Le bien connu projecteur aussi singulier qu’exceptionnel inventé par le célèbre scénographe tchèque Josef Svoboda a été souvent source d’inspiration aussi bien pour les éclairagistes que pour les fabricants de matériel d’éclairage. Souvent tout un tas d’options ont été imaginées pour apporter des facilités techniques à cet instrument assez spécial et parfois un peu tordu à utiliser. Le concept global a été repris par Briteq pour imaginer un projecteur moderne Le Nonabeam BQ1, avec les caractéristiques actuelles des projecteurs à leds en y apportant certaines nouveautés originales.
Présenté en avant-première lors du dernier Prolight + Sound et sorti récemment, le Nonabeam n’est pas censé se substituer à un Svoboda classique dans le sens où ses caractéristiques de lumière et de gabarit sont différentes. Il en reprend la forme, et globalement les faisceaux très serrés, cette fameuse « herse » de lumière, mais dans un concept à leds qui a d’autres attraits. En termes de dimensions, cet appareil de 16 kg, est plus petit que son ancêtre ADB. Il mesure 58 cm de large contre un bon mètre pour le Svoboda original.
24 Nonabeam BQ-1 commandés en faisceaux en blanc chaud et blanc froid.
Autre différence notoire, il est équipé d’inserts camlock sur le pourtour pour recevoir des omégas et la fixation d’un bracket d’accroche pouvant fournir une multitude d’orientations (ceux qui ont déjà déployé du Svoboda verseront une petite larme quand ils se souviendront de la peine qu’ils ont eue à disposer leurs « SVO » en bricolant avec de l’élingue…). Pour ce qui est de l’accroche, il y a plusieurs solutions possibles.
Déjà l’appareil est livré avec deux systèmes de fixation différents. Le premier est un gros étrier avec lyre orientable et réglable, équipé de deux omégas verrouillables par camlock et qui peut venir se fixer à l’arrière de l’appareil.
La face arrière avec les différentes faces avant, le grand bracket et son étrier.
Le deuxième est une paire de petits omégas libres, toujours avec les verrouillages camlock, sur lesquels on peut simplement fixer un clamp / crochet classique. Ce deuxième système permet de positionner les omégas dans une multitude de positions, sur le côté de l’appareil, sur le dos à différents endroits, mais également à cheval entre deux appareils assemblés.
Car les Nonabeam BQ-1 sont prévus pour être également utilisés « en ligne », collés les uns aux autres. Latéralement, des petits ergots métalliques assurent un raccordement (non solidaire) assez franc, pour « guider » l’assemblage. A signaler aussi, 6 inserts filetés, sur le dos et sur le côté de l’engin permettent de visser une mécanique qui servira d’accroche. Les nostalgiques, pourront y fixer un œillet à chaque coin pour suspendre leur Nonabeam BQ-1 avec de l’élingue si ça les amuse !
Pour ce qui est de la lumière, le luminaire dispose de deux armes bien distinctes. Les 9 faisceaux très concentrés sont générés chacun par une source led de 60 W (30 W de blanc froid 6000K, et 30 W de blanc chaud 3000K). Toujours concernant la lumière, la deuxième arme de cet engin se présente sous la forme d’un « fond » lumineux RGB qui habille toute la surface de l’appareil d’une couleur uniforme générée par 72 leds de 1 W. Cette colorisation crée un effet de rétroéclairage derrière les 9 faisceaux concentrés.
Faisceaux avec rétroéclairage RGBSans rétroéclairage RGB
Il est donc possible d’utiliser le Nonabeam BQ-1 comme un projecteur, mais aussi comme un objet scénographique assez singulier, le faisant apparaître lumineux et coloré.
La fonction rétroéclairage seule, sans faisceaux.
La face avant est très modulable. L’appareil est livré avec deux plaques de face avant venant personnaliser son aspect. Conçu de base avec une façade noire, qui laisse cependant passer la lumière de l’effet de colorisation interne, il reçoit soit une plaque blanche translucide, soit une plaque « miroir », qui pour le coup ne laisse plus passer la lumière interne.
Les différentes faces avant livrées avec l’appareil. Elles se glissent très simplement.
L’échange de ces plaques est très simple. Il suffit d’enlever 3 petites vis, et de glisser la plaque dans un rainurage latéral, presque à la manière d’un porte gélatine sur un PC ou une découpe.
Le contrôle de la machine s’effectue en DMX via 3 modes différents : 13, 29, ou 45 canaux. Dans tous les cas, le panneau RGB interne est géré sur un seul module RGB / dimmer / strobe, les autres modes permettent juste de gérer les 9 faisceaux de façon autonome en 2 canaux chacun, un pour le chaud, un pour le froid, pour le mode 29 canaux, et la même chose en 16 bits pour le mode 45 canaux (avec donc 4 canaux par faisceau). Dans tous les modes, une fonction strobe et un canal de macros permettent de générer des effets préprogrammés.
L’adressage et l’accès aux fonctions se font par un petit menu display situé au dos de l’appareil et proposant quantité d’options, à commencer par différentes courbes de dimmer mais également des tas de choses plus avancées comme la possibilité d’ordonner de différentes façons les « pixels » composés par les faisceaux, permettant ainsi un raccordement facile pour réaliser du pixel-mapping avec des rangées ou des groupes de Nonabeam BQ-1.
24 Nonabeam BQ-1 en faisceaux blanc froid avec module interne RGB en rouge.
Question connectique, le panneau arrière dispose d’embases True1 pour l’alimentation, la sortie permettant d’en raccorder plusieurs sur la même alimentation, et de connecteurs entrée/sortie XLR3 et XLR5 pour le DMX.
Cette petite machine tout à fait séduisante et originale offre de nouvelles possibilités de lumière avec un design familier à de nombreux éclairagistes, qui y verront pour certains une version modernisée et non sans un certain intérêt du fameux effet « Svoboda ». Pour d’autres, il s’agira d’un projecteur aux caractéristiques singulières offrant un nouvel outil dans leur palette de projecteurs.
Sur le stand Freevox qui accueillait bien sûr les produits distribués par Arbiter France lors des JTSE, nous avons pu découvrir de nouveaux moniteurs de proximité ADAM Audio introduits dans la deuxième moitié de 2018, les modèles T5V et T7V. Cette série hérite d’une grande partie des concepts mis en œuvre dans le reste de la gamme mais à des prix très doux …
Le modèle ADAM T5V placé au-dessus du T7V sur le stand Freevox/Arbiter.
Ces enceintes deux voies actives avec amplification classe D et plate-forme DSP embarquées utilisent bien sûr un tweeter à ruban « accordéon » de type AMT (Air Motion Transformer, issu des travaux du Docteur Oskar Heil dans les années 70) qu’ADAM, après de nombreuses évolutions (et améliorations), appelle ART (Accelerated Ribbon Technology), plus précisément U-ART pour ceux implantés sur cette série T, et X-ART (Extended) pour les modèles haut de gamme. Ce type de « ruban » qui travaille en compression-expansion permet une meilleure adaptation d’impédance acoustique et par conséquent une meilleure efficacité, assortie d’une excellente réponse transitoire (avec une réponse en fréquence plus étendue) et moins de distorsion.
