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RF transmission, le fil invisible

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Un logo assez clair pour une entreprise aussi spécialisée.

Omniprésents sur les jobs à hautes exigences techniques comme Beyoncé et Jay-z, Indo, Johnny ou le 14 juillet à l’Elysée, les belges de RF
transmission approchent les 25 ans d’existence et d’expérience. Ça vaut bien un reportage sans fil à la patte !

A plusieurs reprises, SoundlightUp a croisé les équipes de RF transmission. Suivez-nous à la rencontre de ces hommes de l’ombre si importants pour libérer l’artistique des contraintes du cuivre grâce aux questions que nous avons eu la chance de poser à Bernard Scyeur, gérant de la S.A. RF transmission avec en fil rouge (HF le fil, bien sûr) des images du spectacle de Luc Petit et Franco Dragone « Décrocher la lune ».

SLU : Bernard, on connaît ton logo et ta belle liste de clients. Et si tu te présentais, toi et ta société ?

Bernard Scyeur : Je m’appelle Bernard Scyeur. J’ai fait des études en électronique, puis d’ingénieur du son à l’Institut des Arts de Diffusion de Louvain-la-Neuve. Je suis ensuite parti en Suisse pour tourner avec Maurice Béjart. J’ai enchaîné avec les ballets de Monte-Carlo et j’ai ensuite travaillé pour une compagnie espagnole. Ce n’est qu’en 1994 que j’ai rencontré mon épouse et ai essayé de me fixer en créant ma société : RF transmission.

SLU : Et tu t’es directement spécialisé dans la HF ?

« Bernard Scyeur, ou Monsieur HF comme certains l’appellent en Belgique. Notez, l’affiche d’Aïda en arrière-plan, à n’en pas douter, il a acquis beaucoup d’expérience en opéra.

Bernard Scyeur : Oui, cela a été le fruit d’une longue réflexion. Je n’avais pas envie de créer une boîte généraliste. J’ai d’abord pensé à me spécialiser dans les micros haut de gamme comme les Neumann et Schoeps ou alors dans les consoles à la pointe. A l’époque le must, c’était la XL3 de chez Midas. Le fait est que je n’avais pas envie d’investir dans la logistique liée à ce travail comme porteurs ou entrepôt. C’est là que j’ai eu l’idée de la HF. En 1994, quand tu étais capable de gérer 12 liaisons, tu étais considéré comme un demi-dieu (rires). A l’époque, nous louions les microphones nécessaires aux compagnies évènementielles. En quelques années, j’ai donc vite fait le tour de ce qui fonctionnait et surtout de ce qui ne fonctionnait pas. Vu l’expérience que j’avais pu accumuler dans ce domaine avec la compagnie Béjart, je me rendais bien compte qu’il pouvait y avoir une demande.

Les 8 fameux EM2004. Espérons ne pas retomber dessus en prestation. Régler les fréquences au tournevis c’était possible avant, mais depuis on a fait mieux !

SLU : Par quoi as-tu commencé tes investissements ?

Bernard Scyeur : Le choix n’était pas évident. A l’époque, Shure était sur la série U et coûtait 3 fois moins cher que la série EM 2004 de Sennheiser. Ces derniers, étaient fort présents dans le broadcast mais pas du tout dans le live. Hier comme aujourd’hui, ma règle de conduite est la même : « qui peut le plus peut le moins ». J’ai donc rentré un magnifique kit de 8 Sennheiser EM 2004 que j’ai encore dans le « musée » à l’entrée de mon entrepôt. Ils fonctionnent encore nickel, impossible de m’en défaire (rires).

Pendant les 6 années qui ont suivi, RF transmission n’a presque investi que dans du Sennheiser, ce qui nous a permis de devenir des spécialistes de la marque. Par la suite, les investissements se sont concentrés sur les EM-3032 avec la sélection des fréquences via software intégré et plus avec le tournevis, du Shure avec l’UR4D et des systèmes in-ear PSM 600, PSM 700, de l’interphonie avec du Telex BTR200….

Un aperçu des 500 liaisons que RF transmission a de disponible à la location. Un beau stock, bien rangé comme on les aime.

SLU : Du Shure, du Telex, n’as-tu pas eu la sensation de trahir Sennheiser ?

Bernard Scyeur : Non pas du tout. J’ai décroché un gros contrat en Hollande et le cahier des charges imposait du Shure. J’ai préféré acheter que louer et ça a commencé comme ça. En quelques années, j’ai investi dans une centaine de liaisons Shure qui couvraient plusieurs types de plages fréquentielles. Il ne faut pas se voiler la face, Shure était un bon choix financier pour la société.

SLU : Tu ne t’es pas arrêté au BTR-200, rassure-nous !

Bernard Scyeur : (rires) Non pas du tout, j’ai ensuite investi dans un kit de 24 systèmes UC Overline ce qui, à l’époque semblait énorme, dans un système Shure Axient analogique et, depuis 4 années, nous travaillons beaucoup avec Wysicom au point de devenir revendeurs en Belgique.
Nous avons également investi dans un kit de Sony digital DWX-N et, quasi en même temps, de Beyerdynamic TG-1000. Toujours en numérique nous avons rentré des 6000 et 9000 de Sennheiser. A l’heure actuelle, nous avons environ 150 liaisons digitales et 350 analogiques, pour un total d’un peu plus de 500 canaux audio en HF.

SLU : Ton but est de passer tout ton parc en digital ?

Présent sur le spectacle « Décrocher la lune » mis en scène par Luc Petit, l’équipe de RF transmission représentée cette fois-ci par Denis Lepage a mis en place un setup analogique vu les grandes distances à parcourir.

Bernard Scyeur : Sûrement pas ! Je sais bien qu’à l’heure actuelle beaucoup axent tout sur le digital ! Je comprends l’idée dans beaucoup de domaines, mais, dans la HF, le digital n’a pas que des bons côtés.
Il faut quand même savoir que, contrairement à ce que les gens croient, le signal numérique est plus fragile que l’analogique, les émetteurs chauffent beaucoup plus (dans le cadre d’un opéra de 3h, ce n’est pas le mieux pour le beltpack à même la peau), les portées sont moindres et enfin il existe une latence conséquente !
Vous allez croire que je suis contre le digital mais ça n’est pas le cas. J’essaye juste de mettre les points sur les i par rapport à de nombreuses fausses croyances. Les gens pensent également que le digital est une bonne évolution car il n’y a plus d’intermodulation.
Cela n’est pas dû au digital, c’est dû au placement de circulateurs sur les émetteurs. Après, rendons à César ce qui appartient à César, il est certain que la bande passante et la dynamique sont davantage respectées en digital qu’en analogique, mais il faut garder à l’esprit ce qu’on repique !

Tous les HF utilisés dans le milieu ne servent pas à sonoriser des transitoires ! Si on mixe un concert avec une voix, de la musique et une compression importante, je ne pense pas que la différence entre l’analogique et le digital soit si marquée. Imaginez que vous sonorisez un stade de France et que le chanteur décide d’aller chanter dans le public…

La rue nécessitant une couverture HF. Plus de 100 mètres séparent les deux places où se déplacent les artistes.

En tant que responsable HF, si vous ne voulez pas mourir d’une crise de nerfs, je vous conseille sérieusement de rester en analogique ! Par contre, si vous mixez un kodo japonais où le show est uniquement composé de transitoires…C’est différent.
Ce que j’essaye de mettre en avant ici, c’est que l’analogique est loin de quitter mon stock, j’ai toujours un excellent kit en Wysicom ainsi qu’en Axient analogique. Ce sont des couteaux suisses dont je ne compte pas me débarrasser.

SLU : Justement, puisque tu en parles…Tu es également revendeur de la marque Wysicom en Belgique : comment en es-tu arrivé à un partenariat avec cette société ?

Bernard Scyeur : Avec Wysicom ça a coulé de source. J’ai discuté pendant 4h avec le patron et il s’est avéré qu’on parlait le même langage tout simplement. A la fin de la conversation, il m’a proposé de devenir revendeur et j’étais clairement intéressé. Depuis nous avons une relation étroite avec le département engineering, nos remarques sont prises en compte et le feedback est direct.
A titre d’exemple, j’ai eu un problème firmware pendant une prestation et l’équipe Wysicom m’a guidé au téléphone pendant cette même prestation. Ils ne m’ont pas lâché. 2h après le coup de téléphone, je recevais un nouveau firmware dans ma boîte mail. Un autre point fort de Wysicom, c’est le multi companding, c’est-à-dire le fait qu’on puisse adapter une tête Sennheiser ou Shure sur un émetteur Wysicom.

Vous rêvez d’utiliser une tête KSM9 sur vos émetteurs Wysicom, voici les adaptateurs dont vous avez besoin !

Pour Shure
Pour Sennheiser

Wysicom a encore un autre avantage, c’est la petitesse de sa structure, ils sont donc forcément proches de leurs clients ! En revanche, il est évident que cela a des conséquences du point de vue de sa puissance industrielle : les délais de livraison sont plus longs que chez Sennheiser ou Shure. Wysicom, c’est notre marque coup de cœur, je n’ai pas peur de le dire : cela permet de tout faire ! Sans mauvais jeux de mots, je dirais que c’est une marque « Wideband ».

Quand Bernard nous parle de Wysicom, voici ce qu’il dit : « Toutes les autres marques font du son et le transmettent à travers la HF, Wysicom fait de la HF et y transporte le son ». Bernard Scyeur ©

SLU : La plupart des prestataires ne jurent que par une marque HF, toi tu travailles aussi bien avec Sennheiser qu’avec Wysicom, Shure, Beyerdynamics ou Sony… Tu n’as pas l’impression que ton matériel fait double emploi ?

Bernard Scyeur : Bien au contraire. Pour moi chaque marque a son usage. Je vais donner un exemple concret. Jamais je n’irai donner un HF Wysicom à un backliner. Il n’en a rien à cirer qu’on puisse changer la phase du micro, ça ne lui sert à rien ! Ce qu’il l’intéresse est un on/off, un volume à ± 10dB, de la portée, et surtout pas de problèmes d’adaptation d’impédance. Il est clair que pour cet usage, je fournirai plutôt un TG-1000 ! C’est le public cible de ce produit. Il y a différents types d’utilisateurs, il est donc normal qu’il y ait différents types de produits.

SLU : Comment arrives-tu à fournir une marque comme Wysicom à tes clients qui ne la connaissent probablement pas ?

Bernard Scyeur : Je les rassure et les forme. Il est évident qu’un ingénieur du son maîtrisant Shure et pas Sennheiser préférera travailler avec du Shure. Il en va évidemment de même avec Wysicom. C’est pourquoi je propose deux formules : soit je forme les techniciens pendant une heure à notre entrepôt avant la location, soit j’assure la résidence avec l’équipe qui va tourner avec le matériel et je les forme durant cette résidence. Cette méthode a le mérite de rassurer les inquiétudes des techniciens.

Le Ghost 10GBPS. Attention vous ne le voyez pas sur la photo mais les machines sont profondes de 48 cm. Prévoyez un flight adéquat !

SLU : Pourrait-on résumer en disant que RF transmission ne fait que de la HF ?

Bernard Scyeur : Non, depuis deux années nous travaillons également avec les produits Ghost. A l’époque ma réflexion était simple, j’avais investi dans plusieurs kilomètres de fibre optique pour la HF (duo, quad et MTP) et je voulais rentabiliser davantage ce câblage.
J’ai rencontré l’équipe de Ghost qui développe des switcher Ethernet multi-réseau intelligents. Le tout passant bien entendu par de la fibre. Les développeurs de Ghost sont depuis devenus des amis et je suis également devenu revendeur en Belgique.

Le logiciel Ghost manager permet au technicien sur place de gérer les réseaux en tout simplicité.

