences nécessaire est la moitié de celle qu’exigerait un balayage progressif.

Figure 7-1
Figure 7-2
Figure 7-3

Ainsi, en télévision analogique « standard » (SD) à la norme européenne, l’image de 625 lignes (dont seulement 576 sont visibles) est renouvelée à la fréquence de 25 Hz (c’est-à-dire toutes les 40 millisecondes), et divisée en deux trames (dites « paire » et « impaire ») de 312,5 lignes qui se succèdent toutes les 20 ms (soit une fréquence trame de 50 Hz). Ainsi, dans une zone donnée de l’image, il y a un apport de lumière toutes les 20 ms, mais l’image complète n’est rafraîchie que toutes les 40 ms.
Dans la pratique, cette « faible » fréquence image n’est pas un handicap, puisque le cinéma fonctionne à 24 images/s et que les films d’animation de bas de gamme (dont les enfants raffolent pourtant), n’ont des fréquences de renouvellement d’image que de quelques images/s. Avec les techniques modernes, le débat s’est sérieusement estompé. Les téléviseurs et vidéoprojecteur à tube cathodique à doubleurs d’images et doubleurs de lignes (« 100 Hz ») offraient un confort visuel sans précédent.

Puis, avec la haute définition et la compression numérique, la gestion de l’entrelacement est devenue compliquée en regard des avantages qu’il était susceptible d’apporter. Pour les ex-futurs standards de haute définition, on s’est longtemps posé la question, séries de tests subjectifs « en aveugle » à l’appui, du choix entre le 1080i (1920 x 1080 entrelacé) et le 720P (1080 x 720 progressif), qui exigent des ressources comparables en termes de débit/bande passante.
Il est d’usage de désigner les standards de signaux vidéo (et accessoirement, d’imagerie) par la mention du nombre de lignes par image et de l’indication de la fréquence trame en Hz, suivie de la lettre P pour progressif ou I pour entrelacé (« Interlaced »). Par exemple en définition standard, on parle de 480/25P ou 480/50i, et en haute définition courante : 720/60P ou 1080/50i… étant entendu qu’on ne devrait vraiment parler de HD qu’à partir de 1080/24P, le format 1920×1080 étant souvent répertorié sous le vocable « Full HD ».

Les progrès des algorithmes de compression et des systèmes de visualisation, y compris de leur traitement de signal, rendent le débat entièrement caduc. Non seulement, grâce aux mémoires d’images, le traitement intégré aux projecteurs est capable d’effectuer des multiplications de fréquence de rafraîchissement (120 Hz et plus), mais en plus, certaines technologies (LCD, LCoS) n’émettent pas la lumière de manière pulsée, mais de manière continue, éliminant ainsi nativement et radicalement l’effet de papillotement que l’entrelacement est censé diminuer.
Avec ces technologies, la multiplication de fréquence image a pour seule vertu de rendre plus fluides les mouvements… pour autant que le traitement sache calculer des images interpolées correctement. Avec les vidéoprojecteurs actuels, l’affichage est toujours en mode progressif, la question « entrelacé ou progressif » ne concerne que le signal vidéo à l’entrée, qui, s’il est entrelacé, est systématiquement converti en progressif.

Donc pour éviter tout artefact de conversion, on aura toujours intérêt à choisir des sources progressives… sauf quand les contingences en décident autrement (par exemple obligation de compatibilité avec un standard broadcast entrelacé). D’ailleurs ce cas devient de plus en plus marginal, dans la mesure ou les diffuseurs produisent en multiformat, dont la HD (720P ou 1080P).

Note : L’affichage des vidéoprojecteurs modernes est nativement progressif. De ce fait, lorsque la source est entrelacée, le traitement de signal intégré au projecteur réalise une conversion entrelacé/progressif (désentrelacement). Il faut mentionner que, si elle est mal faite, cette conversion est susceptible d’engendrer quelques artefacts gênants sur certains types d’images animées.

Figure 8 : Effet de peigne résultat d’un problème de désentrelacement. On notera que seules les parties en mouvement rapide sont affectées. (image « volée » sur le site https://forum.mac-video.fr/articles/Entrelacement/Entrelacement.html)

En effet, lorsque le sujet bouge, les deux trames (paire et impaire) censées appartenir à la même image, qui sont captées « à la volée » par la caméra, sont, en fait, décalées dans le temps (de 20 ms dans le standard européen).
De ce fait, un désentrelacement qui se contente de fusionner les deux trames dans une même image présente des contours verticaux frangés horizontalement sur les parties en mouvement horizontal (effet de peigne, figure 8.), et ce d’autant plus que le mouvement est rapide (les parties d’image fixe ne sont pas affectées).


