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Shania Now illuminée avec des Mythos2 et Scenius Unico

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Pour la tournée 2018 de la reine de la country Pop, son concepteur lumière Rob Sinclair a utilisé un large complément de projecteurs Claypaky Mythos 2 et Scenius Unico pour enrichir l’éblouissante palette visuelle du spectacle.
“Shania Now” a emmené Shania Twain à travers le nord des Etats-Unis, puis au sud et en Europe avant de culminer en Océanie. Avec plus de 100 millions de disques vendus, l’artiste a battu le record de tous les temps, tous territoires confondus. L’année dernière, elle a sorti son cinquième album studio, le premier depuis 15 ans et il s’intitule “Now”.

Le kit de Rob Sinclair comprenait 48 Mythos2 et 80 Scenius Unico Claypaky. Les Unico constituaient la base de l’éclairage : « Positionnés à contre et au sol, ils assuraient un éclairage clé » explique Rob Sinclair. « Les Mythos 2 accrochés à contre et sur les côtés des cubes fournissaient un gros look d’ensemble au spectacle. » Il précise que la conception lumière de cette tournée « devait être volumineuse, flexible et rectiligne pour s’adapter aux cubes vidéos » qui constituaient le cœur du canevas visuel.

Cinq cubes vidéo mobiles de 3,5 m de côté, couverts de 20 panneaux de leds, se reconfiguraient et se recombinaient en permanence pendant le spectacle pour créer un environnement en perpétuel mouvement pour les musiciens de Shania Twain et ses danseurs. “C’était extrêmement complexe pendant les répétitions car la scène se reconfigurait pour chaque titre.”


Sinclair ajoute : « Nous avions également besoin de projecteurs sérieux et fiables qui puissent éclairer Shania pour les caméras. Les Unico sont mes éclairages préférés en ce moment. Ils sont lumineux, possèdent un champ uniforme, sont facilement corrigés et possèdent de superbes optiques. »

Le directeur lumière Michael Straun utilisait un spectromètre pour : « s’assurer de la stabilité de l’éclairement et de la température de couleur. Dans l’ensemble, je n’avais besoin que de les ajuster légèrement. »
Ce qu’il aime dans l’Unico : « c’est sa capacité à offrir de nombreuses options et sa précision. Nous pouvons utiliser les couteaux pour un couple de titres et leur position restait constante d’un jour à l’autre. »

C’est Joel Erikson qui était directeur de production et Chris Connor le manager de la tournée.

Et plus d’infos sur le site Dimatec et sur le site Claypaky

 

ISE 2019: les conférences

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Le salon Integrated Systems Europe attire cette année plus de 1 300 exposants et attend 80 000 professionnels de l’audiovisuel et de l’intégration du 5 au 8 février au Rai d’Amsterdam.
Il annonce un programme de conférences sur les technologies de pointe et innovations commerciales au cours desquelles 300 leaders et experts s’exprimeront dans une série de séminaires, conférences et formations.

©Thomas Krackl

Tupac Martir, un grand créateur d’évènements

Tupac Martir

Aux dernières nouvelles, c’est Tupac Martir, directeur créatif du studio multidisciplinaire d’art, de design et de création Satore Studio et cofondateur du projet jumeau du studio, Satore Tech, qui prononcera le discours de clôture le 8 février.

Il est selon Vogue « l’artiste visuel et le directeur créatif à l’origine de certains des évènements les plus importants au monde ».
On pourra citer parmi les clients de Satore : BMW, Dior, la Saatchi Gallery, Elton John et Beyoncé.

Plus d’infos sur ISE Europe Closing

10 conférences, 2 lieux, 1 objectif

Le programme des conférences de l’édition ISE 2019 a attiré des experts aux profils les plus divers avec l’objectif de confronter et partager leurs avis sur divers segments verticaux du marché, en explorant les dernières technologies, solutions, et innovations commerciales. 5 des 10 conférences organisées, pour la plupart payantes, auront lieu à l’hôtel Okura situé à quelques pas du centre RAI d’Amsterdam.


Smart Building Conference : Lundi 4 février, de 8 h 30 à 18 h 00 – RAI Forum & E 102
Parmi les intervenants de la Smart Building Conference, s’inscrit Aryanour Djalali, PDG de la firme mondialement reconnue DNA Barcelona Architects. Le directeur créatif des équipements technologiques de Gensler, Michael L. Schneider, viendra de New York pour parler de la relation entre les espaces intelligents et l’expérience utilisateur ; Gensler, géant du design collaboratif, est numéro un au classement 2018 World Architecture Top 100 de Building Design.
Plus d’infos ISE Europe Smart Building Conference


XR Summit Conference : Mardi 5 février, de 14 h 00 à 18 h 00 – Hotel Okura
Amelia Kallman présidera le sommet ISE sur les réalités alternatives. Communicante et consultante visionnaire, Amelia Kallman a pour domaine de prédilection l’impact des nouvelles technologies sur les entreprises tout comme sur notre quotidien.
Elle est l’auteur d’un rapport récent sur les risques émergents des réalités virtuelles, augmentées et mixtes, commandé par le Lloyd’s de Londres.
Plus d’infos sur ISE Europe R Summit


Digital Signage Summit ISE : Mercredi 6 février de 9 h 00 à 13 h 00 – Hôtel Okura
Jose Avalos, directeur général pour la signalétique intelligente et directeur de l’IoT Group chez Intel, est à la tête du programme de signalétique du géant des microprocesseurs. Il prononcera un discours à l’occasion du sommet ISE sur l’affichage numérique.
Plus d’infos sur ISE Europe Digital Signage Summit

©Thomas Krackl

Digital Cinema Summit ISE : Mercredi 6 février de 14 h 00 à 18 h 00 – Hôtel Okura
Parmi les nombreux intervenants venus du monde entier pour s’exprimer lors du sommet ISE sur le cinéma numérique, on peut citer Michael Karagosian, consultant pour l’industrie du cinéma.

Membre de l’équipe à qui l’on doit le Dolby Surround Sound, il a également été conseiller technologique pour l’association américaine des propriétaires de salles de cinéma pendant la décennie qui a vu la transition vers le cinéma numérique.

Le discours d’ouverture du sommet ISE sur le cinéma numérique sera présenté par Jan Runge, directeur européen de l’International Cinema Technology Association. Anciennement PDG de l’Union Internationale des Cinémas, il est également analyste et conseiller indépendant pour l’industrie mondiale du cinéma.
Plus d’infos sur ISE Europe Digital Cinema Summit


AttractionsTECH by blooloop : Vendredi 8 février de 9 h 00 à 13 h 00 – Hôtel Okura
Chris Lange, directeur créatif et responsable du département de création et de design d’Europa Park, le deuxième plus grand parc d’attractions d’Europe, interviendra lors de l’évènement attractionsTECH organisé par blooloop. Son travail à l’international intègre le premier projet de parc d’attractions en Inde, ainsi que des parcs à Singapour et en Corée du Sud.
Plus d’infos sur ISE Europe Blooloop


Hospitality Tech Summit : Jeudi 7 février de 9 h 00 à 17 h 00 – Hôtel Okura
Hospitality Technology Next Generation, est une association professionnelle œuvrant pour le développement des meilleures pratiques technologiques dans le secteur de l’hôtellerie. Son directeur des opérations David Sjolander a travaillé des deux côtés du secteur :
en tant que directeur informatique dans l’hôtellerie, il a été responsable des technologies pour 1 000 hôtels à travers 70 pays, et il a également travaillé comme responsable de produits pour un système reliant 90 000 hôtels dans le monde entier à plus d’un millier de circuits de distribution en ligne. Il abordera des questions d’actualité et des résultats de recherche de pointe issus du monde de la technologie de l’hôtellerie et de l’hôtellerie.
Plus d’info sur ISE Europe HTNG


Agora : Jeudi 7 février de 10 h 30 à 16 h 00 – RAI E102
Le concepteur sonore Scott Willsallen, lauréat aux Emmy Awards, prononcera un discours sur la technologie dans les enceintes sportives. Directeur du cabinet de conseil Auditoria, basé à Sydney, Scott Willsallen a travaillé sur plusieurs cérémonies des jeux Olympiques et des jeux du Commonwealth.
Plus d’infos sur ISE Europe Agora


AudioForum : Lundi 4 février de 10 h 00 à 18 h 00 – RAI F002
Donato Masci est un concepteur acoustique et consultant dans l’entreprise florentine Studio Sound Service. Il interviendra lors de l’AudioForum qui abordera les environnements sonores, l’expérience auditive et les facteurs psychologiques associés. L’évènement a été pensé pour les responsables d’espaces utilisant des systèmes sonores, ainsi que pour tous les professionnels de l’audio.
Plus d’infos sur ISE Europe AudioForum


Avixa shows What’s Next… Higher Education Experiences : Mardi 5 février de 13 h 00 à 17 h 00 – RAI E102
Gill Ferrell sera la modératrice de la conférence Avixa What’s Next… Higher Education Experiences. Consultante avec une longue expérience de la gestion dans l’enseignement supérieur, elle a été directrice et conseillère pour de nombreux déploiements informatiques dans l’enseignement, la recherche et l’administration. Elle dirige actuellement le groupe de travail de l’EUNIS (European University Information Systems) consacré à l’e-apprentissage.

Avixa shows What’s Next… Enterprise : Mercredi 6 février de 13 h 00 à 17 h 00 – RAI E102
L’autre conférence Avixa What’s Next est modérée par Lisa Perrine, PDG de Cibola Systems et stratégiste en communication. Son entreprise a réalisé plus de 1 000 projets de conseil pour des clients comme Sony Music, United Talent Agency et la fondation Annenberg.

Autre évènement AVIXA, les FlashTracks sont des séances formatives de 20 minutes organisées sur le stand de l’association (13-N110) et portant sur des sujets liés à l’expérience utilisateur, à l’audiovisuel en informatique, au design et aux tendances émergences. L’inscription est gratuite pour les membres d’AVIXA.
Plus d’infos sur ISE Europe Professional Development Avixa


Master classes et Talks Cedia : Stand Cedia 1-E20
Surnommé le « père du home cinéma », Theo Kalomirakis (TK Theaters) a conçu des cinémas privés pour les plus grands dirigeants, sportifs et stars de cinéma du monde entier. Il est l’un des trois experts qui présenteront la nouvelle Home Cinema Design Masterclass organisée par CEDIA sur une journée entière.
L’association propose également un programme complet de formations en 36 séances ; avec l’All Access Training Pass, les participants peuvent participer aux formations CEDIA sans restriction pendant jusqu’à une demi-journée.

©Thomas Krackl

CEDIA Talks se tiendront sur le stand CEDIA (1-E20), et aborderont dix sujets différents au cours des quatre jours de l’évènement. Ouvertes à tous, elles présenteront en brèves séances de 20 minutes les dernières technologies disruptives – telles que le web 3.0, le WiFi6 et les réseaux 5G – tout en bousculant les idées préconçues.
Plus d’infos sur ISE Europe Cedia Education


Main Stage : Hall 8
La Main Stage, accueillera un programme complet de conférences d’exception gratuites réparties sur les quatre jours du salon et produites par ISE, les organisateurs du salon Avixa et Cedia, et AV Magazine.

Quelques-uns des intervenants :

  • Joseph Aamidor, consultant spécialiste du marché des bâtiments intelligents, qui parlera du potentiel du blockchain pour ce secteur ;
  • Alex Sanfilippo, responsable de l’ingénierie auprès de l’intégrateur Kraftwerk Living Technologies ; à l’occasion d’une conférence organisée par Avixa, il décrira comment l’entreprise a mis au point l’expérience 007 Elements, lauréate de plusieurs prix ;
  • Ahmed Refai, directeur commercial régional d’Archimedia, qui dévoilera les coulisses d’un projet CEDIA de home cinéma entièrement immersif – primé lui aussi – dans des résidences de luxe à Dubaï.
  • Plus d’infos sur ISE Europe Main Stage

Et d’autres infos et inscription sur le site ISE

RAI Amsterdam – Europaplein 2-22 – 1078 GZ – Amsterdam – The Netherlands

Horaires d’ouverture :

  • Lundi, 4 février 2019 : Evénements avant salon et conférences
  • Mardi, 5 février 2019 : 10 h 00 – 18 h 00
  • Mercredi, 6 février 2019 : 09 h 30 – 18 h 00
  • Jeudi, 7 février 2019 : 09 h 30 – 18 h 00
  • Vendredi, 8 février 2019 : 09 h 30 – 16 h 00

 

Yamaha DZR et DXS XLF. Quand la musique est bonne x3

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On connait Yamaha pour nombre d’instruments, consoles, processeurs et enceintes. Au cours des JTSE nous avons découvert et écouté la gamme amplifiée DZR et les subs DXS XLF grâce à une présentation des plus réussies due au talent insolent de « Beauty and the Beast ». Cette écoute accompagnée d’un cocktail dinatoire s’est tenue dans le Village des Artistes au Chateauform’ Collège de Saint Ouen.