SLU : Un produit qui semble assez complet !

Bernard Scyeur : Oui, c’est fou et très simple à utiliser avec leur Ghost Manager. On vient de recevoir les nouveaux switchs 10 Gbp/s dans lesquels ils vont intégrer une petite nouvelle carte. L’appareil pourra véhiculer les protocoles Dante, Ethersound, CobraNet, Ethernet, Artnet, AES50, Madi … une bête de course qui rentre dans un rack 1 unité.
Ce qui est génial avec Ghost, c’est que les personnes derrière la marque font du son à la base. Ils sont français, basés à Poitiers, et restent très proches de leurs revendeurs.

SLU : Tout semble bien rouler pour RF transmission mais quel investissement dans le matériel ! Si l’on regarde l’envers du décor, durant ta carrière, as-tu parfois fait de mauvais choix dans tes investissements ?

Bernard Scyeur : Quand on dirige une boîte à la pointe de la technologie, il faut absolument être précurseur, se renseigner en permanence sur les nouveaux produits et être le premier à investir pour obtenir les nouveaux marchés. Vu notre rôle de « fer de lance », nous sommes obligés de rapidement juger de l’utilité d’un nouveau produit. Dans ces conditions, il est normal de parfois faire de mauvais choix.
Pour donner un exemple concret d’investissement non rentabilisé, j’ai décidé à un moment d’investir dans la distribution audio en fibre optique. Je fonctionnais avec 80 systèmes en Rocknet de chez Riedel. Au bout de 3 ans, j’ai revendu le système complet car je n’arrivais pas à obtenir de marché utilisant ce matériel.

Un kit en préparation, tout est bien rangé, propre et directement opérationnel, comme à l’habitude de Bernard !

SLU : As-tu dû réaliser des investissements autres que dans la HF et la distribution de protocoles ?

Bernard Scyeur : Bien sûr ! Peu de gens s’en rendent compte mais la HF à ce niveau, ça implique des frais « collatéraux ». J’ai rapidement dû acheter des pièces de rechange pour l’ensemble de mon parc de matériel. Un stock de pièces de réserve me permet de réparer le matos en panne sans devoir passer par l’importateur, ce qui parfois me fait gagner quelques mois d’immobilisation de matériel. J’ai également dû investir dans des analyseurs de spectre et des générateurs de fréquence qui sont fort coûteux.

SLU : Lorsque l’on parle de RF transmission à un ingénieur du son ayant déjà utilisé ton matériel, les commentaires sont toujours identiques. Tout est propre, clean, opérationnel. Comment arrives-tu à garder une réputation pareille ?

Deux générateurs de signaux et un analyseur de spectre. Des frais obligatoires pour tester au mieux les équipements HF.

Bernard Scyeur : Je suis maniaque et j’en suis conscient. Pour moi, l’aspect visuel du matériel est ultra important. Quand on voit un rack bien câblé et bien propre on est rassuré, même s’il n’est pas encore raccordé à la table de mixage et qu’on ne sait pas encore si les HF tournent sans soucis.
Pour arriver à cela, rien de plus simple : tout est testé au départ et au retour. Quand je dis tout, c’est tout. Les pertes des câbles sont mesurées, les circuit HF sont renommés, testés, déjà calibrés en amont, les racks sont lavés, les micros sont nettoyés et répertoriés précisément. Si par exemple un DPA me revient avec une grosse trace de marqueur indélébile, il est clair que celui-ci sera déclassé directement et ne sera plus utilisé sur un chanteur au contact de sa peau, mais plutôt pour des instruments.

Les DPA 4099 de Bernard sont aussi rangés dans leurs petites boîtes bleues.

Chaque fly-case est en « rack in rack », je ne laisse rien au hasard. Vu ce niveau d’exigence au niveau de mon matériel, si un client m’appelle pour me dire que le micro est arrivé cassé et qu’il exige une ristourne … il me sera difficile de croire à la véracité de ses propos.
L’autre raison de ce perfectionnisme vient du fait que quand on a un problème, c’est toujours au plus mauvais moment : le rack est sous la scène en layer sous 4 autres fly-cases, le technicien a une Maglight dans la bouche pour s’éclairer et il pleut … Nous avons tous déjà connu ce genre de mauvais plan. Et si dans une telle situation, il faut suivre les câbles un par un pour vérifier que le patcheur ne s’est pas « gouré » de ligne, ça devient impossible.

Pour rendre les kits aussi clean, il faut de l’ordre à l’entrepôt. Promis nous n’avons pas enlevé les câbles pour la photo. Le stock est plus propre que la chambre d’un ado !

Je veux avant tout faciliter la vie des techniciens sur prestation. Ce niveau d’exigence que j’ai pour mon matériel est appliqué pour tout dans la société ; par exemple, tout est nommé via code barre et cela depuis 2001. Tout est traçable, même les pertes des câbles sont traçables.

SLU : Soyons honnêtes, un savoir-faire comme ça doit avoir un prix important ? Tu es cher?

Bernard Scyeur : RF transmission n’est pas une boîte à supplément. Quand on annonce un prix sur un devis, c’est ce prix qui apparaît sur la facture. Cette phrase peut sembler comme commerciale, mais elle est véridique. En revanche, quand on annonce un prix, c’est toujours après avoir analysé scrupuleusement le projet.
J’ai un peu d’expérience en production, et je sais que ce qu’un producteur ne supporte pas, ce sont les frais imprévus qui viennent s’ajouter parfois bien après le show. RF transmission ne va pas ajouter des suppléments par-ci par-là car il y a eu des frais supplémentaires, nos frais sont estimés à la base et s’il y a un surcoût, celui-ci n’est pas lié au client, il n’apparaît donc pas sur sa facture.

Chez RF tout est labélisé. Y compris les housses des antennes. Facilement reconnaissables du coup, mêmes placées devant le système E15 d’Adamson.

SLU : Tu sembles très exigent envers ton matériel, tes clients… Comment es-tu avec tes employés ?

Bernard Scyeur : Au minimum, j’exige de mes employés qu’ils soient ingénieur du son. Qu’ils comprennent le stress lié au milieu. Qu’ils soient conscients de l’importance de la liaison HF sur un show. J’exige qu’ils puissent intervenir sur une console et même qu’ils aient de l’expérience derrière les consoles.
Beaucoup d’ingés son ont une image dégradée de la HF, ils considèrent souvent que c’est le maillon faible ou plutôt l’élément le moins fiable. Je veux que mes employés arrivent à rassurer ces techniciens et qu’ils leur fassent avoir autant confiance en une liaison HF reliée à la table qu’en une XLR branchée au « cul » de cette même console !

SLU : Selon toi, quels sont les enjeux du futur de la HF ?

Bernard Scyeur : Comme toujours, placer plus de micros dans une bande passante plus restreinte. Pour cela il faut développer davantage les technologies de filtrage. Par exemple en Belgique les seuls canaux libres d’utilisation sont les canaux TV 27, 29 et 69. Si une télévision émettait avec une antenne 100 kW dans le canal 28, ça serait fort problématique. C’est dans ce genre de situations que le filtrage a toute son importance.

SLU : Ta société est basée dans un petit village en Belgique, tu comptes continuer avec cette formule ?

Bernard Scyeur : Non, après 25 années de travail il est temps de me rapprocher de mes clients. J’ouvre une succursale à Paris. Ça reste RF transmission, c’est toujours géré par RF transmission mais c’est plus proche de nos clients français.
Ça nous permettra de laisser environ 80 liaisons sur place pour répondre aux demandes last minute, mais la plupart des gros kits seront toujours montés et testés en Belgique avant d’être livrés à Paris, en gardant notre standard de qualité, bien évidemment !
Nous annoncerons l’ouverture officielle de cette succursale lors de la 22ème édition des JTSE, qui aura lieu ces 27 et 28 novembre 2018.

RF transmission, représentée par Bernard Scyeur est sans aucun doute une des pointures francophones dans le milieu de la HF. Il suffit de lire les références indiquées sur leur site Internet pour se rendre compte de l’étendue de leurs compétences.

Matériel de course, côté maniaque, sens du commerce et volonté d’aller au bout des choses font de cette boîte un partenaire privilégié dans l’élaboration des projets dans lesquels ils s’investissent, un peu à l’image de leurs fournisseurs…


Plus d’informations sur le site RF Transmission

Formation aux Midas Pro Series chez EVI Audio

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EVI Audio France organise une session de formation Midas Pro Series (Pro 1, 2, 3, 6, 9, X) d’une journée le mardi 20 novembre prochain dans ses locaux de Lognes. Ne trainez pas, le nombre de places est limité !
Pour des raisons didactiques évidentes lors des « travaux pratiques », seuls les 10 premiers inscrits seront accueillis sachant que d’autres sessions sont prévues mais pas courant novembre pour cause de … JTSE.

Seront abordés successivement

  • Le matin (9h30 – 13h)
    • l’architecture des systèmes Midas Pro Series,
    • le réseau AES50 utilisé ainsi que les passerelles vers d’autres réseaux audionumériques, principalement Dante et MADI,
    • la configuration d’une console et des racks de scène,
    • la mise en œuvre d’interfaces RPM Dynamics (Roese Production Management), AES50 vers Thunderbolt (Mac), pour des enregistrements multipistes ou l’insert de plug-ins Waves par exemple.
  • L’après-midi (14h – 17h) sera consacrée aux travaux pratiques avec différents exercices de mises en situation sur plusieurs consoles (Pro1, Pro2 et Pro X).

Pour participer, il vous suffit de remplir le formulaire joint et le retourner par mail à Yann Matté qui organise les formations Midas : [email protected]

Le lieu : EVI Audio France – Allée Lech Walesa, Parc de Courcerin, 77185 Lognes.


D’autres informations sur le site EVI Audio et sur le site RPM Dynamics

Ep1. La vidéoprojection face aux écrans: Les compromis sur l’image

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Lorsqu’on cherche à obtenir une image animée de très grande taille dans des applications de grande envergure (concerts, festivals, événements divers, architecture…), deux principales voies technologiques se présentent :
Celle des grands écrans (murs d’images) constitués d’assemblages d’écrans de taille élémentaire ou de panneaux émissifs couverts de LED de couleurs dans une structure rigide, et celle de projecteurs vidéo séparés formant une image sur un écran passif, voire sur la surface naturelle du fond de scène.
Les deux solutions possèdent leurs propres spécificités, et elles ne sont pas équivalentes ou interchangeables. Dans la plupart des cas, le choix s’impose de manière assez immédiate.

Le compromis luminosité/dimension d’image

La moindre des choses pour une image spectaculaire, c’est d’avoir suffisamment de luminosité pour avoir l’impact souhaité tout en cohabitant, le plus souvent, avec des éclairages ambiants (cas des spectacles, des studios de télévision…). La plupart des solutions à base de panneaux actifs juxtaposés est extensible presque à volonté, chaque panneau conservant sa luminosité indépendamment de la configuration dans laquelle il est intégré.
La luminosité, qui s’exprime le plus souvent en candelas par mètre carré (cd/m2), l’unité du système international(1) , ne dépend donc pas de la surface de l’écran. On notera par ailleurs que n’importe quel format d’image peut être réalisé, car on peut le plus souvent ajouter des rangées ou des colonnes de modules de manière indépendante au gré des besoins.

(1) : on rencontre parfois aussi pour cette unité l’ancienne appellation nit, mais celle-ci est désormais déconseillée.


Avec un vidéoprojecteur, on peut également réaliser l’image de la taille qu’on veut, du moins théoriquement. Pour agrandir l’image, il suffit d’éloigner le projecteur et de refaire la mise au point optique (voir figure 1), ou, sans changer la position du projecteur, d’agir sur la commande de zoom quand l’objectif de projection est à focale variable, ou bien encore, si cela ne suffit pas, d’échanger l’objectif pour un type à focale plus courte, car la plupart des vidéoprojecteurs à haute luminosité sont à objectif interchangeable.