Entrées vidéo : standards natifs, standards acceptés, connectique

En matière de standards vidéo, comme nous l’avons déjà un peu suggéré, il faut faire la part des choses entre ce que le projecteur est capable d’accepter à ses entrées et d’afficher (plus ou moins) correctement, et le format natif du projecteur, celui-ci correspondant à ce qu’il est capable de faire de mieux.

Les vidéoprojecteurs disposent d’une multitude d’entrées vidéo, dont il y a parfois lieu d’examiner finement les spécifications. Les entrées proposées sont de type analogique, numérique, réseau et/ou sans fil (voir figure 9).

Figure 9 : Panneau de connexion d’un projecteur Panasonic. Les divers raccordements vidéo sont alignés sur le bas : entrée en composantes numérique SDI, entrées analogiques (composite ou R,V, B (ou Y, PR, PB), synchro composite ou synchro horizontale synchro verticale), entrée numérique DVI, entrée numérique HDMI, réseau (HDBaseT), et, sous la prise DVI, l’inévitable prise analogique VGA, compatible avec toutes les cartes graphiques depuis la nuit des temps. Au rayon des systèmes de contrôle, on notera la présence d’accès filaires, plus commodes à intégrer que les commandes à infrarouges. On notera aussi le système de synchronisation entre projecteurs pour la projection de grandes images en relief (3D) avec plusieurs appareils.

Les critères de choix sont le type de signal disponible (analogique, numérique, compressé, non compressé, etc.), le type d’image (SD, HD, HDR, etc.), et aussi, la longueur maximale de la liaison entre le projecteur et le reste des équipements. Cette spécification ou limitation est inhérente au standard de liaison et n’est usuellement pas spécifiée directement par le constructeur, mais explicité dans la norme à laquelle il se réfère.
Enfin, bien entendu, le choix est dans une large mesure guidé par les équipements environnants, la moindre des exigences étant une compatibilité la plus directe possible avec cet environnement. Pour faciliter le choix des entrées et offrir une flexibilité maximale, certains projecteurs disposent d’entrées modulaires, des cartes enfichables permettant de composer un ensemble d’entrées/sorties à la demande (voir figure 10).

Figure 10 : Panneau de connexions d’un projecteur NEC. La conception modulaire permet de composer à volonté une combinaison d’entrées/sorties et d’options de traitement.

Nous détaillerons tout cela dans quelques épisodes en explicitant toutes (ou presque toutes) les entrées vidéo qu’on trouve sur les projecteurs et les standards associés.

Colorimétrie

La colorimétrie des vidéoprojecteurs recouvre plusieurs aspects, il s’agit principalement de questions d’espaces de couleurs. L’espace de couleur des signaux d’entrées est spécifié par la norme à laquelle ils se réfèrent… et par la conformité des équipements en amont à leurs différentes normes. Il y a deux grandes familles d’espaces de couleurs pour les signaux d’entrée : les espaces de type RVB (le plus utilisé est l’espace sRGB), et les espaces de type luminance-chrominance, comme l’espace YCRCB des interfaces SDI/HD-SDI (avec un échantillonnage de type 4:2:2).
L’espace de couleurs de l’image projetée est, quant à lui, plus délicat à appréhender, car il s’agit, comme pour le contraste, d’une information parfaitement théorique qui ne s’applique que dans des conditions de laboratoire et qui est, dans la pratique, largement altérée par les conditions d’environnement (qualité de l’écran, lumières ambiantes…).

Pour diverses raisons, l’espace des couleurs projetées est plus restreint que celui d’un écran à vision directe (surtout LED et OLED). Il y a deux raisons à cela, qui tiennent principalement au fait que les primaires sont moins pures que celles des écrans à vision directe. Premièrement (on y revient toujours), il faut y voir l’influence de la lumière ambiante.
Ensuite, il y a une raison technologique : souvent, les primaires de projection sont obtenues à partir d’une source lumineuse blanche et de filtres colorés. Pour optimiser le rendement de l’ensemble, les filtres utilisés sont de type passe-bande très large et non de type extrêmement sélectif. Les primaires ne sont donc pas du tout monochromatiques, ce qui ne permet de parcourir qu’une faible partie de l’espace de couleurs. Atteindre la Rec. 709/sRGB est un objectif pour ces appareils.