Une vue sans la face avant de la DZR315

La gamme amplifiée DZR prend place tout en haut de la gamme d’enceintes actives du fabricant nippon et est composée de 4 modèles. La grosse DZR315 est équipée d’un 15’’ mais aussi d’un 8’’ pour le médium et un moteur 2’’ à gorge 1’’. C’est la seule à être en trois voies.

Les trois autres modèles sont en deux voies et déclinent le même moteur avec soit un 15, soit un 12, soit enfin un 10’’ pour le grave. Elles ont été nommées DZR15, DZR12 et DZR10. Tous les transducteurs sont à aimant néodyme sauf le 8’’ qui est en céramique et tous les moteurs disposent d’un dôme au titane.

La face arrière de la DZR12-D. Le module ampli offre une visualisation LCD pour le paramétrage, deux entrées et sorties analogiques, les deux ports Dante et l’entrée secteur.

Chacune des ces 4 têtes comporte une amplification classe D avec une alimentation universelle et un PFC. La puissance impulsionnelle totale atteint 2 kW, celle continue 1300W.
Chaque module, double, dispose d’un puissant DSP travaillant à 96 kHz et assurant le filtrage actif deux voies en FIR (un filtre passif coupe la troisième dans la DZR315) et toutes les fonctions d’égalisation, contour, délai et de protection des HP.

Le radiateur et le module ampli des DZR & DXS

Sauf sur la 315 qui est une H75xV50, les trois autres modèles disposent d’un guide rotatif 90×60 (90×50 pour la DZR15) facilitant l’utilisation de chacun d’entre eux en mode renfort ou wedge, exploitant les découpes de l’ébénisterie prévues à cet effet. Chaque enceinte offre enfin en face arrière sur le module ampli, un écran LCD pour naviguer dans les presets et les réglages offerts par les DSP et dispose de deux entrées analogiques sur XLR symétrique avec leur niveau d’entrée.
Le clou du spectacle est l’option Dante disponible sur chaque modèle. Outre une amélioration notable du rendu en évitant une paire de conversions, elle ajoute une grande flexibilité et fait de ces enceintes des outils simplissimes à déployer avec les deux ports, le routeur intégré et le SRC permettant de se raccorder à des flux en 48 kHz.

Le DXS XLF18-D sans sa face avant. L’onde arrière n’a pas à se plaindre !

Les deux subs DXS XLF18 et 15 en 18’’ et 15’’ en charge bass reflex existent aussi en version Dante et embarquent le même module classe D légèrement détaré à 1,6 kW.
Le DSP fonctionne aussi à 96 kHz et outre une égalisation dynamique, il propose trois réponses différentes et un preset permettant un montage cardioïde avec tous les avantages bien connus.

Les HP choisis ont tous deux des bobines de 4’’ et un travail spécifique a été mené afin de réduire les bruits de turbulence à haut niveau.
Comme pour les têtes, les ébénisteries en multipli de bouleau de 15mm sont protégées par un revêtement en polyuréthane offrant une très bonne finition et surtout une résistance à l’épreuve de la route.

Écoute

Christian Crolle présente Roxane Arnal et Michel Ghuzel « Beauty and the Beast »

Nous avons eu la chance d’écouter longuement un gauche/droite composé d’une DZR12-D montée sur un tube au sommet d’un sub DXS15XLF-D, une configuration légère et manipulable par une personne comme le reste de la gamme sauf la DZR315 qui pèse près de 42 kg. Cette écoute a d’abord été celle de Beauty and the Beast, guitares, contrebasse, percussions diverses et voix mixées sur une console…Yamaha, suivi d’un set de DJ BerSom.

50 Hz à -4dB et une quasi ligne droite jusqu’à 16 kHz, le tout avec un SPL Max de 139 dB.
La baguette magique de la fée FIR est passée par là. Et ça s’entend.

Le rendu est d’une grande propreté et neutralité. Les voix sont reproduites avec le piqué nécessaire mais sans aucune dureté, en parole comme en chant. Mérite sans doute d’un processing en FIR, la phase nickel donne au son une clarté et une précision que l’on n’a pas l’habitude d’entendre sur des produits plug and play de ce type. Un bon point aussi pour la dynamique et la discrimination des sonorités, merci le Dante !

Le preset est prévu à défaut de prises en face avant, et fait tout

Le Set de Bertil Sommer a aussi permis d’écouter de la musique masterisée, les niveaux restant toujours très, très sages et une fois encore, le résultat est net et sans bavures, pour tout dire Hi-Fi et avec la patate qui va bien.

La pièce n’étant ni conçue pour faire du son, ni le système maquillé ou perché pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes, le grave et l’extrême grave n’ont pas été exempts de tout reproche avec un léger trainage et quelques tourneries et bosses disgracieuses, mais dans l’ensemble on a senti un potentiel en SPL et un couplage tête + sub plus qu’addictif.

Le meilleur pour la fin

Nous avons quitté cette soirée avec le sourire au lèvres et les oreilles en fête. Cela ne fait aucun doute, avec les DZR et ses subs, Yamaha tient une gamme suffisamment pro, polyvalente, puissante, transportable et délivrant du bon son pour casser la baraque dans un marché pourtant saturé, d’autant qu’elle a joué la carte de la sagesse pour ce qui est du prix de vente recommandé.

Roxane en joue debout, c’est peut être un détail pour vous, Michel pas, mais il a de plus grand bras ;0)
Beauty Roxane, actrice, chanteuse et à l’aise avec toutes les cordes…

Un dernier mot pour féliciter Yamaha France pour le choix de Beauty and the Beast, Roxane Arnal et Michel Ghuzel, dont l’éclectisme musical, la qualité de jeu et le talent, nous ont fait passer une super soirée.
Ne les ratez pas, surtout quand Roxane passe de Beauty à Beast en vous envoyant dans la face un blues façon parpaing !

Plus sur la série DZR & DXS XLF et sur le site Beauty and the Beast

Et avec la vidéo

SolaFrame 2000, un nouveau profile pour High End Systems

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Le SolaFrame 2000 complète deux familles de projecteurs High End System, celle des Frames et celle des 2000. Arrivé sur le marché des spots led à couteaux avant tous les grands noms du moment, et maintenant distribué par ETC France, nous avons souhaité le tester histoire de n’en oublier aucun.

Le SolaFrame 2000 reconnaissable entre 1000. Les 4 rainures concaves reliant les côtés de la tête renforcent son aspect carré et imposant.

Austin Power

High End Systems est une marque historique dans l’éclairage Live, on se souvient tous des Cyberlight et Studio Color. La marque texane a dès la première heure pris le chemin de la led et très vite abandonné le développement de projecteurs utilisant une lampe à décharge. Récemment rachetée par le géant ETC, également très investi dans le développement de sources leds, on attend avec impatience la sortie de produits issus de la mutualisation des connaissances des deux bureaux d’études américains.

Mais pas Mini

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Reconnaissable au premier coup d’œil, le SolaFrame 2000 a les caractéristiques de design, dimensions et poids, chères à la marque. Même si cela a une importance toute relative, je ne suis pas un grand fan du look « Hummer » et si ce modèle garde un design très carré, la tendance semble évoluer avec des lignes beaucoup plus douces pour les gammes Wash et Beam ainsi que pour le nouveau 3000.

La tête très carrée et les poignées intégrées à la lyre.

Mais sortons du subjectif pour apprécier les finitions. Même si cela ne joue pas sur le fonctionnement, elles sont souvent un bon indicateur de la qualité du projecteur et du soin apporté à sa conception et à sa fabrication. Pour le SolaFrame, elles sont soignées, sans défauts de jointure des capots.

Coté maniement, malgré un poids plutôt conséquent la machine se déplace facilement grâce à ses 4 poignées, deux fixes sur le socle et deux autres intégrées dans la lyre, grâce aussi aux blocages de pan et tilt. L’accroche est tout aussi simple puisque l’on retrouve sous la machine les 4 emplacements destinés à recevoir les embases oméga équipées de fixations quart de tour.

Le tableau de bord.

Sur le socle, on trouve bien entendu la connectique : 2 XLR3 in/out, 2 XLR5 in/out pour le contrôle DMX, et l’arrivée secteur sur PowerCON. Pas de RJ45, les mises à jours logicielles se font via un accessoire qui se branche sur un des connecteurs DMX.

De l’autre côté, un afficheur et 6 boutons permettent de naviguer dans le menu et configurer le projecteur. Une partie des options est contrôlable en DMX, comme le contrôle de l’allumage de l’afficheur, aussi intéressant que rare. On note également la possibilité de contrôler, en DMX, 56 scènes internes et programmables et le mode de ventilation. Cela permet par exemple de passer momentanément en mode Studio lorsque le spectacle requiert une ventilation plus lente ou en mode Continuous si l’on veut privilégier la puissance lumineuse.

Les 4 leds indigos autour de la lentille.

Sur l’avant, on retrouve autour de la lentille 4 leds indigos qui, comme on le voit à la fin de notre présentation vidéo, permettent d’obtenir des effets suivant le positionnement de la caméra. Ces 4 leds sont contrôlées par deux canaux : intensité et flash.

Il suffit de tourner d’un quart de tour les deux vis qui maintiennent chaque capot pour accéder à l’intérieur. C’est là que l’on comprend le poids du projecteur car le châssis de la tête est fait de plaques épaisses qui garantissent sa solidité.

High End ne fait pas de compromis sur le câblage ou la qualité des composants, ni sur le soin apporté à l’assemblage. Le démontage des cartes de paramètres situées dans le compartiment central de la tête, est simple : deux vis et un connecteur à retirer.
La partie optique située à l’avant, est aussi facilement accessible. Sur l’arrière pas d’entretien spécifique puisque c’est là que l’on trouve la matrice de 600 W de leds blanches et son système de refroidissement. Ce dernier est composé de 3 éléments : un radiateur, un caloduc et 4 ventilateurs chargés de créer une circulation d’air.

Côté pile on accède à l’électronique.
Côté face à l’optique

Au rythme des mesures

Pour contrôler ce projecteur High End j’ai utilisé la console HedgeHog 4, et j’ai très vite retrouvé mes anciennes habitudes. Dans le showroom de La BS, je place le faisceau au centre de la cible accrochée.

La courbe de derating du SolaFrame 2000 montre moins de 7% d’atténuation : un très bon résultat.

La matrice est bien froide et l’on démarre le test de derating. Il ne faudra que 2 mesures soit 10 mn de chauffe pour que l’éclairement au centre se stabilise avec une atténuation de 6,9 % par rapport à la mesure initiale à froid.

Cette très bonne première série de mesures nous permet de confirmer la maîtrise de l’alimentation et du refroidissement des sources led par la R&D du fabricant américain. Pour être sûr de la stabilité du flux, on part déjeuner en laissant le dimmer à 100%. Au retour la valeur de l’éclairement n’a pas bougé, on peut donc démarrer nos mesures photométriques.

Faisceau serré au plus petit net

La première mesure au centre affiche 32 600 lux après derating soit 35 000 à froid. Le faisceau qui ouvre à 7,7° est homogène. Le flux est de 11 580 lumens après derating et 12 430 lm à froid.

Faisceau 20°

Pour 20°, notre ouverture de référence, l’éclairement au centre est de 9 895 lux (10 620 lux à froid). La courbe de luminosité est très homogène et notre tableur calcule un flux total de 23 025 lumens à chaud et 24 715 lumens à froid. C’est le meilleur résultat obtenu à ce jour dans la catégorie 600 W

Faisceau large au plus grand net

Au centre, nous mesurons 2 890 lux à chaud, 3 100 lux à froid pour une ouverture de 38° dont le faisceau est très homogène. Le flux total est de 22 515 lumens à chaud, 24 170 avant derating.


On termine nos mesures par la courbe du dimmer. C’est une courbe Square qui démarre lentement jusqu’à 20%. La progression est ensuite légèrement « creusée » jusqu’à 60/70%, un ralentissement de la progression qui est bénéfique aux caméras, souvent plus sensibles aux fluctuations d’intensité entre 50 et 70 %. La fin de la courbe est linéaire.
Même constatation entre 0 et 10 %. L’arrivée de la lumière se fait à 5 % avec une progression légèrement parabolique jusqu’à 10%. Pour un projecteur à couteaux, qui se destine au théâtre et à la télévision, le départ de la courbe aurait pu être un peu plus doux mais l’ensemble est très bien.

Courbe du dimmer de 0 à 100 %
Courbe du dimmer de 0 à 10 %

Une machine tout terrain

On peut maintenant passer à la partie ludique. Pour le contrôle, nous disposons d’un seul mode. Pas besoin de tergiverser, tout y est. Pour le dimmer, quel que soit le temps de fade, la transition est impeccable. Le shutter utilise 2 canaux, une originalité bien pratique qui facilite la programmation et que l’on retrouvera sur d’autres paramètres. 1 canal permet de gérer l’ouverture, la fermeture et la vitesse, le second de choisir le mode shutter, strob régulier ou random.