Figure 1 : Comment augmenter la taille de l’image ? Avec des écrans à vision directe, la seule solution est de multiplier les écrans (en haut). Avec un vidéoprojecteur, on peut jouer sur la distance de projection et la focale de l’objectif avec plus de souplesse… au prix d’une perte de luminosité (en bas)

Malheureusement, le flux émis par le projecteur ne change pas et il se répartit sur la totalité de la surface de projection.
Par conséquent, la luminosité est inversement proportionnelle à la surface de l’image projetée, c’est-à-dire inversement proportionnelle au carré de la taille d’image (base ou diagonale), et, à focale constante, inversement proportionnelle au carré de la distance de projection. Au-delà d’une certaine taille d’image, la diminution de la luminosité de l’image n’est plus acceptable, et il s’impose de la compenser en utilisant plusieurs projecteurs.

Deux procédés peuvent être mis en œuvre :

– Plusieurs projecteurs projetant la même image superposée et ajoutant leurs flux.
– Plusieurs projecteurs projetant des fractions juxtaposées de l’image, avec un raccordement adéquat (comprenant éventuellement des zones de superposition) de manière à ce que les images se fusionnent de manière indécelable (voir figure 2).

Figure 2 : Comment compenser la perte de luminosité due à l’augmentation de la taille de l’image projetée ? En superposant avec précision l’image fournie par plusieurs projecteurs (à gauche) ou en juxtaposant les images de plusieurs projecteurs façon « mur d’images » (à droite). Un traitement particulier est nécessaire pour un raccordement harmonieux (médaillon).

Le compromis résolution/luminosité

Avec les modules à LED, l’augmentation de la taille de l’écran se traduit par une augmentation de la résolution totale de l’image, puisqu’elle s’effectue en ajoutant des « pixels » sans changer leur espacement. Il convient à la source de s’adapter au format de l’image (qui peut s’éloigner de manière très sensible des formats normalisés par l’industrie de la visualisation électronique et de l’audiovisuel).
Certains écrans à LED augmentent la luminosité en multipliant le nombre de LED composant chaque « pixel », ce qui n’est possible qu’avec des grands pas, c’est-à-dire des résolutions spatiales relativement faibles. Ces modules sont bien adaptés pour les écrans de très grandes dimensions à regarder de loin (grands festivals, par exemple).

La résolution
Le concept de résolution (plus exactement résolution spatiale) est confus dans l’esprit des gens et interfère souvent avec celui de définition d’image. Il est toutefois beaucoup plus simple avec les systèmes d’imagerie numérique modernes qu’avec les systèmes analogiques, pour lesquels il était plus approprié d’évoquer la FTM (Fonction de Transfert de Modulation), assimilable à une réponse en fréquence optique. Bien que la FTM soit toujours d’actualité, on n’y fait plus appel que dans les cénacles de spécialistes et d’ingénieurs de recherche.
En effet, en imagerie moderne, l’image fait l’objet d’une manière on ne peut plus claire et évidente d’un échantillonnage spatial. Elle est, en effet, constituée d’une matrice orthogonale d’« éléments d’image » (littéralement : « pixels ») indivisibles, qui représentent la plus petite portion d’image dotée d’une intensité et d’une teinte (représentée, par exemple, en termes de couleurs primaires R,V,B ou de luminosité + teinte Y, CR, CB). Peu importe si cette image est codée numériquement (donc échantillonnée dans chacune de ses composantes) ou sous forme de grandeurs analogiques.
Dans la technique moderne, la définition d’une image s’exprime en nombre de pixels dans chaque direction (horizontale x verticale). Il s’agit, en fait, de la taille de l’image exprimée en pixels. Il existe un certain nombre de formats d’image normalisés, avec des définitions standards, issus des domaines de la télévision, de la prise de vue et de l’informatique.

La résolution spatiale s’exprime de diverses manières selon la technique : soit on parle de nombre d’éléments d’image par unité de longueur (habituellement, on considère principalement l’horizontale), et cela se chiffre en pixels/mm ou par cm ou par m selon la taille d’image (évidemment, on trouve aussi des pixels par pouce ou dpi [points par pouce]) En télévision, il est d’usage de parler de lignes ou de paires de lignes (cela correspond à deux pixels).
La résolution peut également s’exprimer en termes d’espacement (pas) de pixels (« pitch »). Cette manière de faire est généralisée sur les écrans géants à LED, où elle correspond physiquement à l’intervalle d’implantation des LED homologues ou des centres de deux pixels (triplets de LED ou de puces de LED) voisins. Les pas de pixels courants sont de quelques millimètres à un centimètre ou plus. Bien évidemment, les pas de pixels peuvent aussi s’exprimer dans des unités anglo-saxonnes en fractions de pouce ou même en mils (millièmes de pouce). Ce que nous avons décrit représente la résolution intrinsèque (ou « native ») des systèmes d’imagerie, elle ne présume en rien de la résolution réelle des images projetées.


La luminosité
La luminosité est significative de l’impact visuel de l’écran lorsqu’il est au blanc maximal. Avec les écrans émissifs, elle s’exprime sous forme d’intensité lumineuse par unité de surface de l’écran. L’unité usuelle est la candela par mètre carré (Cd/m2)
Il n’est pas facile d’établir des comparaisons directes avec les vidéoprojecteurs dans ce domaine. En effet, d’autres éléments interviennent dans la luminosité d’un écran de projection, dont l’écran lui-même, l’objectif et la distance de projection. Un projecteur est spécifié par l’énergie lumineuse totale qu’il émet, exprimée dans le domaine photométrique (flux). Cela revient à considérer les vidéoprojecteurs comme de banals appareils d’éclairage, leur performance se chiffre en lumens. 3 000 à 5 000 lumens représentent quelque chose d’assez banal, la haute performance s’établit entre 10 000 et 20 000 lumens, voire au-delà, jusque 50 000 à 70 000 lumens.


Certains modules utilisent des LED multipuces en boîtiers CMS entièrement transparents(2), qu’il est possible de monter de manière jointive (voir figure 3). Il s’ensuit des résolutions élevées avec des luminosités importantes (et un coût souvent aussi spectaculaire !). De tels écrans sont en général de dimensions relativement modestes et plutôt réservés aux usages de prestige en intérieur.

(2) Contrairement aux composants traditionnels, les CMS (Composants pour Montage en Surface) ou SMD (Surface Mounted Devices) se montent d’un seul côté du circuit imprimé et ne nécessitent pas de trous métallisés pour souder leurs connexions. Généralement miniaturisés, ils peuvent s’implanter avec une densité considérable, d’autant qu’on peut monter des CMS sur les deux faces d’un circuit imprimé.


Figure 3 : à gauche, triplet de LED RVB en boîtier traditionnel (3 ou 5 mm) à connexions traversantes, pouvant constituer un pixel de très grand écran au pas centimétrique (photo By PiccoloNamek – English wikipedia, CC BY-SA 3.0).
A droite, LED RVB en boîtier CMS à 6 broches, incluant son circuit d’adressage. L’« énorme » boîtier 5050 (5,0 x 5,0 mm) avec 6 connexions sur le dessous forme un pixel complet qui peut être implanté avec une forte densité (ce genre de composants se trouve aussi dans des boîtiers encore plus petits). Photos Worldsemi.

Figure 3a
Figure 3b

Figure 3c
Figure 3d

Avec des vidéoprojecteurs, le compromis est différent. Il est toujours préférable d’utiliser des images conformes à la résolution du dispositif d’imagerie interne à l’appareil (dite résolution native). L’électronique interne est capable d’accepter un certain nombre d’autres formats et de les redimensionner pour les adapter à la résolution de l’appareil, mais cela peut causer une certaine dégradation de l’image.
Le nombre de « pixels » effectifs étant figé par construction, lorsqu’on agrandit l’image, c’est leur dimension qui s’agrandit (voir figure 4). Par conséquent, lorsque se pose la question d’utiliser plusieurs vidéoprojecteurs pour réaliser une image lumineuse de grande taille, la question de la définition de l’image finale se pose également.

Figure 4 : Comment varie la résolution avec la taille d’image ? Lorsqu’on juxtapose des images (solution incontournable avec les panneaux à LED), augmenter la taille d’image sans changer de technologie augmente la résolution. Avec un seul projecteur, la résolution diminue au même titre que la luminosité (le motif en damier simule la matrice de pixels).

Si on superpose les images de plusieurs projecteurs, on ne modifie pas la résolution de l’image. En revanche, si on juxtapose l’image de plusieurs projecteurs, on multiplie la résolution de l’image.
Ainsi, lorsqu’on souhaite une image au format 4K, on peut avoir intérêt à utiliser quatre projecteurs 2K accolés, car non seulement on obtiendra de cette manière le même résultat qu’avec un projecteur 4K (aux pertes dues aux zones de recouvrement près).
Mais en plus, on aura une luminosité multipliée par plus de 4 (car, pour des raisons technologiques, toutes choses étant égales par ailleurs, un projecteur 4K est généralement moins lumineux qu’un projecteur 2K).
Bien entendu, cela nécessite que la source soit capable de gérer le découpage de l’image et de fournir les signaux nécessaires au pilotage de 4 projecteurs.

Le contraste réel

Le contraste (improprement appelé « rapport de contraste » par traduction littérale de l’expression anglo-saxonne « contrast ratio ») est une manière d’exprimer la dynamique d’un système d’imagerie. C’est un nombre sans dimension qui représente le rapport entre la plus haute luminosité d’image (vulgairement « le blanc ») et la plus basse luminosité d’image possible (pratiquement « le noir »). Plus le chiffre est élevé, plus la spécification est flatteuse.
Mais les méthodes pour obtenir ce chiffre sont assez discutables, et, comme nous l’avons expliqué dans le texte, la spécification obtenue en laboratoire (avec ou sans artifices) n’a pas beaucoup de rapport avec les conditions réelles d’utilisation, notamment en projection. Aussi, il ne semble pas nécessaire de courir après des chiffres de contraste pharamineux dans des conditions où il peut y avoir une forte lumière ambiante (en plein jour, en concert…).
Dans ces conditions, c’est plutôt la forte luminosité qui doit être recherchée. On notera que, malgré les chiffres très divers et parfois élevés, on ne fait pas (encore ?) usage d’unités logarithmiques, contrairement au domaine de la photographie.


Bizarrement, avec les modules à LED, on ne se pose jamais (ou presque) la question du contraste. C’est qu’en réalité, comme avec toute technologie émissive à vision directe, le principe n’éprouve aucune difficulté à fournir un contraste très élevé, et potentiellement « infini ». La raison est que le « blanc » est ce qu’il est, mais que le noir s’obtient en éteignant les LED, et que, par conséquent, il s’agit d’un « vrai » noir.
Dans des conditions de laboratoire (environnement totalement obscur), le contraste statique (rapport écran entièrement blanc/écran entièrement noir) est infini. En utilisation réelle, il n’en est pas très éloigné, dans la mesure où l’espace entre les LED est habituellement noir et donc peu susceptible de réfléchir la lumière environnante.

Le problème est tout autre pour la vidéoprojection. En premier lieu, le contraste propre au projecteur, mesuré dans des conditions de laboratoire, n’est pas infini. Il diffère selon les technologies, la qualité de la réalisation et la méthode de mesure (statique ou dynamique, etc.). Cela n’empêche pas certains de ces appareils de s’approcher de l’idéal en satisfaisant les recommandations pour le cinéma… qui tiennent compte des réalités de l’exploitation (donc ont des exigences réalistes en termes de contraste) et partent du principe que la projection s’exploite dans une salle obscure(3).

