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à PL+S 2019, Powersoft introduit l’ampli X4L, les cartes DSP Loto et DSP-Lite ETH

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Beaucoup de nouveautés à découvrir sur le stand Powersoft (H8.0-G40) à PL+S cette année dont le nouvel ampli X4L à très haute excursion de tension mais également les cartes DSP OEM LOTO et DSP-Lite ETH, la série T d’amplis en rack 1 U et l’application Snapshot Selector.

Le X4L

Dernier ajout à la gamme étendue d’amplificateurs de Powersoft, le X4L est conçu pour actionner les haut-parleurs de grave modernes à SPL (et Bl) élevé nécessitant une très haute tension pour un fonctionnement optimal (1). Il peut fournir une tension maximale de 300 V crête (600 Vcc), ce qui se traduit par un meilleur impact.
Ce genre de haut-parleurs est très réactif (au sens de l’impédance), ce qui signifie qu’une partie de l’énergie qui lui est envoyée peut (doit) être recyclée lorsqu’elle revient dans l’amplificateur. Cela complexifie un peu la conception de l’amplificateur mais il est ainsi possible d’économiser environ 2 à 4 dB de puissance active, selon Powersoft.

Powersoft X4L

«Nos activités de recherche et nos échanges avec les fabricants de haut-parleurs ont clairement montré que c’était la prochaine étape logique pour l’alimentation de ces transducteurs», explique Klas Dalbjörn, chef produit chez Powersoft.

Même dans les applications où une tension de sortie élevée n’est pas requise, le X4L reste un produit extrêmement attrayant car il peut fournir la même puissance, voire davantage, par haut-parleur tout en pouvant piloter plus d’enceintes en parallèle que d’autres amplificateurs, ce qui permet aux utilisateurs de réaliser des économies et de gagner de la place dans les camions en touring.
En outre le X4L offre une grande polyvalence avec ses cinq connecteurs de sortie permettant un raccordement facile sans adaptateur dans la plupart des configurations ; Par exemple : canaux 1 et 2 pilotant des subs en configuration cardioïde, tandis que les canaux 3 et 4 gèrent des front fill 2 voies en parallèle.
« Dans une telle configuration », précise Dalbjörn, « le X4L est capable de fournir 1 dB de plus de puissance instantanée aux 2 canaux les plus exigeants en énergie, qui dans ce cas sont les sub-woofers. »

Solutions OEM

LOTO est une carte de traitement de signal 2 entrées/ 4 sorties développée pour fournir des fonctions DSP avancées à tout système acoustique amplifié.
LOTO propose des filtres en cosinus surélevés (raised cosine) paramétriques, des égaliseurs FIR (Réponse Impulsionnelle Finie) et IIR (récursifs) personnalisés, ainsi que des limiteurs TruePower, RMS et Peak. Les contrôles « Active DampingControl » et « Live Impedance » sont également entièrement pris en charge et gérés via ArmoníaPlus.

LOTO augmente également les possibilités de routage en ajoutant des flux d’entrée numériques AES3 via des connecteurs XLR, ainsi que la prise en charge réseau audio numérique Dante, avec 2 entrées et 2 sorties.
Compatible avec les modules d’amplis Digimod PFC2- PFC4, IpalMod, Litemod et Minimod4, LOTO est adapté à toutes les applications nécessitant traitement de signal avancé et exigences de mise en réseau audio numérique.
Selon Giacomo Previ, responsable des ventes mondiales OEM : «Avec l’introduction de la plate-forme DSP LOTO, Powersoft est désormais en mesure d’offrir aux fabricants OEM les mêmes capacités de traitement avancées que celles de sa série d’amplis en rack haut de gamme. Cela permettra de créer un écosystème Powersoft très puissant et flexible, facilement contrôlable via la suite ArmoníaPlus ».

DSP-Lite ETH est une carte de traitement 2 entrées/ 3 sorties conçue pour les modules d’amplis LiteMod Series, MiniMod4 et DigiMod PFC2 / PFC4, intégrant un panneau d’interface extrêmement compact compatible avec les configurations mono-in / link-out ou stéréo-in.
Le port Ethernet intégré permet d’accéder directement aux capacités de traitement DSP à partir du PC exécutant le logiciel ArmoníaPlus, afin de programmer et de stocker facilement jusqu’à 4 pré-réglages. Compatible avec la plate-forme Powersoft Integration Kit, DSP-Lite ETH représente un outil puissant, facile à utiliser et néanmoins économique.

La Série T

Introduite au récent NAMM, la série T sera présentée aux visiteurs de PL+S. La série T comprend des modèles à 2 et 4 canaux disponibles en versions 3000 W et 6000 W, dans une seule unité de rack. Tous les modèles peuvent fournir la même tension de crête pour des systèmes 8/16 ohms à SPL élevé, faisant de la série T une solution économique pour les petits systèmes sans mise en parallèle.

Outre les entrées analogiques, la série T comprend également des entrées AES3 et Dante qui sont conçues pour la distribution en chaîne du son en réseau vers plusieurs amplificateurs sans nécessiter de commutateur. Chaque modèle dispose d’un égaliseur contrôlable par groupe pour permettre aux utilisateurs d’égaliser plusieurs amplificateurs d’une chaîne, ainsi qu’une bibliothèque de presets avec traitement FIR.

Snapshot Selector

Powersoft profitera également de PL + S pour présenter une mise à jour de son application Snapshot Selector, lancée fin 2017. Ce programme gratuit est maintenant disponible pour les appareils iOS. Il permet aux utilisateurs des amplificateurs de puissance X Series, Ottocanali DSP + et T Series de Powersoft de rappeler instantanément un ensemble complet de paramètres enregistrés en connectant simplement le téléphone à l’avant de l’amplificateur avec un câble USB. L’application rend les plates-formes d’amplification Powersoft encore plus attrayantes pour les professionnels de l’audio.

Et d’autres informations sur le site Powersoft

(1) Voir SoundlightUp (mise en situation, quelques rappels) où nous avions évoqué ce problème en 2014.

 

Directive sur l’écodesign, exemptions obtenues et incertitudes

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Adam Bennette

Adam Bennette, membre du PLASA et directeur technique d’ETC a intégré le groupe d’associations d’éclairagistes européens, une équipe de plus de dix personnes placées sous la bannière du PEARLE, pour faire valoir, auprès de la commission européenne, les arguments de l’industrie du divertissement.

PEARLE a réussi à faire amender un certain nombre de points mortels pour les métiers du spectacle de la TV et du Cinéma. Il décrit dans cet article et en détail toutes les exemptions obtenues, et soulève les lacunes et incertitudes du nouveau texte réglementaire.

Version 2.1 « Post-Vote » :
Les effets sur nos industries de la lumière Scène, Film, Télévision, show Live, Photographie, Location de matériel

Tout part d’un article publié pour la première fois en décembre 2018, qui a été présenté avant le vote final. Lors du débat sur la réglementation, quasiment juste avant minuit dans l’hémicycle, une partie du texte a été modifiée, et ce largement en notre faveur. Un grand nombre de problèmes graves soulevés dans l’article initial ont été abordés et, pour la plupart, résolus. Le résultat est « compliqué » (cela n’a rien de surprenant…), mais c’est une bonne nouvelle.

Introduction

La réglementation en matière d’écoconception concerne les fabricants et les fournisseurs d’une multitude de produits : réfrigérateurs, aspirateurs, appareils ménagers et de bureau et, bien sûr, éclairage. La réglementation a des objectifs honorables : réduire la consommation d’électricité en Europe d’un nombre MASSIF de térawatts et de tonnes de CO2.
En fin de compte, motivés par les objectifs de l’accord de Paris sur le climat, peu de gens penseraient que c’est une mauvaise chose. L’éclairage représente une part importante de la consommation d’énergie et les LED peuvent potentiellement réaliser des économies d’énergie considérables par rapport au tungstène et à la plupart des autres types de sources lumineuses. Un jour, on pourra affirmer à juste raison qu’AUCUNE autre source de lumière n’équivaut à la LED en termes de rendement et ce jour-là arrivera du vivant de la plupart des lecteurs.
Cela posait problème. Le problème, c’était que notre minuscule industrie a été entraînée dans cette cause avec, potentiellement, de graves conséquences pour les possesseurs d’importants stocks d’appareils d’éclairage au tungstène parfaitement efficaces. Certains de ces appareils sont de simples boîtes en fer-blanc et d’autres des projecteurs de précision dotés de nombreuses caractéristiques élaborées (et d’une valeur en rapport).

Si on applique à l’éclairage professionnel de divertissement la règlementation destinée aux ménages, aux bureaux et aux applications grand public, tous ces matériels deviennent obsolètes. On peut ajouter à cela le fait que les fabricants d’éclairage de divertissement à LED ne répondent que rarement aux exigences en matière de rendement (parce que, pour des raisons artistiques, leurs éclairages sont censés être d’une luminosité démesurée, ou avoir un faisceau d’une étroitesse stupide ou présenter d’autres caractéristiques superlatives).

Je vais essayer de vous expliquer l’enchevêtrement byzantin du texte règlementaire. Le processus de rédaction de telles règlementations est assez obscur et secret, et c’est à nous-mêmes qu’il revient de décoder la raison d’être de ces directives. Attendez-vous à attraper mal à la tête et prenez avec vous une bonne pelote de fil d’Ariane.

Mantra

C’est la source de lumière, bien sûr !
Gardez ce mantra à l’esprit : la réglementation s’applique aux sources de lumière seules et non aux luminaires. Pour simplifier, une source de lumière est l’équivalent virtuel d’une lampe : c’est la plus petite partie démontable qui émet de la lumière.
Cela semble facile, mais attendez de voir ce qui vous attend. En ce temps-là, il y a très longtemps, une lampe était… une lampe ! FEL, HPL ou PAR, tout le monde savait ce qu’était une lampe. On mettait l’électricité à un bout et la lumière sortait par l’autre, pour ainsi dire.
Cette règlementation essaie d’appliquer cette idée simple au monde moderne des LED et de toutes sortes d’autres sources de lumière aux conceptions bizarres et en constante mutation. Il y a des fois où ce principe fonctionne et d’autres où il tombe à plat.
La « source de lumière » désigne quelque chose de tout à fait précis : c’est « la chose » qui émet de la lumière en l’absence de matériel ou de luminaire environnant (sans bloc optique ni la moindre optique, pas même les microlentilles posées sur les LED).

ET

Les « moyens de se raccorder à l’alimentation électrique et de la convertir en un format adapté à la source de lumière » (paraphrase). Ceci est destiné à décrire le pilote [driver].
C’est ces deux choses, toujours ces deux choses et jamais rien d’autre, ni la lumière qui fuit, ni « la voie » de l’alimentation électrique, c’est-à-dire tout ce qui consomme de l’électricité. Nous y reviendrons plus tard.
La réglementation exige que nous n’extrayions que ce qui produit de la lumière lorsqu’il est raccordé à l’alimentation électrique et rien d’autre, exactement comme s’il s’agissait d’une lampe au tungstène de jadis. Nous verrons que cela peut aller de difficile à impossible pour certains types de matériel et devinez qui fabrique ce type d’équipement ? Oui, C’EST NOUS !

Ce n’est qu’à la fin de 2017 que notre industrie a été informée de cette menace imminente, et ce, assez tardivement dans le processus. Une équipe constituée de PEARLE, PLASA, VPLT, ÕTHG, ALD, IALD et plusieurs consultants de l’industrie a été formée pour mettre l’UE au défi de considérer notre cas particulier et de ne pas appliquer aveuglément aux théâtres, studios de cinéma et au reste de nos activités la règlementation relative à l’éclairage domestique.
Le projet de règlement initial annonçait la fin de la fourniture de luminaires et de lampes au tungstène à partir de septembre 2020, sans souci apparent des conséquences pour les utilisations de divertissement. Une pétition a été adressée à l’UE et une réunion a finalement été organisée aimablement en mai 2018. Cette rencontre a eu pour résultat une instruction de l’UE pour PEARLE et ses organisations associées d’élaborer une dispense technique et de répertorier un ensemble de culots de lampes au tungstène pour cette dispense.

La suite détaille les exemptions et les parties de la réglementation qui s’appliqueront à nous et traitera de quelques questions qui restent problématiques, aussi bien pour nous dans leur mise en œuvre que pour l’UE, pour les faire respecter.
Notre premier résultat est le suivant : la date d’adoption a été repoussée d’un an. Elle entrera donc en vigueur en septembre 2021. Les exemptions et les clarifications du champ d’application de la réglementation laissent nos industries dans une position très favorable par rapport à la même période de l’année dernière et méritent d’être célébrées.

Les exemptions

En gros, il y a sept types de dispenses concernant nos industries selon :

  • La liste des culots de lampe
  • La luminosité absolue
  • La luminosité de source ponctuelle
  • L’angle de faisceau
  • La capacité de mélange des couleurs
  • Les lampes R7 à haut rendement
  • L’alimentation en veille

Il existe un huitième cas d’exemption pour certaines sources de lumière blanche utilisées dans nos industries, mais sa rédaction est incorrecte et il y a une procédure en cours pour la rectifier.

Exemption selon le culot de lampe

Cette exemption s’applique strictement au type de culot et non aux codes de lampe ANSI ou CP tels que FEL, GKV, CP61, etc. La raison en est qu’il est plus facile pour l’UE de contrôler cette exemption.
À l’exception du type E40 indiqué ci-dessous, toutes les lampes au tungstène qui fonctionnent sur ces types de douilles sont dispensées, quelles que soient leurs caractéristiques de tension, puissance, luminosité, température de couleur, durée de vie, etc.