Le modèle de 1,9’’ qui équipe les T5V et T7V affiche une réponse en fréquence dépassant les 25 kHz, et il est relayé dans le bas du spectre soit par un woofer 5’’ (T5V) soit par un 7’’ (T7V) avec un cône en polypropylène, moteur Néodyme et bague de démodulation chargé en bass reflex avec un évent débouchant en face arrière.
Vu de dos, on voit les réglages offerts (corrections Room EQ et réglage de niveau individuel).
Les deux modèles exploitent la même électronique, amplification classe D de 50 W (LF) + 20 W (HF) et plateforme DSP pour le filtrage de raccordement, les corrections (room EQ),… Le tweeter est monté sur un guide d’ondes assurant une dispersion optimale pour l’écoute de proximité et les bords du baffle sont biseautés pour minimiser la diffraction.
La série T s’attaque en analogique (pourquoi pas d’AES qui éviterait une reconversion A/D?) soit en symétrique (XLR) soit en asymétrique (RCA) avec un réglage de sensibilité +4 dBu (1,2 V), -10 dBV (100 mV). Une correction « Room EQ » permet de modifier la réponse de +2, 0, -2 dB dans le grave et/ou dans l’aigu selon le placement des enceintes ou « l’absorption » de la pièce. Enfin les alimentations implantées sont universelles et acceptent des tensions secteur de 100 à 240 V (50/60 Hz).
Après avoir repris Scène de nuit en 2015 et être devenu distributeur de d&b en 2017, Sébastien Bargue est le premier prestataire français à s’équiper en KSL, la déclinaison Zéniths du gros GSL et une enceinte officiellement dévoilée au NAMM 2019.
La nouvelle est tombée par mail, rassurez-vous sans se faire mal : « Scène de Nuit propose un équipement pour vos tournées et festivals… » Bob le Louarne a créé la mode avec le G, Seb se lance à son tour, la signature ferme pour le premier kit français de KSL étant intervenue en novembre durant les JTSE.
SLU : Tu as rentré combien de boîtes?
Sébastien Bargue : Elles ne sont pas arrivées encore ! (rires) On pense les avoir tout début mars et il y aura deux fois 12 boîtes en KSL8 et KSL12 avec 8 subs SL-SUB.
SLU : Et en amplification ?
Sébastien Bargue : 5 racks de trois D80 avec du DS10. J’ai fait ce choix en lieu et place des racks de 6 amplis pour avoir plus de versatilité et de polyvalence avec le parc existant.
Sébastien Bargue
SLU : Quelle clientèle vises-tu et as-tu des besoins dès maintenant pour ce kit ?
Sébastien Bargue : J’ai un certain nombre d’opérations en Parc Expo et de festivals où j’ai besoin de cet outil, on a notre agence du Mans qui se développe et qui a aussi besoin de ce kit et j’ai enfin un certain nombre d’idées de développements que je garde pour moi mais qui vont nécessiter les performances du KSL.
SLU : Et tu vises la complémentarité avec d’autres prestataires.
Sébastien Bargue : Il y a mes opérations mais bien entendu je vais viser aussi l’optimisation et la rentabilité en proposant mon kit à des confrères qui risquent d’en prendre aussi prochainement en parc, j’espère (gros sourire)
Une vue de la mécanique arrière du KSL8.
SLU : Le KSL remplace d’autres boîtes ou vient renforcer ton parc ?
Sébastien Bargue : Je ne remplace pas, c’est en plus afin d’étendre l’offre. On a déjà du V et du Y mais pour certaines opérations il faut rassurer des décideurs pour qui les grandes jauges riment avec J et donc KSL, mais pas avec V. Il faut de la grosse boîte. Le KSL n’en est pas le plus puissant de la gamme puisqu’il y a le GSL, mais se situe bien au dessus du J et pour de très grandes audiences. Investir plus gros n’est pas un bon pari selon moi, et ce n’est pas mon marché.
SLU : Où sera stocké ton KSL ?
Sébastien Bargue : Certainement à Tours mais il va naviguer avec le Mans entre nos deux agences et nous organiserons une présentation produit dès que nous le recevrons.
Comme toujours avec d&b, le SL-SUB fonctionne en cardioïde natif grâce à un 21’’ en face arrière en plus des deux 21’’ en face avant et cela permet au système KSL d’ête cardioïde en large bande.
Pour avoir une première idée de cette enceinte, retrouvez notre reportage à Rock en Seine où un kit de pré série a été utilisé en renfort latéral du GSL sur la Grande Scène et en système principal pour la scène de La Cascade avec ce lien.
Pour toute demande, contactez Scène de Nuit :
Agence de Tours – 3, rue de la Sublainerie – 37510 Ballan-Miré, par Mail : [email protected] et par Tel : +33 2 47 73 36 36
Agence du Mans – Nouvelle adresse à partir du 28 Janvier 19 – ZA du Vivier 36 Rue du Vivier – 72700 Allones, par Mail :[email protected] et par Tel : +33 2 43 28 65 49
Vari-Lite continue sa remontée incroyable. Leur nouveau projecteur VL10 est un hybride Beam-Wash chargé à la lampe Philips 25R Platinum de 550 W. Outre un zoom dantesque de 2,2 à 48°, l’américaine compte sur ses 16 gobos, et 5 animations sur l’exclusif disque VL*FX, ses 2 prismes, son frost et sa trichromie CMY + roue de couleur pour s’imposer.
C’est devant les caméras de SoundLightUp que Cyril Prat, directeur technique de Freevox, nous la dévoile.
Muscle Beam
J’imagine la scène. Les ateliers de Vari-Lite, 2 Choppers débarquent dans une pétarade d’enfer. Les pilotes descendent, ouvrent les portes et débâchent plusieurs VL des étagères. Depuis le HotRod qui vient de se garer, trimbalant des sacs d’outils, un type couvert de tatouages désigne un VL3500 Wash. Un custom hallucinant se précise. Transformer le dernier grand fleuron américain en un monstrueux Beam. Les jours ont passé vite, les essais menés tambour battant.
Posée sur ses 2 rails d’accroche, la dernière création Vari-Lite trône crânement, stickée de frais aux logos d’origine. Le VL10 BeamWash joue de sa taille (relativement) modeste pour une texane. 33 kg et 70 cm d’acier et de polycarbonate noir s’effaçant devant l’œil implacable de sa lentille de 180 mm, une calandre agressive maintenue fermement par le large socle et la lyre surmontée de 2 poignées de transport supplémentaires.
Au cœur de sa mécanique loge une source conçue dans l’extrême, une lampe 25R Philips de 550 W balançant 28 000 lumens en sortie, avec 640 000 lux à 10 m ! Le flux obtenu confirme l’esprit de synthèse des américains, un idéal équilibre entre puissance brute, respect des traditions et modernité des effets.
La température de couleur, 7000 K, et l’IRC à 80 la destinent essentiellement à la scène, ambiance concert ou show moderne. La trichromie suit le mouvement. Le mélange CMY colle aux standards actuels, assez saturé, avec des teintes profondes et des pastels précis. En renfort, 10 couleurs fixes judicieusement choisies s’enroulent sur une roue dédiée.