(3) Pour le cinéma, la spécification Digital Cinema System Specification (DCSS) de la Digital Cinema Initiative (DCI) se réfère aux spécifications RP 431-2:2011 de la SMPTE en ce qui concerne le “projecteur de référence”.


Mais l’utilisation de vidéoprojecteurs dans un milieu lumineux (concerts, événements festifs…) pose un réel problème au niveau du contraste. En effet, la projection conventionnelle (frontale) s’effectue sur une surface réfléchissante (idéalement un écran blanc spécialement traité).
Or cette surface réfléchit tout sans distinction, qu’il s’agisse de la lumière émise par le projecteur ou de la lumière environnante (éclairage ambiant, éclairage scénique, poursuites, effets, etc.). Par conséquent, ces lumières « parasites » viennent éclairer les parties sombres de l’image projetée et en dégrader considérablement le contraste.

De fait, une image de vidéoprojection vue en plein jour suscite souvent une impression de fadeur, de mollesse, de manque d’énergie, à moins d’avoir un, voire plusieurs projecteurs extrêmement lumineux et énergivores… et de risquer l’éblouissement.
L’utilisation de vidéoprojection en plein jour est donc problématique (les écrans géants à LED sont plus adaptés à cet environnement d’utilisation), et même en salle fermée ou de nuit, les éclairagistes doivent prendre garde à ne pas illuminer les écrans de projection afin de ne pas « tuer » les images en anéantissant leur contraste (voir figure 5).

Figure 5 : Lumière d’un projecteur d’éclairage interférant avec une projection frontale sur un écran réfléchissant et aspect d’une image projetée partiellement « tuée » par l’impact d’un faisceau de lumière blanche.

De ce point de vue, la problématique de la vidéoprojection est exactement l’inverse de celle des écrans à LED, où les éclairagistes craignent plutôt que les vidéos trop « tape à l’œil » affadissent les effets de leurs éclairages sophistiqués.

Figure 6 : Effet de la lumière d’un projecteur d’éclairage sur une image en rétro-projection. La face avant de l’écran, sombre et éventuellement spécialement traitée, n’étant pas réfléchissante, la lumière extérieure ne perturbe pratiquement pas l’image.

Une solution à ce problème, fréquemment utilisée dans les studios de télévision, consiste à utiliser non pas un écran réfléchissant et une projection de face, mais un écran translucide diffusant et une projection par l’arrière (rétro-projection). La face avant de l’écran peut ainsi être traitée de manière à être peu réfléchissante pour la lumière venant de l’avant (voir figure 6).

L’inconvénient de la rétro-projection est l’espace important qu’elle nécessite derrière l’écran si on souhaite de grandes tailles d’image. Cet espace peut être significativement réduit par l’usage d’optiques à très courte focale et par le repliement du trajet optique entre le projecteur et l’écran à l’aide de miroirs. Ce type de configuration peut également s’intégrer dans des décors ou des éléments de décors spécialement conçus (Voir fig. 7).

Figure 7 : Une configuration de rétro-projection implique un encombrement considérable (à gauche), qu’on peut réduire en repliant le chemin lumineux au moyen de miroirs.

On l’aura compris, le choix n’est pas immédiat. Un prochain article abordera la comparaison des écrans à LED et des vidéoprojecteurs sous d’autres aspects, notamment architecturaux et environnementaux.

La suite… Dans le prochain épisode, vous découvrirez qu’il n’y a pas que les questions d’image qui déterminent le choix entre un ou plusieurs vidéoprojecteurs et des écrans à LED. Il y a de nombreuses contraintes liées à l’application ou au contexte, par exemple lorsque la forme de l’écran est biscornue ou qu’il s’agit de parer de belles images la façade d’un bâtiment.

Retrouvez ici les épisodes déja publiés

 

Les Axcor majeurs de Claypaky

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La sortie des projecteurs Axcor permet à Claypaky de renouer avec la tradition d’une gamme complète, étudiée pour toutes les scènes, échelonnée en puissance.
Une décennie après les inoubliables HPE, dopés aux HMI, place à la gamme Axcor 100 % led encadrée par les séries 300 et 900. Il manquait jusqu’à présent les versions intermédiaires de moyenne et longue portée, un créneau que viennent juste de combler avec élégance les Axcor Profile 400 et 600.

Les 400 et 600 viennent compléter la gamme Axcor 100 % led

Tous deux sont conçus pour être extrêmement versatiles. À la fois Spot, Profile, Beam et Wash, ils répondent parfaitement aux éclairagistes actuels ne voulant plus choisir entre différents types de projecteurs pour se garder un maximum de liberté.

C’est ainsi que chaque Axcor est maintenant équipé d’un zoom à rapport élevé, d’un frost à niveau variable ainsi que d’une trichromie CMY complète avec CTO linéaire et roue de couleurs. La partie découpe est assurée par un système de 4 couteaux full-frame sur 4 plans distincts.
Enfin une roue de 7 gobos rotatifs, un prisme 4 facettes, un iris mécanique et une roue d’animation permettent de jouer facilement tout type d’effet. Côté gestion, 3 modes de ventilation sont possibles, du plus silencieux au plus efficace, et le contrôle du projecteur peut s’effectuer en DMX-RDM ou ArtNet.

Si le degré de projection et de couleurs Claypaky reste une référence, chacun des modèles Axcor 400 et 600 se décline maintenant en deux versions de sources led, l’une très qualitative, l’autre plus adaptée aux concerts. Ainsi les Axcor HC, en contrepartie d’une puissance légèrement diminuée, ont un IRC > 90. Les Axcor standard bénéficient du maximum de leur puissance avec un IRC >70.

Quel que soit le modèle, ils seront tous produits à partir d’octobre et disponible en France dès novembre.

Axcor profile 400

Destiné à jouer en courte ou moyenne portée, l’Axcor 400 possède une source blanche 300 W et un zoom de 6 à 42°. Sa lentille de 125 mm projette un flux lumineux très homogène, sans point chaud. Très silencieuse, pesant à peine 25 kg et mesurant moins de 65 cm de haut, elle se décline de la façon suivante :

  • Axcor Profile 400 : IRC >70, température de couleur de 6500K.
  • Axcor Profile 400 HC : IRC > 90, température de couleur de 5600K.

Axcor profile 600

Plus grande et plus puissante, l’Axcor 600 joue avec une source blanche de 500 W, pour des applications de moyenne et grande portée. Au travers de sa lentille 132 mm, son système focal permet d’ouvrir de 5.3° à 47.2°, soit un rapport exceptionnel de 9:1.
Le train optique est calibré avec un point chaud proéminent pour retrouver les sensations des spots à lampe à décharge de 1 000 W. Un mode Boost permet, dans la même idée, de fournir temporairement un surcroît de 25 % de puissance. L’Axcor 600 mesure environ 80 cm de haut et pèse moins de 33 kg.

Ses deux déclinaisons sont les suivantes :

  • Axcor Profile 600 : IRC >70, température de couleur de 6500K, flux.
  • Axcor Profile 600 HC : IRC > 90, température de couleur de 5600K.
Pour s’y retrouver dans la gamme Axcor, Claypaky a édité le comparatif suivant :

Plus d’infos sur le site Dimatec et sur le site Claypaky

 

Lancelot accompagne la tournée d’Iron Maiden

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Robert Juliat est très heureux que Robert Coleman, concepteur lumière du groupe Iron Maiden, ait ajouté 6 poursuites Robert Juliat Lancelot 4 000 W HTI à son kit lumière pour la tournée mondiale “Legacy of the Beast World Tour”.
Ce n’est pas la première fois que Coleman utilise les poursuites Robert Juliat, car elles étaient déjà sur la liste des specs de la tournée mondiale The Book of Souls en 2017.

“J’ai toujours trouvé Robert Juliat incroyablement fiable” nous dit Coleman qui, en premier lieu, profite de la plage de zoom de 2°à 5°. “Lancelot est une poursuite longue portée mais elle peut facilement gérer la grande variété de distances de projection que l’on peut rencontrer au cours d’une tournée.
Parfois, au cours de spectacles en extérieur, la position du FOH peut être très proche de la scène, d’autres fois on peut avoir le cas de figure d’une salle ayant la taille de l’O2 Arena et dont les poursuites sont installées au niveau du mur du fond. Les Lancelot s’en sortent bien dans ces deux cas de figure. Le zoom et les optiques sont bons et incroyablement brillants !”

Copyright John Mc Murtrie

Pour l’actuelle tournée d’Iron Maiden, Coleman a utilisé les poursuites Lancelot “dans toutes les configurations imaginables !” Il a ajouté six de ces monstres RJ avec à l’origine l’intention d’en avoir une en sécurité, mais cela a rapidement évolué vers l’objectif d’en assigner une à chaque membre du groupe.
“Nous avons trouvé que six était le nombre idéal pour en positionner une sur le batteur comme source d’appoint” nous explique Coleman. “C’est pratique d’avoir là-haut un projecteur en extra qui soit toujours prêt à fonctionner et puisse être utilisé pour renforcer certains faisceaux quand nous en avons besoin.
Certains angles ne permettent pas toujours de viser le chanteur en permanence, donc avec 6 poursuites, six, nous avons la capacité de les associer par deux et d’ainsi éviter les ombres. Bien sûr, cette poursuite supplémentaire a le rôle important d’éclairer Eddie, la mascotte du groupe, quand il fait sa grande apparition sur scène !”

La source Lancelot HTI fait également partie des favoris de Coleman : “La lampe a une température de couleur qui n’est pas trop dure pour les membres du groupe ce qui est très bien. J’ai trouvé une belle combinaison de corrections de couleurs ce qui donne un ton de peau bien charnu et rend tous les membres du groupe éclatants, sains, chaleureux et humains. Et qui fonctionne bien également en prise de vue.
Les projecteurs Robert Juliat ont prouvé leur valeur pendant l’installation et le transport comme l’explique Coleman : “Les Lancelot sont faciles et plus rapides à installer que d’autres poursuites parce que leur lampe voyage au sein de l’appareil ce qui permet d’être plus rapide au lancement. En effet, ça libère beaucoup de temps pendant le check, en amont du spectacle pour faire d’autres tâches. De plus, selon moi, l’iris et le mouvement du projecteur sont toujours très doux, ce que nous recherchons tous !”

Les six appareils RJ Lancelot ont été fournis pour la totalité de la tournée par le prestataire londonien Neg Earth Lights, qui avait également équipé en Robert Juliat la précédente tournée mondiale The Book of Souls.
“Comme d’habitude, les poursuites Robert Juliat ont été entretenues méticuleusement par Neg Earth pour fonctionner à la perfection” nous confie Coleman. “Cette préparation minutieuse fait que tout fonctionne parfaitement.”

Plus d’informations sur le site Robert Juliat

Yamaha et Steinberg unissent leurs forces au SATIS

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Retrouvez les 7 et 8 novembre au SATIS, deux grands noms de la post-production : Yamaha et Steinberg vont unir leurs forces sur le même stand pour vous présenter Nuage et Nuendo 8.
Pour cette nouvelle édition du SATIS, Yamaha et Steinberg seront réunis autour de la station de travail audionumérique NUAGE, dans sa dernière version, accompagnée de NUENDO 8 et de tout l’univers NUAGE (racks E/S Nio, interface Dante Accelerator, contrôleur MMP1, …).

En parallèle, seront également présentés de nombreux produits Yamaha du catalogue Installations Fixes (« Commercial Installed Sound »), parmi lesquels les toutes dernières enceintes line array de la série VXL, ainsi que le logiciel de contrôle Provisionaire Control.
Les visiteurs seront accueillis par les équipes de Yamaha et de Steinberg France qui auront le plaisir de répondre à toutes les questions concernant les produits présentés. Rendez-vous les 6 & 7 novembre prochain, Docks de Paris, stand B44.