La gestion des mouvements, comme celle de la plupart des paramètres, est en 16 bits. Au regard de la taille et du poids de la tête j’avais quelques appréhensions, mais le SolaFrame 2000 s’en sort très bien. Même si ce n’est pas une Formule 1, la rapidité des mouvements se révèle très satisfaisante, les déplacements et fins de courses sont bien gérés, quelle que soit la vitesse. Les mouvements lents qui combinent les deux axes sont aussi très réguliers. On note un paramètre MSpeed permet de temporiser les mouvements Pan et Tilt avec plage de 0,15 à 252,7 secondes.

Coté couleurs, on dispose d’une roue de 6 couleurs indexables en couleurs pleines ou demi-teintes (Rouge, Rouge/Bleu, Bleu). L’indexation peut être désactivée via le second canal de la roue de couleur. En se plaçant à 48% on passe en mode continu. Il faut faire attention car si vous avez fait vos palettes en mode index, elles ne seront plus bonnes en mode continu.

Grâce à une trichromie efficace, le SolaFrame dispose d’une large palette de couleurs.

On dispose aussi d’une trichromie cyan, magenta, jaune, agrémentée d’un canal de fonctions qui permet, entre autres, d’avoir des couleurs aléatoires en utilisant les canaux des 3 couleurs. Le mélange est propre et les couleurs sont homogènes. Cette vaste palette de couleurs devrait contenter les concepteurs exigeants.

Un CTO dans ta face.

On peut également étendre la gamme des couleurs en utilisant le CTO progressif qui fait varier la température du blanc de 7000 à 3000K.
Pour travailler le faisceau, il y a le zoom dont on a mesuré le petit net à 7,7° et le grand net à 38°. Il n’est pas très rapide mais sa vitesse suffit à satisfaire la majorité des utilisations et lui permet d’être plus silencieux et donc plus attractif pour les plateaux de télévision et les théâtres.
Il n’y a aucune saccade lors des ouvertures/fermetures. Et si l’on a besoin de serrer le faisceau pour un effet “bâton”, on utilisera l’iris.

Ce Spot est équipé de deux roues de gobos, 7 fixes et 6 rotatifs. High End Systems a toujours mis de jolis gobos dans ses machines. Là encore le choix est intéressant et utile pour divers types de prestations. Il y a du volumétrique, de la déco et même de la couleur. Comme les gobos colorés utilisent des couleurs primaires, il est aussi possible de jouer avec la trichromie pour augmenter la gamme d’effets.

Les sets de gobos toujours biens fournis chez High End. Les gobos fixes.
Et les gobos rotatifs.
Le prisme X3 multiple les effets.

Pour compléter les possibilités du SolaFrame, on dispose d’un prisme X3 et d’une roue d’animation.

Comme son nom l’indique, le SolaFrame 2000 est équipé d’un module de 4 couteaux rotatifs très réussi.
Chacun des éléments ferme entièrement le faisceau et l’on arrive à faire le net sur 3 lignes, ce qui est loin d’être évident car ils sont chacun sur un plan focal différent.

Autre bon point, chaque couteau est parfaitement rectiligne ce qui permet de détourer des éléments avec précision. On peut également grâce au frost produire un flou homogène sur les lames.

Dans le manuel du parfait petit éclairagiste : Un « coutal » bien affuté à gauche, un losange net au centre. A droite, le rôle du frost est assez flou…

Oui il peut

Le SolaFrame 2000 est une machine polyvalente, robuste et puissante. On sent qu’il y a eu peu de compromis lors du développement de cette source. La lumière de la matrice de 600 W de leds est pleinement optimisée. On dispose d’un beau faisceau homogène et d’une large gamme d’effets et de couleurs. Ce projecteur a de nombreuses qualités qui lui permettent d’être utilisé dans des univers très différents comme la télévision, la convention, le concert ou le théâtre.
Il arrive en France, via son nouveau distributeur ETC France, par la grande porte sur une des scènes les plus prestigieuses, la Comédie Française alors que son grand frère le SolaFrame 3000 s’installe à l’Opéra Bastille. Un autre test à venir…

On aime

  • La puissance,
  • les couteaux droits et nets.

On regrette

  • La plage du zoom,
  • le pseudo roue d’animation qui ne tourne pas.

Tableau général

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Art Centric Lighting, une nuit au musée

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Une nouvelle marque est apparue dans le groupe OSRAM, dédiée à l’éclairage muséographique. Art Centric Lighting est une combinaison de talents de chaque branche du leader allemand de l’éclairage.
Officiants auparavant sous des enseignes différentes, différents spécialistes se sont réunis pour proposer une gamme de solutions réellement adaptées.

Ainsi l’équipe est composée de designers au CV éloquent. A leurs palmarès l’éclairage de Mona Lisa au Louvre, des Van Gogh dans la Basilique Palladienne de Vicence, de la Victoire de Samothrace, la Vénus de Milo ou encore la Chapelle Sixtine.

Ce sont joint à leurs côtés des scientifiques leds provenant d’Osram, des professionnels ADB de l’équipement de théâtres et plateaux TV, des experts en muséographie et des ingénieurs en contrôle et automatisme de Claypaky. Cette équipe a créé une ligne de projecteurs combinant une technologie de pointe à une parfaite connaissance des attentes et des contraintes de l’éclairage muséographique. Elle suit chaque projet afin d’apporter ses conseils en installation.
Les bénéfices des sources leds sont maintenant connus, en particulier l’économie d’énergie et de maintenance. Osram, de par son historique de fabricant leader de diodes électroluminescentes, maîtrise ces nombreux avantages.

le showroom d’Art Centric Lighting à Bergamo, près de Milan.

Une dissipation de chaleur réduite, et en dehors de la zone d’éclairage, couplée à l’absence de rayonnement ultraviolet et infrarouge, assure la protection les œuvres centenaires. La taille réduite des sources permet de construire des projecteurs particulièrement compacts, au visuel le moins invasif possible. Les capacités de réglage sont d’une précieuse finesse, non seulement pour l’intensité, mais aussi sur la température de couleur et le spectre colorimétrique.
La lumière émise est beaucoup plus uniforme, avec toujours la même colorimétrie. Les optiques et couteaux coupe flux sont grandement avantagés par la faible chaleur de fonctionnement, ils ne se déforment pas. Par tous ces aspects, l’utilisation des projecteurs est particulièrement flexible, avec de multiples moyens de contrôle.

Art Centric Lighting est une collection de projecteurs spécialisée dans l’éclairage des œuvres artistiques. Pour respecter et embellir le travail des peintres et sculpteurs, les ingénieurs de la marque ont pris en compte toutes les nuances possibles de couleurs, le travail des ombres et les reflets créés afin de garantir aux visiteurs l’exact reflet de l’œuvre.
Pour y parvenir, des projecteurs de théâtres produits par ADB furent miniaturisés, avec un design élégant et discret, tout en proposant une optique de haute qualité.
Chaque projecteur propose des éclairages subtilement différents, adaptés à une tâche relativement précise, tout en évitant les écueils fréquemment rencontrés dans ce type d’environnement.

la Chapelle Sixtine au Vatican, de Michelangelo.

Pour répondre à tous les cas de figure, peinture, fresques, statues ou artefacts, les gammes de projecteurs Art Centric Lighting se scindent en deux catégories principales.
La première distingue les projecteurs à température de couleur fixe de la deuxième, plus sophistiquée, en blanc variable.
Dans chacune des deux catégories, différents modèles assurent un type d’éclairage précis. Spot à optique fixe, à ouverture variable, avec modules couteaux ou gobos et de nombreux accessoires. Le choix de leur contrôle est assez large, en manuel par des potentiomètres disposés sur les appareils, ou par télécommande Dali, DMX-RDM. Une option Bluetooth est aussi possible pour travailler facilement et sans fil.

Six projecteurs ornent pour l’instant les murs d’Art Centric Lighting

Le projecteur Respect bénéficie d’une corolle de distribution lumineuse qui remplace avantageusement une lentille externe.

Le premier, Respect, est un spot flood à focale fixe interchangeable. Il existe en version source blanche fixe de 2 200 lumens, étalonnée à 2700K, 3000K ou 4000K, et en version variable de 1 200 lumens, de 2900K à 5000K.
La première est équipée d’une led COB de 30 W, avec un IRC minimum de 97, tandis que la seconde utilise une rangée de différentes leds, d’un total de 20 W, dont l’IRC est supérieur à 94.
Respect existe en finition noire ou blanche, se pilote en DALI, Bluetooth ou manuellement. Ses différentes optiques vont de 12° à 74°, en proposant des angles intermédiaires à 15°, 24°, 40° et 60°.

Malgré son zoom X 4 l’Admire reste dans des dimensions modestes.

Admire, le second projecteur, est strictement similaire en termes de luminosité au précédent. Il bénéficie d’un zoom variable de 12° à 50° et se décline, lui aussi, en source blanche fixe ou variable.

Le Charmy bénéficie de deux potentiomètres de réglage accessibles manuellement.

Pour plus de performance, le projecteur Charmy utilise une source led de 33 W délivrant 1 000 lumens, ajustable en blanc de 1800K à 5200K et équipé d’une optique à ouverture variable de 18° à 40°. Il se contrôle non seulement en DALI, Bluetooth ou manuellement, mais aussi en DMX-RDM.


Les trois projecteurs suivants, L’Esteem, Tribute et Applaud ont un réglage de netteté associé à trois focales fixes de 16°, 24° ou 40°.

L’Esteem est une mini-découpe 4 couteaux et réglage de netteté.

L’Esteem est une découpe équipée de quatre couteaux sur le même plan focal, idéale pour éclairer les tableaux en flou hors cadre ou au net sur la toile. Elle utilise les deux sources leds blanc fixe ou variable, identiques à l’Admire ou la Charmy.

Sur la même base, le Tribute est un projecteur de gobo, aux diamètres intérieur de 31 mm et extérieur de 37,5 mm, pourvu d’une épaisseur de 1 mm.
Les gobos sont souvent utilisés en muséographie, non seulement pour projeter des textes ou images, mais aussi pour éclairer précisément des statues sans halo.


Tribute, un projecteur de gobo.
On insère le gobo sur le côté : ici le détourage d’une statue à mettre en valeur.

Le plus complet de toute la marque est l’Applaud, avec son porte-gobo et son module couteau.

Enfin l’Applaud est le plus versatile de tous, équipé à la fois comme une découpe et comme un projecteur de gobo, toujours disponible avec les optiques et les sources leds du reste de la gamme (hormis la Charmy).

La marque dirigée par Simone Capeleto fut récompensée logiquement au LDI par l’Award « Best debuting lighting product », le jury ayant apprécié la précision et l’élégance des projecteurs. Les commandes par Bluetooth et la grande qualité de rendu des couleurs, (IRC supérieur à 97) les ont fortement marqués.

Tous les produits de la gamme Art Centric Lighting sont fabriqués en Italie et sont distribués, en France, par la société ADB Lighting
Plus d’infos sur le site ADB et sur le site Art Centric Lighting

Tableaux comparatifs des projecteurs

En blanc variable


En blanc fixe

 

David Huyvaert, spécialiste d’Adamson. Un homme à la hauteur!

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Au plat pays, David Huyvaert, précédé de sa réputation, nous a accordé deux heures de son temps. Que ce soit en live ou en événementiel, nombreux sont les ingés son que David a accueillis du haut de ses 1m90 bien sympathiques. Sa spécialité ? Les défis techniques.

SLU : Lors de nos interviews, nous commençons toujours par la même question : quel chemin as-tu parcouru avant d’être ce que tu es aujourd’hui ?

David Huyvaert : La question est simple mais la réponse est plus complexe qu’il n’y paraît. Cependant, je vais essayer ! Je pense que le fil rouge de ma carrière se déroule autour de la société Arto. D’ailleurs pour l’anecdote, ma première prestation en tant que patcheur, c’était pour Arto. Je me suis retrouvé dans une camionnette avec Rudy Coclet (Axel Red, Arno …), Bruno Denis, et nous avons accueilli Nicolas Haber. Une sorte de dream team avant l’heure.

Attentif derrière sa Vi4, David est imperturbable durant une balance.

J’ai fait mes études à l’IAD, et à ma sortie j’ai rapidement postulé un peu partout pour constituer mon propre carnet d’adresses. J’ai acquis l’essentiel de mon expérience chez Philing Live qui est par la suite devenu BlueSquare.
Là, en quelques années, je suis passé de simple freelance à gestionnaire de parc son. BlueSquare s’est très vite spécialisé dans les tournées internationales, ce qui ne se faisait pas beaucoup à l’époque en Belgique et qui m’a beaucoup plu évidemment.

SLU : Tu as donc également été formé grâce à la vie de tourbus ? Par quel artiste as-tu commencé ?