G9.5, GX9.5, GY9.5, GZ9.5, G9.5 HPL, G16D, GX16 (PAR), GX16D (PAR), GY16, G22, G38, GX38, GX38Q, P28S, P40S, PGJX50, QXL, K39D et Couronne E40 24V argent.

La lampe DWE (PAR 36 120V 650W) est concernée par l’erreur de rédaction susmentionnée et son exemption reste incertaine. L’intention est là mais le texte ne fonctionne pas.

Exemptions de luminosité

Luminosité absolue :

Toutes les sources lumineuses de plus de 82 000 lumens ou de moins de 60 lumens.
82 000 lm, cela correspond plus ou moins à 3,5 kW de tungstène et 1 kW de décharge.
La limite de 60 lumens permet de dispenser les voyants de signalisation. Attention aux rubans à LED, si chaque cellule fournit plus de 60 lumens, ils ne sont pas exemptés.

Luminosité de source ponctuelle :

Sources lumineuses dont l’éclat ou la luminosité surfacique est supérieur à 500 lumens par mm2.
En pratique, cela exclut toutes les sources à décharge à arc court et un grand nombre, sinon la totalité, des lampes à décharge de puissance moyenne, comme la 575W MSR. Aucune LED n’approche cette luminosité surfacique.

Exemption d’angle de faisceau

Toute lampe ou source de lumière produisant un faisceau d’un angle de 10 degrés ou moins.

Cela devrait exclure certaines MR16 à angle étroit, les pinspots PAR36, éventuellement certains types d’AR111 et de phares d’atterrissage d’avions.
Si une lampe est scellée avec un réflecteur, elle compte comme une « source de lumière » particulière qu’on ne peut pas démonter plus que cela. Une ampoule avec un réflecteur séparé ne bénéficierait pas de cette dispense.

Exemption de mélange de couleurs

Si la source est capable d’émettre des nuances particulières et des saturations dans les trois couleurs primaires (rouge, vert, bleu), alors elle est totalement exemptée, quelles que soient les autres couleurs qu’elle peut fournir.

  • Rouge = 610nm – 670nm, pureté 95%
  • Bleu = 440 nm – 490 nm, pureté 90%
  • Vert = 520 nm – 570 nm, pureté 65%

La définition du vert est large. Elle comprend une large gamme depuis le vert jusqu’au vert/jaune et au « lime ». Faites attention lorsque vous évaluez le « lime » pour cette exemption, car cette couleur se trouve juste au bord de la région de couleur admissible.

Calcul de la pureté de la couleur :

  • Dans l’espace colorimétrique x/y CIE1931, localisez le point blanc, D65 = 6504K.
  • Tracez une ligne le joignant au point où la longueur d’onde est indiquée au bord du diagramme.
  • Mesurer le pourcentage de pureté avec la proportion de la longueur de la ligne
  • Faites de même pour les longueurs d’onde min et max
  • Tracez une boîte délimitée par les points trouvés
  • Répétez l’opération pour les autres couleurs

Critères de dispense pour « couleur réglable » :

Pour cette exemption, il doit y avoir au moins un émetteur dans chaque case. Il peut y avoir d’autres émetteurs quelconques en plus n’importe où ailleurs. Le « lime » se situe à la limite de la boîte verte. En ce qui concerne les futures LED rouges converties au phosphore, il est possible qu’elles ne répondent pas à la définition du rouge qui permet l’exemption.

Autres industries

Depuis les débuts de l’éclairage électrique pour le divertissement, on fait usage de sources de lumière issues d’autres industries.
Par exemple : les arcs à charbons des projecteurs de cinéma, les lampes PAR de l’éclairage des entrepôts, les feux anticollision de l’aéronautique, les tubes fluo de l’éclairage commercial et industriel.
Lors de nos contacts avec l’UE, on nous a avertis qu’« il n’est pas permis d’utiliser des sources lumineuses exemptées pour une industrie dans une autre ». Pour beaucoup, cela sera une nouveauté, mais sa mise en application est une perspective lointaine.

Industries exemptées

Les Véhicules routiers militaires, l’aéronautique, les véhicules ferroviaires, les matériels marins, les matériels médicaux et certains autres secteurs sont totalement dispensés. Pourquoi ne faisons-nous pas aussi partie des industries dispensées ? Peut-être qu’une partie de la réponse réside dans une impression de l’UE, fondée sur le lobbying d’il y a quelques années, selon laquelle nous voulions tout simplement conserver notre bonne vieille façon de faire les choses avec le tungstène.
Clairement, l’UE a peur qu’il y ait des usages croisés entre les produits destinés au divertissement et les produits grand public, et cela est partiellement justifié. Tout le monde peut qualifier son gadget d’éclairage de « luminaire professionnel de divertissement » ou quelque chose comme ça. Maintenant, l’UE nous a dit que sa politique était de ne pas nous accorder de dispense « sectorielle », mais par la suite, fort heureusement ; la formulation suivante, que nous avons proposée, a fait son apparition à plusieurs endroits dans le texte final :

“Les équipements) conçus et commercialisés spécifiquement pour une utilisation en éclairage de scène dans les studios de cinéma, les studios et les lieux de tournage de télévision, les studios et des lieux de prise de vue photographique, ou pour un usage en éclairage de scène dans des théâtres, des discothèques et lors de concerts ou autres événements de divertissement, en vue d’une connexion à réseaux de contrôle à haut débit (utilisant des débits de signal de 250 000 bits par seconde et plus en mode de réception permanente.”


Bien que cette terminologie recouvre nombre de situations, elle ne constitue toutefois pas une dispense générale pour nos industries.

Lampes R7

Tout au long de 2018, nous avons vivement débattu avec l’UE des lampes linéaires R7. Le texte original était aberrant et risquait d’accorder une dispense aux types les moins méritants, c’est-à-dire aux types de puissance inférieure, largement utilisés dans les secteurs résidentiel et commercial.

R7 Led
R7 Tungsten

Heureusement, cette erreur a été corrigée par l’UE, et il a été décidé, lors du vote, de dispenser toutes les lampes R7 d’au moins 12 000 lumens, quelles que soient leur longueur, leur puissance, leur température de couleur (CCT) et leurs autres caractéristiques. Dans la pratique, cette valeur correspond à environ 600 W, et toutes les lampes R7 de puissance supérieure sont exemptées.

Puissance en veille

Puissance en veille (standby power) et puissance réseau en veille (network standby power) sont deux définitions de la même limite de base. Jusqu’au jour même du vote, nous craignions d’être concernés par les spécifications d’alimentation en veille. Finalement, nous avons fait l’objet d’une dispense grâce à l’insertion du texte suivant :

“les matériels) spécifiquement conçus et commercialisés pour l’éclairage de scène dans les studios de cinéma, les studios et les lieux de tournage de télévision, et les studios et les lieux de prise de vue photographique, ou pour l’éclairage de scène dans les théâtres, les discothèques et lors de concerts ou autres événements de divertissement, pour le raccordement aux réseaux de contrôle à grande vitesse (utilisant des débits de signalisation de 250 000 bits par seconde et plus en mode de réception permanente) ne sont pas soumis aux exigences relatives à l’alimentation en veille (Psb) et à l’alimentation en veille réseau (Pnet).”


Il est important d’examiner le champ d’applications de cette phrase. Le texte définit des produits et non des applications. Si on utilise une lumière destinée au divertissement pour éclairer, par exemple, l’extérieur d’un bâtiment, cette dispense devrait s’appliquer. A l’inverse, si on utilise un luminaire architectural ou d’éclairage général pour éclairer une scène de théâtre, il N’EST PAS exempté des exigences en matière de puissance en veille de ce texte, voir ci-dessous.

Exigences

C’est simple, si aucune des exemptions ne s’applique, on en vient aux exigences qui suivent. Cela peut poser des problèmes à certains d’entre nous, certains types d’équipements d’éclairage de divertissement pourraient achopper sur l’un ou l’autre de ces cas. La plupart d’entre eux auraient échoué sur le mode Veille, mais ce spectre a été vaincu.

Alimentation en veille

S’il n’y a pas d’exemption pour l’utilisation en divertissement, la source lumineuse, circuits de contrôle inclus, doit consommer moins de 0,5 W lorsqu’elle n’émet aucune lumière. Cette exigence est à la fois difficile à satisfaire et difficile à interpréter et à appliquer correctement à un produit.
Les 0,5 W représentent la fraction due au fonctionnement de la source lumineuse et de son circuit de commande seul, toutes les autres « fonctions » étant hors service, désactivées ou déconnectées. Les gros projecteurs ne peuvent pas se conformer aux 0,5 W en veille, mais rappelons le mantra : ce qui doit s’y conformer, ce n’est pas le luminaire, c’est la source lumineuse !

La règlementation imagine qu’on peut facilement retirer toutes les sources de lumière, et que leurs matériels de commande peuvent être séparés pour être mesurés seuls en mode Veille. La méthode de mesure n’est pas définie et dans les éclairages complexes, il est totalement irréaliste de séparer la source de lumière et le système de commande. Qui va faire cette mesure et comment sauront-ils si la réponse qu’ils obtiennent est la bonne ? Eh bien, je suppose que c’est le fabricant qui le fera, et j’imagine qu’ils pourront souvent obtenir la bonne réponse…

Tout cela conduit à ce que j’appelle « le problème du Marchand de Venise ». Si on veut respecter la prescription, pour effectuer la mesure de la puissance en veille, il faut « couper du sein » du luminaire la source de lumière sans qu’« une seule goutte de sang » du reste du corps ne vienne avec. C’est l’argumentation de Portia… (Le Marchand de Venise, acte IV, scène 1).
On nous dit de faire en sorte que : « la consommation électrique des éléments de contrôle de l’éclairage et des éléments qui n’éclairent pas soit minimale (si ces éléments ne peuvent pas être déconnectés ou mis hors tension) ».
Qu’est-ce que ça veut dire? Minimale, c’est facile, c’est la valeur la plus basse (disons par exemple, 10 Watts). On peut vivre avec cela, mais je ne sais pas si c’est ce que le texte veut dire.

Rendement

Passons maintenant au plat de résistance : efficacité et rendement. Vous pouvez choisir les termes que vous voulez, mais les problèmes restent les mêmes. Une nouvelle fois, cela ne s’applique que si la source de lumière n’est pas exemptée pour l’une des autres raisons :

L’efficacité minimale permise pour une « source de lumière » (et son pilote, rappelez-vous) est d’environ 75-90 lm/W.
Ce n’est pas une valeur précise unique, il faut la déterminer avec la formule :

Ponmax = C * (L + φuse/(F * η)) * R

Où:
Ponmax = Consommation électrique maximale autorisée en watts.
C = Facteur de correction de la source lumineuse
L = Facteur de perte finale
φuse
F = Facteur d’efficacité
η = efficacité de seuil
R = IRC

Si vous avez envie de rechercher ces termes, n’allez pas plus loin. La plupart sont des termes conçus par les services de l’UE pour faire fonctionner l’idée. Les valeurs pour C, L, η et R sont calculées pour faire correspondre les faits aux objectifs de la réglementation. Cela a du sens, mais ce n’est pas de la science. Les valeurs sont présentées dans plusieurs tableaux.

Réseaux de LED blanches de très grande puissance

Avec les réseaux de LED à lumière blanche de très grande puissance, le rendement pose des problèmes ardus. Dans les grands réseaux à haute densité, trois effets diminuent le rendement :

– L’effet Auger : d’habitude, on mesure le rendement des LED à courant réduit, par exemple au tiers du courant maximal possible. Lorsqu’on les alimente jusqu’à trois fois ce courant, au maximum possible, le flux n’augmente pas dans un rapport trois, mais seulement d’environ 80% de 3, c’est-à-dire 2,4 fois. En d’autres termes, la source de lumière est moins efficace de 20% à sa puissance maximale.
– Elévation de température : aux puissances les plus élevées, les matrices sont portées aux températures les plus élevées qu’elles peuvent supporter. Le flux diminue aussi avec l’augmentation de la température des puces.
– Pertes dans les éléments optiques non séparables : pour les modules, il peut être difficile, voire impossible, d’isoler la source de lumière de son optique intégrée. Ce type de source de lumière est très répandu. Il est très utilisé dans les projecteurs à tête motorisée et les projecteurs à longue portée. Il contient quatre lentilles, soit huit surfaces sur lesquelles se produisent des pertes optiques. Ces pertes réduisent le rendement d’environ 15% supplémentaires, voire plus.
Bien qu’exceptionnellement lumineux et apte à concentrer la lumière sur un diaphragme monté dans un projecteur, ce genre de module, si on le mesure en tant qu’unité complète, peut ne pas répondre aux exigences minimales de rendement. Si on le démonte jusqu’à obtenir des LED nues, il sera probablement conforme. Mais cela endommagerait la source de lumière (en détruisant le scellement étanche aux gaz), ce qui n’est pas le but de la réglementation.

Les lacunes (sources potentielles d’abus ou de malentendus)

– Batterie contre alimentation secteur : est-ce qu’une une lampe qui est utilisée aussi bien dans les luminaires fonctionnant sur batterie qu’alimentée sur le secteur est dispensée ou non ? L’éclairage alimenté par batterie est dispensé et celui qui fonctionne sur le secteur ne l’est pas, mais la lampe peut être la même ! A ce niveau, la politique n’est pas claire et doit être approfondie.
– Capture d’images : l’éclairage pour la « capture d’images » est exempté. On donne des exemples, comme « l’éclairage des photocopieurs et cetera », et ce « et cetera » ouvre la boîte de Pandore des interprétations contradictoires. Peut-on soutenir que ce terme inclut l’éclairage pour la photographie, la télévision et le cinéma ? Peut-être qu’il pourrait y avoir un précédent.
– Projection d’images : l’éclairage pour la « projection d’images » est exclu. Des exemples sont donnés comme les vidéoprojecteurs. Est-ce qu’un projecteur qui a un gobo électronique est un projecteur d’image ? Il me semble bien que oui.