Inscription gratuite sur le site du Satis

Et d’autres informations sur le site de Yamaha et sur le site de Steinberg

 

La vidéoprojection dans tous ses états. Une saga de 14 articles

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SLU lance une grande série d’articles sur la projection vidéo afin de mieux comprendre son fonctionnement et son potentiel dans les applications du spectacle.
Les articles seront mis en ligne toutes les semaines jusqu’à composer une monographie complète. Ce large tour d’horizon sur un sujet aussi vaste que multidisciplinaire vise un public d’utilisateurs, d’installateurs, de prescripteurs, de prestataires, et aussi de passionnés de technologie.

Le discours de Jean-Pierre Landragin sera orienté vers les applications à grands spectacles, tournées, événementiels, projections architecturales en mapping, installations de salles de spectacles ou de congrès.
Notre but est d’informer, d’apprendre des choses, mais aussi d’aiguiser la curiosité avec plusieurs niveaux de lecture en nous efforçant de rester clairs et accessibles, convaincus que « un petit dessin vaut mieux qu’un long discours » !


La série s’articule en quatre grandes parties.

– La première partie est baptisée « La vidéoprojection face aux écrans LED » composée de deux articles, détaille les avantages et inconvénients respectifs des deux procédés et aide à déterminer les cas où il vaut mieux utiliser l’un ou l’autre.

– La deuxième partie s’intitule « Spécifier un vidéoprojecteur », et est divisée en quatre articles.

  • Le premier article concerne les spécifications relatives à la qualité de l’image.
  • Le deuxième traite des spécifications concernant tous les autres aspects, en particulier l’installation, l’environnement, l’ergonomie, la maintenance.
  • Le troisième article détaille les interfaces de connexion des projecteurs vidéo.
  • Le quatrième traite des interconnexions et des différents standards.

Pour le moment nous ne sommes pas entrés dans le domaine des technologies. C’est l’objet de la troisième partie, intitulée « Comment ça marche ? » en 5 articles.

  • Nous retracerons d’abord en deux articles l’historique des technologies de vidéoprojection, qui nous révéleront les raisons pour lesquelles plusieurs voies technologiques subsistent.
  • Le troisième article « Les sources de la vidéoprojection » exposera les technologies des sources lumineuses intégrées dans les projecteurs, lampes et LED/lasers.
  • Le quatrième détaillera les principes et la conception des moteurs optiques. Les trois types de micro-écrans seront traités : LCD, DMD, LCoS.
  • Et un cinquième et dernier article traitera de l’électronique embarquée : traitement de signal, alimentation, système de gestion.

– Enfin, une quatrième partie « Les applications » traitera de la mise en œuvre avec des exemples concrets et des études de cas. L’accent sera mis sur les applications à plusieurs projecteurs et l’intégration des systèmes.

Bonne lecture

 

Musikmesse & Prolight + Sound 2019 : Plus forts ensemble !

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Deux salons en même temps et au même endroit : l’année prochaine, Musikmesse et Prolight + Sound auront lieu simultanément du 2 au 5 avril. Avec un nouveau positionnement dans la semaine, du mardi au vendredi, le Musikmesse renforce son profil de plateforme d’échange d’idées et d’informations entre les professionnels de l’industrie de la musique. Pendant quatre jours, les visiteurs pourront découvrir le spectre complet de produits développés pour la musique et le live.

“Musikmesse et Prolight + Sound combinent leurs forces. Les deux salons se déroulant maintenant en même temps, répondent à une demande formulée à de nombreuses reprises par les acteurs de ces secteurs” nous dit Michael Biwer directeur du salon pour le secteur “Divertissement, Media & Industries créatives de l’organisateur Messe Frankfurt”. “Le concept pour 2019 met l’accent sur les forces des deux salons : professionnalisme, international et créant des synergies entre les industries représentées.”

Le samedi, une partie du salon changera pour un nouveau format plus axé sur le B2C qui sera commercialisé séparément. Appelé Musikmesse Plaza, ce nouvel événement prendra la forme d’un marché éphémère avec de nombreux évènements musicaux et de la vente directe le 6 avril.
À cette fin, le Messe Frankfurt va coopérer avec différents partenaires issus de l’industrie créative pour garantir un haut niveau d’attraction pour les musiciens et les amateurs de musique. Le festival Musikmesse qui accompagne le salon est étendu d’un jour et organisera des événements musicaux à travers Francfort dès mardi 2 avril.

Courtes distances pour une circulation optimale des visiteurs

La disposition du Musikmesse et de Prolight+Sound a été pensée pour obtenir la meilleure concentration possible de groupes de produits et de thèmes. Pour la première fois, toute la gamme de produits audio sera concentrée dans un seul hall d’exposition.

(c) Robin Kirchner

Sur une surface de près de 30 000 mètres carrés dans le Hall 8.0, les visiteurs pourront trouver des systèmes pour le public-adress, les installations fixes, les studios d’enregistrement.
Ouvert en septembre 2018, le Hall 12 est le lieu idéal pour les présentations liées à l’éclairage, les équipements scéniques, les technologies liées à la sécurité et aux réseaux.
Le hall 4 situé au centre du parc des expositions rassemblera des associations liées à la musique et au secteur de l’événementiel.

Musikmesse. Les percussions dans le hall 3 © Mathias Kutt

Le hall 4 accueillera aussi une zone business et networking propres aux deux salons. Les exposants du Prolight + Sound auront également la possibilité d’y organiser des conférences.

Les halls 3.0 et 3.1 seront réservés aux claviers, aux percussions, aux instruments à cordes et à vent et aux partitions. Enfin le forum 0 sera occupé par le programme d’instruction musicale.

Le business avant tout !

Avec une entrée gratuite tous les jours, un service vestiaire gratuit, des visites guidées et de nombreux autres avantages, le programme VIP insider signifie que les revendeurs reconnus comme tels, ont accès à un accueil de première classe.
En 2019, ce programme sera étendu pour y inclure les acheteurs issus du secteur des technologies du spectacle. Faisant maintenant partie des deux salons, le programme Matchmaking aura pour vocation de réunir les exposants et les visiteurs ayant des intérêts à travailler ensemble.

Lumière, équipement scénique et réseaux occuperont le nouveau hall 12.

Autre nouveauté l’année prochaine, le hall 4.1, dédié au Business et au Networking va constituer un espace commun au Musikmesse et au Prolight + Sound. Il prendra la forme d’un salon haut de gamme avec une scène pour accueillir des conférences ainsi qu’un espace de restauration, le tout conçu pour encourager et favoriser des discussions orientées sur l’activité de chacun, le tout dans une atmosphère détendue.

La bonne plateforme pour chaque marque

Des start-up aux acteurs clés : Le Musikmesse et le Prolight+Sound soutiennent des sociétés de toute taille pour assurer des présentations parfaites. Les sociétés en plus de réserver des espaces d’exposition dans les halls et à l’extérieur peuvent aussi prendre part au programme des événements. Les exposants peuvent utiliser les nouvelles scènes circulaires au cœur des halls pour se mettre en avant.

Les scènes sont l’endroit idéal pour organiser des démonstrations de produit, des workshops, des conférences et elles seront fermées pour éviter toute pollution sonore alentours. En soirée, Messe Frankfurt va s’associer aux sociétés du secteur pour organiser sur ces scènes circulaires des concerts dans le cadre du festival Musikmesse.

Le Live Sound Arena sera déplacé vers la zone extérieure du hall F10, à proximité immédiate du Hall audio 8.0. Ici les exposants du Prolight + Sound feront la démonstration de systèmes de diffusion en conditions réalistes. De plus, une salle de démonstration (Démo Room) pour systèmes audio d’intérieur est au planning.

L’esplanade de démos live sera placée à proximité du hall 8 accueillant tout l’audio.

Les organisateurs et des sociétés du secteur sont actuellement en train de travailler ensemble sur la zone Discover Music pour les jeunes. Les exposants sont invités à faire des dons d’instruments ou de systèmes pour créer ce monde d’expérimentation à destination des explorateurs musicaux. En faisant cela, ils peuvent ainsi contribuer à la réussite d’un projet et établir un premier contact entre leur marque et de jeunes amateurs de musique.
De plus, il y aura plusieurs zones spéciales où les sociétés pourront représenter leurs produits des groupes de visiteurs spécifiques. Côté Prolight + Sound, il y aura des présentations consacrées à la sécurité des événements et à la signalisation numérique. Une zone dédiée aux instruments pour les gauchers sera organisée par le Musikmesse.

Conçu pour le futur

Pris au piège des technologies perturbatrices, des nouvelles normes et réglementations ainsi que des attentes grandissantes des clients, le secteur évolue rapidement ? Les visiteurs du Musikmesse et du Prolight + Sound prennent le pouls du secteur et se familiarisent avec les nouvelles tendances.
Suite à son lancement réussi en 2018, le séminaire sur le futur de la musique et des technologies audio sera renouvelé et couvrira des sujets décisifs concernant l’industrie globale de la musique comme l’intelligence artificielle, les applications d’intégration et les technologies portables pour les musiciens. Le programme sera organisé par Advanced Audio + Applications Exchange (A3E).

Le forum sur les technologies immersives est aussi au programme. Les entreprises de l’événementiel et du secteur des technologies média fourniront des informations sur les meilleures pratiques liées à la 3D et à la spatialisation audio, la réalité virtuelle et augmentée, les projections à 360° et l’holographie.
Nouveau en 2019, le CAVIS ( Congress for Audio Visual Integrated Systems) se concentrera sur le marché croissant des installations permanentes et donnera aux exposants de Prolight + Sound la possibilité de présenter des produits et des projets pertinents.

Musikmesse Plaza, le samedi

Le 6 avril, juste après la clôture des deux salons, le 1er “Musikmesse Plaza” lancera un tout nouveau concept destiné aux consommateurs.
Situé au niveau de la section Est de la foire de Francfort et du centre des expositions, ce marché éphémère couvrira une large variété de thèmes avec des ventes directes par les fabricants et les revendeurs.
Par ce moyen, Messe Frankfurt offre aux exposants la possibilité d’atteindre tout groupe de cible spécifique durant ces 5 jours.

Au programme du Musikmesse Plaza

  • Le “Vintage Guitar Show” en coopération avec le centre de guitare N°1 à Hambourg, où tout le monde peut vendre, acheter et échanger ses guitares.
  • Des expositions de batteries vintages et d’orgues électriques.
  • Une zone d’échange de Vinyles ouverte aux particuliers et professionnels.
  • Un espace d’exposition pour les labels et d’autres compagnies du monde de la musique.
  • Le monde thématique « Accessoires + Lifestyle » avec une large gamme de produits : instruments, vêtements, livres, posters, photographies…
  • De nombreux événements comportant des workshops animés par les meilleurs musiciens, des showcases d’artistes bien connus et des rencontres avec les visiteurs.
  • Pour finir un grand concert qui se tiendra au “Festhalle de Francfort”
  • Le projet “Discover Music” destiné aux jeunes se poursuivra le samedi et fera également partie du Musikmesse Plaza.

Et plus d’informations sur les sites :

Prolight+SoundMusikmesseMusikmesse PlazaMusikmesse Festival

 

PT-RQ22 et PT-MZ670, les tout derniers vidéoprojecteurs de Panasonic

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Mardi 16 octobre, Panasonic a profité des derniers jours de l’été indien pour organiser son Business Roadshow au 56e étage de la tour Montparnasse.

Le 56e étage de la Tour Montparnasse, un point de vue idéal pour observer la Tour Eiffel.

Un panel de nouveaux produits allant de la vidéo projection, à la prise de vue broadcast jusqu’à la vidéo surveillance y était présenté pendant un cocktail / concert avec en toile de fond la tour Eiffel.
Les tout derniers vidéoprojecteurs Laser PT-RQ22 et PT-MZ670 respectivement Tri-DLP et LCD y étaient en démonstration.