L’optique revient aux grandes heures de Vari-Lite. L’amplitude monstrueuse permet de passer de 2,2° à 44°, soit un rapport de 20 ! Sur toute la plage de zoom, la focalisation est possible, permettant de jouer avec la collection exorbitante de gobos et d’effets du VL10. Sur la première roue, 8 gobos fixes aux formes efficaces ainsi que 4 réducteurs de faisceau pour descendre à 0,7°. La deuxième dévoile 8 gobos rotatifs, axés sur les formes volumétriques.
Le troisième disque constitue la plus grande innovation de Vari-Lite. Baptisé LV*FX, cet assemblage permet de disposer de 5 larges pastilles d’animation sur un seul engrenage, pour des effets d’habillage, de déformation, aériens ou multicolores.
La customisation continue avec un double prisme superposé, circulaire 8 faces et linéaire 4 faces. 2 frosts, l’un dédié aux effets, avec un Soft Edge pour casser la netteté, l’autre plus puissant est un Heavy Frost. C’est ce dernier qui permet d’utiliser le VL10 en wash avec une ouverture de 48°. Chacun des effets ou presque se voit équipé de 3 voies de contrôle DMX pour multiplier encore les possibilités d’utilisation. Outre l’indexation, la rotation et la vitesse, un canal gère différents modes : mega stepping, twist, shake ou scrolling. Un dimmer sur 2 lames de verre et un shutter clôturent les 41 canaux de gestion, en DMX – RDM ou ArtNet.
Le VL10 WashBeam est disponible auprès de la société Freevox, au tarif de 10 788 € HT prix public.
A noter que les séries Vari-Lite VLZ et VL2600 restent toutes deux produites simultanément. Pour rappel chaque gamme comprend des automatiques à source Led, Profile, Spot ou Wash. Si les VLZ possèdent une puissance et un nombre d’options le destinant aux grosses scènes, les VL2600 sont plus légères et s’utilisent comme des couteaux suisses Vari-Lite.
La lampe, c’est ringard. Il y a du verre, ça chauffe, c’est fragile, ça casse, ça vieillit, ça meurt assez vite, ça coûte cher et c’est contraignant. Bref, cela n’est plus vraiment dans le vent. Donc, dans la vidéoprojection aussi, place aux LED et aux lasers ! Tout comme dans l’éclairage, on attend des sources solides souplesse, robustesse, haut rendement et fiabilité à toute épreuve. Et on espère ne pas avoir à supporter de trop grosses contraintes.
LED et vidéoprojection
Module laser trichrome Necsel. La sortie est disponible sur fibre optique… Cela explique clairement la structure des systèmes laser direct de Christie (sources déportées dans des baies externes reliées à la tête de projection par fibre optique). De semblables modules existent en rouge, jaune, vert, bleu et infrarouge.
Il semble naturel de faire pour la vidéoprojection le même chemin que pour les projecteurs scéniques, et considérer les LED comme successeurs désignés des lampes à décharge. Il semble toutefois que l’intégration de LED de forte puissance, qui semble pourtant à première vue avantageuse, notamment du fait de la séparation native des primaires RVB, dans les vidéoprojecteurs, pose plus de problèmes que dans les projecteurs scéniques.
Quelques fabricants ont développé des LED, assemblages ou modules de LED, destinés à la vidéoprojection, mais cela reste marginal. En fait, les projecteurs à LED restent confinés dans des applications de petite puissance (1000 à 1500 lumens au maximum), mais bénéficient d’avantages particuliers comme la miniaturisation extrême (« picoprojecteurs »), et la possibilité d’usage mobile ou nomade, les LED pouvant facilement s’alimenter sur batterie. Mais pour les applications de projection à grand spectacle à base de LED seules, il faudra attendre… si les constructeurs veulent bien s’engager dans cette voie, ce qui n’est pas certain du tout.
Les diodes laser
Le candidat « solid state » le plus sérieux pour la vidéoprojection est actuellement la diode laser. Non pas en usage direct associé à un modulateur électro-optique et système de balayage « raster » électromécanique, mais comme source lumineuse, directe ou indirecte, avec un moteur optique spatio-temporel similaire à celui qu’on associé habituellement aux sources à lampe. Pourquoi la diode laser ? Parce qu’on dispose désormais de diodes laser de forte puissance émettant en continu (en particulier dans le bleu, mais pas que), avec un rendement énergétique convenable (environ 30 %), et une facilité d’alimentation et de contrôle que n’ont pas les lampes à décharge. Pour obtenir le flux souhaité, il faut en général non pas une, mais un certain nombre de diodes laser montées dans une matrice (array) (voir figure 1), avec un refroidissement efficace, le plus souvent à circuit liquide.
En effet, les puces sont minuscules et le dégagement de chaleur est concentré dans un très petit volume, ce qui nécessite des techniques de refroidissement similaires à celles qu’on associe aux microprocesseurs qui équipent les puissants ordinateurs. Le faisceau laser est parallèle ou peu divergent, et à bords abrupts. La puissance y est concentrée. Les projecteurs d’éclairage commencent à les utiliser et on retrouve certains principes similaires dans certaines configurations de vidéoprojecteurs.
Figure 1a : Diode laser. On notera la solide embase métallique destinée à favoriser le refroidissement de la puce.Figure 1b : Boîtier destiné à recevoir un ensemble de diodes laser organisé en matrice pour une puissance optique atteignant 50 W (documents Osram).
Un mot sur les diodes laser de puissance On pourrait presque affirmer que le seul point de comparaison entre LED et diode laser, c’est que les deux composants utilisent les mêmes matériaux semi-conducteurs un peu « exotiques » (AsGa, GaN, GaAlAs, etc.) diversement dopés. Mais aussi bien sur le plan optique que sur la structure, il y a tellement de différences qu’il paraît hasardeux de rapprocher les deux composants. Contrairement aux LED, qui émettent la lumière en surface, sur le dessus de la puce, les premières diodes laser émettent par la tranche. Il faut bien reconnaître que cela n’est pas très pratique. Puis sont apparues les structures de type VCSEL (Vertical Cavity Surface Emission Laser), de structure complexe et de fabrication délicate, mais qui ont le mérite d’émettre par le dessus et de fonctionner en régime continu. Les VCSEL sont principalement dans l’infrarouge et utilisés massivement dans les télécommunications optiques. Amélioration décisive du VCSEL, la structure Necsel (Novalux Extended Cavity Surface Emitting Laser) est capable d’émettre dans le visible des puissances accrues et se prête à une fabrication en série à des prix compatibles avec les marchés de masse. Christie, par exemple, utilise des modules Necsel dans ses projecteurs pour le cinéma électronique. Mais quoi d’étonnant, puisque Ushio, la maison-mère de Christie, a acquis en 2010 Necsel, émanation de Novalux, elle-même fondée en 1998 par Aram Mooradian.