Il se peut que de nombreuses procédures judiciaires se profilent dans cet ensemble.

Conclusions

Presque tout ce que nous utilisons est exempté d’une manière ou d’une autre. Il subsiste quelques problèmes mineurs, notamment dans l’Annexe III Clause 2 (w) qui vise à exempter les cas suivants : Produits d’éclairages de divertissement professionnels (définis par la description donnée précédemment), qui sont également :

– Des LED avec un IRC> 90
– Les modules LED d’une puissance supérieure à 180 W conçus pour diriger la lumière vers une zone plus petite que la surface émettrice de lumière (comme le module décrit plus haut).
– Les LED blanches variables
ou
– Des lampes de type DWE 120V 650W PAR36
ou
– Des tubes fluorescents T5 ou T12 possédant des caractéristiques particulières d’IRC et de TDC, toujours du type utilisé dans le divertissement professionnel.

Une erreur est apparue dans la rédaction de cette clause, la rendant peu concluante. L’équipe PEARLE travaille sur une recommandation visant à corriger ceci dans une version ultérieure de la règlementation

Et après ?

La réglementation ECODesign suit un cycle de cinq ans. Nous devons nous attendre à ce que, dans cinq ans, certaines des exemptions soient renégociées, la version actuelle en fait état. Mais la bonne nouvelle, c’est que nos industries sont désormais reconnues comme un secteur recevable et digne de considération par les équipes de l’UE qui travaillent sur cette règlementation. PEARLE et les autres organisations du secteur ont été invitées à y participer activement dans l’avenir.

Enfin, une dernière remarque : n’imaginez pas que la liste des culots de lampe dispensés implique que les usines vont automatiquement continuer à fabriquer ces types. Il y a de moins en moins d’acteurs dans le secteur de la fabrication de lampes au tungstène, et cela ne fera que diminuer au fur et à mesure que la conjoncture économique va se dégrader au niveau de la production de masse et qu’il ne subsistera plus que notre maigre débouché. Même si nous avons des exemptions pour le moment, préparez-vous à la fin du tungstène.

 

LeRoy Bennett utilise le Dartz Elation pour Lady Gaga à Las Vegas

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Le 28 décembre dernier, Lady Gaga a lancé son spectacle Enigma en résidence à Las Vegas, au Park Theatre du MGM. L’éclairage conçu par LeRoy Bennett utilisait les effets des Beam/spot Dartz 360 Elation Professional dans un kit lumière fourni par Solotech.

Après sa performance très applaudie dans A Star is Born et sa récente récompense pour la meilleure chanson originale aux Academy Awards, la superstar aux multiples talents est sans conteste la plus grande d’aujourd’hui. Reconnue pour son sens du spectacle, ses costumes et ses mises en scène spectaculaires, ainsi que pour sa voix puissante, la superstar de la pop sait comment séduire un public.

© Kevin Mazur

En tête d’Enigma, son propre show à Las Vegas, et d’un concert de jazz et de piano qui l’accompagne, cette résidence de deux ans offrira 74 spectacles et peut-être plus. Le spectacle théâtral retrace l’histoire de Lady Gaga et de son personnage Enigma et adopte un message salutaire de découverte. Lady Gaga elle-même appelle son spectacle « une célébration de tout ce qui est unique et différent en nous ».
Ce qui rend Enigma encore plus extraordinaire, c’est un décor visuellement époustouflant et un éclairage éblouissant. Bien que le Park Theatre soit une salle plus petite, Bennett, qui remplit les fonctions de concepteur de la production, des éclairages et des décors, affirme qu’il a conçu le spectacle pour qu’il ait l’allure d’un concert d’Aréna.

Pour ce faire, une énorme nacelle d’éclairage personnalisée, fabriqué par Unison et équipée de plus de 230 Projecteurs à tête mobiles à leds Dartz 360™, flotte au-dessus de l’artiste sur scène et constitue le principal effet d’éclairage du spectacle. De forme ovale, la nacelle mesure 11,50 m de long sur 8,50 m de large et comporte 33 sections prémontées. Elle s’articule et s’incline au moyen de palans automatisés et elle est utilisée tout au long du spectacle, parfois comme une immense source diffuse, parfois pour lancer des faisceaux séparés extrêmement serrés.

© Kevin Mazur

Bennett compte parmi sa clientèle des stars comme Beyonce, Ariana Grande, Bruno Mars, Kelly Clarkson et Paul McCartney. Il travaille avec Lady Gaga depuis sa tournée Monster Ball de 2009. Il utilise aussi des Dartz sur la tournée actuelle de Paul McCartney et Kelly Clarkson. « Le Dartz 360 est une source lumineuse brillante, fiable, rapide et compacte. Il s’est avéré le meilleur lorsqu’il est utilisé en masse ».

Quant à Harry Forster, directeur de l’éclairage et pupitreur pour la résidence de Lady Gaga, déclare : « Nous savions qu’il nous faudrait un grand nombre de petits projecteurs pour pouvoir en mettre le plus possible dans le module, et donc le rapport luminosité/poids et la légèreté de l’appareil étaient décisifs ». Il ajoute qu’ils ont été impressionnés par la qualité de la lumière blanche du projecteur.

Solotech fournit l’éclairage, la vidéo, la structure et le personnel pour la résidence à Las Vegas, ainsi que le système de sonorisation. « Le faible poids et la faible consommation électrique du Dartz nous ont permis de gérer avec une grande facilité logistique leur câblage et montage », commente Andy O’Toole de Solotech.

Et d’autres information sur le site Elation

 

L-ISA accompagne la der d’Ennio Morricone à Paris

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Si les débuts ont été confidentiels, L-ISA est désormais largement employé et le nombre de techniciens concevant, pilotant et mixant avec ce type de configuration ne cesse d’augmenter. Nous sommes allés à l’AccorHotels Arena écouter les adieux immersifs d’Ennio Morricone.
La scène a beau être très grande, entre les 70 musiciens de l’orchestre et les plus de 80 choristes, les places sont chères et il en va de même sur l’immense parterre de l’AccorHotels Arena tapissé de chaises qui trouveront toutes preneur pour voir une dernière fois le Maestro à l’oeuvre.

84 Kara, 18 K2, 8 KS28, certes beaucoup de bois, mais une fois en l’air, il ne reste que du plaisir…

Le déploiement L-ISA est assez classique pour une musique qui l’est tout autant, un Wide étendu, entendez par là 5 lignes de 12 Kara couvrant la largeur de la zone comportant des sources à localiser, dans notre cas la scène toute entière et deux dernières lignes toujours de 12 Kara en complément débordant largement du cadre, les « extended ».

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Le point de chant avec le désormais habituel Schoeps et une paire de 115XT HiQ. A droite l’emplacement d’Ennio Morricone avec une paire de 5XT et de 115XT HiQ. Enfin pour les premiers rangs, une Kara qui a bien bourlingué.

Les extérieurs sont composés de 9 K2. Les subs, des KS28, sont au nombre de 8 en montage 4 x 2 end fire et cardioïde, et sont placés derrière la ligne centrale de Kara.
La diffusion de proximité comporte 5 Kara discrètement posées sur des fly drapés en noir et deux extérieurs en 12Xt viennent apporter un peu de son sur les côtés. Des délais constitués d’ensembles de 4 Kara, complètent la diffusion au lointain.
Quelques retours en 115XT HiQ, 5XT et 8XT sont placés face au point chant en Schoeps, sur le mini podium du Chef d’orchestre, dans l’orchestre lui même et enfin aux quatre extrémités des choeurs.

La plus belle image de l’amitié franco-italienne, entre Marcoussis et l’Aquila ! De gauche à droite Giulio Rovelli, le Crew boss d’Agorà, Stefano Guidoni Tech son, Domenico Cerqua Tech son, Fabrizio de Amicis AKA Scoglio Chef monteur, Maxime Menelec, Andrea Tesini Tech son, Florent Bernard, Etienne Corteel et enfin Fred Bailly. Tous les italiens sont d’Agora et tous les français sauf un…sont de chez L-Acoustics !

Le prestataire est l’italien Agorà exploitant un design d’Auditoria, la boîte de Scott Willsallen avec une mise en œuvre et un calage de Maxime Ménélec auquel on a posé quelques questions. Bien sûr !

SLU : C’est Scott qui a fait le design mais il nous semble que tu as déjà travaillé pour Morricone en L-ISA.

Max : Oui, j’ai fait le premier design pour des dates italiennes, Scott en a fait un second pour faciliter la transition entre Purple Group qui a été le prestataire pour l’Europe de l’Est et Agorà pour les dates suivantes. Comme je collabore beaucoup avec ce grand prestataire italien, je reprends le tout pour trois dates : Paris, Bruxelles et Londres. C’est pour ça que nous avons ce soir un mix de matériel issu ces deux gros prestataires.

Heureusement que le bois n’a pas le vertige. Un des renforts en Kara pour le lointain tout là-haut et donc accroché…tout là-haut

SLU : Combien de temps ça prend pour mettre en œuvre ce type de configuration ?

Max : Ca va vite. J’étais sur site à 7h et à 10h30 tout était en l’air.
Agora a des équipes vraiment impressionnantes, des salariés adorables que je connais pour les pratiquer souvent sur d’énormes tournées italiennes et qui sont d’une redoutable efficacité, je pense notamment à Fabrizio de Amicis AKA Scoglio qui est le Chef monteur et Giulio Rovelli qui est le Chef d’équipe. Ils sont à quatre plus deux personnes de Purple.

SLU : Pourquoi des délais, les Kara du main étaient trop courts ?

Max : Non, je pense qu’on aurait pu couvrir toute la salle sans difficulté. Il ne faut pas oublier qu’avec L-ISA on n’est plus dans une configuration interférentielle, du coup les portées sont beaucoup plus importantes. Les délais ne servent que pour les dix derniers rangs de sièges tout en haut.

SLU : Le passage entre le déploiement L-ISA en Kara et les side en K2 est très bon en phase, en couleur et en niveau.

Max : Je n’ai jamais eu de problème avec L-ISA. Les K2 reçoivent du processeur un mono mixdown qui permet aux gens complètement sur le côté d’avoir un rendu complet. Les K2 sont ouverts à 110° afin de répondre à l’ajout de sièges latéraux. Tout ce qui est mis en œuvre aujourd’hui est parfaitement conforme aux préconisations L-Acoustics.

SLU : Comment gères-tu la verticalité et l’image sur scène ?

Max : Avec la hauteur des lignes. Je suis ici plus bas que d’habitude, à 9,50 m. pour ramener encore plus l’image sur scène et ça marche. L’accrochage qu’on a entendu (à 190 Hz, notre dictaphone enregistre tout, le vilain NDR) était dû à un front fill et pas au système (rires) On a moins de problèmes d’accrochage avec L-ISA qu’avec un gauche / droite classique qui somme au centre et fait partir tous les micros qui s’y trouvent.

La régie son avec à gauche le double rack L-ISA, le territoire de Max et à droite la SD7 DiGiCo de Fabio avec son outil d’immersion, une Lexicon 960. Dommage de ne pas avoir exploité le potentiel du processing disponible depuis la version 1.9…

SLU : Le patch est de combien ?

Max : Pas loin de 100. Un certain nombre d’instruments sont repris individuellement ce qui permet de mieux les discriminer par objet. Fabio (Fabio Venturi, Ingé son studio et live de Ennio Morricone depuis 20 ans NDR) préfère par ailleurs travailler avec sa Lexicon 960 plutôt qu’avec la nouvelle réverbération de L-ISA, c’est un choix personnel.

Nous profitons des répétitions avant même l’arrivée du Maestro pour nous balader dans la salle et comprendre le design et ses choix. Comme pour tout concert qui se respecte, les premiers rangs sont les moins bien servis et il faudra se contenter d’une sommation mono sur les 6 premiers rangs. Dès le 7è en revanche l’horizon s’illumine et, magie d’un bon calage, on ne prend pas de douche et garde une image crédible sur scène, cette dernière s’ouvrant en revanche nettement. Au 9è rang l’image s’étale et la magie du mix dans l’air opère. La salle est vide et le grave se cherche un peu, mais tout rentrera dans l’ordre à salle pleine.

Ennio Morricone, sans doute pour sa dernière apparition à Paris.

17h45, Ennio Morricone arrive accompagné par sa femme qui le couve comme le Maestro qu’il est. Une poignée de main virile au premier violon, un sourire généreux à la cantonade et en avant les balances, et des vraies. Il porte ses 91 ans comme certains la moitié moins !

L’occasion est trop belle pour découvrir le dispositif sonore au lointain avec désormais aussi les choeurs. Le rendu est bon, juste en bout de salle au fur et à mesure que la distance augmente des boîtes, la précision et le niveau de l’aigu baisse un peu, un phénomène normal. Il en va de même dans une salle de concert où, en plus, le ratio entre son direct et réfléchi bascule rapidement en faveur du second.

Fabio Venturi, le mixeur d’Ennio Morricone, qui connecte le talent d’Ennio Morricone à son public depuis 20 ans.

Nous avons très hâte d’écouter dans une salle qui s’y prête, le potentiel de la nouvelle réverbération « maison ». L’Arkea Arena de Bordeaux semble un candidat très crédible ;0)

La captation fait la part belle aux cordes et aux choeurs, de même qu’au reste de l’orchestre acoustique qui sont très bien reproduits tant qu’ils jouent mezzoforte ou en dessous. Le grave des cordes est bien présent et remplit bien son rôle.