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David Huyvaert : J’ai commencé par Patricia Kaas, en tant qu’assistant PA tech et j’ai enchaîné de 2003 à 2012 avec beaucoup de tournées de productions québécoises (Garou, Isabelle Boulay, Véronic DiCaire…) J’ai également suivi Franck Michaël pendant environ 3 ans.

Briefing pré concert devant une Midas H3000 entre Bernard Viellevoye (responsable son chez Arto), Jean-Luc Ongena, professeur à l’IAD et David Huyvaert.

SLU : Comment es-tu passé des productions québécoises à Franck Michaël ?

David Huyvaert : Comme toujours dans ce genre de situation, via un peu de chances et de disponibilités ! Mon ancien prof de l’IAD, Michel Lecloux m’a appelé et j’ai directement accepté sans même réfléchir. J’étais déjà honoré qu’il m’appelle, et puis connaissant le monsieur, je savais bien que ça allait être intéressant. Alors on peut avoir beaucoup d’à priori sur le chanteur mais j’ai pu faire beaucoup de dates, les kits étaient assez conséquents et on a rempli l’Olympia pendant 3 semaines complètes…
Ce n’était vraiment pas mal pour l’époque ! D’ailleurs Franck Michael s’était entouré des musiciens d’Elvis pour ces 3 semaines donc il y avait vraiment des légendes sur scène ! On avait deux consoles face. Une pour le band et une pour Franck Michaël. Un mix à 4 mains, à l’ancienne. Mixer comme ça à côté de son ancien professeur … c’est aussi agréable qu’intimidant, mais je suis content de l’avoir vécu !

SLU : Tu parles de beaucoup d’artistes francophones, tu n’as jamais tourné en dehors de la francophonie ?

Ce n’est pas parce qu’il ne parle que de tournée qu’il ne fait que cela. Ici David Huyvaert à la ferme du Biéreau, sur une installation fixe, plutôt « tranquille ».

David Huyvaert : Ce n’est pas parce qu’un artiste est francophone qu’il ne tourne qu’en France, en Belgique ou au Québec ! J’ai suivi Lara Fabian pendant quelques années et elle était vraiment appréciée de manière internationale, c’est avec elle que j’ai mixé en Russie au théâtre du Kremlin, en Azerbaïdjan, et on a même rempli le Carnegie Hall à New-York …

SLU : Un coup de cœur parmi tous ces artistes avec qui tu as travaillé ?

David Huyvaert : Sans trop hésiter je dirais Tina Arena. C’est une immense star en Australie, et elle a tourné en France et en Belgique suite à la sortie d’un album en français. J’étais mixeur FOH et c’était un réel plaisir, les arrangements étaient bien faits. C’est un vrai bonheur pour un mixeur de ne pas devoir triturer un EQ dans tous les sens pour obtenir quelque chose de potable.
Pour Tina, je n’avais qu’à mixer, pas à me battre. Techniquement la chanteuse est super compétente, elle ne met jamais une note à côté et c’est du coup très agréable de suivre le mix. Humainement, elle est adorable. Pour comprendre ça, le meilleur exemple que j’ai vécu avec elle, c’est un concert en Tunisie près de Carthage dans un amphithéâtre romain. On a eu toutes les « merdes » techniques du monde. Les Littlite de la console clignotaient à cause du manque de stabilité du courant c’est dire !

En plein milieu de show, le batteur me fait des grands signes car ses séquences se sont éteintes à cause d’une surtension, Arnaud Bailly, backliner à l’époque avait dû amener un SM58 filaire sur scène pour remplacer le HF car évidemment on avait perdu l’entièreté de la HF…Un vrai calvaire.
A la fin du concert, lorsque je débriefe cette Bérézina avec le mixeur retour (Jérôme Point) en m’attendant à recevoir un sacré savon de la part de Tina, elle arrive avec 2 verres, nous les tend et nous dit « Cela n’a pas dû être facile pour vous les gars, merci d’avoir tenu le coup jusqu’à la fin du concert ! ». Elle avait un respect du technicien que je n’ai que très rarement trouvé chez d’autres artistes.

SLU : De quoi avoir envie de la suivre plus longuement ?

David Huyvaert : Evidemment ! Malheureusement elle n’a sorti qu’un seul album en français et maintenant elle ne tourne plus qu’en Australie …

SLU : Beaucoup de sociétés de sonorisation te connaissent via la marque Adamson, d’où ça vient ?

David Huyvaert : Simplement parce que je travaille depuis août 2014 pour DV2 BELUX. DV2 existait déjà en France (revendeur de Digico, Adamson, Lab gruppen …) et, à l’époque, c’est Inytium qui revendait Adamson. Inytium a souhaité se spécialiser dans les installations fixes, et DV2 a décidé de créer DV2 BELUX et m’a demandé de gérer le support technique.
C’était une chance en or d’autant plus que DV2 n’est pas simplement un revendeur pour Adamson, leur relation est proche du partenariat, et je ne mens pas en disant que DV2 est réellement écouté pour le développement des boîtes d’Adamson. De mon côté, je suis bien entendu resté indépendant parce que d’une part, j’avais envie de continuer ma vie d’ingénieur du son en presta et, d’autre part, ça avait beaucoup de sens que le responsable du support technique Adamson continue à travailler avec les autres marques qui sont sur le marché.

SLU : Un avantage par rapport à la vente ?

David Huyvaert : Par rapport à la vente non car j’ai la chance de ne jamais parler argent avec les clients de DV2, je n’assure que la partie liée au support technique. Par contre c’est un réel avantage dans mon milieu : lundi je mixe sur du Nexo, mardi sur du d&b et, mercredi, sur de l’Adamson.
Il faut savoir que l’oreille humaine est très mal faite, elle s’habitue à ce qu’elle entend régulièrement. Si je ne mixais que sur de l’Adamson il me serait difficile d’être objectif sur les différents systèmes avec lesquels je travaille. J’ai la sensation que mon métier me permet de garder une référence neutre contrairement à pas mal de vendeurs.

SLU : Ta neutralité est donc un avantage lorsque tu vas chez un client ?

Etonnamment ce n’est pas un BlueprintAV que l’on voit mais bien un d&b R1.

David Huyvaert : Oui, j’en suis persuadé. Il y a quelque chose de vraiment drôle dans mon métier, les commentaires que je reçois lors d’une écoute Adamson sont souvent une courbe de transfert inversée du matériel que ce client a utilisé pendant quelques années. Si son système était baveux dans le bas medium, il va avoir tendance à dire que l’Adamson est peu présent dans cette même zone fréquentielle.

SLU : Difficile parfois ?

David Huyvaert : Très certainement, mais logique en même temps. Si tu invites un ami à manger chez toi et que cet ami a tendance à manger très épicé, il trouvera probablement ton plat assez fade. La même chose se passe avec l’oreille. C’est dans des démo avec certains clients que je me rends compte que notre oreille n’est clairement pas « flat » et que je me rappelle des raisons pour lesquelles je ne veux pas travailler uniquement sur des systèmes Adamson.

SLU : Alors pourquoi as-tu choisi de travailler avec Adamson ? Peut-on dire qu’il s’agit des meilleurs boîtes sur le marché à l’heure actuelle ?

David Huyvaert : La question est mal posée car ça s’est passé de la manière inverse. J’ai toujours aimé travailler sur de l’Adamson, et c’est Adamson qui m’a proposé de travailler avec eux. Par rapport à la qualité des enceintes Adamson, j’essaye aussi de rester objectif. Les technologies actuelles font que la plupart des grandes marques font des bons systèmes. Comparer L-Acoustics, d&b, Meyer et Adamson c’est un peu comme comparer Audi, Volkswagen, Mercedes et BMW…
Chacun à ses préférences mais, à n’en pas douter, les 4 fonctionnent très bien ! Je suis conscient que le gros défaut des systèmes Adamson c’est leur grande précision. Ça ne pardonne rien au mixage. Un peu comme en cuisine quand on utilise un couteau japonais… ça coupe tellement bien que ça peut couper l’assiette en deux ! C’est donc évidemment un outil à ne pas mettre entre toutes les mains.

Qui a dit que les techniciens n’étaient que des râleurs ? Voici un exemple de la bonne humeur apportée par le grand Dav sur prestation.

Pour aller un peu plus loin dans la question, selon moi il est impossible de dire « tel système est le meilleur système actuel ». Il y a tellement de paramètres à prendre en compte : l’audio, l’argent, la présence (ou l’absence !) du système dans les sociétés environnantes … D’un point de vue personnel j’ai vraiment l’avantage de parler en Volt et en dB là où d’autres parleront en Euros.

SLU : Penses-tu qu’il est opportun pour un prestataire de s’équiper en PA d’une seule marque ?

David Huyvaert : Malheureusement c’est ce qu’on voit la plupart du temps. Telle boîte bosse en Nexo, telle autre en JBL et telle autre en Adamson. Peu de sociétés ont compris l’intérêt d’avoir plusieurs gammes de PA. C’est d’ailleurs très drôle de comparer ça au milieu du light. Vous imaginez vraiment un concert uniquement en Robe ? ou en ClayPaky ? Ça serait un peu dommage. Pourtant en son si vous voyez un PA en L-Acoustics, la plupart du temps vous aurez des retours de la même marque. Je n’ai jamais réussi à déterminer la raison de ce type de prise de décisions.

SLU : Tu parles beaucoup de ta relation avec DV2. Ils sont revendeurs en Belgique de Adamson, Lab gruppen, MDC, Tannoy … Que feras-tu si la société décidait de revendre du matériel avec lequel tu n’apprécies pas de travailler ?

David Huyvaert : Avec DV2 Belux, nous sommes sur la même longueur d’onde, (rires) ça serait dommage qu’ils prennent ce genre de décision. Mais soyons honnêtes, je ne pense pas que ça pourrait arriver. Beaucoup de gens par exemple me parlent de Community, que DV2 Belux distribue depuis le 1er janvier 2018, en me disant que ce ne sont pas des systèmes comparables à de l’Adamson.
Les gens ont raison ! Mais je me retrouve à 100% dans la décision que DV2 a prise de revendre cette marque qui est à la pointe en termes d’installations fixes : stades, arènes, églises… Ils ont même développé un système pour les messages d’alertes dans les tunnels … J’imagine mal sonoriser un tunnel avec du E15 (rires)… Un autre exemple concret de l’utilité de cette marque : j’ai dû installer un système son dans les grottes de Han en Belgique pour un spectacle de Luc Petit … 100% d’humidité 365 jours par an. Impossible de mettre un HP en carton là-dedans. Community était la marque idéale pour cette situation.

SLU : Nous te croisons beaucoup sur des spectacles de Luc Petit, comment se déroule une prestation de ce type ?

David Huyvaert : J’adore travailler avec ce metteur en scène, car ce sont des jobs sur lesquels je travaille de A à Z. Un spectacle de Luc Petit se prépare en plusieurs étapes.
Premièrement il effectue une réunion avec l’équipe technique pour expliquer le concept : dans quel cadre s’inscrit l’évènement ? Avec quel contenu ? Ensuite, sur base de cette première réunion, je rédige une liste du matériel nécessaire. On effectue un appel d’offre et, enfin, je gère montage, répétitions et prestations. Bref un vrai défi de A à Z comme je les aime.

SLU : Lors du spectacle « Décrocher la lune » dont nous avons parlé récemment, nous avions vu un système complet en Dante, et pour les artistes, une distance de portée HF de plus de 100m … C’est toujours aussi complexe ?

David Huyvaert : Oui c’est toujours aussi complexe. Les prestations de Luc Petit sont toujours dans un endroit particulier, avec un contexte spécifique et on peut rarement arriver à la conclusion qu’on va mettre un line-array côté jardin et un autre côté cour… C’est souvent difficile. Pour « Décrocher la lune », en HF, nous avions travaillé avec RF transmission et PRG fournissait le reste de la partie « son, vidéo et lumière ». Cette complexité justifie que Luc apprécie de travailler en permanence avec le même ingénieur du son.
Un binôme metteur en scène/ingénieur du son c’est assez rare, mais dans un cadre aussi difficile que ses spectacles, c’est primordial de pouvoir travailler avec des techniciens avec lesquels tu es en toute confiance. Notre relation me semble donc bien pertinente. Ce qui est chouette c’est qu’on commence toujours avec une page blanche, ça veut dire qu’on ne peut jamais se reposer sur ses acquis et que chaque spectacle est techniquement fort différent. Personnellement ça me donne un challenge sur chaque show. C’est vraiment agréable et puis, on ne s’ennuie pas.

David ne se contente pas de donner des conseils à des jeunes ingénieur du son, il met la main à la pâte et explique ici le positionnement d’un micro Hi-Hat à un étudiant de l’IAD.

SLU : Avec l’expérience que tu as acquise ces dernières années, quels conseils donnerais-tu à un jeune ingénieur du son tout droit sorti des études ?