La technologie pure laser (laser direct)
Cette technologie consiste à utiliser directement les faisceaux issus de trois sources à diodes laser (R, V, B) pour illuminer les relais optiques. Elle est réservée aux systèmes haut de gamme qui fonctionnent en trichromie simultanée, c’est-à-dire qui incluent un relais optique séparé pour chaque primaire. Compte tenu des obligations réglementaires en matière d’usage du laser, elle ne peut, dans la pratique, être utilisée que dans des salles de type cinéma, avec des précautions de manière à éviter que les yeux puissent être atteints par le faisceau direct du projecteur.
Figure 2 : Projecteur à laser direct pour le cinéma numérique capables de fournir 60 000 lumens, le DP4K-60L de Barco, dont le système optique est tout intégré, mais qui nécessite deux unités de réfrigération externes, reliées par des câbles et tuyaux.
Chez deux constructeurs, la technologie laser direct est mise en œuvre différemment sur des projecteurs Tri-DMD (on verra plus tard ce qui se cache derrière cette appellation), mais avec des caractéristiques de flux similaires (jusque 60 000 lumens). Dans le DP4K-60L de Barco, les sources laser sont intégrées dans le projecteur, mais celui-ci nécessite d’être accompagné de deux volumineuses unités de refroidissement actif (plus ou moins similaires à la partie extérieure d’un climatiseur « split »), reliées au projecteur par un ensemble de câbles et de tuyaux (voir figure 2).
Avec cette technologie, les lasers peuvent illuminer directement les relais optiques dans chaque couleur, ce qui simplifie globalement l’optique. Dans l’approche de Christie, ce sont les sources laser qui sont séparées de la tête de projection, et reliées à celle-ci par une fibre optique qui peut atteindre 20 m de long. Les sources RVB sont regroupées dans des modules laser donnant un flux unitaire de 5 000 lumens (voir figure 3), placés dans une baie capable d’en contenir 12 (ou 7 pour des applications moins puissantes).
Figure 3 : Module source laser de Christie (document Christie)
De ce fait, le refroidissement est totalement séparé, et le projecteur peut être isolé des nuisances qu’il génère (bruit, vibrations, surveillance…). Mais à l’arrivée, les faisceaux issus de chaque ensemble de diodes laser doivent être séparée et mis en forme (voir figure 4), ce qui peut compliquer un peu l’optique et peut, éventuellement, en réduire le rendement.
Figure 4 : Avec les sources déportées, la tête de projection laser est « presque » vide. On distingue ici le barreau d’intégration (« integration rod »), mince et longue tige de verre qui, grâce aux nombreuses réflexions qu’il subit, le faisceau lumineux s’homogénéise et s’uniformise.
Utilisé ainsi, le laser facilite aussi la mise en œuvre de la projection 3D (relief). En effet, le procédé utilisé pour faire des images en relief et en couleurs consiste à projeter sur le même écran deux images de la même scène, vue sous deux angles légèrement différents, une pour chaque œil (stéréoscopie). La plupart des systèmes stéréoscopiques projettent ces deux images de manière séquentielle, c’est-à-dire l’une après l’autre. Pour adresser chaque image à l’œil à laquelle elle est destinée, le spectateur doit porter des lunettes. La solution la plus simple utilise des lunettes actives dont chaque verre est en fait un obturateur à cristaux liquides.
La projection n’utilise qu’un seul projecteur émettant séquentiellement les deux images, les obturateurs masquant l’œil opposé à celui auquel l’image en cours est destinée. Un signal de synchronisation (par exemple infrarouge) est diffusé dans la salle pour déclencher l’obturation aux bons moments. D’autres variantes exploitent la polarisation de la lumière. Les deux images sont émises avec deux polarisations perpendiculaires (par exemple à 45° de la verticale). Les lunettes sont alors passives, les verres sont des polariseurs linéaires dont les axes sont orientés parallèlement à la direction de la polarisation de l’image destinée à chaque œil respectif.
Les bénéfices colorimétriques du laser
Figure 5 : Diverses spécifications d’espaces colorimétriques représentés dans le diagramme CIE 1931. L’espace de la recommandation 2020 constitue une sorte d’Everest qui n’est accessible qu’aux projecteurs à laser direct pour le cinéma électronique (document Christie).
Au fur et à mesure que les technologies évoluent, les exigences évoluent parallèlement, donnant aux concepteurs toujours de nouveaux objectifs. Ainsi la projection a conquis le domaine de la télévision et de la haute définition, et pour ces applications, ne se pose plus guère de questions, la plupart des appareils sérieux couvrent l’espace sRGB et atteignent les spécifications de la recommandation BT.709 (voir figure 5). Mais cela ne suffit plus, car de nouveaux défis colorimétriques se présentent, issus du monde du cinéma. Ainsi, on cherche souvent la conformité avec la spécification DCI P3, accessible à beaucoup de projecteurs laser-phosphore et surtout laser-phosphore « améliorés » (avec laser ou LED rouge). Mais l’objectif ultime, le Graal de la colorimétrie, semble être la spécification BT.2020 (qui, pour corser la chose, ne se conçoit qu’avec une grande dynamique de reproduction « HDR »). Ce but ultime ne semble accessible qu’aux projecteurs à laser direct.
En effet, pour couvrir l’espace de couleurs BT.2020 (et, en général, un espace de couleur le plus large possible), il faut disposer de primaires les plus pures –monochromatiques- possibles, et situées de manière optimale dans le domaine des couleurs réelles (l’idéal serait d’avoir des primaires extérieures à ce domaine, mais ça, on ne sait pas le faire !). Or si on considère les spectres des différentes sources disponibles en vidéoprojection (voir figure 6.), il saute aux yeux que seules les sources laser répondent à ces exigences, et de ce manière superlative.
Figure 6 : spectre de trois types de sources utilisées en vidéoprojection : lumière directe de la source (en pointillé) et lumière disponible pour le moteur optique après séparation des primaires (en trait plein).
Figure 6a : Lampe à arc au XénonFigure 6b : Laser-phosphore (on remarque un spectre ressemblant globalement à celui d’une LED blanche)Figure 6c : Laser direct. L’avantage de ce dernier en termes de monochromaticité est parfaitement évident.
Même les LED, qu’on n’a pas représentées sur la figure, ne sont pas, et de très loin, suffisamment monochromatiques). Cela laisse présager une évolution possible dans l’avenir : avec la maîtrise de la technologie pur laser dans les fortes puissances et son acceptation de plus en plus large, on pourrait voir apparaître des projecteurs pur laser de plus faible puissance, apportant ainsi une colorimétrie de type BT.2020 dans des domaines d’application et pour des utilisateurs moins exceptionnels.
Les procédés séquentiels ont l’avantage de n’utiliser qu’un seul projecteur, mais ils ont deux gros inconvénients : le premier est que la luminosité perçue est divisée par 2, puisque chaque œil ne reçoit la lumière que la moitié du temps. Ensuite, si la succession des images n’est pas assez rapide, le spectateur éprouve une sensation de papillotement, une fatigue visuelle et un certain malaise. En utilisant la polarisation, il est possible de s’affranchir de la projection séquentielle, en utilisant deux projecteurs identiques qui diffusent simultanément les images destinées aux deux yeux, chacune selon une polarisation perpendiculaire à l’autre. Le spectateur visionne l’image avec les mêmes lunettes polarisantes passives que dans le cas précédent, sans ressentir de baisse de flux (mais il est vrai qu’en réalité, en utilisant deux projecteurs, on l’a doublé !), et surtout sans papillotement. Toutefois, la séparation des images par polarisation peut présenter des imperfections à l’origine de fatigue visuelle. Le laser RVG peut remédier à ce problème.