Les choeurs sont magnifiques et respirent très largement, surtout dans les parties les plus douces en revanche les instruments plus modernes ou carrément électroniques présents sur certains morceaux sont soit très en avant, soit très en retrait. La dynamique semble très libre.

Un certain nombre de têtes marcousiennes favorablement connues par nos services telles que Flo Bernard, Fred Bailly ou Mary-Beth Henson arpentent l’AccorHotels Arena. Nous jetons malgré tout notre dévolu sur Etienne Corteel présent dans la régie pour faire le point sur L-ISA et au passage mieux le connaître.

Etienne Corteel en charge de la communication scientifique et plus si affinités. Et elles ne manquent pas !

SLU : Tu es L-Acousticien depuis à peine deux ans. Quel est ton poste ?

Etienne Corteel : En français je m’occupe de la Communication scientifique, mais je préfère la définition anglaise qui est le Scientific outreach. Je dépends de la R&D et mon rôle est développer la partie éducation et recherche pour une application éducationnelle. Une partie de cette littérature va sortir vers la communauté scientifique extérieure afin de mettre en valeur nos développements et consolider nos méthodologies.

On a publié en octobre 2018 à l’AES un White Paper sur l’utilisation du sub central (le montage type employé pour L-ISA NDR) comparé à divers montages au sol.
La bonne nouvelle c’est que le sol contribue toujours, même si on accroche les subs et surtout au lointain, où l’effet se révèle être le même qu’avec des subs posés. On démontre aussi, chiffres à l’appui, qu’à nombre d’enceintes égal, on a 6 dB de plus avec un sub central accroché qu’avec un arc sub !

SLU : Tu t’occupes aussi de la formation aux produits ?

Etienne Corteel : Absolument ! On met régulièrement à jour les logiciels Soundvision, LA Manager et on est en train de revoir en profondeur le training des systèmes fondamentaux. On complète l’oeuvre de formation et, tu peux imaginer sur quoi on travaille (sourire).

SLU : Combien de techniciens se font former chaque année par L-Acoustics ?

Etienne Corteel : Environ 2500 personnes par an mais en 2019 on montera à 6000 toutes formations confondues et ce, dans 50 pays.

SLU : Qu’est-ce qui a changé dans l’offre L-ISA depuis son lancement ?

Etienne Corteel : Nous avons beaucoup travaillé sur la réverbération interne qui est désormais entièrement issue de notre R&D et plus du GRM. C’est la version 1.9. Elle est scalable dans les grands espaces.

Les réverbérations standard ne sont pas prévues pour gérer la précédence, la notre oui, c’est à dire que dans une salle, quelque soit sa taille et où que l’on soit, la précédence est toujours donnée au son direct, où que ce dernier soit placé, et cela est valable pour tout le public. On a déposé un brevet sur cette technologie appelée Precedence Safeguard.

SLU : Il y a assez de ressources dans le processeur ?

Etienne Corteel : Bien sûr, le traitement est appliqué à toutes les sorties et le processeur sachant la disposition des enceintes, adapte et optimise la distribution des décalages temporels à faire en fonction de la position de l’objet. On peut travailler afin de préciser les objets et attirer l’attention vers la scène ou au contraire casser les murs et agrandir le lieu, voire charger l’arrière pour donner l’impression aux gens qu’ils n’ont pas un mur dans leur dos.

SLU : Vous travaillez aussi avec des salles modélisées ?

Etienne Corteel : Non, on a une approche « preset » comme base de départ et on offre des réglages complets assez traditionnels avec le TR, le TR en fonction de la fréquence, la couleur, les pré-délais, tout ce qui permet de travailler…

Florent Bernard

Tiens, un Flo Bernard qui craque et nous rejoint autour de notre irrésistible dictaphone.

Florent Bernard (Directeur des applications Touring et associé L-Acoustics) : C’est vrai que le choix d’offrir des réponses impulsionnelles de salles, ça marche bien de manière théorique ou bien très contrôlée dans une salle très absorbante ou enfin dans un labo de R&D.
La réverbération du Carnegie Hall peut même marcher assez bien, mais superposer ce genre de réponse à une salle comme ici, je suis moins convaincu. Comme nous avons développé L-ISA principalement pour le live, nous avons pris le parti de donner des outils qui soient cohérents avec cette utilisation.

Etienne Corteel : C’est une étape de plus, la calibration de l’espace virtuel dans un espace réel. On laisse tous les réglages ouverts à l’ingé système ou au mixeur pour le faire.

SLU : Mais le fonctionnement de base de L-ISA, l’objet qui est « dry » devant et qui, en le repoussant au lointain s’affaiblit, perd en couleur et gagne en ambiance est resté ?

Le L-ISA controller. Remarquez le choix fait de garder les objets très « dry » et donc en avant, avec en revanche une utilisation totale des 7 lignes, la réverbération revenant par exemple dans la ligne 1 et 7

Florent Bernard : Oui absolument, on retrouve le même paramètre de distance mais avec plus de réglages qu’avant, comme par exemple avoir déjà un peu d’ambiance même quand l’objet est au premier plan. On a beaucoup ouvert les possibilités.

SLU : Comment fait-on avec le processeur. On le loue, on l’achète ?

Florent Bernard : Deux possibilités : en cas d’installation fixe on l’achète en même temps que la formation complète du personnel qui aura à l’exploiter. Dans le Rental il est loué par L-Acoustics car on souhaite être au plus près des équipes pour les former, les aider et continuer à garantir au mieux le résultat final. Frédéric Bailly (Ingé Application Touring L-Acoustics) FredB : Il y a une formation mais aussi un accompagnement des gens sur le terrain. On travaille aussi sur les designs.

SLU : L-ISA est une nouvelle façon de « faire du son » et nécessitera temps et moyens pour être comprise et exploitée dans les règles avant que, comme l’avait suggéré Christian dans une interview passée (1), une fois appréhendé l’outil, les techniciens s’échappent de ces mêmes règles et l’emploient à leur façon…
(1) Voir article SLU : Interview de Christian Heil L-ISA 3ème partie

Florent Bernard : La formation à L-ISA doit traiter de tous les aspects liés à cette technologie, de son déploiement physique dans un format live, de l’apprentissage des outils de mixage jusqu’aux règles de design sonore. Il faut une méthodologie très précise. L-ISA a été conçu au départ pour contrecarrer l’appauvrissement du son typique au repiquage du classique qui concentre dans un système double mono, toute la richesse et les micro-détails d’un symphonique, un rendu très décevant.

SLU : Le mélange dans l’air est beaucoup plus beau que dans des bus…

Florent Bernard : Exactement…C’est facile de reproduire en L-ISA un orchestre classique dans la mesure où les instruments sont répartis sur toute la largeur de la scène et délivrent du son de manière homogène. Pour cela on a L-ISA Wide, un déploiement d’enceintes de même type et puissance dont on utilise toutes les ressources.

Un montage L-ISA Focus. On remarque le resserrage des trois lignes en K2. Les subs sont accrochés immédiatement derrière la ligne centrale.

Avec la musique moderne, il y a un certain nombre de sources, dont la voix lead qui ont besoin de venir de l’array central, tout comme on a une concentration des besoins en basses fréquences aussi dans le centre. C’est pour cela qu’on a conçu le déploiement L-ISA Focus qui n’est autre qu’un Wide avec le renforcement des basses fréquences dans les trois lignes centrales qui sont un peu rapprochées, un déploiement qui est spécifié dans les cas où le contour recherché ne peut être atteint par le Wide. Jusqu’à 7/8 dB de contour on est en Wide, au-delà en bascule en Focus.

SLU : Bon alors, elle sort quand cette grosse formation L-ISA (sourires)…

Etienne Corteel : On en a finalisé le contenu et notre présence aujourd’hui est essentiellement due à la collecte de données qui servira à l’alimenter. Il y a par exemple des contraintes de production quant à l’accroche et surtout l’orientation des lignes source ou la calibration du centre et du sub. Nous avons commencé des formations sur invitation uniquement et nous l’ouvrirons plus largement à partir du début du quatrième trimestre 2019.

SLU : Et pour l’étranger ?

Etienne Corteel : Nous avons déjà fait 3 sessions depuis le début de l’année dont 2 en anglais. Le training sera directement disponible dans les bureaux L-Acoustics à travers le monde (Marcoussis, NYC, Los Angeles) et en Asie à l’aide de nos partenaires. 4 autres sont déjà prévues d’ici mai.

Florent Bernard : Et bien sûr ces formations vont évoluer sans arrêt en accompagnant l’évolution du soft et de la méthodo de L-ISA. Etienne en a pris pour 30 ans ! (rires)

Une vue du déploiement Wide. Remarquez les angles de chaque ligne, sauf bien sûr la centrale. Elle va être touffue la formation ;0)

SLU : Comment comptez vous former à la fois des mixeurs et des ingés système ?

Florent Bernard : On vise les deux profils avec un tronc commun sur le mixage L-ISA (statique et dynamique) ; des sessions spécifiques sur le design système, l’implémentation et la calibration pour les ingénieurs système et des workshops de mixage pour les ingénieurs du son. Il y aussi un module dédié à la gestion de projet traitant de deux cas de figure : pré-production (touring, résidence) ou bien assistance au mixage (festival ou one-off).
Les contacts avec le producteur et l’artiste sont mis en avant. On est sur une formation de 3 jours, qui donnera accès à un pack d’outils spécifiques dans Soundvision 3.1.0 pour le design système et le L-ISA Controller pour le mixage. Les formations donneront lieu à l’octroi d’un certificat officiel.

SLU : Pensez vous qu’il soit possible de tenir la baraque seul à la console ?

Florent Bernard : Certains mixeurs s’occuperont de la matière sonore et de son placement là où d’autres se concentreront sur le mix et délégueront la spatialisation à un collègue. Il n’y a pas de règles établies, mais on peut faire un parallèle avec l’émergence, il y a une vingtaine d’années, de l’ingénieur système.
Aujourd’hui on voit apparaître l’ingé spatialisateur L-ISA et il n’est pas inenvisageable que sur de très grosses productions, on trouve à terme trois personnes en régie. Ce soir par exemple Max (Maxime Ménélec NDR) va rester sur le soft pour réajuster à la demande de Fabio des détails de la spatialisation. Dans des tournées pop bien encodées, ce travail peut être mémorisé sous la forme de snapshots.

SLU : Nous avions il y a deux ans posé une question à Christian (Heil, of course NDR) quant à l’avancement de L-ISA où il affirmait que le plus gros est fait. En réalité, ça évoluera tout le temps…

Florent Bernard : La grosse nouveauté c’est notre moteur de réverbération, mais il y a d’autres choses qui arrivent dans la prochaine release avec des évolutions et surtout des aides au mixage, le tout toujours sur la même base hardware.

Les deux processeurs, sécurité avant tout, dont chacun dispose par ailleurs de son onduleur.

SLU : Il a 4/5 ans au moins votre processeur, il est toujours suffisant en termes de ressources ?

Florent Bernard : Bien sûr, on conçoit des produits pour qu’ils durent (rires)

Etienne Corteel : On accepte 96 entrées et on restitue 25 sorties actives, il y a de quoi travailler dans l’immense majorité des cas.

SLU : Si l’on veut plus d’entrées ou de sorties pour des applications hors live et très spécifiques on fait comment ?

Florent Bernard : Si on veut plus de sorties on peut reconfigurer le processeur pour disposer de 64 entrées et 64 sorties. Le plus gros en live en L-ISA je crois que c’est le Royal Albert Hall pour alt-J où on avait un système étendu, soit 7 sorties, et 18 surrounds, donc pile les 25 sorties actives.
A ces 25 voies s’ajoutent le downmix mono pour les subs et front-fill qu’on utilise toujours, un second downmix LR et un troisième LCR. Bien entendu tu peux configurer la portion de salle où certains objets au choix seront présents dans le downmix mono pour éviter qu’un objet qui passe derrière toi continue à sortir en même temps des lipfills ou du sub. Tout cela est librement configurable.

L’AccorHotels Arena, pas la meilleure salle pour y déployer de l’immersif, mais une des plus grandes de la capitale…

SLU : Les processeurs vont par deux pour des questions de redondance…

Florent Bernard : En mode miroir avec une matrice manuelle pour alimenter le système. On peut choisir d’être en ligne ou en insert dans la console, mais quoi qu’il en soit le mode miroir est prévu. On touche du bois (rires) on n’a jamais eu de galère mais sur des shows de cette importance, il vaut toujours mieux être prudent.

SLU : Puisque vous louez la configuration, pourquoi ne pas concevoir un L-ISA-RAK ?

Florent Bernard : (gros rire) C’est assez compliqué dans la mesure où divers cas de figure existent en fonction des utilisateurs, de leurs consoles, de la façon d’interfacer le processeur, du besoin de convertisseurs MADI, de l’usage d’optique ou de BNC. Pareil pour la sortie où l’on va privilégier l’AVB, mais ce n’est que notre choix et chacun agit comme il l’entend.

SLU : En dehors du positionnement statique ou actif des objets et du mix dans l’air avec tout ce que cela comporte d’amélioration dans le haut du spectre, L-ISA se révèle utile aussi dans le bas…

Florent Bernard : Ca change tout ! Le fait avec Focus de faire tenir l’essentiel du grave dans un point central entre trois lignes de têtes grand format et subs, rend le bas du spectre beaucoup plus efficace.

Le montage central maximisant l’efficacité des subs, dégageant le sol et préservant le plus possible la scène d’infra. En montage Focus, les deux lignes 2 et 4 se recentrent autour de la 3 pour maintenir le plus possible cette source de grave dans une demi longueur d’onde, d’autant que, pour avoir un contour important, ces trois lignes sont en K2.