Florent Dohy référent Panasonic pour le support technique applications et projets, nous les a présentés.

SLU : En quoi se démarque ce nouveau projecteur DLP RQ22 lancé en août dernier ?

Florent Dohy : Il a été conçu sur la base de projecteurs déjà présents sur le marché et fonctionnant en SXGA+ (PT-RS20K) et en WUXGA (PT-RZ21K). Il propose une projection en format 4K+ et possède une puce 2560 x 1600 pixels que l’on multiplie par 4 optiquement grâce à notre technologie Quad pixel Drive. Le 4K+ permet, comme son nom l’indique, de proposer une résolution qui va au-delà du 4K mais il accepte également tous les signaux et formats, 4K compris.

Florent Dohy partagera avec vous les secrets de l’image et de la gamme de vidéo projection Panasonic.

SLU : A quels types d’utilisations se destine ce nouveau produit ?

Florent Dohy : En installation fixe dans des amphithéâtres d’universités, des salles de spectacle, et en prestation de concert ou événementielle type convention d’entreprise. Ces derniers projets bénéficient de plus en plus de captations en 4K. Il faut donc pouvoir restituer ces images. Lors d’une convention, un autre avantage à utiliser des matrices 4K c’est de pouvoir afficher une infographie ou un PowerPoint en même temps qu’une source full HD en plein format.

Le nombre de machines varie en fonction des projets. Pour des conventions d’entreprise, on va être sur des prestations utilisant 5 à 10 vidéoprojecteurs alors que pour du mapping, en fonction de la taille du bâtiment, cela peut monter jusqu’à une centaine appareils. Cela dépend donc des échelles mais aussi du recul du public car plus les spectateurs sont proches du support de projection, plus il y a une nécessité de réduire la taille du pixel.

Le PT-RQ22 relativement compact pour ses 20 000 lumens ! Il reprend le châssis d’autres vidéoprojecteurs de la gamme DLP chez Panasonic.

Pour du vidéo mapping, nous n’avons pas forcément besoin de fortes résolutions. On est plus en recherche d’un contenu lumineux que d’un haut niveau de détail. C’est d’ailleurs pour cela que l’on augmente le nombre de vidéoprojecteurs.

Vanina Figuet, responsable marketing terrain attachée à la division Visual Broadcast et ProAV

Les résolutions peuvent alors être moins fines et se limiter à du WUXGA ou SXGA+, largement suffisantes pour tout ce qui est mapping. Au mois de septembre, pour la Japonisme, nous avons participé à une projection sur la tour Eiffel. 17 appareils PT-RZ21K (format WUXGA) de 20 000 lumens ont été nécessaires pour cet événement.

WUXGA correspond à du full HD informatique soit 1920 x 1200 pixels alors que le full HD vidéo est en 1920 x 1080. Sur la tour Eiffel, il y avait 17 sources full HD ce qui reste encore facile à gérer.
Si ces sources étaient en 4K, ça deviendrait beaucoup plus compliqué en termes de serveurs informatiques et de gestion des flux de contenu. Du fait de coûts importants, les gens ne se dirigent pas forcément vers du 4K.


Le PT-MZ670 est un vidéoprojecteur 3LCD qui vient de faire sa transition de la lampe au laser. Très pratique pour des installations fixes d’envergure petite à moyenne.

SLU : En début d’année vous avez également lancé le Projecteur MZ670

Florent Dohy : Une des forces de Panasonic c’est de proposer des technologies LCD et DLP. Nous sommes maintenant sur des projecteurs laser. Notre transition de la lampe au laser qui a commencé par la gamme DLP, est d’ailleurs bientôt terminée. Nous nous attaquons maintenant à la gamme LCD.

Le projecteur MZ670 est un projecteur LCD sorti au début de cette année et il peut délivrer jusqu’à 6 500 lumens. La grosse différence entre LCD et DLP est la durabilité. Les panneaux LCD, étant plus fragiles que les puces DLP, sont plutôt destinés à de l’installation fixe. Cela concerne de petits amphithéâtres, de grandes salles de cours, des salles de réunion en entreprise, et des petites prestations audiovisuelles pour projeter à 4 à 5 mètres de distance maximum.

De face, Arnaud Le Baron, responsable marché Prestataires au sein de la division Visual de Panasonic

SLU : Parlez-nous de la technologie de refroidissement utilisée dans ces produits ?

Florent Dohy : Pendant très longtemps nous avons commercialisé des vidéoprojecteurs à lampe avec des refroidissements liquides et seule la puce DLP était concernée. Aujourd’hui, le refroidissement se fait directement sur les blocs laser situés à l’intérieur des appareils.

Les spécificités de ces deux produits

PT-RQ22

  • Laser tri-DLP, 20 000 lumens, 4K+
  • Projection laser avec système de refroidissement liquide.
    20 000 heures de fonctionnement sans maintenance.
  • Résolution de 5K grâce à l’association de la technologie Quad pixel Drive et des puces WQXGA
  • Fréquence d’image élevée de 240 Hz pour de superbes images animées et nettes ainsi qu’un rapport de contraste de 20 000:1
  • Déformation géométrique compatible Geometric Manager Pro, fusion des bordures, appariement des couleurs, optiques interchangeables, fonctionnement 24/7, installation flexible à 360°
  • Poids : 54 kg avec un faible encombrement comparé à d’autres projecteurs capables de restituer 20 000 lm

PT-MZ670

  • Laser tri-LCD, 6 500 lumens, WUXGA (HD)
  • Résolution 1920 x 1200 pixels
  • Projection laser ayant un système de refroidissement liquide résistant à la poussière avec 20 000 heures sans maintenance.
  • Rapport de contraste de 3,000 000:1
  • Poids : 15,2 kg

Plus d’information sur le site Algam Entreprises et sur le site Panasonic

Martin Mac Allure Profile, un nouveau concept d’effets et de contrôle

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Martin by Harman a lancé au LDI de Las Vegas le MAC Allure Profile, un projecteur diffusant un faisceau à 7 segments et intégrant outre les protocoles de commandes classiques, le système de contrôle vidéo P3 pour restituer du contenu vidéo.

La gamme de projecteurs Mac Allure propose des effets d’éclairage inédit aux concepteurs lumière, que ce soit pour les tournées, les concerts, les studios TV, l’événementiel ou le festif. HARMAN profite aussi de ce moment pour réintroduire la solution de contrôle vidéo Martin P3, en intégrant ses nombreuses fonctions innovantes dans le Mac Allure Profile avant de l’étendre aux nouveaux produits à venir.

Le Martin Mac Allure Profile est unique en son genre. C’est le premier asservi à combiner un faisceau à 7 segments, avec pour chacun d’eux un système propriétaire de couleurs RGBW indépendant, et un contrôle mixte en DMX ou P3 pour simplifier la programmation. Les fonctions traditionnelles sont sauvegardées, avec Pan et Tilt, dimmer, strobe, mélange de couleurs globale, gobos, iris, prisme, zoom et focus.

“Jusqu’à présent il n’existait pas vraiment de moyen efficace pour intégrer une source RGB couleur dans les projecteurs spot” rappelle Markus Kluesener, chef produit des éclairages scéniques pour Harman Professional Solutions.

“Nous avons alors décidé de prendre le problème à bras-le-corps en demandant à nos ingénieurs de réfléchir à une solution complètement différente. C’est ce qu’ils ont réussi à faire en développant un procédé entièrement nouveau pour le mélange des couleurs, breveté, et dont le rendement dépasse largement nos espérances.“

Autre nouveauté, le faisceau particulier du MAC Allure Profile est composé de 7 segments, une par source led, contrôlable individuellement comme pour un pixel mapping. Cela donne de nouveaux outils aux éclairagistes en leur permettant d’explorer des pistes créatives qu’ils n’avaient jamais imaginées.


Le développement du MAC Allure Profile fut aussi pensé en termes d’ergonomie, avec un très intuitif générateur d’effet pour le P3, en plus des commandes DMX, qui laisse libre choix aux utilisateurs de passer à l’un des deux protocoles ou de les mixer.

“ Lors de nos discussions avec les techniciens du terrain sur les fonctions qu’ils recherchaient dans ce type de projecteurs, ils furent tous d’accord pour privilégier une utilisation efficace sans tomber dans le piège d’une complexité inutile “ averti Peter Skytte, Chef produit des éclairages de tournée.
“Au final, nous avons comme résultat un ensemble de fonctionnalité clair et succinct, sans surcharger le travail des opérateurs avec des paramètres inutiles. “

Description

Le projecteur est issu de la gamme Encore, dont il reprend les lignes anguleuses. De taille moyenne, il affiche un poids léger : moins de 18 kg. Destiné essentiellement aux projections volumétriques, son faisceau est divisé en sept segments adjacents, un central et les six autres en couronnes.

Chaque segment est indépendant en couleurs et intensité, le paramètre de focus général permettra de délimiter ou de fondre les segments entre eux. Les sept sources led sont des modules Solid State RGBW de 60 W.
Pour aider à gérer les segments, la machine est compatible avec le P3 système de Martin, et permettra de séparer les ‘pixels’ de projection sur une grille de projection vidéo, à l’instar des tubes Sceptron.
La gestion des couleurs propose aussi une roue virtuelle de teintes, un correcteur de température variable entre 2700 et 6500K.

Le Profile comporte une roue de six gobos interchangeables rotatifs, un zoom 12°-36°, un iris et un strobe. Pas de roues d’effet, les animations sont produites par deux canaux d’effets préprogrammés agissant sur les sources leds. Le Mac Allure Profile se contrôle en DMX-RDM, Art-Net et sACN.

Vous pourrez le découvrir lors des JTSE, les 27 et 28 novembre prochains à Paris.

Pour plus d’informations sur les gammes lumières et vidéo de Martin, connectez-vous sur le site Algam Entreprises ou sur le site Martin

 

Un kit Full Robe de LG Son Live pour accueillir les étudiants à Amiens

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L’Université de Picardie Jules Verne a choisi de mettre les moyens pour accueillir ses étudiants. En clôture de la JAE (Journée d’Accueil des Étudiants), les nouveaux résidents étaient invités à un concert de Therapie Taxi, Rone et Max Day se produisant sur une scène éclairée en Robe.

LG Son Live, prestataire en charge de la soirée, a opté pour 12 BMFL Blade, 16 Pointe et 40 LEDBeam150. Pour une partie du kit, un renfort de parc assuré par Ultrason était nécessaire.

L’ambition de Grégory Lainé, l’éclairagiste, avec ce kit était justement d’ouvrir en grand l’espace scénique : « Dès le départ je voulais beaucoup de sources pour donner l’impression d’une grande scène. Avec 70 machines, on a réussi à donner la sensation d’espace des gros plans de feu en restant dans une enveloppe budgétaire maîtrisée. »

C’est justement l’ambition du LEDBeam150 que d’apporter la qualité Robe dans un projecteur très compact et abordable. « Tout le monde était surpris du résultat, précise Grégory. Le rapport poids puissance est étonnant.
Le projecteur tient dans la main, et il produit néanmoins un superbe faisceau. On avait un peu peur d’un déséquilibre à cause de la proximité des Pointe et BMFL mais au final c’est le nombre de sources qui fait la force et les différents projecteurs se marient très bien ensemble. »

Les nouveaux étudiants qui découvrent mieux la ville au travers des activités culturelles et sportives de la JAE, étaient ravis de ce concert digne d’un festival. Encore plus ravi, Grégory a validé son choix du LEDBeam 150, « la découverte de cette opération. »
Il prépare déjà la 6e édition du festival Imaginarium, qui aligne du Robe sur scène depuis sa création et pourrait bien accueillir du LEDBeam 150 en grande quantité cette année.