Les projecteurs que nous avons évoqués plus haut sont capables de réaliser la projection en 3D relief selon les méthodes déjà décrites. On parle de systèmes 3P (c’est-à-dire à trois primaires). Mais la finesse des raies spectrales émises par les lasers permet, avec deux projecteurs, d’utiliser deux jeux de primaires légèrement différents tout en conservant la gamme de couleur spécifiée. En utilisant chaque projecteur pour l’image destinée à l’un des deux yeux, on réaliser une projection en 3D relief que le spectateur visionne au moyen de lunette dont chaque verre est un filtre qui isole les trois primaires correspondant à l’œil concerné. On parle alors de système 6P. La séparation des images est annoncée comme meilleure, et surtout, elle ne dépend pas de la position de la tête du spectateur. Cette méthode est bien adaptée pour la projection sur écran, courbe ou sphérique (dôme).
Le fléau du speckle (chatoiement, tavelures, granularité)
Les tavelures (speckle) sont des petites taches rapidement fluctuantes qui apparaissent dans la texture d’une image ou à l’intérieur d’un faisceau lumineux, et qui lui donnent un aspect granuleux. Avec un faisceau de lumière cohérente, elles sont dues à des interférences qui se produisent à l’intérieur même du faisceau lorsqu’il se propage dans un milieu où siègent de faibles variations d’indice de réfraction ou lorsqu’il frappe une cible comportant des irrégularités à l‘échelle de la longueur d’onde (donc le plus plan de tous les écrans présente ce type d’irrégularité). On observe ce phénomène lorsqu’on utilise des lasers, et ce d’autant plus que le faisceau est de bonne qualité. On l’observe aussi en astronomie, où il brouille les images observées depuis l’atmosphère terrestre, mais c’est un autre sujet…
Le phénomène de speckle est bien présent dans la vidéoprojection à base de lasers, et, bien évidemment, en particulier dans l’approche laser direct. On peut y remédier de diverses manières, en particulier en utilisant des lasers de longueurs d’onde très légèrement différente et/ou en « brouillant » la polarisation. La première solution tient au choix des nombreuses puces qui constituent les sources laser, et qu’on peut sélectionner et combiner en conséquence. Les solutions du deuxième type se présentent comme des filtres (« despeckle filter » ou « despeckler »), éventuellement « actifs » (par exemple incluant des modulateurs à cristaux liquides ou des miroirs rapidement mobiles) qu’on intercale dans le trajet optique. Il semble que cela soit un sujet d’études et de recherches encore « chaud ». Mais à part une éventuelle perte d’insertion, ces dispositifs n’ont aucun effet sur l’image (autre que la réduction de la granularité) dans la mesure où la cohérence du faisceau n’intervient pas dans le processus d’imagerie.
Deux micros statiques allemands ont marqué l’histoire de la musique, le U47 et le ELA-250 / 251. C’est ce dernier que Warm Audio a décidé de remettre au goût du jour, au plus près du modèle original. Sauf son prix.
Les américains de Warm Audio ont étudié l’original encore largement utilisé en studio mais désormais très rare et coûteux, pour comprendre comment chacun de ses composants impacte le son, donnant ainsi au WA-251 une véritable signature vintage. Mais cela n’a pas été de tout repos de trouver des composants compatibles puisqu’on parle d’un modèle né il y a 60 ans. Trois directivités peuvent être choisies grâce à un sélecteur à même l’alimentation : Cardioïde, Omnidirectionnelle et Bidirectionnelle (figure de 8)
Le kit complet incluant en plus du micro, son alimentation servant aussi au choix de la directivité, le câble Gotham et la suspension indispensable pour le découpler des vibrations solidiennes.
La capsule : Le WA-251 utilise une reproduction custom de la double capsule à gradient de pression vintage type CK12, ici en Mylar de 6 microns comme il se doit dorée à l’or fin, qui a été utilisée dans le 251, avec un schéma de perçage et une réponse en fréquence strictement identiques. Cette capsule est fabriquée en Australie, avec un parfait respect des spécifications vintage.
La lampe : Le WA-251 utilise une lampe slovaque 12AY7 de chez JJ Electronic. Warm Audio a testé trois marques de lampes et a choisi la JJ 12AY7 pour sa réponse en fréquence et sa nature douce et vintage.
Le transformateur : Le WA-251 utilise un transformateur CineMag fabriqué aux USA. Ce transformateur apporte la présence dans les aigus et cette largeur dans le bas du spectre attendues d’un microphone style 251.
Le câble : Le câble qui relie le microphone à son alimentation est un des composants qui est souvent négligé. Le blindage ainsi que le calibre du fil impactent le son d’un micro à lampe. Warm Audio s’est associé à Gotham Audio en Suisse pour utiliser leur câble 7 broches haut de gamme. Ce câble améliore la netteté de l’enregistrement en réduisant le déphasage et les effets parasites.
Les condensateurs : Le WA-251 utilise des condensateurs de couplage au polystyrène, à film Wima ainsi qu’un condensateur français Solen sur la sortie.
Quelques chiffres pour finir et qui sentent bon le tube. Le SPL admissible à 0,5% de distorsion est de 132 dB. Le rapport signal/bruit est de 80 dBA et le bruit équivalent atteint 12 dBA.
Des exemptions supplémentaires accordées au secteur du spectacle vivant, de la conception d’éclairage et de l’industrie du cinéma garantissent que la grande majorité des outils d’éclairage de scène et de studio peut continuer à être utilisée.
Bruxelles, 15 janvier 2019
Le 17 décembre 2018, les États membres ont voté la proposition de la Commission visant à réviser la réglementation sur l’écoconception des produits d’éclairage, également appelée « règlement sur l’éclairage unique ».
La European Entertainment Ecodesign Coalition – groupement d’associations européennes travaillant dans le domaine du divertissement, du spectacle vivant et du cinéma/télévision – se félicite du résultat du vote des États membres, car le groupe d’experts a répondu à nos préoccupations concernant l’éclairage de scène et de studio. Notre but est de continuer à offrir la meilleure qualité et les meilleures expériences aux professionnels dédiés à la conception d’éclairage ainsi qu’au grand public. C’est pour cette raison que le groupe de coalition avait demandé un certain nombre d’amendements répondant à des exigences essentielles pour nos métiers.
La Commission européenne avait introduit une première exemption technique pour notre secteur en juillet 2018, permettant à environ 80 % des types de lampes spécifiques utilisées dans le spectacle vivant et le cinéma d’être exemptés des exigences de la réglementation sur l’écoconception.