David Huyvaert : Pour moi, le meilleur conseil que je pourrais donner à des jeunes de ce genre, c’est de continuer à se former en permanence. Le métier est de plus en plus complexe et de plus en plus sectorisé. Mixer la face, les retours, faire le plan HF ou gérer l’intercom… ce sont des métiers différents à mon point de vue. Les outils qui existent dans nos différents secteurs sont devenus tellement complexes qu’il devient presque impossible d’être un vrai technicien polyvalent. Le seul moyen de se rapprocher de cette polyvalence c’est de continuer à se former, à se tenir au courant …

Pas de doutes, David Huyvaert est un ingé son qui aime les défis. Difficile, voire impossible pour nous de le ranger dans une case telle que mixeur FOH, spécialiste Adamson ou même PA tech, il aime trop la technique pour ça. Là où beaucoup de techniciens souffriraient, David prend du plaisir à relever de nouveaux challenges.
Ces nombreuses casquettes lui ont permis d’acquérir une expérience transversale dans les techniques du spectacle et ont fait de lui un choix naturel pour le support technique Adamson chez DV2 Belux. Sans langue de bois ni catalogues dans sa tool, David est un vrai géant de la technique et nous ne parlons pas ici de sa stature !

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Dan Hadley utilise les MagicPanel-FX Ayrton pour les Foo Fighters

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Le groupe de rock américain, les Foo Fighters, vient d’achever le 18e mois de sa tournée “Concrete and Gold” (béton et or NDLR) démarrée en mai dernier. Concrete and Gold s’est jouée dans tout type de salles : stades, arénas, amphithéâtres, clubs et festivals (la célèbre Pyramid Stage de Glastonbury y compris).

“Je pense que nous avons totalisé environ 120 spectacles” nous explique Dan Hadley, le concepteur lumière du groupe. “Nous avons même eu une semaine en avril avec un enchaînement d’amphithéâtre, stade, festival, et aréna ! »
Les Foo Fighters sont bien connus pour le dynamisme et la durée de leur show approchant souvent les 3 heures. La responsabilité incombait donc à Dan Hadley d’assurer un visuel suffisamment surprenant et captivant pour accompagner toute cette énergie sur scène.

Son kit lumière accueillait 36 MagicPanel-FX Ayrton, les panneaux à led carrés, accrochés sur 12 échelles flottantes et mobiles afin de pouvoir configurer et organiser plusieurs formes de la scène. Les barreaux des échelles tournaient librement afin que les MagicPanel-FX puissent maintenir une orientation verticale en permanence. Dan les utilisait donc pour créer des effets volumétriques des effets de surface, des graphiques et en blinders dirigés vers l’audience car Dave Grohl, le chanteur, aime voir son public.

La tournée étant divisée en deux parties, il fallait mettre au point deux conceptions lumière différentes, chacune d’elles incorporant les MagicPanel-FX. “Pour la première partie, ils étaient installés bas, sur trois ponts statiques en forme de fer à cheval” nous explique Hadley. “Pour le deuxième design, nous les avons regroupés sur des échelles volantes et lumineuses installées au-dessus de la scène et changeant de position tout au long du spectacle.
Ces deux designs étaient très différents du fait des besoins de cette tournée. Le premier avec les ponts statiques a été utilisé pendant plusieurs mois, principalement en festivals où les plannings étaient serrés et où nous devions être capables de nous installer et quitter les lieux très rapidement.
Je voulais également tenir dans un budget et un nombre de camions raisonnable. Heureusement, les MagicPanel possèdent à la fois une présence sur scène et une flexibilité suffisante pour que je les utilise à différents moments. Cela nous a permis de maintenir le kit à son minimum pour accélérer l’installation tout en minimisant l’espace utilisé dans nos camions.”

Dan Hadley avait déjà utilisé des projecteurs Ayrton pour éclairer les Foo Fighters et tout particulièrement le MagicDot-R pour cercler “l’Iron Throne” (le Trône de fer), connu pour avoir transporté Dave Grohl sur scène après sa fracture de la jambe. Le MagicBlade-R était également présent lors de la tournée Sonic Highways en 2015, et maintenant, la gamme des MagicPanel n’a plus de secret pour lui.

“J’ai choisi le MagicPanel-FX sur Concrete and Gold pour différentes raisons” explique-t-il, “Principalement pour l’espèce de mouvement visuel que peuvent créer les pixels et qui ajoute un effet dynamique, assez proche de ce que peut donner la vidéo, tout en servant l’éclairage de la scène. Bien que les MagicPanel-R le fassent très bien également, la présence du zoom dans les MagicPanel-FX l’a rendu plus facile à utiliser car il permet de contrôler le caractère architectural du faisceau.
Etre capable d’avoir une colonne de couleur très fine avec un “zoom in” puis de pouvoir envoyer un scintillement doux de type étoile filante tout en effectuant un “zoom out” sur le titre suivant et cela avec la même machine est assez remarquable.”

Dan Hadley a pleinement utilisé la nature dynamique du système d’accroche en déplaçant les échelles afin de reproduire la forme de diamant de l’écran ou encore, en les divisant selon des agencements irréguliers. “Je pouvais ainsi obtenir un joli dégradé de couleurs en plus d’une animation fonctionnant très bien” nous dit-il. “Sur le show, j’utilise seulement une ou deux des macros intégrées dans les MagicPanel, tout le reste a été programmé sur mesure pour chaque titre. J’ai même réussi à recréer le nouveau logo “FF” pour une chanson juste pour le fun”.

Dan Hadley a programmé toute la lumière lui-même et pupitré le spectacle depuis une GrandMA2 : “Le groupe étant assez flexible par rapport à la set-list” explique-t-il. “La plupart de mes effets sont liés à des faders de vitesse pour pouvoir les suivre dans leurs changements. Les MagicPanel-FX sont tous en mode étendu afin d’avoir un maximum de contrôle de leurs fonctionnalités, qui ne sont limitées que par mon propre temps de programmation et ma créativité.
Hadley admet avoir quelques fonctions préférées en plus du zoom du MagicPanel-FX : “il y a quelques moments où je suis capable de mimer ce que le contenu vidéo est en train de représenter et les MagicPanel deviennent alors des versions en 3D de ce qu’il se passe en 2D à l’écran. Cela me donne la capacité d’apporter un contenu 2D au royaume de la 3D assez facilement, ce qui n’arrive pas si souvent avec des appareils plus conventionnels.”

Les MagicPanel-FX ont été fournis par PRG pour l’ensemble de la tournée. Ils ont prouvé qu’ils pouvaient être à la fois fiables et faciles à entretenir. “C’est peut-être l’équipement mobile le moins problématique de la tournée, ce qui est certainement dû au fait qu’ils vivent sur des échelles ” explique Dan. “La quantité de poussière qui s’est accumulée au-dessus de ces appareils est un indicateur de leur taux de remplacement, c’est-à-dire rarement.”

Plus d’information sur le site Axente et sur le site Ayrton

 

Zaryadye, la nouvelle salle de concerts de Moscou s’équipe en Juliat

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Début septembre, la salle de concert de Zaryadye de Moscou, considérée comme un haut lieu culturel de la capitale russe, a été inaugurée. Robert Juliat est très fier d’avoir été impliqué sur ce projet avec son partenaire russe Doka.
Ensemble ils ont défini une liste comprenant plus de 100 découpes, des Fresnel et des poursuites Robert Juliat qui font maintenant partie du parc de projecteurs de ce nouveau lieu.

La cérémonie d’ouverture a pris la forme d’un spectaculaire gala accueillant la brillante performance de l’orchestre symphonique du théâtre de Mariinsky dirigé par le maestro Gergiev et les stars de l’opéra Anna Netrebko, Yusif Ayvazov, Ildar Abdrazakov, Albina Shagimuratova et Juan Diego Flores.
Pour cet événement officiel étaient présents le président Vladimir Poutine, le Premier ministre Dimitri Medvedev et le président de la Douma, Vyacheslav Volodin. A »cette occasion, le président a donné un discours où il a pu s’exprimer sur ce « complexe musical en avance sur son temps représentant à ses yeux la fierté historique de la nation et son aspiration à créer (le) nouveau et donnant à Moscou et à tout le pays « une image exceptionnelle ».

En effet, le Concert Hall de Zaryadye est un des lieux les plus complexes en matière d’équipement technique. C’est en partie grâce à Doka qui, depuis 2015, est impliqué dans le développement du concept et de la technologie des lieux.

Cette scène philharmonique de 1 600 sièges a été conçue pour accueillir différents types de performances allant de concerts de musique classique et pièces de théâtre, à des conférences internationales et des spectacles. Pour gérer cette variété, Doka a pris soin de ne spécifier que des projecteurs suffisamment flexibles et qualitatifs pour répondre aux besoins les plus élevés en matière de scénographie, y compris en Broadcast.
“Pour ce lieu prestigieux, notre choix s’est porté sur les produits Robert Juliat, non seulement du fait de la réputation de haute qualité avec une fiabilité sans faille de leurs produits mais également parce que lorsque nous les avons utilisés pour les meilleures salles du monde, notre expérience a confirmé cette réputation” nous explique Vasily Litvin, directeur lumière chez Doka.

Au total, plus de 100 projecteurs Robert Juliat ont été fournis, comprenant 29 Fresnel 325LF Cin’k et vingt 326LFV Cin’k, 20 découpes 710 SX2 et douze 711 SX2, 24 découpes D’Artagnan 930SNX 2 500 W et 4 Victor 1 800 W HMI à contrôle DMX.
Les Fresnel RJ 325LF Cin’k ont été équipés en halogène 2,5 kW et les Fresnel 326LF Cin’k de lampes à décharge 2 500 W avant d’être installés sur des lyres motorisées et accrochés au grill. Placés à cet endroit, les Fresnel sont utilisés pour diffuser un faisceau puissant à bordure douce jusqu’à la fosse d’orchestre et la scène, en grande partie grâce à la lentille de Fresnel de 250 mm.

“Le fait que ce diamètre de lentille Fresnel soit le même pour les projecteurs halogènes et à décharge est très pratique pour travailler avec un orchestre,” conclu Vasily Litvin. “ Les lyres motorisées assurent un positionnement rapide des Pan, tilt et focus à distance de ces Fresnel installés au plafond, tandis que le choix du tungstène et des sources à décharge nous permet pour des retransmissions télévisées, de créer une balance parfaite entre lumière chaude et froide.”

Les projecteurs Robert Juliat sont installés à la fois dans la salle principale de la Philharmonie et dans le studio dont la jauge plus modeste accueille 400 sièges. Quatre poursuites Victor y sont donc positionnées en permanence. La plage de zoom 10° – 25° de la découpe RJ 710 et celle 8° – 16° de la 711 ont un faisceau extrêmement serré très utile pour les usages multiples auxquels elles sont destinées.
“Les découpes sont utilisées en latéraux, à la face depuis des ponts fixes.” nous explique Litvin. “Chacun des concepteurs lumière a ses propres préférences par rapport à l’équipement qui doit être installé. La flexibilité des projecteurs Robert Juliat est donc un atout considérable.”

Damir Ismagilov, le concepteur lumière du théâtre du Bolshoi ayant contribué à la conception de l’éclairage de la scène pense que la spécificité de cette salle provient de la combinaison brillante entre énergie et technique.
“Zaryadye est plein de surprises” dit-il. “Au sein de cet espace architectural incroyable, la combinaison complexe et sophistiquée d’éclairage et d’équipement technique est capable de transformer chaque événement en une performance exceptionnelle.”

Plus d’informations sur le site Robert Juliat

Vincent Haffemayer éclaire Slimane avec Robe

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Vainqueur de The Voice en 2016, aujourd’hui coach de The Voice Belgique, Slimane finit tout juste une tournée de plusieurs mois pour son deuxième album : Solune. Très attaché à la dualité entre la lumière (le soleil) et l’obscurité (la lune), il a confié une nouvelle fois la conception de l’éclairage à Vincent Haffemayer de EyesInAxis qui a sélectionné 21 BMFL, 10 MegaPointe et 4 Pointe dans le parc de MPM.

Lune sur la main gauche, soleil sur la main droite, ces deux symboles que l’on retrouve sur la pochette de l’album, étaient évidents pour Vincent dans la conception du décor. « Il me fallait retrouver ces éléments sur scène et construire la lumière autour précise l’éclairagiste. Cela me permet également de créer un décor avec l’identité graphique de Slimane en respectant les contraintes logistiques de la tournée. »

Vincent a fait appel à Général Décor pour concevoir une structure sur mesure reprenant le symbole avec une intégration des leds signée Ledbox, le tout contrôlé par MadMapper.
Graphiquement, le résultat colle parfaitement à l’artiste grâce à l’harmonie entre la puissance de son côté lumineux et la sobriété de sa face sombre, toujours dans le thème du soleil et de la lune qui se répondent. La lumière passe instantanément d’un aspect ecclésiastique, jouant sur l’aspect gothique du symbole à une vague puissante. Entre deux, le plateau est baigné d’une chaude lumière douce.