Plus d’infos sur le site Robe Lighting

 

Le serveur Avolites Ai R8 mappe une scène complexe à Elrow Town

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Lorsque le festival “explosif” d’Elrow Town a atterri dans le parc olympique de l’est de Londres, l’objectif principal était d’emmener les fêtards dans un trip psychédélique allant du Swing des années 60 jusqu’à la Samba Latina. Philip Mayer de GaiaNova a su relever le défi en utilisant des serveurs Avolites Ai R8 pour projeter des effets visuels à couper le souffle.
Les photos de la scène principales sont devenues virales, à mesure que les participants partageaient des photos d’artistes sur les réseaux sociaux. Ils étaient de plus mis en valeur par un décor en kaléidoscope et tourbillons colorés impressionnants. Les têtes d’affiche comptaient Fatboy Slim et Idris Elba.


Le serveur Ai R8 a parfaitement géré le contenu qui a été mappé sur les structures de cette scène aux formes géométriques complexes. Les visuels ont été créés par Wayne Ellis de chez Afterlife, en plus de contenus issus de la bibliothèque Ai stock. En parallèle, un contenu vidéo en direct au format 16:9 HD de l’artiste Fatboy Slim complétait le mapping des panneaux de la scène.
“La préprogrammation a nécessité une modélisation en 3D de la scène dans le R8, pour ensuite la diviser en différentes zones à mapper” nous explique Mayer. “Un certain nombre de clips de Wayne ont été encodés avec le codec QuickTime AiM du serveur Ai. De mon côté je les ai complétés avec une sélection de clips issus de la bibliothèque de contenus Ai qui étaient les plus appropriés.

“Ai affiche automatiquement la vidéo en mapping sur un modèle 3D et ça a été assez simple de construire un modèle en 3D de la scène pour ensuite le mapper avec un contenu ayant un format 16:9 classique de manière intelligente. En divisant le modèle de la scène en plusieurs parties, j’étais ensuite capable d’y projeter les différents éléments vidéo dont un flux vidéo 16:9 de l’artiste en live.

Le festival étant un événement en extérieur, l’équipe n’a eu droit qu’à quelques heures d’obscurité la nuit précédente pour assurer les répétitions. “Ai m’a permis de créer un modèle de la scène en 3D pour le mapper avec un flux live. Tout ceci a été préparé en un temps record” nous confie Mayer.

“En fin de compte, tout s’est passé en douceur, sans qu’aucun d’entre nous ne sache quel morceau Fatboy Slim allait enchaîner !” s’amuse-t-il. “Ça a été un très bon exemple de collaboration live, à l’opposé de spectacles entièrement time codés sur lesquels j’ai déjà eu l’occasion de travailler.”

Le flux de sortie de l’Ai R8 a été acheminé à travers un commutateur matriciel Lightware de 16×16 en DVI et ce vers quatre projecteurs laser Barco 30K empilés les uns sur les autres. Ensemble, ils étaient capables d’attaquer la scène avec un flux de 120 000 lumens. “Les serveurs Ai ont été parfaitement fiables, comme toujours” conclu Mayer.

Le brief créatif du spectacle a été développé par les organisateurs d’Elrow Town. Les aspects techniques ont été supervisés par Mark Neil de chez Production Hire. Bob Jaroc était directeur vidéo et Stephen Abbis, concepteur lumière pour Fatboy Slim, a utilisé une Avolites Sapphire Touch.

Plus d’information sur le site d’Avolites et celui du festival Elrow Town

 

M. et Mme. SL vous annoncent la naissance de K. KSL

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(c) Victor Picon

Il y a entre Rock en Seine, On-Off et d&b, un lien indéfectible et quasi historique qui a fait rugir en avant-première dans le Parc de Saint-Cloud, les nouveautés de la firme allemande. 2018 n’a pas dérogé à la règle avec le KSL, en quelque sorte le bébé stéroïdé du GSL.

Informés par notre indiscret petit doigt de la présence d’une quarantaine de ces nouvelles petites têtes cardioïdes qui seront officiellement dévoilées au NAMM d’Anaheim du 24 au 27 janvier 2019, nous avons assisté à la fin du montage d’une partie d’entre elles en rappel VIP sur la Grande Scène et le reste en principal à la Cascade, la seconde scène du festival francilien.

Ci-après en vidéo les premières notes françaises du KSL utilisé pour redonner SPL et aigu aux VIP de la Grande Scène.

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On en a aussi profité pour écouter le déploiement de GSL de la Grande Scène, une grosse configuration, et c’est justement par là que commence notre balade sur le site de St. Cloud encore en montage en ce jeudi 23 août en compagnie de Boris Jacquier-Laforge dit Bobo, le responsable technique d’On-Off. L’alignement de subs au pied de la scène est assez impressionnant.

SLU : 24 SL-Sub, ça fait une sacrée ligne…

Bobo : 48 mètres de long, en arcsub. Array Calc me donne une atténuation de 6 dBC à la régie qui est placée à 55 mètres du crash ! Cette valeur est obtenue en associant têtes et subs, mais cet arrangement nous donne plus de cohérence sur la distance. Nous gardons aussi 4 mètres entre les subs et les premiers spectateurs qui bénéficient de 12 Y placés dans le nez de scène…

SLU : En J tu plaçais combien de subs ici ?

Bobo : 48, mais il faut rester sérieux. Un SL-Sub correspond à la somme d’un J-Sub et d’un J-Infra moins 1,5 dB. Et les GSL délivrent beaucoup plus d’énergie dans le grave que les J, d’autant qu’on en a 18 par côté, 14 GSL8 et 4 GSL12. On est donc très confortable.

24 GSL-Sub alignés au pied de la Grande Scène dans un montage qui sera modifié à la nuit tombée en 11 x 2 + 1 + 1.

SLU : L’Array Processing ne t’aide pas dans le grave…

Bobo : Non, il commence dans le bas médium et au-delà. La faible atténuation entre scène et régie est due à la somme de l’énergie dans le bas des GSL et des SL-Sub. Entre point chaud et régie et cette fois-ci en dBA, on tient en 4 dB.

18 GSL par côté. Remarquez aussi pendus sous le nez de scène et bientôt cachés par un tulle noir 6 x 2 Y. Tout à droite et en train de monter, 10 KSL8 arrivées le jour même d’un festival de metal allemand, en fait un kit de 48 têtes très voyageuses.

SLU : On voit que mécaniquement tu t’es mis des limites…

Les deux Touring Racks 18U abritant chacun 6 D80, et un DS10 sont en charge d’alimenter les 24 SL-Sub. Chacun des 21’’ qui les animent ont droit à un canal d’ampli.

Bobo : Oui, on a les dernières têtes à -3,5° et on maintient une balance tonale et une pression comparable sur les premiers 90 mètres, après on relâche au niveau de la pression en maintenant le plus possible la balance tonale.
Notre problématique c’est de ne pas interférer avec la Scène de l’Industrie qui est pile en face à 350 mètres. C’est déjà arrivé.


Des gars, des filles de la technique, du beau monde avec de gauche à droite : Océane Landry stagiaire technicienne chez On-Off, Elise Defurnes chargée de projet qui est venue se dégourdir les bras sur site, Boris Jacquier-Laforge dit Bobo responsable technique chez On-Off et Eric Bérard dit Rico, sondier émérite que même sa mère appelle désormais Rico, en charge de l’accueil à la Grande Scène.

SLU : Donc, en plus de piquer tes têtes tu as programmé un preset assez doux sur l’AP.

Bobo : Bien sûr. Ce n’est absolument pas naturel et ça casse la balance tonale quand on lui en demande trop, en plus en pareil cas à la régie le mixeur aura une décroissance minime en dBA, mais en C les subs arriveront déjà atténués, du coup il va bourrer dans le bas et devenir dangereux.
Les normes vont changer (c’est fait pour tout le monde depuis le 1er octobre 2018 NDR) On a beaucoup écouté l’AP, et en restant sobre et en respectant plus les règles de l’acoustique, tu obtiens un résultat beaucoup plus naturel.

La Cascade prête pour le calage audio et l’encodage lumière.

La découverte du KSL

L’équipe de la Cascade presque au complet : Matthieu le Failler en charge de l’accueil, François le Pallec technicien son Eurolive en charge du dispatching et enfin Loïc Letort aussi en charge de l’accueil son.

Après cette salutaire remise à niveau d&b et gros GSL, en route vers la Cascade où le K ne servira pas à déboucher des VIP mais bien à dégoupiller du gros son pour des milliers de festivaliers.

Vues de loin, les deux lignes des 14 têtes KSL chacune paraissent petites. On verra après que taille physique et SPL n’ont que peu à voir chez d&b. Au sol, un arc de 12 SL-Sub est aligné et ne va pas tarder à se faire entendre. Comme pour la Grande Scène, un mélange entre 10 têtes en 80° et 4 en 120° vient logiquement remplir le champ proche. A notre arrivée, des CD défilent grâce à Pierre Scalco de d&b France qui est sur site avec un interface permettant d’attaquer le système, un boitier qui selon moi n’était pas au sommet de sa forme.

De gauche à droite en mode « sérieux » : Didier Lubin, Janko Ramuscak et Pierre Scalco à la régie de la Cascade.

On retrouve aussi Didier « Lulu » Lubin qui lui en revanche l’est, tout comme Janko Ramuscak, consultant senior du pôle application et éducation de d&b Allemagne.
Après quelques poignées de main on se jette avec curiosité dans le tir de ces têtes de présérie qui font le tour d’un certain nombre de prestataires et d’événements européens pour en tirer des enseignements et sans doute quelques ajustements des presets.


Les 14 KSL dont 10 KSL8 et 4 KSL12 de la Cascade. Comme me l’a glissé malicieusement Janko, ces têtes sont neuves mais l’été est tellement chaud que la poussière marque les boîtes et dévoile les sorties des 4 évents.

d&b a repris les bonnes idées du G et les a transposées dans le K avec deux moteurs 3’’ seulement et ce coup-ci tournés dans le bon sens. Les HP sont aussi plus petits. Les deux graves passent à 10’’, les deux renforts/tueurs d’onde arrière latéraux deviennent des 8’’, comme le médium pavillonné cher à la marque et qui est aussi mû par un 8’’ spécifique.

On n’a donc plus tout à fait le mur du son du G dont le grave est énorme même sans sub grâce au couplage entre les 14,6’’ principaux et les 10’’ latéraux. Le positionnement du K est de remplacer quasi au dB près le SPL du J, mais en plus petit, plus efficace et plus qualitatif dans l’aigu. Mission accomplie.
La patate est là, le son est projeté fort et loin avec une définition et un croustillant dans le haut qui montre que moteurs et guide ont beaucoup progressé depuis le J. Le bas mid est très délié, tout comme le grave, le fruit sans doute de la légèreté des équipages mobiles et de l’excursion peu commune des HP modernes tirant pleinement parti de la puissance impulsionnelle du D80.

L’impact du grave est bien là, on le ressent, mais il est placé plus haut et diffère de celui gras et imposant du G. Le K a donc besoin de travailler plus étroitement avec des subs et le choix de d&b est de n’avoir qu’un seul et unique modèle, le SL-Sub, implique pour le fabricant la certitude d’offrir un raccord de qualité entre des 21’’ et le couple 10’’+ 8’’ qui agit comme un 12 ou 13’’ tout en gardant le même chemin de phase, ce qui permet de déployer facilement G et K dans le même système.

Le montage « ramassé » des 12 SL-Sub de la Cascade. Comparé à la ligne de 12 et toujours au sol et prévue au départ, on ne perd pas beaucoup en termes d’uniformité mais on gagne bien en impact. Hein ? Oui, 132 Kilos. Pfffff, fastoche ;0)

Nous profitons de la présence de Janko Ramuscak qui accompagne les sorties du K pour le questionner sur ce nouveau venu de la gamme SL.