Après divers échanges d’opinions et d’informations techniques avec des experts des États membres de l’UE, le texte a été révisé une deuxième fois pour inclure les points suivants :
Alimentation électrique en mode veille : Clarification visant à exempter les réseaux utilisés sur scène des exigences relatives à la consommation d’énergie en mode veille
Sources de lumière blanche pour des besoins spécifiques
Sources lumineuses à couleur variable : Extension de la longueur d’onde du Vert
Liste des culots de lampes : davantage d’exemptions accordées
La raison principale des exigences mentionnées ci-dessus est qu’il n’existe pas actuellement d’équipements techniques de substitution disponibles pour certains éclairages spéciaux utilisés sur scène et dans les studios de cinéma. Avec les exemptions supplémentaires votées en décembre 2018, la grande majorité des sources lumineuses nécessaires sur scène, pour la conception d’éclairage spécialisé et pour l’industrie du cinéma peut continuer à être utilisée.
La Commission européenne publiera une version consolidée du texte fin janvier 2019. Le vote au Parlement européen (procédure de contrôle) est prévu pour mars 2019. La réglementation révisée sur l’écoconception sera applicable aux États membres à partir de septembre 2021.
Contact pour plus d’informations :
Silke Lalvani, EU policy adviser – Pearle*-Live Peformance Europe – Mail : [email protected]
Amateurs de vieilles pubs, vous avez sans doute à l’esprit l’image du Gringo à moustache mais c’est Monsieur Plus qui s’impose, car ce boîtier, présenté en première mondiale sur le stand Axente lors des dernières JTSE, est truffé de bonnes idées.
Le cofondateur de Green Go (et aussi des interfaces lumière ELC), Silvio Cibien, également à moustache, y lançait sa station de contrôle murale, destinée à compléter utilement tout réseau de la marque hollandaise pour utilisation en coulisses, en local technique, ou en tout autre lieu pour intervenir sans les mains, mais aussi sans prise de tête. Le Wall Panel X vous donne accès à un maximum de trois canaux, soit vers un utilisateur unique, soit vers tout un groupe.
Pour en accroître la polyvalence, le Wall Panel X dispose d’une connexion pour combiné micro/casque et d’un haut-parleur intégré bien intelligible. Il vous connecte à toute station d’un réseau Green Go, sur 32 canaux disponibles, dispose d’un programme audio annexe, et d’un canal supplémentaire pour communication directe sur combiné. Puisqu’on aborde la question des canaux, un canal supplémentaire est disponible pour l’intervenant défini comme principal (Main Speaker), qui dispose d’un moteur audio dédié. La communication vers tout un groupe ou en privé vers tel ou tel est donc possible.
Ce boîtier comporte plein de fonctions pour simplifier la vie de l’utilisateur de cet appareil de centralisation et de contrôle : écran tactile TFT couleur, trois boutons rétroéclairés pour accès direct aux trois canaux principaux, et encodeur rotatif à plusieurs fonctions. Il sert bien sûr de bouton de volume, mais, une fois appuyé, répond à la source audio la plus récemment adressée. A noter que toutes les données de pilotage de la matrice sont stockées en interne.
Résumons les points intéressants de ce “petit gringo vert” :
Comme toujours dans le système Green Go, pas de matrice séparée ni d’interface supplémentaire, donc le Wall Panel X peut se combiner directement avec n’importe quel combiné de ceinture « Beltpack » ou station multicanaux ;
Alimentation et transmission via PoE (standard 802.3af-2003) ;
Tous les paramètres sont stockés en interne : routing data, configuration générale du système, préférences locales et générales ;
Facile à configurer avec le logiciel gratuit Green Go Control
Allen & Heath annonce l’embauche de Val Gilbert en tant que Directeur Marketing Technique. Basé près de Londres, il travaillera en support du réseau international de distribution de la marque.
Val Gilbert
Val Gilbert va avoir en charge l’optimisation des connaissance et de la qualité de la formation que le réseau fournit à ses clients. Val a passé les six dernières années en tant que Responsable du support technique de Nexo et a une expérience de dix ans entre France et Angleterre en tant qu’ingénieur du son. « Je suis ravi de rejoindre les équipes d’Allen & Heath. La marque surperforme, sans parler des nouveautés à venir. Je suis donc prêt à développer les offres de formation d’Allen & Heath au niveau mondial. » nous dit Val Gilbert. « Le talent et l’attention portée aux utilisateurs est une des forces de cette marque et c’est un honneur pour moi de la rejoindre. »
Rob Clark
Rob Clark, le Directeur Général de Allen & Heath conclut en ces termes : « Nous sommes enchantés d’accueillir Val au sein de notre branche technique. Son expérience lui donne tous les atouts pour nous aider à développer nos programmes de formation, ce qui offrira à nos utilisateurs un support encore plus efficace. Val est déjà actif au sein de nos équipes et va partir à la rencontre de nos distributeurs à partir du printemps. »
MediaMaster, GrandVJ, les média serveurs, la technologie kling net, seront les thèmes développés par Cyril Prat au cours de la journée formation ArKaos Pro Day organisée par Freevox le 29 janvier à Villepinte. 10 places sont disponibles.
Cette journée de formation gratuite s’adresse aux techniciens, ingénieurs, installateurs et prestataires image autrement dit des personnes riches d’une expérience de la diffusion et du traitement d’image vidéo pour les applications live.
Vous souhaitez perfectionner vos connaissances ou vous familiariser avec l’étendue des fonctions des logiciels MediaMaster et GrandVJ, n’hésitez pas à vous inscrire. 10 places sont disponibles
On l’attendait depuis les années Energia et dieu sait si Brock Adamson est persévérant. L’ampli numérique, son processing et la liaison AVB, tous faits maison, sont désormais réalité et seront présentés en tant que premier modèle d’une nouvelle gamme appelée CS-Series, la CS7p. Né comme le “National Association of Music Merchants Show” et désormais plus international que jamais, le NAMM 2019 se tiendra comme chaque année à Anaheim en Californie du 24 au 27 janvier.
Voici la première image de la face avant de la CS7p.
Adamson a décidé d’y dévoiler le premier produit d’une gamme d’enceintes amplifiées « intelligentes » appelée CS-Series basée sur la série S et qui devrait permettre au fabricant canadien de boucler la boucle et enfin intégrer comme les autres leaders mondiaux de la diffusion, le transport et le brassage AVB (plus particulièrement Milan), le processing et l’amplification numérique dans son offre technique. Inutile de préciser à quel point on a hâte de savoir quel sera l’impact sur les autres gammes de produits Adamson et spécialement des E-Series qui auraient dû bénéficier de ces développements électroniques dès 2012 et le Project Energia.
La présentation interviendra le 24 janvier à 16:00 heure locale sur le stand de la marque (17516, ACC North) et consistera, après la présentation de la CS7p, une S7p donc point source avec un guide d’onde rotatif de 70 x 40 et disposant d’un dos bionique (deux amplis, 2000 watts pour les deux 7” et 400 pour le moteur et un processing « proprietary »), en une discussion à dictaphones rompus pendant une heure avec une super brochette de mixeurs vedette dont un ch’ti gars de chez nous : Demetrius Moore (Drake), Ricki Cook (Hillsong Church), Stephan Themps (Martin Garrix), Scott Eisenberg (Imagine Dragons), Philippe Dubich (Indochine) et Kenny Kaiser (The Killers).