SLU : OK pour la ligne face aux subs, mais on sort de la demi longueur d’onde avec les deux autres…

Florent Bernard : Oui mais à peine. La rotation de phase entre subs et lignes est tellement ténue, qu’on a un grave d’une homogénéité impossible à obtenir, même avec un sub central et l’habituel gauche/droite où c’est impossible à aligner partout. Lors de la tournée de Lorde aux USA et dans des salles plus dédiées au sport qu’à la musique, les spécialistes du son qui ont assisté au show et en dehors de tout ce que L-ISA apporte d’autre, ont remarqué une homogénéité du grave tout à fait inédite.

Cogitations immersives et conclusives

L-ISA et l’immersif en général sont faits pour le classique et pour tout spectacle où le son est acoustique et se nourrit de l’interaction avec la salle et les autres instruments jusqu’à créer une masse sonore complexe et impossible à faire passer dans notre simple gauche/droite. Le mélange dans l’air de l’immersif et ses nombreuses lignes discriminantes, apportent la densité, le détail, la beauté de la captation sans qu’aucune interférence entre deux grosses lignes, n’aplatisse le rendu.

Ennio Morricone durant le concert agrémenté par des voix féminines souvent présentes dans ses thèmes les plus connus.

La stéréo est morte, mais a-t-elle réellement existé dans le spectacle vivant, l’a-t-on simplement entendue. On n’imagine plus une reproduction électroacoustique classique autrement qu’en immersif, d’autant que cette technologie redonne aussi une forme de richesse visuelle et de vie à une œuvre par définition statique, en déverrouillant le son de l’espace précis et limité de deux line-arrays pour le ramener sur scène.

Sans doute par manque de temps et par choix artistique, il a manqué l’exploitation de la profondeur dans le mix du show parisien de Morricone et aussi un peu de vie sur les côtés, quelque chose à laquelle les spectateurs sont naturellement habitués dans une salle de concert et même dans les salles obscures où nombre de réverbérations sont routées dans les surrounds.

L’intégration des commandes propres à L-ISA poursuit son chemin dans les consoles DiGiCo, en revanche rien ne dit que dans le futur le mixeur devra s’occuper aussi des réglages propres à l’immersif. La charge de travail en 3D est encore plus élevée…

Enfin on se prend à rêver de nouvelles enceintes de proximité ouvrant très large et dans lesquelles on puisse envoyer par paires une réduction stéréo complétée dynamiquement par quelques objets spécifiques et artistiquement essentiels afin de ne pas léser les premiers rangs, les parents pauvres du son et pourtant payant chèrement leur place.

L-ISA est en mesure de prendre une part très importante de la diffusion classique, voire faciliter l’éclosion d’un électro-classique en Arena, crédible pour les puristes. Les œuvres existent, le public aussi. Ne manquait que le rendu. C’est désormais chose faite et on n’a encore rien entendu, on découvre à peine la gestion sonore de demain. Place aux jeunes !

– Pour plus de renseignements sur L-ISA

– Pour voir les prochaines formations et s’y inscrire

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StageSmarts C24, la distribution intelligente en format compact

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StageSmarts présente sa nouvelle armoire de distribution C24 au salon Prolight+Sound à Frankfurt. La C24 offre en standard les fonctionnalités des séries smartPDU. Récompensées à l’international, elles ont fait leurs preuves sur de nombreux shows et tournées depuis leur début il y a deux ans.

La C24 est conçue spécialement pour les charges difficiles que représentent les projecteurs à led actuels et les écrans vidéo. Chacun des 24 circuits est équipé d’un capteur de charge qui détecte aussi bien les surcharges que les équipements déconnectés. Une protection ultrarapide contre la perte de neutre déconnecte la C24 de l’alimentation principale, pour protéger vos investissements et éliminer tout risque de dégâts en cas de surtensions.

Une sortie 32A triphasée avec un différentiel ajustable (RCD) permet d’alimenter des équipements complémentaires (moteurs, régie, etc.). Les sorties possibles se font sur Socapex, Harting, PowerCON et PowerCON True1 selon commande.
Enfin, le système possède un port de communication réseau pour le monitoring de toutes les charges et de l’état de l’armoire via un serveur externe.

Cette nouvelle armoire de puissance vient compléter la gamme StageSmarts, rendant la distribution intelligente accessible à tous les utilisateurs professionnels et pour tous les usages.
StageSmarts expose à Prolight+Sound dans le hall 12.1, stand D55.

Plus d’infos sur le site de son distributeur Axente

Les nouveautés Starway à Prolight+Sound

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Newton 210HD, une découpe led RGBA+Lime, IP66, Kepler 350, projecteur de gobos à moteur de leds blanches pour l’archi extérieur et Ariane, une barre de 14 sources led RGB de 30 W seront présentés à Prolight+Sound sur le stand Starway à Prolight+Sound.

Découpe Newton 210HD

Découpe Newton 210HD

Newton 210HD+ est un projecteur de découpe pour l’extérieur, classé IP66, équipé d’un moteur de 5 teintes de leds RGBA + Lime de 250 W et d’un porte-gobo taille M (livré avec gobo effet d’eau).
Doté d’une macro de blancs variant de 2 700K à 8 000K et de macros de couleurs, Newton 210HD+ offre la possibilité de “pastelliser” la couleur choisie.

Kepler 350

Kepler 350

KEPLER 350 est un projecteur à gobo IP66, équipé d’un moteur de leds blanches de 350 W 7000K, pour projeter des images sur des bâtiments ou tout autre support en extérieur à courte ou longue distance grâce à son zoom 8/40°.
Trichromie CMY, Gobo, prisme et Frost assurent différents effets superposables. Son indice de protection IP66, permet aussi d’éviter les opérations de maintenance comme le nettoyage.

Ariane 1430FC

Ariane 1430FC

Ariane 1430FC est une barre IP65 équipée de 14 multipuces RGB de 30 W.
Dotée d’un angle de diffusion de 33°, elle assure un éclairement de 1 790 lux à 3 m. Ses 14 sources led sont pilotables indépendamment.

Starway sera situé dans le hall 12.1 stand C38 de Prolight+Sound

Plus d’infos sur :

Robe fête ses 25 ans au Prolight+Sound 2019

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En complément du lancement de ses nouveaux produits, T1 Wash, iPointe, SilverScan… Robe choisit Prolight+Sound du 2 au 5 avril, pour célébrer son quart de siècle d’existence en produisant un show spectaculaire, témoignage de 25 ans d’innovations.

À l’image de la marque, le show Robe, un des plus attendus et fabuleux du salon, mettra en scène le dernier chapitre de la trilogie « Lost Worlds » qui a débuté au Plasa 2018, utilisant les produits les plus récents des marques Robe et Anolis.
Il sera diffusé toutes les heures sur le stand du fabricant Tchèque (Hall 12.1, Stand D10).

Les nouveaux produits à découvrir

Robe T1 Wash

T1 Wash
En parfait binôme du T1 Profile (en test dans SoundLightUp Ici), Robe lancera le T1 Wash, équipé du même moteur de leds MSL (Multi Spectral Light).

T1 Profile FS
Equipé d’une caméra numérique, le T1 Profile arrive dans la gamme Robe FollowSpot pour être commandé par le système RoboSpot de contrôle de poursuite à distance.

iPointe
Version IP 65 du MegaPointe, rompu à toute contrainte climatique extérieure.

Le SilverScan
Première édition de la gamme Silver de Robe. Le SilverScan intègre les technologies les plus pointues dans un projecteur à moteur led, lumineux et compact.

Le SilverScan

Le design et les fonctions nous transportent à l’origine du projecteur motorisé : le scanner

D’autres projecteurs seront lancés comme les barres led Eminere 1,2, 3 & 4 et le Divine 72 pour l’éclairage architectural…

l’équipe de Robe Lighting France, Bruno Garros, Elie Battah, Jean-Philippe Fouilleul, Vincent Bouquet, Franck Veber et Terry Di Isernia seront aux petits soins pour vous accueillir pendant toute la durée du salon sur le stand.
Plus d’infos sur le site Robe Lighting France

 

LINUS Control passe en v2.0

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CODA Audio France annonce le lancement officiel de la nouvelle plateforme de communication LiNUS Control v2.0 en rupture totale avec la précédente version. Il s’agit d’une réécriture complète partageant uniquement les presets d’enceintes avec l’ancienne mouture.

L’ensemble de l’environnement a été complètement réécrit dans une architecture plus récente, plus fiable et plus stable qui utilise les derniers langages et outils de programmation et de communication.

Beaucoup plus moderne et répondant aux mêmes normes que celles de nos systèmes et de nos amplificateurs, LINUS Control v2.0 présente les principaux changements suivants :

  • Environnement beaucoup plus moderne pour une meilleure efficacité en production
  • Affectation directe des haut-parleurs vers les canaux de l’amplificateur
  • Restauration d’état fiable à 100%.
  • Connexion rapide sur tous les amplificateurs à tout moment.
  • Transfert des flux de données et interconnectivité améliorés.
  • Possibilité de travail en réseau IP pour Mac OSX, Windows et interface native.



Les unités LiNUS peuvent désormais être pilotables via des commandes de protocole UDP.

Cette nouvelle version est livrée avec des notices, documents et vidéos présentes sur le site de CODA Audio International ou sur la chaine Youtube CODA Audio International que nous vous invitons à lire et visionner avant utilisation avec le lien Ici.

Une mise à jour du firmware d’amplificateur est à effectuer car toutes les dernières fonctionnalités amenées par Linus Control vont être disponibles en accès direct sur la face avant des amplis. Vous serez invité à vous inscrire sur le site Web afin de télécharger le logiciel et recevoir des notifications au fur et à mesure de la publication de nouvelles versions.

Bien entendu LINUS Control v2 sera présenté au PL+S de Francfort sur le stand CODA Audio Hall 8.0 A40.

Pour la mise à jour du firmware d’amplificateur, télécharger avec ce lien

Portman s’associe à une French Team très expérimentée

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De gauche à droite. Alain René Lantelme, Lukasz Sztejna, Jérôme Bréhard, Dominik Zimakowski et Xavier Drouet…

En 2017 nous découvrons à Prolight +Sound un nouvel acteur de l’industrie de la lumière originaire de Pologne. Son luminaire décoratif P1 à lampes tungstène est très original. Rétro futuriste, il arrive directement en France via le distributeur Axente et se taille un beau succès.
Depuis des liens se sont noués entre les deux équipes et La French Team rentre au capital de cette jeune entreprise avec l’intention de lui apporter les moyens de se développer.

… ensemble pour une nouvelle vision de la lumière scénique décorative.

Interview des dirigeants de Portman, Lukasz Sztejna (Directeur de la R&D) et Dominik Zimakowski (P.d.g) en compagnie de Jérôme Bréhard et Xavier Drouet.

SLU : Quelle est l’histoire du démarrage de Portman ?

Lukasz Sztejna : Nous étions deux concepteurs lumière à avoir envie de créer une nouvelle source de lumière décorative pour nos designs qui est devenue le P1. Il est né en 2012 dans un sous-sol situé dans un quartier de Gdansk nommé New Port ce qui explique le choix de la marque Portman.
Fin 2015, nous avions réussi à fabriquer 10 prototypes et nous avons commencé à faire des tests sur scène. Notre principale préoccupation était de tester l’électronique pour s’assurer d’une qualité optimum.

Le P1 qui a lancé cette jeune société à une vitesse supersonique.

SLU : Vous aviez un bagage en électronique ?

Lukasz Sztejna : Oui, j’ai une formation universitaire en électronique à laquelle s’ajoutait mon expérience de la scène.
Pendant mes études j’étais aussi technicien scénique et je suis devenu très rapidement concepteur lumière de groupes Polonais comme Lady Pank qui a fait des tournées internationales aux USA, Grande Bretagne, Norvège, etc.

SLU : Combien de temps se passe-t-il entre les prototypes et la commercialisation ?

Lukasz Sztejna : C’est en 2016 que j’ai rencontré Dominique Zimakowski. Il travaillait dans l’informatique réseau pour l’industrie et m’a aidé à organiser la commercialisation en tant que consultant externe. Il s’est chargé du dépôt du modèle définitif en Europe à l’EQUIPO (European Intelectual Property Office) avant de lancer le P1 sur le marché.
Puis il a quitté l’entreprise ou il travaillait et a rejoint Portman pour organiser un modèle d’entreprise, une stratégie, le marketing et démarrer les ventes. En septembre 2016 nous nous sommes associés et depuis nous dirigeons la société.

Les P1 utilisés en France en décembre 2017 pour le spectacle d’Anne Roumanoff à Paris par les concepteurs lumière Sebastien Debant et Athur Oudin.

SLU : Vous aviez des ressources ?

Lukasz Sztejna : Nous n’avions qu’un seul luminaire, la lampe rétro P1, une vidéo promotionnelle, une page web, une brochure, zéro distributeur et pas d’argent.

Dominik Zimakowski : Nous avons fait nos premières ventes en octobre 2016 et exposé au LDI à Las Vegas également en octobre où nous avons signé des contrats de distribution. La commercialisation a commencé rapidement. Nous avons gagné notre première affaire avec la rencontre entre les familles royales belge et hollandaise, puis un concert de Stings, des chants de noël pour la BBC. C’était parti…

Lukasz Sztejna : Notre vidéo promotionnelle a aussi fait sensation dans l’industrie. Beaucoup d’entreprises ont voulu distribuer notre luminaire et beaucoup de sociétés de location voulaient l’acheter.