Figure 11 : espace colorimétrique et projection d’images. En vert foncé, la Recommandation 709 (équivalente à sRGB) correspond à la télévision HD. En noir, DCI-P3 est la norme pour le cinéma numérique et les disques Blu-Ray UHD (à une variante près sur le blanc : 6500 K pour le Blu-Ray UHD, 6300 K pour le cinéma). En bleu, la Rec.2020 correspond à un objectif que se sont fixé les acteurs… pour le futur ? (d’après : https://homecinema-tendances.eu/les-espaces-de-couleur-en-television-et-videoprojection/)

En revanche, lorsque la source utilisée est de type semi-conducteur (LED ou laser), on peut envisager la conformité à la norme DCI (voir figure 11). Mais dans la pratique, lorsqu’il s’agit de spectacle avec forte lumière ambiante, on ne peut pas être exigeant sur ce point. Le blanc de référence ainsi que la linéarité de la réponse électro-optique (plus connue sous le terme de « gamma ») sont souvent à choisir parmi un ensemble de valeurs proposé dans le menu du projecteur.

Ces options sont souvent désignées par l’application visée (cinéma, présentation, etc.) ou par l’aspect des images projetées (naturel, dynamique, etc.). Dans les applications cinéma et télévision, on opte habituellement pour un blanc D65 (6500K) et un gamma de 2,2.
Pour les applications d’affichage et de graphisme, les options sont souvent plus « agressives », avec un blanc plus « froid » (vers 8500 K) et une restitution moins nuancée. L’avantage est de donner une restitution subjectivement plus lumineuse et dynamique.

Color Brightness and White Brightness. Color Light Output ou Color Brightness.
Dans les images réelles, les couleurs pures ou très saturées sont rares. Aussi, certains projecteurs, en plus des canaux des trois primaires R, V, B, ajoutent un quatrième canal blanc, qui renforce la luminosité du blanc et des couleurs peu saturées, prépondérantes dans les images du monde réel.
Il s’agit d’une sorte de tricherie (très simple à réaliser dans certaines technologies), qui se réalise au détriment des couleurs saturées et fait que le projecteur est incapable de fournir, sur les couleurs primaires, une intensité correspondante à celle du blanc (voir figure 12).

Figure 12 : Photo réelle de deux images projetées à partir de la même source, avec un projecteur à faible luminosité des couleurs (à gauche) et un projecteur à haute luminosité des couleurs (à droite). Les deux projecteurs sont réglés sur le mode qui donne le plus de luminosité. Ils sont de résolution et de prix identiques. Celui de gauche fournit un flux de 2700 lumens en blanc et de 700 lumens pour les couleurs (CLO). Celui de droite a un flux de 2600 lumens, identique pour le blanc et pour les couleurs. Tests et photos réalisés par Lumita Inc. (extrait de « Projector Buyer’s Guide to Color Brightness by Model » https://colorlightoutput.com/Color_Brightness_Buyers_Guide.pdf)

Une nouvelle mesure normalisée fournit une mesure de la luminosité des primaires (CLO, Color Light Output). Lorsque le projecteur est « correct », ce chiffre est identique à celui de la luminosité standard (c’est-à-dire d’une image blanche). Dans le cas contraire, la « luminosité des couleurs » est inférieure.
Pour réaliser cette mesure, on utilise une séquence de trois images similaires à celle qui sert à la mesure de luminosité et d’uniformité, à la différence que les parties d’image au centre desquels on mesure sont constituées d’à-plats de couleurs primaires à 100% (voir figure 13).

Figure 13 : séquence d’images utilisées pour le test de luminosité des couleurs (« CLO »). Les cercles blancs indiquent les points de mesure. séquence d’images utilisées pour le test de luminosité des couleurs (« CLO »). Les cercles blancs indiquent les points de mesure.