Les 3 célèbres références de Robe que sont le BMFL, le Pointe et le MegaPointe cohabitent sur scène. « J’étais déjà parti avec le MegaPointe sur la tournée de Brigitte cette année, continue Vincent.
Je suis un fervent adepte du Pointe et j’ai adoré le MegaPointe, qui est tout aussi polyvalent mais avec la trichromie en plus et la puissance au rendez-vous.
Là encore, je m’en sers aussi bien comme d’un beam puissant que d’un spot de qualité avec des gobos. Le BMFL pour la face et les latéraux, c’est tout simplement une valeur sûre. »

Et d’autres informations sur le site Robe Lighting

 

Couvrez-vous, on part vers les étoiles

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2018 vient à peine de se terminer dans un crépuscule jaune comme des gilets, jaune comme le réchauffement ou encore jaune comme une triste chevelure qui n’aime pas le père noël, que déjà 2019 s’illumine d’un doux magenta, aube de mille promesses. Alors retroussez vos Leatherman, enfilez vos EPI et en avant la musique !

Gravissez les pentes, attaquez-vous à l’impossible et tutoyez les étoiles sans oublier que si seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.
SLU vous accompagnera 365 jours par an et désormais à fond les ballons aussi en anglais, faisant plus que jamais mentir le dicton qui veut que « There ain’t no such thing as a free lunch » ou « Y’a rien de gratuit dans ce bas monde. »

On est et restera envers et contre tous 100 % gratuit, bilingue, pro, libre et proche de vos métiers pour une septième année d’existence toujours plus complète et accessible, où que vous soyez.

Super belle année haute en couleurs à toutes et tous et trois, deux, un… noir salle !

 

JTSE 2018, MA3 Compact XT: MAJ majeure MA3 V.0.9.3.6 & console compacte

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SoundLightUp au rapport. Stop. Début de transmission.
Software GrandMA3 0.9.3.2 et console GrandMA3 Compact XT en vue. Stop.
Détails ci-joints. Stop.

  • Librairie GrandMA2, GrandMA3 et GDTF inclus dans la nouvelle release.
  • Fonction de clonage total ou partiel. Amélioration des presets.
  • Amélioration du patch. Incorporation du DMX-In avec mode http ou LTP ou LoTP.
  • Moteur 3D mis à jour avec simulation des faisceaux, gobos et mode Follow.
  • Perfectionnement des sélections, MAtricks et grid3D.
  • Update et Fast-Update fonctionnels. Répertoire des configurations d’exécuteurs.
  • Effets par défaut, Stomp Phaser et enregistrement dans les presets.
  • Macros avec variables et LUA implantées.
  • Assignations d’apparences, de couleurs, de scribble ou d’images sur tous les éléments.
  • Off menu, Playback view et Group Pool disponibles.
  • Possibilité d’enregistrer certains shows GrandMA2 en mode3.
  • Fin des ralentissements réseau entre hardware GrandMA2 et GrandMA3. Version MA2 3.5.0.6.

Mise à jour gratuite sur MA Lighting


GrandMA3 Compact XT

Je confirme l’utilisation de la preview 0.9.3.6 à des fins d’apprentissage seulement. Toutes les fonctions ne sont pas finalisées, je répète, la version est stable mais ne pas l’utiliser en conditions réelles. Stop. Version ouverte prévue pour l’été 2019. Stop.

Alerte. Détection d’une nouvelle console légère GrandMA3. Stop.

La Compact XT fut observée aux JTSE avant sa sortie officielle début 2019. Dimensions réduites et poids inférieur à 20 kg. Incorpore toutes les fonctionnalités d’une console GrandMA3 Light.

GrandMA3 Compact XT
  • Prix inférieur d’un tiers.
  • Délestage des écrans de programmation et Letterbox, ainsi que du clavier intégré. Utilisation comme console tout-terrain envisagée.
  • 4 096 paramètres de calcul en mode2 ou mode3.
  • 6 sorties DMX.
  • 15 faders et 61 boutons de restitution.

Une version encore plus légère, la GrandMA3 Compact, est prévue en mars. Disponibles auprès des forces d’Axente.
Fin de transmission. Poursuite de la mission d’observation en cours. Stop.

ET d’autres informations sur le site Axente et sur le site MA Lighting

 

Lamourette, un amour de lampe décorative autonome signée Obélie

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Axée sur l’éclairage festif, aussi bien Corporate que privé, la marque toulousaine Obélie propose un modèle de centre de table, pilotable à distance y compris point par point, déjà remarqué chez des prestataires comme Novelty Toulouse, typiquement dans des congrès et autres regroupements « Corporate ».


Lamourette peut être utilisée pour diviser la salle en plusieurs camps colorés lors de jeux d’équipes, ou même pour lancer à volonté un chaser sur toutes les tables, et s’arrêter en strobe sur celle dont l’un des convives doit être mis en valeur (gagnant d’un challenge, anniversaire, tous les scénarios sont permis). On contrôlera indépendamment la puissante couronne de leds en blanc chaud destinée à éclairer la nappe et des diodes RGB qui colorent l’abat-jour.
Du coup, au vu de la multitude d’opérateurs (serveur, traiteur, etc.) amenés à devoir utiliser ce modèle, l’adressage DMX512 sans fil se fait très simplement au fur et à mesure que vous retirez les appareils du flight-case/chargeur : le premier prend par défaut l’adresse 1, le second 5, etc. Cette adresse peut se modifier par la suite, mais au prix d’un dévissage de la tête formant abat-jour.

A noter qu’une partie du site du constructeur vous propose de combiner visuellement pied, tige et abat-jour dans différentes finitions (chrome, couleur, bois, etc.) dans une page qui rappelle de façon amusante des jeux de cartes pour enfants.
La recharge se fait par induction, provoquant moins d’usure dans le temps que les contacts de charge « en dur » habituels dans le domaine de l’éclairage sans fil, avec également une rapidité appréciable de rangement/installation.

Tarifs publics hors taxes Lampes Obélie :

  • Lampe seule sans DMX HF (pilotage IR ou manuel en local) : 453 € HT (chargeur à induction non compris)
  • Lampe seule avec DMX HF : 535 € (chargeur à induction non compris)
  • Chargeur/flight-case à induction : N.C.

Plus d’infos sur le site du distributeur Eclalux et sur le site Obélie

 

Nouveauté JTSE: Vokkero, système d’intercom en Full Duplex

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La marque grenobloise Vokkero, dont les systèmes de communication sont très appréciés dans le milieu du sport professionnel de haut niveau, adapte sa technologie au spectacle avec le système Full Duplex » mains libres Guardian Plus.
Jérôme Henry présentait sur le stand de son distributeur, La BS, la nouvelle version du système d’intercom « Full Duplex » mains libres Guardian Plus de la marque grenobloise Vokkero.

Rappelons que cette marque dispose d’une solide expérience dans le monde du sport professionnel de haut niveau, et qu’une variante de ce système est devenue préalablement à son arrivée dans le monde du spectacle, le système officiel de communication des arbitres de football du monde entier.

De ce fait, en adaptant sa technologie et ses brevets, Vokkero nous propose de créer en quelques secondes un système d’intercom permanent, avec une communication claire et intelligible. En effet, le socle de rechargement, doté d’un bouton bien visible, permet de synchroniser d’un coup 4 appareils de ceinture sur la même fréquence garantissant une sécurité et une productivité accrues pour les équipes de travail. Pour les équipes plus nombreuses, des extensions (de trois appareils à chaque fois) permettent une synchro sur plus de boîtiers encore, puisqu’il n’y a pas de limite de nombre d’utilisateurs simultanés.

L’autre point fort est l’existence de nombreux accessoires, dont un adaptateur « 4 fils » pour systèmes filaires déjà existants, permettant de « couper le cordon » avec l’installation résidente sans en changer. La clarté et l’intelligibilité du système sont imputables à une bande passante de 16 kHz, et surtout au filtre de bruit breveté Vokkero intégré, un filtrage audio numérique avec suppression intelligente des bruits de l’environnement de travail, y compris en milieu de concert.
Seul petit bémol, ce système génère, par son analyse efficace du signal avant tout renvoi de la parole émise, une petite latence que Vokkero affirme pouvoir réduire encore. La portée en champ libre (intéressante pour les festivals, son et lumière, etc) atteint 1,2 km, mais reste très variable en intérieur selon les types de parois, de constructions, etc (mieux vaut passer à travers des vitres ou des parois en Placo que des murs en béton armé). L’autonomie de la batterie rechargeable est confortable, jusqu’à 12 heures.

Exemple de prix publics, plus parlants en kits complets :

  • Kit de 4 Guardian Plus avec Headsets simple oreille : 3 359 € HT
  • Le même pour 6 unités : 5 028 € HT
  • Interface 4 fils « Wi » : 1 286 € HT

Rajout de terminaux sur un kit existant :

  • Prix du terminal Guardian Plus : 520 Euros HT
  • Prix de l’extension de charge : 135 Euros HT (maximum 4 extensions derrière un chargeur-configurateur)

Plus d’infos sur le site La BS et sur le site Vokkero

 

La vidéoprojection dans tous ses états. Les sources de la vidéoprojection-Première partie : les lampes

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Dans un projecteur, la lampe conditionne plusieurs performances : le flux, mais aussi l’uniformité et dans une moindre mesure la colorimétrie. Mentionnons au passage que la source lumineuse est la plus importante source de chaleur dans un vidéoprojecteur.

Voir la source comme un système

Le problème du choix ou de la conception d’une source d’illumination pour vidéoprojecteur est complexe car il s’agit, non seulement d’engendrer de la lumière de bonne qualité, mais surtout d’en faire rentrer le plus possible dans le chemin optique du projecteur, et faire en sorte que la plus grande partie possible de cette lumière participe à la luminosité de l’image.
Ainsi, dans ce qu‘on peut appeler la source lumineuse, il y a une lampe (ou ce qui en tient lieu), et aussi un réflecteur (si la lampe émet de la lumière dans toutes les directions), et divers dispositifs optiques permettant de former un faisceau lumineux le plus puissant et le plus uniforme possible dans une fenêtre d’entrée du moteur optique.

Ce système d’illumination impose des réglages parfois délicats pour optimiser le faisceau (compromis flux/uniformité). Aussi, lorsqu’on remplace la source (si elle est sujet à usure), il est de plus en plus rare de remplacer seulement la lampe. Au contraire, on propose le plus souvent l’échange d’un bloc, qu’on peut manipuler et installer rapidement, sans risque et avec un outillage minimal, en retrouvant instantanément les performances d’un appareil neuf.
La source présente également un aspect système thermique, dans la mesure où la constitution mécanique de l’ensemble interchangeable est telle que les flux d’air (injectés par les ventilateurs installés sur le châssis du projecteur) sont orientés pour refroidir de manière optimale les parties qui en ont besoin.

L’équation de la source dans le vidéoprojecteur

L’optique est relativement simple à mettre au point (au moins en théorie) lorsqu’on dispose de sources ponctuelles. Malheureusement, les calculs et constructions réalisées à partir de ce modèle ne peuvent être que des approximations grossières car les sources dont on dispose ne sont pas ponctuelles, ni uniformes, ni isotropes.

Le problème à résoudre est le suivant : on dispose d’une source lumineuse non ponctuelle, et le système optique a une fenêtre d’entrée qui possède aussi une certaine géométrie. Il faut donc optimiser la quantité de lumière que reçoit cette fenêtre à partir de l’ensemble des points de la source. La grandeur correspondante s’appelle l’étendue.
Si on considère une source Σ et un récepteur S, on peut déterminer l’étendue géométrique élémentaire de chaque élément de surface d’émetteur dΣ vers chaque élément de surface de récepteur dS par la formule dans laquelle (voir figure 1) :

– dΣ et dS sont deux éléments de surface élémentaires qu’on peut assimiler à des portions de plan, appartenant respectivement à Σ et à S, reliés par un rayon lumineux élémentaire, et sont respectivement les vecteurs normaux unitaires des éléments de surface dΣ et dS.
– αΣ et αS sont les angles entre la direction de propagation et le vecteur normal correspondant, respectivement et, dΩΣ est l’angle solide sous lequel l’élément de surface dΣ est vu depuis l’élément de surface dS, par définition : dΩΣ = dS cos α S/d2.
– d est la distance des deux surfaces élémentaires dΣ et dS.

Figure 1 : éléments pour le calcul de l’étendue géométrique élémentaire d’une source Σ par rapport à un récepteur S.