Dominik Zimakowski : Et nous avons terminé 2016 avec un assez bon chiffre d’affaires, quelques salons, 8 distributeurs et de belles références de concerts, émissions de télévision, réalisés avec les projecteurs achetés par nos clients.

Le P2 Hexaline prêt à satisfaire toutes les configurations

SLU : Aujourd’hui vous avez combien de distributeurs dans le monde ?

Dominik Zimakowski : Notre réseau de distributeurs compte 25 sociétés de classe A réparties dans 35 pays. Nous exposons dans les principaux salons pros du monde : PL+S, LDI, CUE, PLASA, LLB, JTSE, Monitor…

SLU : Quelle est la taille de l’entreprise ?

Dominik Zimakowski : Notre équipe en Pologne est constituée de 6 personnes pour l’administratif, les ventes, le marketing et 5 pour l’assemblage des produits. Nous sous-traitons, toujours en Pologne, la fabrication des pièces détachées suivant nos cahiers des charges.

Concert de la tournée du groupe Britanique Royal Blood en 2017. Cinquante-six P2 Hexaline sont intégrés dans le kit de Sam O’Riordan et Tim Routedge (co-designer). © Adrian Cook

SLU : Votre objectif est-il de continuer à développer des luminaires décoratifs ou de vous diversifier en éclairage scénique ?

Lukasz Sztejna : Notre ambition est de devenir un acteur majeur mondial en éclairage scénique décoratif. Aujourd’hui, Portman à 30 mois, 3 produits au catalogue, Les P1, P2 Hexaline et P3 (tous brevetés). Nous sommes sur le point d’en lancer un nouveau à Prolight+Sound et nous avons de nouveaux appareils en cours de développement.

Dominik Zimakowski : Nous sommes en pleine croissance des ventes et de reconnaissance de la marque sur le marché professionnel de l’entertainment.

SLU : Comment envisagez-vous de combattre la concurrence qui s’inspire de vos produits ?

Lukasz Sztejna : Tout d’abord par le design original de nos produits, par la qualité de fabrication et le service aux clients et aussi le dépôt de brevets et de modèles pour protéger nos intérêts.

Le P3 lancé en 2018

SLU : Donc vous aviez logiquement besoin d’un investisseur financier pour vous développer…

Dominik Zimakowski : Lorsque nous avons commencé à être visibles sur le marché en tant que véritables acteurs, certaines entités ont commencé à nous proposer des partenariats / investissements potentiels (de l’industrie et de l’extérieur, ainsi que de certains fonds de capital-risque) que nous avons déclinés.

Nous n’avions pas besoin d’investissements au sens purement financier, mais nous avons commencé à penser à l’investisseur idéal qui pourrait nous aider à amener Portman à un niveau supérieur dans l’industrie. C’est pourquoi nous avons commencé à chercher parmi les personnes que nous connaissions – nos distributeurs expérimentés. C’est ainsi que nous avons commencé à parler avec Xavier et Jérôme, les dirigeants de notre distributeur français.

SLU : Quelle est la nature de ce lien avec cette équipe qui a prévalu ?

Lukasz Sztejna : Nous avons commencé à coopérer après PLS 2017. C’était l’époque où, en France, il n’y avait aucun de nos projecteurs, alors que tous les pays voisins réalisaient des ventes chaque mois plus élevées. Dès le début, la coopération était vraiment professionnelle. Ils voulaient tout savoir sur nous, sur notre entreprise et sur nos appareils. Ils avaient vraiment la démarche d’un distributeur sérieux.
Au cours de notre coopération, des liens avec les dirigeants d’Axente, Jérôme Bréhard, Xavier Drouet et Alain-René Lantelme se sont formés et nous avons échangé réciproquement plus d’informations sur nos entreprises. Nous avons découvert tous les projets dans lesquels l’équipe française était impliquée et mesuré à quel point ils avaient de l’expérience.

Une configuration impressionnante et innovante créée par Ed Warren et Phil Kaikoura avec les P2 Hexaline lors de la tournée de Mumford & Sons à Dublin et à Glasgow. En novembre 2018. ©Steve Price

Dominik Zimakowski : Notre souhait est de proposer des produits plus matures et plus performants sur le marché, nous souhaitons contrôler les stocks afin de répondre rapidement aux besoins du marché.
Notre objectif était de trouver un partenaire véritablement expérimenté, des personnes physiques, pas une grande organisation. Une équipe ayant les meilleures relations industrielles à travers le monde, possédant les connaissances et l’expérience les plus solides.

Lukasz Sztejna : Le meilleur pour nous c’est une équipe qui a été impliquée dans le développement de nouvelles marques dans l’industrie, avec aussi une bonne situation et de grandes capacités financières pour assurer et stabiliser l’avenir. Tout d’abord, nous recherchions des personnes de qualité, avec lesquelles partager nos valeurs comme la confiance et l’honnêteté et être sur la même longueur d’onde.

Le concepteur lumière Jerry Appelt utilise 30 lampes P1 pour illuminer ce concert d’été au Vienna Philharmonic en Juin 2018. ©René Langer

SLU : Et vous les investisseurs, quelles sont les paramètres qui vous ont décidés ?

Jérôme Bréhard : L’équipe Portman est jeune, enthousiaste et possède une étonnante capacité à imaginer de nouveaux luminaires. Elle nous a séduits aussi pour ses valeurs avec lesquelles nous allons pouvoir construire une relation de confiance. Leur vision de l’éclairage scénique professionnel et leurs nouveaux projets nous ont vraiment enthousiasmés.
De notre côté, nous pouvons leur apporter notre expérience du développement des marques dans lesquelles nous sommes ou avons été impliqués comme Ayrton, Sixty82, Frenetik et nos relations industrielles pour le sourcing et la mise en place de nouvelles technologies.

Xavier Drouet : Portman est une entreprise innovante, qui s’est développée à une vitesse incroyablement rapide. Notre objectif est de les aider à mettre en place des capacités de production solides et durables, mais avant d’être une opération financière, c’est une histoire humaine qui nous a décidés.

SLU : La fabrication restera-elle en Pologne ?

Dominik Zimakowski : Oui, et nous envisageons même d’augmenter notre capacité de production, mais on ne s’interdit pas d’approvisionner des composants d’un peu partout…

: Concert de Klovner i Kamp à Oslo au Sentrum Scene en décembre 2017. Kenneth Tangen utilise les P1 et P2 de façon très originale.

SLU : Quelle est la hauteur de votre participation ?

Xavier Drouet : Elle est confidentielle mais il n’y a pas de changement de contrôle. L’équipe opérationnelle et de gestion de la société d’origine est inchangée. Dominik Zimakowski (PDG) et Łukasz Sztejna (R & D) conservent les manettes de la société.

SLU : Quel a été l’accueil des produits sur le marché français et sur quels segments du marché ?

Jérôme Bréhard : 6 mois seulement après avoir mis en place notre accord de distribution, Axente arrivait dans le top 3 des ventes dans le monde. Portman avait à ce moment environ 15 distributeurs.
Les produits ont été accueillis principalement sur les plateaux de TV et les scènes de concerts par Dushow, Be Live, FL Group, Impact Evénement, Giglam, Rayflection, Murs de leds, etc. On les a remarqués notamment sur Danse avec les stars / Canal Plus Football / Jour de rugby, Hellfest, Clip Madame de Christophe Willem, Electrobeach festival…

SLU : Qu’est-ce qui a changé ou va changer ?

Dominik Zimakowski : L’investissement a été réalisé en janvier 2019. Nous avons déjà organisé quelques réunions pour préparer une stratégie définitive d’avenir, discuté en profondeur de nouveaux produits et technologies.
Nous avons construit ensemble des plans de nouveaux processus de R&D. Nous avons déménagé dans de nouveaux bureaux et ouvert un nouvel entrepôt, et un nouveau processus interne est en cours d’amélioration pour accélérer la production et gagner en efficacité.

SLU : Pourrait-on avoir un avant-goût de nouveautés présentées à Prolight+Sound ?

Lukasz Sztejna : De nouveaux produits à Leds que je vous invite cordialement à venir découvrir sur notre stand (Hall 12.1 Stand E90).

D’autres informations sur le site Portman et sur le site Axente

Et sur SoundLightUp
Portman Light P1, made in Gdansk with love
Portman P2 Hexaline, l’amour du tungstène
Portman Light P3

Robert Juliat SpotMe, le suivi en 3D et en temps réel

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La rentrée de Robert Juliat a été illuminée par le Plasa Award for Innovation décerné à Londres le 18 septembre dernier par un jury de spécialistes conquis par l’aspect transversal du SpotMe qui, loin de se cantonner au rôle de poursuite, permet d’explorer de nouveaux horizons, non seulement en lumière mais aussi en vidéo, audio et automatismes.

Vous pourrez le découvrir à Prolight+Sound où il sera en démo permanente. Hall 12.0 – Stand C62.

Ludwig Lepage, chef produit Robert Juliat, était ravi : «C’est une reconnaissance pour nous d’être toujours considérés comme le fer de lance de l’industrie de la poursuite depuis près de 100 ans, dans un métier où les demandes techniques augmentent chaque année.»

François Juliat, directeur général, renchérit : « Recevoir autant d’intérêt et le prix de l’innovation pour le SpotMe, dans cette période de grande concurrence, signifie beaucoup pour nous. Cela montre aussi à quel point Robert Juliat continue d’innover au mieux pour ses clients, et continuera dans le futur. »

La cérémonie des Plasa Awards où l’équipe Robert Juliat reçoit le prix de l’innovation. A gauche, Peter Heath (DG du Plasa), Bernard Garabedian (fondateur et ingénieur de Studio Novum), François Juliat (directeur Général de Robert Juliat), Claus Spreyer (directeur commercial de Robert Juliat), Sébastien Beslon, (fondateur et directeur du marketing de Studio Novum), Ludwig Lepage (chef produit Robert Juliat) et tout à droite, Adam Blaxill, président du Plasa.

SpotMe if you can

Mais, avant que de rentrer dans les méandres techniques de la simulation 3D asservie, des protocoles PosiStageNet, sACN et Telnet, ou encore des modes X,Y,Z en cible des consoles d’automatiques – tous passionnants mais relativement complexes – c’est par une longue et sympathique discussion que nous débuterons ce premier article de fond dédié au SpotMe.

SLU : Le SpotMe s’insère à la fois dans le courant actuel d’asservissement et de sophistication des poursuites traditionnelles, comme le font PRG, Robe, Claypaky et Follow-Me, mais en prenant un contre-pied radical. Comment vous est venue l’idée d’utiliser une poursuite comme poste de pilotage 3D des autres projecteurs automatiques ?

Robert Juliat : Piloter signifie que l’on est aux commandes d’un appareil. Pour être tout à fait précis, la poursuite n’est pas utilisée comme un poste de pilotage 3D, car elle ne contrôle en aucun cas les autres projecteurs automatiques.
La philosophie du SpotMe repose sur une idée différente : utiliser le travail et l’expérience du poursuiteur pour coordonner l’ensemble des projecteurs asservis et statiques avec le mouvement initié par la poursuite, et étendre ainsi les possibilités créatives du set lumière disponible.
Dès l’origine de ce projet, nous avons suivi le travail de la société Studio Novum. Nous nous sommes naturellement intéressés à leurs recherches et avons décidé de collaborer afin d’élaborer une solution innovante pour le marché, le SpotMe.
Chacune des deux parties a apporté ses connaissances techniques et pratiques, avec une précieuse expérience ‘terrain’. Si la poursuite reste un outil traditionnel, nous voulons apporter de la modernité à l’outil et maximiser l’apport des compétences humaines.

Journée de formation organisée par Robert Juliat dans le Studio de Dushow cet été. Une trentaine de distributeurs étaient réunis autour de du système SpotMe.

SLU : Aviez-vous déjà en tête le serveur avec les capteurs et l’utilisation du protocole d’information PosiStageNet ?

Robert Juliat : Le protocole d’information PosiStageNet a été développé par la société VYV avec MA Lighting. Lorsqu’il nous a été présenté par MA Lighting, nous avons réalisé que ce protocole ouvert simplifiait la mise en œuvre de notre nouveau concept.
Au lieu de contrôler directement les projecteurs, nous utilisons ce protocole pour transmettre les informations recueillies par la poursuite vers la console. C’est l’opérateur de la console qui décide ensuite comment il veut utiliser ces informations.

SLU : Comment s’est déroulé le protocole de test ? Des essais en « taille réelle » ont-ils déjà eu lieu ?

Robert Juliat : Quelques essais ont été menés sur des festivals en France. Nous avons testé le SpotMe en conditions réelles l’année dernière lors de la cérémonie d’ouverture des 17e Championnats du monde de sports aquatiques de la FINA à Budapest. Cette cérémonie en live nous a permis de tester tous les algorithmes de calcul du système.

SLU : Une gestion 3D avec une exactitude suffisante est une gageure. Beaucoup ont essayé, mais peu ont réellement réussi. Avez-vous externalisé cette partie-là ?

Robert Juliat : Oui, tout à fait, grâce au savoir-faire de Studio Novum qui a réalisé un long travail de recherches. Pour mettre au point un système multicapteurs qui paraît simple en apparence, Il a fallu développer des algorithmes très poussés.

SLU : Le système actuel comprend donc un trépied spécifique, un serveur contenant le cerveau du SpotME, et des capteurs des mouvements du poursuiteur. Je crois savoir qu’une cassette d’iris avec un retour d’information est aussi en route. D’autres extensions sont prévues dans l’avenir, comme un dimmer par exemple ?

Robert Juliat : Non, pas pour l’instant. En fait, nos poursuites peuvent être équipées de dimmer piloté en local ou en DMX depuis de nombreuses années. Notre philosophie est claire, c’est l’opérateur console qui prend le pas sur la poursuite et non l’inverse. Peu d’éclairagistes accepteraient que le poursuiteur prenne la main sur les asservis.