SLU : Le K va inévitablement prendre la place d’un système.

Janko Ramuscak : Oui, sans problème le J.

SLU : Mais le J n’a jamais été utilisé en renfort latéral comme le sera le K avec le G…

Janko Ramuscak : Bien sûr que le J a été employé sur les côtés lors de grands déploiements, mais c’est vrai qu’il a été notre gros système avant l’arrivé du GSL.
Le K a l’avantage majeur de raccorder très bien avec le G, de garder la même philosophie, couleur et propreté à l’arrière que ne peut offrir le J. Le KSL se positionne bien entre le GSL et le V.

Y’a pas de doute, il y a un air de famille entre les deux boîtes de la famille SL…

SLU : Pensez-vous que le choix d’avoir placé des 10’’ et des 8’’ dans le K, donc d’avoir une toute petite boîte, ne laisse pas un trou dans le catalogue d&b ?

Janko Ramuscak : Le K est légèrement meilleur en termes de SPL, a le même poids, est plus petit que le J, et a une ouverture verticale supérieure aux 7° du J.
Nous avons voulu avoir cette distinction entre le gros modèle et le suivant pour éviter la confusion chez nos utilisateurs : « à quoi bon l’un si l’autre est très proche ». Si tu regardes bien, le K se positionne vis-à-vis du G aussi bien que le V vis-à-vis du J. Enfin, et c’est le gros avantage du K, cela reste une enceinte trois voies (4 en ajoutant les latéraux NDR) sur deux canaux d’amplification.

La chambre de Loïc Letort, prête à accueillir les mixeurs des artistes qui vont se produire à la Cascade.

SLU : Comment comptez-vous raccorder le K et le SL-Sub. De la même manière que le G?

Janko Ramuscak : On n’a pas encore arrêté notre choix. Pour le moment ce raccord se fait comme pour le G.
On profite du temps qui nous est donné avant son lancement pour tester le système sur le terrain, écouter et recueillir les commentaires de nos clients. S’il apparaît qu’il faut écrire un preset spécifique pour le raccord entre K et SL-Sub, bien sûr nous l’écrirons. C’est une première pour d&b de ne pas avoir un sub spécifique pour une tête.

SLU : Il n’y aura pas de KSL-Sub

Janko Ramuscak : Non, on a un SL-Sub pour toute la série. On va cela dit regarder très attentivement la façon avec laquelle nos utilisateurs vont le déployer. Si on constate qu’à chaque prestation certains réglages sont appliqués, on agira. Laissons le temps au temps. On est confiants quant à notre choix, sinon nous aurions développé immédiatement un sub en plus. Les écoutes et les mesures prouvent le bien fondé de notre choix. Je ne dis pas qu’on s’y oppose par principe, simplement c’est beaucoup plus pratique et économique de n’avoir qu’une référence.

SLU : Cela peut aussi passer par un travail sur la partie haute du grave délivré par les subs.

Janko Ramuscak : Oui, peut-être, mais est content du résultat tel quel.

SLU : Et la disponibilité des K ?

Janko Ramuscak : Ils seront présentés officiellement fin janvier 2019 et devraient être disponibles courant du premier trimestre de cette même année.

Vendredi 24 août : ouverture des portes !

La Grande Scène à 120 mètres environ. Cette année la décroissance est audible et permet à toute une partie de spectateurs de profiter d’un show assis et sans se crier dans le cornet. La régie son est à droite de la photo, celle des lumières à gauche.

Après un jeudi studieux mais où les systèmes n’ont joué que des CD, place au vrai live avec les premiers groupes de Rock en Seine 2018. Le GSL de la Grande Scène démarre pépère avec notamment First Aid Kit, un groupe parfait pour jauger le raccord entre le G et le K. Rien à dire, ça passe très bien avec juste une diminution du bas du spectre lié à la directivité des G et des subs.

(c) Olivier Hoffschir

Pour le reste la répartition du GSL au proche comme au lointain est remarquable malgré le choix de ne pas aller au-delà du bosquet fermant l’espace de la Grande Scène pour ne pas polluer l’Industrie.

A 120 mètres on mesure encore 108 dBC et 97 dBA avec une balance tonale très acceptable. L’idée même de rappels a été totalement abandonnée. Sans objet. Juste les GL-Subs s’aventurent un peu dans les différentes buvettes et autres stands démarrant à 200 mètres de la Grande Scène, mais le bas du spectre a toujours été un insoumis !

Nick Murphy. Du bon son bien mixé. Idéal pour découvrir un système.

Kascade de bonnes sensations

Eric Barthélemy, co-fondateur et PDG de B Live. Remarquez derrière lui la note rappelant que 102 dBA est le LEq max pour ce festival.

Direction à présent la « Kascade ! » Quelques notes en live et tout rentre dans l’ordre. Les quelques doutes liés à l’écoute de musiques masterisées, au mix figé et à la phase parfois très farfelue, sans parler de la qualité intrinsèque du 44/16, disparaissent.
Le K est clairement nerveux, très précis, puissant et semble même un peu plus agile et facile que le G. Avec 14 têtes dont 10 en 80°, on a encore un signal très exploitable à 80 mètres même si l’énergie du grave des têtes commence à chuter vers 70 où l’on entend une bascule vers l’infra.

La gamme SL est directive y compris dans le bas du spectre ce qui fait chuter le niveau et l’impact du grave de la même façon que le reste du spectre quand mécaniquement on délimite sa zone de tir. Il sera malgré tout intéressant de disposer d’un preset « K-plein air » venant regonfler un peu le haut des SL-Sub.

Même si l’été n’a pas dit son dernier mot, la nuit arrive enfin et les lighteux peuvent sortir du bois leur console et commencer à encoder leurs tableaux. Quelqu’un peut m’éteindre la lune ?

Pour le reste, pas de point chaud à 0° et un bon mélange du gauche/droite sans trop d’interférences. La présence d’un couloir serré d’arbres sur la zone d’écoute ne facilite pas l’exploration de la polaire.

L’arrière de la Scène de la Cascade et…ça joue ou pas ? Oui, oui, un groupe joue et on l’entend. Il s’appelle Dron.

Pour un système qui a encore de beaux mois devant lui pour lisser et fignoler ce qui doit l’être, la dernière interrogation est levée à notre départ et où l’on fait exprès de passer par l’arrière du plateau.
Les artistes ont beau envoyer la gouache, 10 mètres après les crashs, on commence à entendre les conversations entre les équipes technique et de prod.
Mais ce n’est qu’en rejoignant le chemin qui ceinture toutes les scènes qu’on prend notre claque. On entend plus les groupes électro et leur ronron rassurant que la scène. Tout est dit.

(c) Olivier Hoffschir

D’autres informations sur le site d&b, sur le site On-Off et sur le site B Live

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Elation Proteus Smarty Hybrid et Rayzor 760 en IP 65 au Plasa

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Fort de ses récentes nouvelles implantations sur le marché européen, avec en particulier un excellent démarrage de son nouveau distributeur français Best Audio & Lighting, Elation continue à se différencier avec des modèles à chaque fois un peu disruptifs, en tout cas voulant apporter des fonctions différentes sur le marché.

Tout d’abord le Spot/Beam Proteus Smarty Hybrid, déjà au catalogue, mais désormais en version étanche IP65, se destine aux installations permanentes, parcs à thème, et autres utilisations en extérieur. Cet aspect garantira également moins d’interventions de maintenance ou entretien entre chaque changement de lampe.


Le Smarty Hybrid IP 65, un flux annoncé de 11 000 lm et la nouvelle lampe Philips graduable de 6 000 heures de durée de vie.

Le terme « Smarty » pourra évoquer des bonbons aux plus gourmands, mais c’est plutôt le vocable anglais synonyme d’astucieux qui caractérise le mieux cette nouvelle gamme, car elle est la première à utiliser la nouvelle lampe Platinum Flex 200 Philips graduable, qui donne 6 000 heures de longévité avec un mode veille qui réduit automatiquement la puissance électrique consommée de lampe inactive par senseur breveté. A comparer aux 2 000 heures de durée de vie nominale.

Mis à part deux roues de gobos (la première avec 8 gobos verre rotatifs et indexables interchangeables et une deuxième avec 12 gobos métal), deux prismes rotatifs au choix (8 ou 16 facettes, rien que ça !), une roue d’animation 360°, une trichromie CMY et une roue de 13 couleurs comportant également les CTO, CTB et UV, cette lyre hybride passe de Beam à Spot ou Wash par le biais de deux plages de zoom :
2° à 20° pour le mode Beam, et 3 à 25° pour le mode Spot. Le Frost débrayable permet bien sûr de passer à 40° en mode Wash. Les moyens de la piloter ne sont pas en reste : DMX512 sur XLR 5 broches avec RDM, Art-Net, sACN, et récepteur Elation’s E-FLY™ propriétaire intégré dans la base.

Sur le même stand et toujours en première mondiale, deux versions, en intérieur ou en extérieur IP65, de la nouvelle lyre WashLed Proteus Rayzor 760.
Puissante (7 leds RGBW Osram de 60 W chacune, adressables individuellement) et nerveuse, avec une rotation infinie Pan et Tilt étanche (dans la version IP65), elle revendique un flux de 8 200 lumens et son zoom varie de 8° à 77°, ce qui constitue un de ses points forts, et en augmente la polyvalence, de Beam à Wash très large en un seul appareil.

Proteus Rayzor 760 à gauche (version IP65) et Rayzor 760 (version intérieure) à droite.

Autre originalité de cette lyre à tout faire, Elation a ajouté une deuxième couche de leds blanches Twinkled bien plus petites (1 W), contrôlables individuellement. Elles sont placées 4 par 4 à l’intérieur de chacune des 7 optiques principales, et procurent un effet magique « à la Peter Pan » digne d’intérêt à découvrir au pays qui a donné vie du Pays Imaginaire… 😉
Vu le nombre de canaux pouvant piloter une par une toutes ces leds, des plus grosses au plus petites, en plus du DMX512/RDM, il est logique de retrouver sur la base des connecteurs EtherCON pour Art-Net et sACN.

Jean Larivière (Elation) entouré de ses deux complices de Best Audio & Lighting, Sébastien Nicolas à gauche et Alain Lheriteau à droite.

Plus d’infos sur le site Best Audio & Lighting et sur le site Elation

Alice et Oz, les poursuites à led 600 W de Robert Juliat

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Les poursuites Oz et Alice sont maintenant disponibles dans leur version définitive. Oz part d’une base de Super Korrigan et Alice s’inspire de Lucy, avec l’ajout d’une source led de 600 W étalonnée en blanc froid à 6000K.

Leur flux est comparable à une lampe à décharge de 1200 W avec un IRC supérieur à 90. Si Oz est une longue portée avec une ouverture comprise entre 7 et 14°, Alice est d’une portée plus courte avec une focale variant de 13 à 24°.
Légères, silencieuses, sans ballast, ni chaleur, ces deux poursuites représentent une avancée spectaculaire tout en gardant l’ergonomie des poursuites Robert Juliat.

Le dissipateur thermique, visible derrière les grilles de la boite à lumière, assure un refroidissement optimal.

Outre les avantages liés à la led (plus de vieillissement et de changement de lampe, consommation réduite) les poursuites Oz et Alice possèdent d’autres atouts.
L’ajout d’un menu, d’un port DMX et Ethernet permettent d’affecter une adresse DMX pour un contrôle externe total ou partiel.
En plus d’un contrôle fin du dimmer localement et par DMX, elles peuvent strober, et leur alimentation est flicker-free.

Plus d’infos sur le site Robert Juliat