Si vous avez la chance d’être à Anaheim le 23, vous pourrez aussi apercevoir pour la première fois la CS7p durant le NAMM’s Media Preview Day qui se tiendra de 15 à 17h dans le NAMM Idea Center, ou pour faire plus simple, dans le Lobby du Hall C.
Pour assister à la conférence de presse, prenez contact avec Adamson en écrivant à: [email protected]
Enfin pour découvrir tous les secrets de cette nouvelle gamme, cliquez ici, Adamson fournit quelques précisions intéressantes.
L’équipe de la filiale française Robe met en ligne son site web en français. Vous y trouverez des informations utiles concernant l’actualité de la marque tchèque en France, des fonctions utiles à votre activité et un lien vers les catalogues produits.
En naviguant sur le site, l’internaute peut se tenir informé des dates des happy hours organisées dans l’année et y participer, accéder aux catalogues produits Robe et Anolis (en anglais), prendre connaissance de l’actualité de la démoroom et s’inscrire pour un rendez-vous, s’inscrire aussi à la newsletter envoyée régulièrement et, dans la rubrique actualités, zoomer sur les événements et les dernières réalisations impliquant des projecteurs Robe dans l’hexagone.
Plus utile encore, Robe France met en ligne son propre répertoire de parcs de location. Par régions et par produits, la carte interactive vous indique où louer des projecteurs Robe pour compléter votre parc.
Clair moderne et élégant le site Robe France est une belle réussite et promet à l’avenir de nouvelles fonctionnalités. Il est également disponible sur format smartphone.
Originalité, souvenirs, proximité avec le public, nombreuses sont les raisons qui poussent une prod à choisir le Grand Rex. Place réduite, accès compliqué, acoustique délicate, nombreuses sont celles qui font un peu tousser les équipes techniques qui y sont confrontées, c’est pourtant dans ce haut lieu parisien que nous sommes allés à la rencontre de Patrick Chevry qui gère les retours de Bénabar.
Le plateau en trois sourires. A gauche et en charge de l’HFferie celui d’Alexandre Silvy. Au centre et arborant un t-shirt qu’on achète à Memphis, celui de Patrick Chevry qui accessoirement mixe les retours et à droite, celui de Nicolas Martin qui est en charge du plateau. Merci pour l’accueil aux 3 !
Nous n’avons pas eu le temps de déballer notre dictaphone que le défilé des musiciens qui arrivent sur le plateau commence. Tous plus sympas et bavards les uns que les autres. Pas pratique pour faire des interviews !
SLU : Ils ont l’air nombreux sur scène…
Patrick Chevry (ingé son retours) : Oui, ils sont 8 avec Bruno, et tout le monde chante sauf le batteur.
SLU : Pourquoi le Rex ?
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Patrick Chevry : Des souvenirs. On est déjà venu en 2004. On y a enregistré un live et on y avait accueilli Michel Delpech et Henri Salvador. Bien sûr que ce n’est pas une salle évidente avec ses immenses fauteuils, mais Bruno a suffisamment d’énergie pour que ça se passe super bien avec son public.
Au Rex, il faut faire des tas de bois à l’ancienne, cacher ce qui est moche et décorer le reste ! De gauche à droite un peu de C pour le plateau, du Y pour l’orchestre et le 1er balcon et pour finir un J-Sub pour quasi tout le monde ! Merci d&b.
SLU : Acoustiquement ?
Patrick Chevry : Il y a un gros volume, ça rend la salle très réverbérante avec des retours assez gênants. A peine la façade est ouverte, on retrouve du son sur le plateau par des réflexions mais aussi par la proximité avec une partie du système qu’on est obligé d’y poser. Tu ne peux accrocher qu’une partie des boîtes. Le plateau en tant que tel est très silencieux, à part la batterie, tous les amplis sont à l’arrière et l’ensemble des artistes porte des ears.
La bonne surprise assez imparable quand on sort de l’ascenseur et que et ça joue sur le plateau ! Au repiquage sur l’ampli, deux marques qui se tirent la bourre en HF mais se complètent si bien en filaire, en bleu le dynamique Sennheiser e-906 et en rouge le Shure KSM 313 à ruban.
SLU : Tu nous livres l’enchaînement sur un plateau… Pourquoi Shure ?
Patrick Chevry : Depuis que je travaille en HF, j’ai toujours été fidèle à Shure pour mes liaisons, micro comme ears. J’ai donc demandé à B Live de me constituer un kit de cette marque.
SLU : Tu aimes Shure pour la HF ou aussi pour les têtes ?
Patrick Chevry : On ne va pas se mentir, pour Bruno j’ai une d:facto. J’ai essayé la KSM9 et je préfère ce que j’entends au travers de la DPA, mais cela peut ne pas être vrai avec un autre artiste. J’ai du SM58 pour tout le monde sauf lui.
Le meilleur des deux mondes. Un émetteur numérique AD2 et une tête d:facto DPA
SLU : Qui a demandé une liaison numérique. Face ou retours ?
Patrick Chevry : Les deux ! On a avec Philou (Philippe Bouic FOH) décidé, comme pour les consoles face et retours, de se faire plaisir, d’autant qu’on en avait de bons retours. Je connais Ludo (Sardnal, spécialiste Shure chez Algam Entreprises) et il m’en a dit que du bien (rires!)
L’écran du Workbench 6 après un scan de l’ATX. Comme le dit Alex « c’est l’anti prise de tête »
Nicolas Martin (assistant retours et plateau) : Et puis c’est bien de rentrer en AES dans la console, c’est propre, ça ne consomme pas beaucoup, on n’a pas besoin de bouger les fréquences, c’est super stable et…
Patrick Chevry : Et surtout le son. C’est quand même bon.
SLU : Cela vous arrive quand même de changer de fréquence dans certaines salles…
Alexandre Silvy (assistant retours, HF) : Oui. Quand j’arrive dans chaque salle, je fais un scan. Quand je vois qu’il y en a trop à bouger, je bouge tout, c’est plus simple, rapide et sûr. Je relance un calcul et je suis tranquille. L’AXT600 c’est l’anti prise de tête. J’ai 4 fréquences d’avance pour les ears au cas-où, mais pour les micros ça roule.
Du beau monde dans un seul rack, celui à ne pas faire tomber du Fen… De gauche à droite l’ATX600, les 7 émetteurs doubles Shure PSM1000 avec leurs coupleurs, les stages de Patrick, puis les 5 récepteurs numériques AD4D, les splits antenne, les 5 récepteurs doubles UR4D+ pour les instruments et les stages de Philou à la face.
SLU : La latence ne vous pose pas de problème ?
Patrick Chevry : Non, elle est faible et personne ne se plaint sur scène.
SLU : Tu as quoi en captation?
Patrick Chevry : Dix liaisons numériques sous la forme de 5 récepteurs bi-canaux AD4D et 10 émetteurs AD2. Pour les instruments j’ai 10 liaisons analogiques avec 5 récepteurs UR4D+ et tout un lot d’émetteurs pocket UR1 et UR1M en fonction des instruments.
Yamaha l’a fait, DPA le repique, Shure le transmet, SSL le mixe et d&b le diffuse. La vie d’un bugle heureux chez Bénabar…
SLU : As-tu pu comparer la voix de Bruno en analogique et numérique ?