Pour chacun des pavés, on mesure la luminosité des trois primaires et on combine les résultats pour obtenir la luminosité du blanc qui résulterait de l’addition de ces trois primaires successives. Enfin, on calcule la luminosité de l’image comme on le ferait avec une image blanche conventionnelle. Le résultat issu de la mesure avec ces trois primaires successives devrait être identique à celui fourni par la mesure avec les trois primaires simultanées, c’est-à-dire en blanc.


La suite… Les paramètres image sont souvent en tête dans les feuilles de caractéristiques et documents techniques des constructeurs, mais ils ne sont pas les seuls à conditionner le choix des appareils, loin de là ! Raison de plus pour piaffer d’impatience en attendant le prochain épisode de cette saga de la vidéoprojection, qui détaillera par le menu les spécifications qui peuvent donner du fil à retordre à plus d’un utilisateur !

Retrouvez ici les Episodes de la saga déja publiés

 

Robe SuperSpikie, 4 fois plus lumineux

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Le SuperSpikie, vu au Plasa, est réputé quatre fois plus lumineux que le petit hérisson précédent, d’un gabarit un peu plus imposant, et avec une sortie de faisceau d’un diamètre plus important.
Poussé par un module LED de 250 W en RGBW, l’optique est dotée d’un zoom d’un bon rapport, avec une excursion de 3.5° à 35° en mode Beam, et de 5° à 42° en mode Wash (commutation très rapide entre les deux modes).


Le faisceau peut varier entre bord net et bords adoucis à la « soft-edge ». L’ombre portée d’un sujet éclairé est bien nette et permet l’utilisation tant en théâtre que sur un plateau TV. La trichromie est aussi au rendez-vous, ainsi qu’un CTO variable de 2.700K à 8.000K et des simulations de lampe tungstène, y compris le « réchauffement » du faisceau en fin de gradation (débrayable).

Le fameux effet « Double Flower » typique Spikie, qui démultiplie des points du module de LED en un kaléidoscope riche et très coloré, se montre toujours aussi impressionnant, aussi bien en projection directe qu’en contre, utilisé dans ce cas en volumétrique.
Il peut se combiner avec le diffuseur Frost en effets d’apparitions / disparitions très efficaces, ou avec le prisme tournant 3 facettes pour augmenter les sensations graphiques 3D et couvrir encore plus d’espace.

Les deux gobos tournants (quatre points ou une barre) sont prévus pour créer des effets aériens. Rappelons que le concept des Spikie et SuperSpikie est surtout basé sur l’efficacité graphique des faisceaux et non la projection de « vrais gobos. »

En revanche, la rotation infinie tant en Pan qu’en Tilt, est bien un point fort de cette machine nerveuse, et d’un poids très raisonnable de 18 kg.
La sortie à flot continu de modèles toujours un peu décalés ou innovants chez Robe confirme le dynamisme du département RD du constructeur tchèque, mais également la bonne santé de l’ensemble du groupe (frôlant désormais les 900 employés, y compris les filiales), grâce au démarrage il y a quelques mois de sa deuxième usine.
Du coup, les délais de livraison annoncés pour le SuperSpikie sont encourageants et l’embouteillage qui avait suivi les (nombreuses) commandes du MegaPointe n’est plus qu’un souvenir.

Plus d’infos sur le site Robe

Astera Titan Tube, un futur tube?

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ASTERA Titan Tube : un futur tube ?

Tout commence avec Norbert Ernst, informaticien, Allemand, entrepreneur spécialisé dans les systèmes de commande industrielle. Sérieux comme CV, trop même, on y chercherait une once de fantaisie … Pourtant, en fondant Astera en 2007, un basculement s’opère.

ASTERA TITAN TUBE, un futur tube ?

Il embauche Simon Canins, un Munichois comme lui, dont le statut d’Entwicklungsingenieur (ingénieur en développement pour les lecteurs non teutons) le propulse en tête de la R&D. Leur nouvelle ligne directrice : innover dans des projecteurs compacts sans-fil, depuis le système de commande jusqu’aux accessoires de pose, avec comme credo la qualité et l’ergonomie.
La « Wundertechnologie », magique et technologique, opère. Des leds Cree et Philips LumiLED, des batteries LG Chem, des connecteurs Neutrik et des modules CRMX Lumen Radio plus tard, leur système d’éclairage TitanTube devient une référence pour l’industrie du cinéma de la télévision et de la photographie.