On notera au passage que l’étendue géométrique de dΣ vers dS est égale à l’étendue géométrique de dS vers dΣ. En effet, le chemin qui relie les deux surfaces est le même dans les deux sens ! Connaissant l’étendue géométrique élémentaire d2G, il est facile (du moins sur le papier !) de calculer l’étendue géométrique de Σ vers S par intégration. Là aussi on pourra remarquer que l’étendue géométrique « n’a pas de sens », car l’étendue de Σ vers S est identique à l’étendue de S vers Σ.
Bien entendu, entre la source et la fenêtre du récepteur peuvent se trouver divers obstacles et milieux d’indices de réfraction différents, par exemple. Dans ce cas, pour en tenir compte, on ne parle plus d’étendue géométrique mais d’étendue optique O. On peut, pour chaque rayon élémentaire d’étendue optique d2O, tenir compte des caractéristiques des milieux traversés, puis comptabiliser le tout dans l’intégration finale (même formule que plus haut, en remplaçant G par O.

Tout cela n’a pas pour but de vous gaver d’équations aussi absconses qu’indigestes, mais de faire comprendre que le problème n’est pas si simple, mais cela peut s’arranger, car on dispose d’ordinateurs puissants et d’algorithmes de plus en plus complexes et efficaces. C’est l’une des raisons qui permettent désormais d’obtenir des flux importants avec des sources moins puissantes (on est encore bien loin du seuil psychologique de 100 lm/W visé dans les applications d’éclairage général !).
Car dans beaucoup de projecteurs, une partie non négligeable de la lumière de la source était perdue au niveau du réflecteur et au niveau de la fenêtre d’entrée du moteur optique. En effet, pour obtenir une uniformité correcte du faisceau, on n’en prenait que la partie centrale, les parties latérales étant perdues sur les bords du diaphragme d’entrée (voir figure 2 et 3).

Figure 2. : Des dispositifs optiques parfois complexes peuvent considérablement améliorer l’étendue des sources, comme cette optique à facettes, qui crée plusieurs images décalées de l’arc de la lampe.
Figure 3. : Si on se réfère à la figure 2., la lampe sans son dispositif optique donnerait un très mauvais compromis flux/uniformité dans la fenêtre représentée par le pointillé (à gauche). En superposant des images décalées de la lampe, l’optique à facettes contribue à créer une illumination beaucoup plus uniforme (85 % au lieu de 30 % !)

La lampe à arc

Historiquement, la lampe à arc est un dispositif constitué de deux électrodes en charbon ou en métal, dans l’air. Il est alimenté à courant constant. Les lampes à arc modernes comprennent deux électrodes métalliques enfermées dans une enveloppe de silice ou de verre, remplie d’un mélange gazeux adéquat (on parle aussi de lampe à décharge). Elles s’alimentent en courant continu. Leur refroidissement est critique et nécessite un flux d’air forcé correctement dirigé.
En cas d’interruption du flux d’air en plein fonctionnement, l’arrêt immédiat s’impose. En cas d’arrêt de la machine, il est également nécessaire de continuer à ventiler la lampe jusqu’à refroidissement complet. Le système de gestion embarqué prend en charge ces contraintes. A noter que, en ce qui concerne la dernière, certaines lampes récentes de puissance modérée sont susceptibles d’y échapper et d’autoriser un arrêt instantané de la machine avec arrêt de la ventilation et mise hors tension totale.

Figure 4a : lampe à arc au Xénon de type cinéma pour la projection numérique (à gauche, Ushio DXL, d’après document Ushio).

Le mélange de gaz confiné dans l’enveloppe conditionne la stabilité de l’arc et le contenu spectral de la lumière émise. Le premier gaz utilisé pour ce type de lampes est le Xénon. C’est un gaz peu réactif et « noble ».
Les lampes à arc au Xénon émettent une lumière proche de celle du soleil et constituent depuis les années 1940 un remplaçant idéal pour les arcs au charbon, s’usant moins et émettant moins de nuisances.
Elles existent en format « cinéma » de 600 W à 10 kW et plus, munies de contacts métalliques massifs et, pour certains types, d’une tresse terminée par une cosse côté anode) et ont été adoptées par divers fabricants de vidéoprojecteurs, et intégrées par la suite dans des formats et des montages développés en collaboration avec les concepteurs de vidéoprojecteurs et les lampistes (voir figure 4a).

Figure 5 : spectres d’une lampe à arc au Xénon (bleu) et d’une lampe à arc au mercure (rouge). Ce dernier présente des raies beaucoup plus marquées et une allure plus irrégulière (d’après document Christie).

Diverses évolutions ont vu le jour. En particulier, il est apparu qu’il était avantageux d’introduire un peu de mercure dans l’enveloppe (voir note 1), avec une amélioration du rendement lumineux, mais au détriment de la régularité du spectre (voir figure 5).
Puis sont apparues des lampes dans lesquelles règne un mélange de mercure et d’halogènes. Les halogènes se combinent aux ions métalliques et permettent leur recyclage, réduisant l’usure des électrodes et évitant l’obscurcissement de l’enveloppe.
Elles correspondent à diverses appellations commerciales : HMI, UHE, NSH, etc. De par la qualité de son spectre, mais aussi son moindre rendement et sa longévité inférieure, la lampe au Xénon est en principe à réserver aux applications plus exigeantes que les lampes au mercure ou aux halogénures métalliques.

Note 1 : le mercure (Hg) est un métal lourd qui fait partie des éléments visés par la directive européenne 2002/95/CE (RoHS, Restrictions of Hazardous Substances). Le mercure est toxique pour le système nerveux, persiste dans l’environnement et se concentre progressivement dans la chaîne trophique jusqu’à son sommet.
L’illustration la plus retentissante de cette toxicité est l’affaire de la baie de Minamata au Japon (voir avec le lien Wikipedia). Toutefois, il y a certains secteurs dans lesquels on n’a pas trouvé de substitut satisfaisant au mercure. C’est en particulier le cas des lampes à décharge spéciales.


Parallèlement, la tendance est au raccourcissement de l’arc, avec plusieurs avantages : luminosité accrue, plus grande facilité de mise en œuvre (on se rapproche du modèle idéal de source ponctuelle), réduction des tensions de fonctionnement et d’amorçage. On atteint ainsi 0,2 mm pour des lampes de 100/120 W (Philips UHP).
Simultanément, divers aspects de la construction de l’enveloppe ont également fait l’objet de perfectionnement, en particulier les soudures verre-métal ou céramique-métal. Le redémarrage à chaud est désormais possible alors qu’il est impossible, voire interdit sur les lampes plus anciennes (risque de détérioration de la lampe et de l’amorceur).

Dans les vidéoprojecteurs, les lampes à arc sont associées à un dispositif collecteur de lumière comprenant un réflecteur dont la surface est une section de paraboloïde ou d’ellipsoïde de révolution, de manière à récupérer une partie importante de la lumière émise vers l’arrière. Ce réflecteur est éventuellement en verre ou silice recouvert d’une couche dichroïque, de manière à éviter la réflexion de la fraction infrarouge du spectre émis par la lampe (miroir froid, voir figures 6 et 7).

Figure 6 : courbes de réponse optiques en transmission (rouge) et en réflexion (bleu) d’un « miroir froid ». La lumière visible est réfléchie, l’infrarouge le traverse sans réflexion ni atténuation. La lumière réfléchie est donc « froide », c’est-à-dire dépourvue d’infrarouge.
Figure 7 : miroir froid ellipsoïdal (en coupe). La lampe doit être placée dans le réflecteur de manière à ce que l’arc coïncide avec le foyer F1 de l’ellipsoïde de révolution. Les rayons émis en direction de la surface réfléchissante sont concentrés vars le second foyer de l’ellipsoïde F2. Si la surface du réflecteur est de type dichroïque « miroir froid » conformément à la figure 6., la source virtuelle qui apparaît en F2 est dépourvue d’infrarouge (rayons en rouge) et donc « froide ».

Le tout est, du moins pour les puissances faibles à moyennes, intégré dans un module avec, à l’avant, une fenêtre ouverte ou fermée par une lame transparente (avec ou sans filtrage IR/UV), des trous ou plots de fixation et un connecteur pour les raccordements. La lampe est scellée à l’intérieur dans sa position optimale réglée en usine (voir figure 4b), afin d’obtenir un résultat correct immédiatement après remplacement du module.

Figure 4b : Lampe au Xénon avec réflecteur de moyenne puissance (Osram XBO de 100 à 300 W, d’après document Osram).

Plus la lampe est puissante et plus ce module a des formes tarabiscotées pour orienter le flux d’air autour de la lampe et le concentrer sur les parties les plus critiques. Avec cette conception, le remplacement de la lampe est immédiat ou presque, ne nécessitant pas d’outillage ou un outillage minimum (un simple tournevis, par exemple). Il n’y a aucun réglage à faire pour la remise en service, si on excepte la remise à zéro du compteur horaire.
Pour les lampes de plus grande puissance et/ou de type « cinéma », le remplacement est plus délicat et nécessite des précautions vis-à-vis des risques d’explosion (kit de sécurité comprenant masque, gants et tablier de cuir). Cette opération doit s’effectuer de préférence en atelier. Sur site, elle n’est réalisable que si le projecteur est installé dans une cabine ou un emplacement qui s’y prête.

Durée de vie des lampes à arc

Comme toutes les sources lumineuses, les lampes pour la vidéoprojection ont une vie limitée selon plusieurs critères :

  • Des difficultés d’allumage ou de stabilité de l’arc peuvent survenir,
  • Les risques d’explosion deviennent significatifs,
  • Le flux a diminué (principalement par noircissement et dévitrification de l’enveloppe),
  • Le spectre s’est modifié et la colorimétrie a changé (par les mêmes mécanismes et par légère modification de l’atmosphère interne).

Selon les modèles de lampe, la durée de vie va de 500 h (lampes au Xénon de type cinéma) à 10 000 heures, mais la moyenne se situe entre 2 000 et 5 000 heures. Signalons, sur de nombreux projecteurs, la possibilité de faire durer plus longtemps les lampes en utilisant un mode dit « économique », dans lequel la lampe fonctionne à courant réduit, au prix d’une diminution du flux.

Alimentation des lampes à arc

Une lampe à arc, en régime établi, doit s’alimenter à courant constant (continu). La technologie moderne permet, grâce au découpage à fréquence élevée, d’obtenir des alimentations de lampe compactes et à rendement élevé, et de les intégrer avec l’alimentation de l’ensemble des systèmes du projecteur.
Toute la difficulté vient de la nécessité d’allumer la lampe ! En effet, une lampe à décharge froide se présente comme un circuit ouvert, et le courant n’y passe pas ! L’allumage de la lampe s’effectue en trois phases. La première phase est dite d’amorçage durant laquelle un amorceur applique à la lampe des trains d’impulsions de haute fréquence et de haute tension (plusieurs kilovolts). Son but est d’ioniser le gaz entre les électrodes et de le rendre suffisamment conducteur pour pouvoir poursuivre l’allumage (Voir note 2).

Note 2 : sur certains types de lampes de faible puissance, l’amorçage s’effectue via une troisième électrode fine et pointue placée face au centre de l’intervalle anode-cathode. Sur d’autres types de lampes, les impulsions de l’amorceur, au lieu d’être superposées à la tension d’alimentation, sont appliquées à un fil fin qui entoure l’enveloppe de verre de la lampe.


Suite à cette phase d’ignition, une tension de l’ordre de 100 V est appliquée à la lampe. Cela permet d’échauffer le gaz entre les électrodes et de le porter à une température à partir de laquelle l’arc peut s’établir et se stabiliser. Accessoirement, cela vaporise le mercure contenu dans l’ampoule, qui donne à l’arc sa conductivité et ses caractéristiques colorimétriques finales.
Bien que cette phase soit brève, il faut encore plusieurs secondes pour que l’ensemble se stabilise et atteigne son point de fonctionnement et ses caractéristiques nominales. Comme on l’aura pressenti, l’allumage d’une lampe à arc est un processus violent qui met en œuvre une énergie importante.

  • Génération d’interférences et perturbations.
  • Erosion des électrodes.
  • Amorçage à chaud : le gaz encore chaud présente une résistance trop basse pour permettre un fonctionnement normal de l’amorceur, si celui-ci se déclenche néanmoins, il provoque sur des électrodes chaudes une usure largement supérieure à celle qui se produit sur des électrodes froides. L’amorçage à chaud est possible avec certains types de lampes, mais nécessite une conception particulière de l’amorceur.

Solutions à plusieurs lampes

Une mention spéciale est à décerner aux projecteurs où on peut gérer un pool de lampes en ne les utilisant pas toutes à la fois selon ses besoins. Si on se réfère à cette conception, il semble qu’un ensemble de plusieurs lampes (par exemple 4 de 250 W) avec un système d’addition des flux soit techniquement plus avantageux et plus économique, qu’une unique lampe. En tous cas, la souplesse est évidente, puisqu’on peut par exemple faire varier l’intensité dans un rapport 1 à 4, ce qu’une unique lampe ne permettrait évidemment pas. On est aussi gagnant au niveau de la durée de vie.
Cette disposition a été introduite en son temps sur des « gros » projecteurs LCD de Sanyo (également vendus en OEM sous de nombreuses autres marques, et pas des moindres !). L’activité vidéoprojecteurs de Sanyo ayant été reprise par Panasonic en 2012, le procédé perdure sur des projecteurs DLP de Panasonic à 2 et 4 lampes. Il s’avère particulièrement intéressant pour les applications qui exigent un fonctionnement en continu 24h/24-7j/7.