Le système SpotMe est constitué d’un pied complet et d’une lyre qui s’adapte sur n’importe quel type de poursuite, ici une Flo.

SLU : Toutes les poursuites de la gamme Robert-Juliat sont compatibles avec ce pied spécial équipé de capteurs de positionnement ?

Robert Juliat : Toutes nos poursuites peuvent être équipées avec ce pied SpotMe, à l’exception des trois modèles de notre gamme d’entrée Ultra-compacte (Roxie, Buxie et Cricket).

SLU : En cas de défaillance de la partie électrique ou électronique, comment le système est-il sécurisé ?

Robert Juliat : Effectivement, nous avons pensé à apporter le maximum de sécurité au système. C’est pour cela que nous avons conçu le serveur avec backup intégré. Le serveur comporte deux blocs d’alimentation et deux processeurs reliés à deux sorties data indépendantes. Cette conception permet d’obtenir une redondance totale des informations disponibles.

SLU : Le taux de précision atteint aujourd’hui est remarquable. J’imagine que le secret est dans la calibration. Cette opération est-elle compliquée ? Combien de temps cela demande sur site ?

Robert Juliat : La calibration est effectivement un paramètre important du système. Avec SpotMe, cette étape est rapide et facile à mettre en œuvre. Pour calibrer le système, il suffit de tracer un carré au sol sur scène, ou en avant-scène, avec précision et d’y installer un repère à chaque coin. Nous avons prévu une valisette kit permettant d’aider à la calibration du système. Pour vous donner une idée du taux de précision, nous avons une précision de 10 cm à 60 mètres de la cible.

SLU : En plus du suivi automatique des asservis sur la cible visée par la poursuite, le système nous permet-il de délimiter une zone, au cas où le poursuiteur déborde de la scène?

Robert Juliat : Oui, on peut effectivement définir des zones pour différentes utilisations/objectifs. Par exemple, on peut déterminer une zone pour éviter que les asservis ne viennent éclairer le public au cas où le poursuiteur ‘taperait’ en dehors de la scène par mégarde. Pour créer des effets artistiques, on peut également prévoir des changements de couleurs par zone lorsqu’un artiste passe d’une zone à une autre, gérer des projecteurs statiques comme des bains de pieds, et pas uniquement des asservis.

La face arrière regroupe toute la connectique, dont les liaisons vers les différents capteurs de Pan, Tilt et Iris.

SLU : Est-ce que le SpotMe ne fonctionne qu’avec une console de la gamme GrandMA ?

Robert Juliat : Le SpotMe fonctionne avec le protocole PSN et par conséquent sur toutes les consoles utilisant celui-ci. A l’heure actuelle, c’est le cas des consoles MA2 uniquement.
En revanche, nous travaillons depuis quelque temps avec d’autres fabricants de consoles afin d’élargir les possibilités d’utilisation. En outre, ce protocole est assez répandu pour les média serveurs.
NdlA : une liste non exhaustive de partenaires inclut Green Hypo, Coolux, D3 et Smode pour la vidéo, Chamsys et ETC pour les pupitres.

SLU : Comment ont réagi les éclairagistes ou prestataires consultés pendant l’élaboration du SpotME ? Et maintenant, suite aux premières démos ?

Robert Juliat : Le SpotMe est plutôt bien accueilli. Il n’existe pas vraiment des systèmes similaires actuellement, qui placent la poursuite au cœur de l’action. Le SpotMe propose un outil complémentaire qui apporte une réelle valeur ajoutée au travail de la poursuite. Les premières impressions recueillies confirment son potentiel quant à la création et aux usages particuliers des éléments scéniques rendus possibles grâce au SpotMe.
Il est particulièrement bien accueilli par les éclairagistes qui ne veulent pas confier toute leur création artistique à des systèmes automatiques. Disposer de poursuites manuelles pour éclairer l’artiste, pouvoir compter sur le facteur humain, est rassurant pour beaucoup.

SLU : Qu’est-ce que cela change pour les poursuiteurs et les opérateurs ? Une formation spécifique est-elle nécessaire, ou peuvent-ils appréhender le système à l’occasion d’une préparation à leurs dépôts ?

Robert Juliat : Le SpotMe ne change en rien le travail du poursuiteur. Son outil de travail reste la poursuite avant toute chose et son savoir-faire permet de suivre les artistes et d’anticiper le jeu scénique et les mouvements sur scène. En revanche, SpotMe impacte réellement le travail du concepteur lumière et le niveau d’expertise du pupitreur.
Ce n’est pas uniquement une question de formation à ce nouvel outil mais aussi une question d’habitude de travail. Le fait de commander des projecteurs en X, Y, Z n’est pas nouveau. Cette fonction est disponible sur les MA2, mais peu de personnes l’utilisent vraiment, et utilisent plutôt le pan et le tilt pour contrôler les projecteurs.

SLU : Les premiers modèles sont bientôt disponibles me semble-t-il ? Avez-vous déjà des précommandes pour des projets particuliers ? Je pense aux défilés de mode ou aux comédies musicales par exemple.

Robert Juliat : Les premiers modèles sont disponibles courant octobre. Nous avons des projets en cours dont vous entendrez parler prochainement.

Buzz vidéo Claypaky, Xtylos, le premier Beam à moteur Laser

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Claypaky fait le Buzz avec une vidéo en montrant le fantastique effet Beam du projecteur Xtylos à moteur Laser intégré dans une lyre motorisée.
La densité du bâton est sans concurrence, sa portée est immense et les couleurs sont vives et saturées. Une réelle innovation à découvrir à Prolight+Sound.

 

Paris Battle Pro, DBTechnologies sort du bois

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C’est la marque italienne qui monte et fait du bruit, la marque efficace, maligne, puissante et étonnement abordable. Nous avons été découvrir le système grand format de DBTechnologies, le VIO L212 avec ses subs VIO S218 à la Seine Musicale pour la Paris Battle Pro.

Une partie des équipes lumière et son de Murdeled (Loc Events) et de DBTechnologies.

Deux mots pour commencer sur le L212. Rien de nouveau question noms, L212 signifie bien qu’il dispose de deux 12” auxquels s’ajoutent quatre 6,5” pour le médium et deux moteurs 3” réunis dans un guide servant aussi d’amorce de pavillon pour les médiums.

Le L212 sans sa face avant et laissant admirer le travail effectué sur les guides médium et aigu afin de limiter les interférences de recouvrement. On aperçoit aussi les deux guides d’onde faisant face à l’embouchure des moteurs et créant le front d’onde homogène.

Un package complet, entièrement en néodyme, en trois voies actives et suffisant pour délivrer 142 dB SPL (données constructeur) grâce aux deux amplis de 1600 W RMS, en fait 4 de 800 W et à un processing FIR embarqués.


Le S218 lui aussi sans sa face avant. Aucun doute n’est possible sur la taille des bobines de 4”. Aimant néodyme, 28 Hz à -6 dB et 143 dB de SPL Max (données constructeur)

Les subs sont aussi bien nés avec, dans une charge bass reflex, deux 18” à bobine 4” alimentés par les mêmes deux modules Digipro G4 à PFC qui équipent le L212.

Nous avons eu la chance d’écouter une configuration de 16 têtes par côté et 24 subs en 12×2 en arc, complétée par 8 lipfills en VIO L210 à la Seine Musicale, une salle capable d’accueillir suivant les configurations entre 4 000 et 6 000 personnes.

Un des 8 ensembles S218 et L210, indispensables vu l’espacement de 22 mètres des deux lignes, l’ouverture de 90° des têtes et le choix fait de peu courber les arrays. Remarquez l’ouverture sous la scène motorisée et derrière la plaque ajourée du barriérage. Les basses s’y aventurent…

L’événement consiste en des battles entre des breakdancers sur des performances musicales fournies par deux DJ, le tout « propulsé » par deux présentateurs très, très énergiques, bref, il y a de la patate à revendre sur scène mais pas forcément un signal musical très fidèle. Nous y reviendrons.

Notre classique balade dans les gradins avant que les portes ne soient ouvertes nous permet de comprendre le positionnement produit de ces boîtes et dès les premières notes, aucun doute n’est permis, les L212 sont conçues pour porter loin. La polaire donne un petit 90° avec beaucoup d’énergie dans l’axe et un rendu qui correspond aux autres modèles de la marque : généreux, incisif et moderne.

Nous laissons la salle assez bruyante durant les répétitions pour retrouver Andrea Brasolin, le Product Specialist de la firme italienne qui a fait le déplacement avec Riccardo Parravicini et du bois en complément pour cet événement.

16 unités VIO L212, un array définitivement puissant et conçu pour les grands espaces.

Comme il nous le dit : « Je tourne en Europe et Moyen Orient et en plus j’aime ça. Nous sommes trois à le faire, avec un collègue qui s’occupe de l’Amérique du Sud et un second qui est dédié à deux -gros- pays pour nous que sont l’Allemagne et la Hollande, plus bien sûr quelqu’un qui est en charge de l’Italie.

SLU : Quel est le rôle de Riccardo Parravicini ?

Andrea Brasolin : C’est un mixeur très connu et actif sur la scène musicale italienne et qui nous est précieux pour son avis sur l’ergonomie comme le rendu de nos produits.

Riccardo Parravicini

Il utilise aussi d’autres marques que la notre et a une oreille sans concession, un peu comme Antonio Porcelli, un autre ingé son qui collabore avec nous et dont on respecte et écoute les commentaires parfois très incisifs (rires) Ils nous aident à grandir dans la bonne direction.

SLU : Elle est en vente depuis quand la L212 ?

Andrea Brasolin : Depuis septembre 2018. Antonio Porcelli a eu tout l’été un kit en phase pilote sur la tournée de Caparezza (gros artiste italien NDR) et nous a permis de corriger les derniers détails mécaniques et affiner les presets quant au couplage du grave. Être au contact de nos clients prestataires, ici Loc Events (MursdeLeds NDR) ainsi que d’autres clients français qui ont des parcs de L210, est toujours très enrichissant.

SLU : Tu as une ouverture importante pour le système aujourd’hui, du coup beaucoup de front fills pour remplir devant…

Andrea Brasolin : 22 mètres en effet. Comme on a 12 têtes L210, on a utilisé l’arc sub pour en sangler 6 dessus et deux derniers sur les côtés pour tirer vers le bas l’image stéréo. Le reste va servir en tant que sides sur scène pour les danseurs.

Les 6 lip fill L210 sanglés sur des ensembles de deux subs.

SLU : On sent que la L212 aime porter loin, il me semble que la polaire est plutôt 80° que 90°

Andrea Brasolin : Non, elle est bien de 90°. Les petites boîtes de la gamme VIO sont des 100° alors qu’avec celle-là on est plus serré. C’est vrai que des outfill n’auraient pas été inutiles dans une salle aussi large que la Seine Musicale pour parfaire la couverture latérale.

SLU : Tu as joué la carte de l’arc avec tes subs…

Andrea Brasolin : Oui, d’abord réel puisqu’ils suivent l’arrondi de la scène et ensuite grâce à des délais. On a opté pour 60° afin de distribuer le mieux possible le bas du spectre dans la salle. On a perdu un peu de temps à caler à cause d’un déphasage partiel dû sans doute à un bug dans un des plugs de la console mais tout est rentré dans l’ordre.

Voici la pression prévue par Ease Focus3 pour les 24 subs S218 montés en arc.

SLU : Tu as placé 24 subs en double 18” pour 32 têtes. C’est un ratio normal ?

Andrea Brasolin : Oui et surtout pour le genre musical qui va être joué ce soir. Et bien entendu pour une diffusion dans un lieu clos. En plein air j’opterais pour un ratio de 1/1.

SLU : Y’a-t-il des L212 déjà en parc en France ou vous êtes venus avec un gros porteur directement de l’usine de Bologne…

Andrea Brasolin : Nous avons deux prestataires français qui sont très intéressés par cette tête et la moindre des choses est de leur permettre de la voir à l’oeuvre et surtout écouter en conditions réelles d’exploitation, nous avons donc ponctuellement complété le kit de Loc Events.

SLU : La Seine Musicale a une jauge intermédiaire. Vos L210 en deux fois 10” n’auraient pas suffi ?

Andrea Brasolin : Si bien sûr. Il y a quelques temps de cela nous avons sonorisé un show de musique électro au Zénith de Paris avec en main seize L210, en outfill douze L210 et en sub 24 triples 18”, nos S318.

Le plateau avec à cour et jardin les deux DJ avec, au pied de leur pratos, deux ensembles de deux L210 en guise de retours pour les danseurs. On devine au sol le tapis très soigneusement posé et traité pour lui donner la meilleure glisse possible, testée par les juges qui ont chacun montré quelques figures.

SLU : Quelle est la charge de ce sub à part ?

Andrea Brasolin : Le HP central est en bass reflex, les deux extérieurs ont un charge semi-symétrique qui ajoute beaucoup de punch. C’est un montage complexe qui a demandé un temps de développement important et auquel je n’ai personnellement pas cru au départ. J’ai eu tort. Ils ont trouvé la solution pour le faire bien sonner et il se vend très bien (rires)

SLU : Comment déploie-t-on vos enceintes ?

Andrea Brasolin : On a mis au point un rack vertical standard dit Powerbox comportant notre processeur audio AC26 N, le contrôleur réseau plus la distribution secteur. On sort sur une Soca en épanoui vers les enceintes qui reçoivent le signal analogique, le réseau pour la télécommande et le monitoring et enfin le secteur.