Astera System, le sans-fil à portée de main

L’AsteraBox ART7 est une tour de contrôle de poche. C’est l’interface polyglotte et débarrassée de ses câbles entre les appareils de programmation d’éclairage et les projecteurs Astera. Le schéma de fonctionnement repose sur le boîtier sans-fil AsteraBox en conjonction avec l’application AsteraApp (ou une console lumière), et un des nombreux projecteurs de la gamme Astera. Le cœur du système est, comme pour toute évolution technologique, la communication. L’esprit lui, réside dans l’ergonomie totale des différents éléments.

Physiquement, il est de la taille d’un boîtier d’intercom, voyants de contrôle, double antennes diversity et accroche ceinture compris. Son chargeur USB, son autonomie de 20 heures, sa résistance aux chocs et à l’humidité lui assurent de longues journées de travail sans flancher, accroché à la hanche d’un électro ou du Best-Boy.

Simple et robuste, le boitier ART7 est une somme de technologie dédiée lumière, sans aucun fil.

L’AsteraBox peut recevoir des informations en DMX512 via son adaptateur mini-jack DMX (heureusement fourni dans la malette), ou encore en Bluetooth. Cette dernière liaison sera privilégiée pour avoir directement sur son appareil Google ou Apple l’application AsteraApp.
Celle-ci est capable de gérer les projecteurs à distance, de visualiser leurs états ou encore de programmer rapidement un grand nombre d’effets lumineux en RF propriétaire (868 MHz en Europe).

Toutes ses informations sont ensuite transmises aux projecteurs par le boîtier ART7, soit en RF, soit selon la norme DMX sans-fil LumenRadio CRMX®, gage s’il en est de qualité. Le système est néanmoins ouvert au deuxième grand spécialiste de la distribution sans-fil, Wireless Solution, la majorité des projecteurs Astera supportant les deux protocoles (CRMX® ou W-DMX® sauf gamme G5).

C’est déjà le cas des PAR led AX3, AX5, AX7 et AX10, tous étanches, sur batterie, sans fil, aux puissances respectives de 15, 45, 60 et 135 W RGBW ou même RGBWA (AX5 et AX10). Tous ces appareils sont également pilotables en infrarouge (courte portée, donc, dans ce cas) par la petite télécommande ARC1 Astera.

Celle-ci, astuce supplémentaire, peut également servir à « pointer » des appareils qu’on désire intégrer dans des groupes lors de la mise en place ou l’adressage, sans avoir à les sélectionner par le bouton situé sur tel ou tel projecteur. Cela s’avère bien pratique quand on veut définir un ordre d’adressage sans parfois pouvoir les atteindre facilement (déjà accrochés, etc).

AX1 PixelTube et Titan Tube, stars des plateaux

L’histoire continue donc avec les deux stars tubulaires d’éclairage autonome d’Astera.
Tout d’abord le PixelTube (AX1) a été plébiscité par de nombreux directeurs de la photographie, tel Benoit Debie, complice des images de Gaspar Noé et Jacques Audiard. Il est devenu une référence depuis son PLSN Goldstar Award reçu au LDI de 2017, récompensant une folle année d’innovation pour ce petit bâton lumineux.

Malgré son faux look de tube fluo, l’AX1 est bien constitué d’une ligne de 16 modules RGBW indépendants, répartissant ses 700 lumens sur 180 degrés. Un IRC supérieur à 88, une batterie assurant jusqu’à 20 heures d’autonomie, une étanchéité IP65, des fonctions de strobe, couleurs et dimmer et une flopée d’accroches diverses, platines et spigots ont emballé de nombreux utilisateurs.

La vidéo de rattrapage est ici :

Récompensé à son tour en 2018, au Plasa et au LDI, le TitanTube (code FP1 pour « Film Production 1 ») est l’évolution ultime du tube led pour l’industrie du cinéma. Cette déclinaison 2018 consiste en une barre d’éclairage entièrement pensée pour les tournages.

Gardant le principe du DMX sans fil jusqu’à 300 mètres, il accepte toujours l’infrarouge de la télécommande ARC1 ou le RF propriétaire Astera, mais aussi maintenant d’autres protocoles, que ce soit en liaison DMX filaire, ou manuellement sur le tube lui-même. En effet, avec son menu intégré, l’utilisateur peux accéder directement aux réglages de couleurs, de teintes, de saturation et d’intensité (« HSI control »).