Le projecteur tri-DLP WUXGA PT-DZ21K2 de Panasonic fournit un flux maximum de 20 000 lm avec 4 lampes UHM de 432 W et des cycles de maintenance de 3000 h (format paysage) ou 1000 h (format portrait). Il autorise le fonctionnement sur 1, 2, 3 ou 4 lampes avec commutation automatique en cas de défaillance. Les lampes sont incluses dans deux cassettes extractibles à l’arrière et se changent avec une grande facilité. Le fabricant propose aussi des modèles à 2 lampes (documents Panasonic).


Conclusion : la lampe est morte, vive la lampe !

Comme dans le domaine de l’éclairage scénique, les sources lumineuses à lampe pour la vidéoprojection ont du plomb dans l’aile. Malgré cela, les nombreux progrès réalisés avec les décennies de recul qu’offre cette technologie, font encore des lampes des sources efficaces et économiques pour les projecteurs de 1 000 à 20 000 lumens et plus. La seule contrainte, c’est que ces sources réclament un peu plus d’attention au niveau de la maintenance et sont à l’origine de coûts répétitifs.
La surenchère pour acquérir un appareil garantissant 20 000 heures sans maintenance vaut-elle plus ou moins que les 20 lampes équivalentes d’une durée de vie de 1000 heures ? Tout bien pesé, la lampe semble avoir encore un avenir, d’autant que les technologies alternatives que nous allons voir par la suite ne sont pas forcément abouties et stabilisées, et seront peut-être obsolètes au bout des 20 000 heures promises !

Et avec les épisodes précédents :

Vivement la suite ! Les lampes, c’est (presque) du passé. Dans notre prochain épisode, nous vous parlerons des sources solides, LED et surtout diodes laser en vidéoprojection. Même si les constructeurs n’ont pas tous voulu communiquer abondamment et sans réticence, nous vous en montrerons plein et vous comprendrez pourquoi, notamment avec le laser, la vidéoprojection atteint des performances superlatives, encore totalement inimaginables il y a quelques années.

Le Pavillon République avec Dominique Maurel Audio Concept & Clair Bros

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Le Pavillon République au sein de l’ensemble de batiments du Conseil Départemental de la Haute Garonne

Avec Audio Concept, il rayonne sur tout le sud-ouest mais avec Clair Brothers qu’il distribue en France, Dominique Maurel pousse jusqu’à Mannheim en Pennsylvanie ! Découvrez un exemple réussi d’intégration de cette marque au Pavillon République en plein cœur de Toulouse.
La Pavillon République est lové dans la cour du Conseil Départemental de la Haute Garonne et a été érigé à la demande de ce dernier qui souhaitait disposer d’un lieu polyvalente et capable d’accueillir aussi des artistes. Idéalement placé dans Toulouse, il a été assemblé fin 2017 et vient d’être équipé remarquablement bien et juste à temps pour le festival Jazz sur son 31 qui s’est étiré du 5 au 21 octobre !

Une partie des acteurs locaux qui ont fait naitre et vivre au quotidien cette salle : de gauche à droite Dominique Maurel la tête et une partie des jambes d’Audio Concept, Geoffrey Marissal le régisseur permanent du Pavillon République, Mathieu Mourgues, Responsable Événementiel pour le CD31, Philippe Albert, le Régisseur et Directeur technique à la DAVV du CD31, Alfonso Bravo dit Nene, mixeur du festival pour le compte d’Audio Concept et enfin Antoine Bourde, éclairagiste du festival aussi pour le compte d’Audio Concept.

Geoffrey Marissal (régisseur du Pavillon) : Au départ cette salle devait bénéficier des équipements déjà en parc, lumière, vidéo comme son, mais il est rapidement apparu qu’il fallait la doter de liaisons HF performantes, d’un système de projection vidéo plus moderne ainsi que d’une diffusion de qualité. Philippe Albert qui est le Régisseur et Directeur technique du Conseil Départemental de la Haute Garonne, en plus concis le CD31, a rédigé le cahier des charges et lorsque je suis rentré en fonction, je n’ai eu qu’à me féliciter des choix faits.

SLU : Il y a donc eu un appel d’offre pour tout ou partie des lots ?

Dominique Maurel : Exactement, et je n’ai répondu que pour le son puisque je ne m’occupe que de ce domaine et j’ai adapté ma proposition à la demande assez classique de line-array 8’’, coax 12’’ et subs 15’’ (sourires) Et je pense avoir été le seul à répondre, et à me déplacer pour la visite des lieux, sans doute que la période estivale a calmé la compétition (sourires).

Une vue du système principal en C8. Merci à Antoine pour les lumières !

SLU : Les petits rappels latéraux accrochés c’est une idée à toi ?

Dominique Maurel : Pas du tout, ils étaient aussi demandés, en revanche c’est nous qui avons choisi leur emplacement.

La régie avec à gauche une MA Dot2 pour les lumières, Une CL3 Yamaha pour le son et tout à droite le PC pour… Pas de panique, l’égalisation que vous devinez, est celle des délais. Remarquez aussi l’écran HD permettant d’annoncer l’artiste, mais aussi de projeter des slides !

SLU : Tu as aussi fourni la console ?

Dominique Maurel : Oui, console, les Rio, liaisons HF numériques Shure, diffusion face et retours, amplification, câblage, toute la partie son. Micros, DI, pieds inclus.
La salle dispose du matériel suffisant pour un accueil de qualité. Les micros comportent les standards mais aussi pas mal de jolis capteurs DPA.

SLU : La salle dispose d’assez d’énergie ?

Dominique Maurel : Oui, l’installation est aussi récente que la salle et très bien dimensionnée. De mon côté je prends deux Tri 32, il y a une 125 pour l’éclairage scénique et encore pas mal de puissance à disposition. Les armoires sont séparées puisqu’il y a aussi deux grosses climatisations qui gèrent la température de la salle plus l’éclairage de service.

Elvira Skovgaard

SLU : Contractuellement tu es tenu de garantir l’entretien de cette installation ?

Dominique Maurel : Bien sûr. S’il y a le moindre problème, j’interviens tout de suite. Je dispose de l’ensemble des moyens pour cela et chaque année il y a une visite de contrôle pour effectuer les mises à jour de la console, nettoyer les filtres des amplis et vérifier chaque boîte. Je dois aussi finir de former l’ensemble de techniciens à l’échelle départementale qui auront à se servir de cette installation. 3 jours de formation où l’on abordera surtout l’exploitation plus que les réglages du système.

Les subs CS118 et les side sur pied, des 1AM, placés à cour et jardin

Un PC peut prendre la main sur les Lake des PLM mais je ne pense pas que cela sera nécessaire de s’y plonger. Je vais pour cela programmer le départ sub sur un auxiliaire de la console pour simplifier la vie des utilisateurs en cas par exemple de conférence avec uniquement des micros. Il faudra simplement un câble en plus et ils l’ont (rires)

Geoffrey Marissal

SLU : Geoffrey, quel est ton parcours ?

Geoffrey Marissal : Je viens de chez Triaxe, le prestataire intégrateur bien connu où j’ai été pendant 5 ans technicien en prestation et en installation. J’ai travaillé l’année dernière pour ce festival et j’ai appris qu’un poste s’ouvrait. Être régisseur d’une salle à 30 balais, ça ne se refuse pas !

SLU : Surtout qu’elle est petite mais remarquablement équipée. On en fait le tour ?

Dominique Maurel : Les 4 têtes par côté sont des C8, des line-arrays trois voies dont deux actives, le médium et l’aigu ne prenant qu’une patte d’ampli. Les graves sont des 8’’, le médium et l’aigu sont montés coaxialement, le médium disposant d’un anneau de 3,5’’ et l’aigu de 1,75’’.

Les quatre C8 en version installation. Rien ne dépasse, sauf le son.

En continu elles délivrent 135 dB avec un facteur de crête de 10 dB, autant te dire que ça déménage, et elles ont une bande passante très large allant de 54 Hz jusqu’à 22 kHz à -10 dB. L’appel d’offre stipulait une ouverture latérale de 110°. J’ai préféré répondre avec les C8 qui ouvrent à 90° car elles vont ainsi moins taper dans les toiles et les vitres latérales.

Une des deux 8CX en nez de scène. Remarquez la qualité du câblage fourni par Audio Concept. Elles ne sont pas belles mes chaussettes ?

Une paire de 8CX est prévue pour les premiers rangs, une enceinte coaxiale et passive 8’’ avec un moteur de 1,75’’.
Elle ouvre à 100° x 100° et permet aux trois premiers rangs de disposer d’un très bon rendu, dans l’attente qu’à partir du 4è, les C8 prennent le relai.

Sur les côtés et à la verticale des subs, un 1AM, un wedge polyvalent et très réputé de chez Clair, permet aux gens pas très bien placés, d’avoir du bon son. C’est une fois encore une enceinte coaxiale en 12’’ et 3’’ mais cette fois-ci active. Les subs sont des CS118 et il y en a un par côté. Ils sont à radiation directe et disposent d’un 18’’ avec une excursion max de ±35mm.

Les trois délais par côté, des 8CX venant redonner précision et brillance dans une zone masquée par la gaine perforée de la clim.

SLU : Et les 6 petits rappels accrochés sur les côtés ?

Dominique Maurel : Ce sont les mêmes que les front fills, des 8CX. Nous avons 3 rangs de délai dans la continuité des 1AM.

SLU : Pour le processing et l’amplification, c’est sans compromis…

Dominique Maurel : Clair Bros spécifie du Lab Gruppen et le fournit portant son nom. Nous avons donc trois PLM 12K44 pour les têtes, les subs et les rappels en 1AM et deux 5K44 pour les front fills et les délais. Deux autres 5K44 sont utilisés pour les retours, aussi des 1AM, et il en a 8 sur 8 circuits en passif. Il y a vraiment de quoi faire.

La salle des machines à l’arrière du plateau avec la puissance face et retours en PLM, des deux Rio Yamaha, 3224 et 1608.
Tout en haut des Rio, deux récepteurs Shure pas piqués des hannetons, puisqu’il s’agit de AD4Q de la gamme Axient Digital, reliés en AES aux stages. Ils reçoivent les bonnes ondes de 6 émetteurs main ADX2 équipés en KSM9 et SM58 et deux pockets ADX1. Quand on vous dit qu’il ne manque rien à cette salle !

Dulcis in fundo

Tout provisoire qu’il est, ce pavillon est une très belle réalisation qui offre tout le confort, la sécurité et l’équipement nécessaire à l’accueil du public comme celui des artistes. Son comme lumières et vidéo offrent des solutions de qualité à budget maitrisé et l’intégration est réussie pour les trois. Le lot vidéo a été traité par Abaques et celui lumières par Triaxe en 100% Chauvet.

Le matos c’est bien, les hommes c’est toujours mieux. Dominique Maurel, Philippe Respaud, Régisseur du festival Jazz sur son 31 pour le CD31, Geoffrey Marissal et Alfonso Bravo.

Nous avons eu la chance d’écouter du son, du vrai, mixé par Alfonso et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a de la dynamique et une bande passante donnant le sentiment d’être dans une salle plus grande. Les C8 sonnent d’ailleurs comme un gros système, très bien soutenus par les deux subs qui ajoutent l’octave et la bave nécessaire. Il faudra savoir retenir les chevaux, mais, gros avantage, tout type de musique pourra être programmé, DJ inclus.

Les C8 seules selon Ease. Un seul détail manque, la présence des deux gaines de clim qui ont rendu nécessaire les trois rangs de délais. Mais le résultat final à l’oreille est aussi chouette.
Quand on dit que c’est uniforme. 6 dB d’écart pour environ 85% de la zone couverte.

Toute américaine qu’elle est, Clair Brothers choisit ses haut-parleurs partout où elle veut et là, l’Europe est à l’honneur. Bravo à Audio Concept pour le calage d’ensemble qui apporte une couverture très uniforme et un rendu de qualité dans la plus grande partie de la salle. Peut être qu’un accès facilité au niveau des subs et un autre pour les front fills apporterait une dernière touche de confort pour l’exploitation au quotidien, mais pour le reste, rien à redire…mais tout à écouter ! Merci enfin à toute l’équipe technique du CD31 dont Philippe Albert avec qui on a dû se croiser plein de fois dans une salle bordelaise aux formes étranges et au sol bien froid ;0)

Quelle plus belle récompense pour une salle que d’accueillir des artistes en leur offrant le moyen de donner le meilleur d’eux mêmes. Ici et dans le cadre de Jazz sur son 31, le Louis Martinez Quartet qui a fini avec une reprise de Killing me softly de Roberta Flack pleine de groove et de sensibilité avec Elvira au chant.

Et d’autres informations sur le site Audio Concept