Une vue d’Aurora Net et plus particulièrement d’une L212 prise au hasard. Un affichage extrêmement complet des niveaux par patte d’ampli, des températures de chacun des trois modules, bref, c’est du sérieux.

SLU : Mais vous avez la possibilité de les équiper d’une carte Dante.

Andrea Brasolin : Elle n’est pas sortie officiellement mais oui, DBTechnologies est partenaire Dante donc elle va arriver. En attendant, chaque enceinte dispose d’une prise réseau RD-Net afin de la contrôler à distance et en temps réel via notre logiciel Aurora Net.

SLU : C’est votre marque de fabrique, faire mieux ou différemment, voire les deux…

Andrea Brasolin : Notre objectif est de toujours donner à nos clients et dans notre gamme de prix, ce qu’il y a de mieux. J’ai bien dit dans notre gamme de prix. Nous ne voulons pas aller là où nous ne serions pas à notre place, mais notre offre technique peut convenir à un très grand nombre de situations où le différentiel prix et qualité avec d’autres fabricants ne se justifie pas. On est parti de loin, mais on s’améliore produit après produit.

Claudio Ottani

SLU : Justement, pour sortir des têtes comme le L212 votre équipe a évolué ?

Andrea Brasolin : Notre responsable de la R&D est Claudio Ottani et ce depuis 32 ans. Depuis 2010 la société embauche beaucoup de jeunes. Pas que des gros CV mais des gens bourrés d’envie et d’idées qui sous la direction de Claudio nous ont porté jusqu’à concevoir la série VIO.
Depuis 15 ans DBTechnologies investit en moyenne 8% de son chiffre d’affaires dans la R&D et les résultats sont là. Les clients comme nous, sommes contents de la boîte et de ses produits.

53 kilos pour 142 dB, sans besoin d’amplis ni de lourd câblage. Le modèle économique de ce type de produit est intéressant.

SLU : Vous avez trouvé votre place dans le groupe où il y a déjà un gros morceau du son avec RCF ?

Andrea Brasolin : Pour moi oui. La gamme DVA, des enceintes line array en polypropylène qui ont un très grand succès commercial et ensuite la gamme VIO ont fait de DBTechnologies un vrai fabricant de produits professionnels et nous sommes libres de nous approvisionner en composants, d’où le choix de B&C pour les 12” des L212.
D’un autre côté nous employons beaucoup de transducteurs RCF et notamment les moteurs qui sont remarquables et que nous savons très bien exploiter. Nous sommes de vrais concurrents de RCF et c’est positif car cela génère une émulation entre les équipes.

SLU : La commercialisation des L212 a commencé ?

Andrea Brasolin : Oui. Ca marche fort en Allemagne, en Espagne aussi où on a vendu 2 systèmes complets, 340 boîtes dans les Philippines, 300 en Amérique du Sud, deux systèmes aux USA et en Italie cela se passe aussi très bien avec 4 prestataires et 6 systèmes complets.
Pour la France enfin on compte sur Richard ! (Lereuil, commercial France de la marque) En 6 mois à peine on en est à un millier de boîtes.

SLU : Boîte et sub ont les mêmes modules ampli ?

Andrea Brasolin : Oui, deux modules de 1600 W où l’on a réparti un 12” et les 4 médiums sur l’un et sur l’autre un 12” et les deux moteurs. Nous n’employons aucun filtre passif.

SLU : Tes modules sont donc stéréo.

Andrea Brasolin : Ils ont deux canaux chacun, on a donc 4 pattes de 800 W RMS en tout. Il s’agit de Digipro G4 de dernière génération et ils sont très intéressants dans leur façon de travailler. Leur grosse puissance par transducteur nous permet de garder beaucoup de headroom.

Let the show commencer !

Richard Lereuil, le French Distributor de la marque italienne et Andrea Brasolin, le Product Specialist de DBTechnologies, corporate jusqu’au tee-shirt !

Le devoir appelle Andrea, les battles commencent par les plus jeunes. Avec du public (la salle est bien garnie NDR) le rendu est net avec une touche de couleur dans le médium, un son généreux et assez rock’n’roll. Le grave a un peu plus de mal. Cela n’est pas dû au système mais à la fosse où la scène se loge lorsqu’elle n’est pas montée et aussi sans doute au très grand volume que représentent l’arrière scène et les coulisses. Tout cela fait perdre un peu de précision et d’impact au bas.
Il aurait peut être été judicieux de monter les subs en cardioïde pour moins exciter ces espaces, voire de les accrocher pour baisser le niveau dBC.

Pour le reste on ne se prononcera pas sur la dynamique ou la fidélité du système, nous n’avons écouté que des fichiers compressés de titres Funk & R&B assez anciens, en revanche on a pu constater la capacité du système à délivrer très facilement et proprement de fortes pressions acoustiques, les niveaux de cette soirée portée par les deux présentateurs et les deux DJ ayant trop souvent flirté avec les nouvelles normes en LEQA et LEQC 15 minutes.

Les quatre personnages clé de l’événement, les deux présentateurs et les deux DJ, sources de bonnes vibrations. Il faudra néanmoins que les organisateurs veillent à l’avenir à donner les moyens d’accrocher les subs et mieux tenir les niveaux.

On retournera écouter dès que possible les L212 et S218 avec de vrais musiciens en live mais il ne fait dès à présent aucun doute que DBTechnologies tient là un système capable de sonoriser efficacement Zéniths et Arénas. Vous pourrez vous forger votre opinion au PLS 2019 de Francfort où il sera en démo plusieurs fois par jour en plein air.


D’autres informations sur le site DBTechnologies

ETC Augment3d, la programmation 3D pour système EOS

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ETC présentera à Prolight+Sound sa dernière innovation logicielle dévoilée en première mondiale lors de l’USITT au Kentucky apportant un environnement de programmation 3D au système EOS.
Plus qu’un simple module de visualisation, le soft fournit un ensemble d’outils de programmation 3D à la console ainsi que de nouvelles fonctions de réalité augmentée dans les applications de contrôle IOS et Androïd.

C’est sur un stand commun à ETC et High End que les visiteurs de Prolight+Sound auront l’opportunité de découvrir le logiciel en action et d’assister aux démonstrations réalisées par les chefs produits.
Vous pourrez les retrouver au Hall 12.1 de Messe Frankfurt, Stands B40, B41, B46, B47

 

Le Prix Opus de PL+S décerné à Vincent Lérisson pour Justice Woman Worldwide

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Tournée Justice, LD Vincent Lérisson

Les lauréats des « Opus – German Stage Award » de Prolight+Sound viennent d’être proclamés. Cette année, ce prix prestigieux a été attribué à deux projets. Dans la catégorie « Tournée – conception d’éclairage », le lauréat est la tournée « Woman Worldwide » du groupe français Justice.
Dans la catégorie « Théâtre – réalisation artistique et technique », le jury Opus a distingué la production théâtrale novatrice « The Parallel World » (Le monde parallèle), jouée simultanément au théâtre de Dortmund et au Berliner Ensemble.

Vincent Lérisson, concepteur lumière de la tournée Woman Worldwide

Ce prix honorifique est décerné chaque année à l’occasion de Prolight+Sound, à Francfort. Le jury et le conseil d’administration du prix sont composés de représentants de l’Association allemande des technologies du divertissement (VPLT) et de l’Association européenne des centres d’événements (EVVC), ainsi que d’experts, de représentants de la presse spécialisée et de Messe Frankfurt. Les responsables de ces projets recevront leur prix lors d’une soirée festive qui aura lieu le 4 avril.

Le deuxième Opus 2019 est attribué personnellement à Vincent Lérisson pour la conception innovante de l’éclairage de la tournée « Woman Worldwide » du groupe électro français Justice. En tant que concepteur lumière, Lérisson est un membre permanent du groupe.

© Sébastien Sacco

Le spectacle est quasiment dispensé du contenu vidéo souvent utilisé dans les productions scéniques de ce genre. En revanche, Vincent Lérisson s’appuie sur l’utilisation des technologies les plus récentes, une grande profondeur grâce à un éclairage concentré à partir des latéraux et de divers niveaux du plafond, ainsi qu’un timing extrêmement précis.

©Sébastien Sacco

Son impressionnant jeu de lumières bénéficie ainsi d’une symbiose parfaite avec les chansons jouées et les deux artistes.
Le sommet de sa conception réside dans les éléments de scène mobiles, des structures triangulaires, montées sur des Media Spinner Robe.
Sur chacun des trois côtés ont été installées différentes surfaces : un miroir, un Chromlech Elidy et une surface vidéo avec un espacement de pixel de 6 mm.

Un autre élément du spectacle est constitué par les murs de d’amplis guitare Marshall, plus courants dans les concerts de rock, qui élargissent optiquement la scène et qui, au cours du spectacle, créent la surprise en devenant eux-mêmes des sources de lumière.
La scénographie est extrêmement efficace pour la surface utilisée. Elle ouvre l’espace et encadre les artistes qui, devant les Chromlech Elidy, apparaissent souvent à contre-jour.

© Sébastien Sacco

La tournée mondiale « Woman Worldwide » a démarré en mars 2018 à Bogotá. Des représentations ont ensuite eu lieu dans plus de 20 pays sur les cinq continents.

Catégorie théâtre – réalisation artistique et technique : « Le monde parallèle »

Deux théâtres, deux scènes, deux auditoriums avec deux publics dans deux villes différentes, qui font comme s’ils étaient un seul. « Le monde parallèle » est une pièce qui raconte l’histoire d’une personne, de la naissance à la mort. Les étapes présentent l’intrigue dans des directions opposées (naissance-mort, mort-naissance).

Les fils ténus de l’intrigue ne se croisent qu’une seule fois, au milieu de la pièce. Les deux groupes théâtraux sont en contrepoint réciproque. A ce moment, toutes nos certitudes concernant notre existence chancellent. Les lois naturelles deviennent insensées, les images de la réalité se mettent à vaciller.
Au théâtre de Dortmund et au Berliner Ensemble, sept acteurs occupent chaque scène. Ils sont filmés et portent des micros. Ce qu’ils disent et ce que les caméras captent peut être visionné en temps réel sur un écran dans l’autre ville.

Dans chacun des théâtres, en même temps que l’histoire sur l’écran, le public voit ce qui se passe « en vrai » sur « sa » scène. Le fait que les acteurs jouent en parallèle et interagissent les uns avec les autres est rendu possible car le retard n’est que d’environ 0,3 seconde, donc à peine perceptible.
Avec cette production, Kay Voges poursuit avec constance dans la voie qu’il s’était ouverte il y a déjà de nombreuses années : le développement d’un nouveau langage théâtral faisant des médias modernes une partie entière du contenu et en les intégrant dans l’esthétique générale.

Plus d’infos sur le site Prolight+Sound

 

Chauvet Professional présente la gamme de projecteurs PAR Ovation

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Depuis son introduction il y a quelques années, la ligne de luminaires LED ellipsoïdaux, Fresnel et linéaires Ovation de Chauvet Professional est très appréciée par les concepteurs d’éclairage depuis le West End de Londres jusqu’aux théâtres régionaux d’Australie et partout aux Etats Unis. À présent, la société élargit son catalogue d’éclairage scénique en présentant une série de PAR led dans la gamme Ovation.

Disponibles en versions RGBA-Lime, blanc chaud, blanc variable et UV, les nouveaux PAR intègrent un variateur à 16 bits, une lumière homogène à source unique, le RDM et la modulation à largeur d’impulsion variable. Tous les nouveaux modèles sont livrés avec des panneaux optiques interchangeables permettant d’obtenir des angles de faisceau moyens et larges, et ils acceptent les accessoires standards de mise en forme de faisceau de 7,5 pouces.

Les trois projecteurs non UV présentent également un IRC élevé, ce qui permet d’obtenir un éclairage plus réaliste pour les applications scéniques. Silencieux dans leur fonctionnement, ces nouveaux PAR ont la luminosité que les concepteurs attendent de la série Ovation.
« Nous sommes très heureux de pouvoir offrir aux concepteurs les performances du niveau des Ovation dans des projecteurs PAR à LED », a déclaré Albert Chauvet, PDG de Chauvet. « L’introduction de la série de PAR Ovation complète la gamme et nous permet de proposer une solution d’éclairage complète ».

La nouvelle ligne de projecteurs PAR Ovation comprend les modèles suivants :

L’Ovation P-56FC, doté du même moteur de leds RGBA-Lime que l’ellipsoïdal Ovation E-910FC, il est capable de produire des couleurs allant des pastels les plus subtils jusqu’aux saturations les plus violentes, ainsi que presque toutes les températures de blanc.

L’Ovation P-56WW a un rendement comparable à celui d’une lampe PAR 64 de 1 000 watts. Il produit un champ de lumière homogène et uniforme, à source unique en utilisant le même moteur à leds blanc chaud que celui qui équipe l’ellipsoïdal primé Ovation E-260WW.

L’Ovation P-56VW, ellipsoïdal, produit presque toutes les températures de blanc, avec un IRC et un CQS (Color Quality Scale) élevés. On peut affiner le réglage de la température de couleur du PAR pour avoir plus ou moins de vert, ce qui le rend idéal pour les studios de télévision. Il est équipé du même moteur led 6 couleurs que l’Ovation E-930VW.

L’Ovation P-56UV diffuse un champ de lumière ultraviolette (365 nm) homogène et uniforme avec une visibilité projetée minimale au moyen d’une source à led spécifique.


« Notre objectif est d’élargir les possibilités créatives des concepteurs », ajoute Albert Chauvet. « C’est notre philosophie de conception, et nos projecteurs PAR sont le reflet de cet engagement ».

Et d’autres informations sur le site Chauvet Lighting.com et sur le site Chauvet Lighting France