LeTitanTube est reconnaissable à son menu de réglage et son afficheur sur la partie arrière, contrairement au PixelTube AX1 dont le contrôle est exclusivement sans fil.

Sa construction en polycarbonate et embouts métallique renferme maintenant 16 sources led pentachromique, avec un champ d’éclairage sur 180° et une température de couleur à choisir (par pas de 50) entre 1750K et 20000K.
Le mélange de leds rouges, vertes, bleues, menthes et ambres assure un flux de 2900 lumens, avec TLCi et Cri supérieur à 96, malgré une consommation d’à peine 72 W. Pour un temps plus court, en-dessous de 2 heures, un mode Boost multiplie la luminosité par quasiment 3.

Par nature étanche IP65, le Titan Tube possède une batterie Lithium-ion. Celle-ci permet jusqu’à 20 heures d’autonomie (selon le mode choisi, et auto-contrôlée par l’électronique du tube), pour 3 heures de recharge, tout en maintenant un poids réduit à 1,35 kg.

ASTERA Titan Tube : un futur tube ?
La valise-chargeur assure le transport en sécurité de 8 tubes Titan et de leurs nombreux accessoires.

Parmi tous les accessoires disponibles, dont de nombreuses astuces d’accroches, citons le PowerBox, unité d’alimentation et de transfert DMX pour 10 tubes, compatible Art-Net et sACN, qui permet de relier « à l’ancienne » les Titan Tube en DMX filaire à une console, le signal data étant multiplexé sur le câble d’alimentation en connecteur standard 2,1 mm : une approche plus traditionnelle, mais indispensable pour utiliser facilement les modes DMX étendus de la barre. En effet, au milieu des 64 modes DMX (sic) disponible, certains utilisent jusqu’à 112 canaux (re-sic).

Dans ce cas, il conviendra de s’intéresser aussi au Charging Case Astera, une valise de transport et de recharge pour 8 Titan Tube, avec tous les rangements prévus pour le PowerBox, ses câbles, les pieds de support, les colliers, anneaux et spigots, l’ART7, etc…

AsteraApp, la console de poche

Partie intégrale du système, souvent indispensable aux Best Boy pour avoir toujours les commandes lumière à la main, le software AsteraApp permet de programmer très rapidement les projecteurs Astera, et uniquement eux, une fois reliés à l’AsteraBox.

ASTERA Titan Tube : un futur tube ?
Le software de commande Astera s’adapte à un grand nombre de tablettes ou téléphones mobiles, sous Androïd et iOS.

Semblable au nombreuses solutions d’éclairage disponibles sur tablettes ou smartphones, il s’en distingue sur de nombreux points :

ASTERA Titan Tube : un futur tube ?
Adressage et réglage à distance des modes des projecteurs Astera, pour éviter toute intervention manuelle répétée et fastidieuse.
ASTERA Titan Tube : un futur tube ?
Statut en temps réel des produits Astera reliés au système, dont le niveau de batterie restant, avec fonction d’identification rapide « Highlight ».

ASTERA Titan Tube : un futur tube ?
Nombreux programmes lumineux classés par catégories, soit statiques, avec accès à une roue chromatique, à une libraire Lee Filters ou à des favoris, soit dynamiques (chasers).
ASTERA Titan Tube : un futur tube ?
Synchronisation des projecteurs par groupes (dans lesquels tous réagissent identiquement) ou par ensembles séquentiels (pour les chasers de couleurs un par un, par exemple).

En complément, une liste de fonctions spécifiques ne cesse d’évoluer, foncièrement utiles dans les domaines de l’évènementiel :

  • Alarme anti-vol
  • Auto BPM pour DJ
  • Planning de mise en route et d’arrêt pour économiser la batterie, avec ajustement automatique en fonction de l’autonomie désirée
  • Flicker free
  • Auto-Update en tâche de fond
  • Manuel des projecteurs Astera inclus
  • Reset automatique au retour au dépôt

Prix publics HT :

  • AsteraApp – Téléchargeable gratuitement sur Google Play ou AppStore Apple
  • ART7 – 250 €
  • AX1 PixelTube – 420 €
  • FP1 Titan Tube (à l’unité) – 620 €
  • Set de 8 Titan Tubes + Charging Case + PowerBox + accessoires – 5.790 €

Tout le catalogue Astera est distribué par La BS

Plus d’info sur le site Astera