Patrick Chevry : Non, on a manqué de temps pour cela, mais je vois et j’entends la différence avec ce que j’avais avant d’autant qu’il chante depuis la tournée précédente dans le même tête DPA. Cela n’a rien à voir. J’ai une clarté étonnante. C’est beaucoup plus limpide et les attaques sont plus franches.
SLU : Comment vous passez-vous la modulation des micros entre les deux stages de vos SSL ?
Patrick Chevry : Pour les 10 liaisons numériques on a un split AES.
Et si on balançait ?
Une vue des récepteurs, en haut les Axient Digital avec les 5 bou-boules violettes du Channel Quality, l’indicateur principal de la « santé » de la liaison numérique et en dessous les récepteurs UR4D+ des instruments et leur affichage plus habituel.
Petit à petit les musiciens arrivent et prennent place. Bruno en fait de même et les bargraphs sur Workbench commencent à s’animer. Forcément la distance entre les émetteurs et les récepteurs étant très faible, il n’y a que ceux qui visualisent la modulation qui dansent au rythme des titres de Bénabar.
Patrick quitte sa console et va faire un tour sur scène pour se mettre dans le bain sonore qui y règne et se rapprocher de ses ouailles. On perçoit distinctement ses « c’est bon ? » et autres « ça te va ? » adressés avec un grand sourire. 8 sourires lui ayant répondu, il revient heureux à la régie.
Bruno sur scène tel que le voit Patrick depuis sa 500L. Ne cherchez pas ce dernier, on devine son crane sous son manche de guitare !
SLU : Tu as une paire de bijoux bien cachés !
Patrick Chevry : Oui. Je dispose de deux 480L. J’ai un moteur pour Bruno et un pour les cœurs sur la première et sur la seconde j’en ai un pour la guitare acoustique et l’autre pour la batterie.
La surprise cachée dans un tiroir sous les Vitalizer… Une paire de télécommandes de 480L. Je me disais bien qu’elle était belle cette réverbération au casque…
J’ai fait le choix de ces deux Lexicon pour leur son et aussi pour avoir de belles réverbérations. Celles de la console ne me satisfont pas pleinement. ..et pour répondre à ta question non, elles ne sont pas pilotées en MIDI. il y a un seul changement sur tout le concert, je peux le faire à la main (sourires) et il faut avouer que je découvre la SSL et certaines fonctions sont pas évidentes à trouver. Moi qui ai mangé de la Midas pendant tant d’années, je ne fais pas le malin (rires).
SLU : Tout le monde a l’air content sur scène. Tu leurs donnes quoi ?
Patrick Chevry : Ce qu’ils veulent entendre avec ce qu’il peut y avoir parfois d’étonnant au niveau du mix. Chacun est alimenté avec un son assez ouvert dans l’espace stéréo, Bruno notamment à qui je fais de place au centre pour sa voix. Et j’ajoute au batteur un sub pour lui redonner un peu de coffre. Attention aussi à ne pas te fier à ce que tu entends maintenant, ce soir cela va donner beaucoup plus et le son va être très différent.
Les récepteurs Axient Digital et les distributeurs avec, tiens, tiens, de jolis points d’exclamation très Silencieux…Une pensée à Gilles et Shitty.
Ce que j’entends dans mes ears est déjà bon et le couple Axient Digital et SSL n’y est pas pour rien. On est bien loin de la HF à papa ou du filaire de l’époque où des multis qui n’en finissaient plus d’être longs et des splits un peu sauvages prélevaient leur écot. Avec un t et sans h. Là, c’est la précision extrême que l’aigu du PSM1000 et du Vitalizer mettent encore en avant.
Avoir un son de cette qualité dans ses oreilles c’est un confort absolu au point que certains sur scène entendent ce qui se passe à jardin ;0) La voix de Bruno est un modèle du genre. Fluide et en place, tout juste assouplie par un Distressor en 3:1. La batterie a de l’air un peu comme les cuivres, j’ai beau avoir les oreilles prises par un rhume carabiné, ça sonne.
Non, Patrick ne fait pas des choeurs, mais quand tout le monde porte des ears, il suffit de leur roucouler à l’oreille…
Démarre alors, à la fin de la longue balance, la typique conversation entre les musiciens et l’ingé retours concernant le choix entre le cran à prendre sur le pack ou dans la console pour être plus -confortable- : « …tu peux mettre un cran au pocket et moi un à la console » bref, tout va pour le mieux à cour !
Une vente aux enchères publiques se déroulera à Brest le 18 janvier 2019 à 10 h, dirigée par Me Gilles Grannec, Commissaire Priseur Judiciaire. Elle implique un important parc de matériel de sonorisation, éclairage, vidéo qui sera exposé entre 9 h et 10 h à l’espace portuaire de l’Hôtel des ventes.
Exposition et vente : Espace portuaire de l’hotel des ventes – 250 rue Alain Colas – 29200 Brest. La liste du matériel est postée sur les sites Thierry-lannon et interencheres et ci-après : Liens pour accéder directement aux deux sites : Thierry-Lannon.com – Interencheres.com
Le concours de programmation sur pupitre Hog est lancé par High End Systems. Les participants sont invités à programmer un spectacle de lumières sur une chanson spécifique avant le 26 février. Les présélectionnés s’affronteront à Prolight+Sound en avril.
Les inscriptions sont maintenant ouvertes pour Hog Factor 2019, qui se tiendra à Prolight + Sound le 3 avril à Francfort. Ouvert à tous les pupitreurs et étudiants et débutants – le concours revient à une plus grande échelle que jamais, accueillant des candidats venus de toute l’Europe, de l’Afrique et du Moyen Orient.
Le concours Hog Factor est né aux États-Unis (2015) et s’est forgé une réputation de principal concours de programmation d’éclairage à travers le monde. Dans la première phase du concours, les participants sont invités à programmer un spectacle lumières sur pupitre Hog en partant d’une chanson spécifique et via un fichier de visualisation. La date limite pour les propositions est le 26 février 2019.
Ensuite, les juges choisiront trois équipes parmi les présélectionnées qui bénéficieront d’un voyage et d’un hébergement gratuits pour Prolight + Sound 2019 (du 2 au 5 avril). Les équipes s’affronteront avec la performance de leur spectacle lumières sur le stand High End Systems de l’exposition, devant un public d’experts de l’industrie et un jury qui annoncera ensuite les gagnants.
Nina Mesitz, membre de l’équipe Status Cue qui a gagné en 2018, a commenté positivement son expérience de la compétition : « L’approche pratique et l’interaction avec les professionnels de l’industrie sont inestimables. Il y a énormément à apprendre et des contacts clés primordiaux à établir pour l’avenir. C’est une opportunité à ne pas manquer pour tous ceux qui se passionnent pour l’éclairage ! »
David Lincecum, vice-président du marketing d’ETC, a ajouté : « Hog Factor est passionnant, gratifiant et éducatif pour tous les aspirants praticiens de l’éclairage, mais aussi pour les spectateurs ! Le public est vraiment engagé à chaque instant de la représentation. »
Pour plus d’informations sur la compétition Hog Factor et pour inscrire votre équipe, visitez le site High End Hog Factor