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Nekfeu enflamme Solidays devant un mur de Smarty imaginé par Alexandre Lebrun

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Le concert démarre avant la tombée de la nuit. Dès les premiers tableaux, le ton est donné. Les Smarty Hybrid allument le feu en contraste avec le bleu des B-Eye et BMFL Blade.

Nekfeu, un artiste qui s’inspire du rap des années quatre-vingt, s’adresse à un public assez jeune, fidèle aux rendez-vous du S-Crew. Poète des temps modernes pour certains, il est source d’inspiration pour l’éclairagiste Alexandre Lebrun et son pupitreur Fabrice Pinsard.

Eclairage latéral en couleurs saturées.

Leur expérience du live était nécessaire pour répondre à la vision du S-Crew : des couleurs saturées, pas de blanc, pas ou peu de face, et un kit particulièrement flexible et ouvert aux nombreuses variantes qui nourrissent le show en tournée.
Le challenge nous semble réussi grâce aux deux murs de Smarty Elation installés en V derrière le groupe et joués en couleurs saturées. Avec une inspiration rap des années 80 respectée et modernisée.

Le titre « Les coloris de nos vies » libère les chaînes de ces puissants projecteurs.

Ce concept qui marquera la tournée est bien sûr transportable y compris à Solidays où nous retrouvons Alexandre Lebrun près de la grande scène “Paris” où Nekfeu doit se produire le soir même.

Le kit lumière de Nekfeu et son utilisation live

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Eclairagiste Alexandre Lebrun

Alexandre Lebrun a démarré sa carrière dans le live. Tout jeune, il choisit d’être road car ce style de vie lui convient. Il s’intéresse très vite à la lumière. Au fur et à mesure de ses expériences, il apprend. De technicien il passe pupitreur puis opérateur pour des éclairagistes renommés : Max Haas, Jean-Marie Prouvez, Jacques Rouveyrollis, Régis Vigneron. Il démarre ensuite une carrière d’éclairagiste pour l’événementiel (lancement de voiture, cérémonies, défilés de mode) et crée sa société, Light Lab.
Depuis un an, il revient au live ce qui l’amène à une autre approche de la lumière, à établir le contact direct entre l’artiste et le public et à utiliser les outils au mieux pour susciter des émotions. S’il ressent la vidéo comme une contrainte dans son travail créatif en live car il doit composer avec un univers d’images, il reste néanmoins ouvert à une rencontre avec un vidéaste qui pourrait le bluffer et lui permettre de créer un nouvel espace de dialogue entre la lumière et la vidéo.
Quand Live Nation propose à Alexandre Lebrun d’assurer la conception lumière de Nekfeu, c’est à Fabrice Pinsard, qu’il fait appel pour la programmation, en raison de son expérience du Live. Ils ont aussi déjà travaillé ensemble sur un projet à Abou Dabi.


L’équipe lumière de Nekfeu. A droite l’éclairagiste Alexandre Lebrun et son pupitreur Fabrice Pinsard.

SLU : Quelles sont les figures imposées sur ce projet ?

Alexandre Lebrun : Tous les tableaux doivent être en couleurs saturées en utilisant le moins possible la face. Ca complique les choses mais je trouve ça rigolo et ça oblige à trouver des solutions un peu différentes.
Je suis parti de l’idée d’un fond de lumière très bas et on a fini par créer sur scène deux murs de 2,5 m de haut, qui se referment en V à l’arrière recevant au total 120 machines.
Les artistes évoluent dans cet espace. L’idée est de créer différentes ambiances et effets dans un environnement restreint. Pas de fond, pas de plafond, juste les latéraux avec cette perspective.

Un contre savamment maîtrisé par Alexandre Lebrun et Fabrice Pinsard qui ont utilisé les signes distinctifs de la tournée de l’album Cyborg.

Alexandre Lebrun : Fabrice est un très bon pupitreur car il a une bonne oreille musicale et comprend vite le rythme des morceaux. Bien que le rap ne soit pas son quotidien, il est force de propositions.
C’est également vrai pour le choix des machines qui vont permettre de répondre à mes idées en matière de conception lumière. Nous avons un échange qui nous permet de choisir le meilleur matériel et sur ce sujet, je lui fais vraiment confiance.

SLU : Fabrice, as-tu rencontré des difficultés en programmation ?

Fabrice : Le Rap est une musique à laquelle je ne suis pas habitué. La manière de travailler la lumière est particulière et donc l’encodage est différent. Un morceau de variété est découpé avec intro, couplet, refrain, couplet, refrain… Je suis également habitué à marquer les moments forts des morceaux. Cela concerne les phrasés et les accents de voix qui sont assez différents en rap. Il a donc fallu que je m’adapte à une musicalité différente.

Une magnifique association ambre (Smarty), bleu (BMFL Blade) et magenta (B-Eye) renforce l’énergie des deux chanteurs présents sur scène.

Ce projet se démarque aussi par les volontés du groupe, principalement de ne pas voir de faisceaux blancs y compris tout ce qui est correcteur, CTO, CTB, léger rose ou léger Magenta et aussi d’avoir beaucoup d’effets de contre, l’objectif étant de se rapprocher du style rap des années quatre-vingt avec beaucoup d’effets de silhouettes. Ce qui est généralement a priori utilisé de manière sporadique, se fait sur un show complet ce qui est assez nouveau. Il a fallu donc trouver des idées avec une face et des contres saturés.

Une ambiance électrique dans un univers plus sombre.

SLU : Pourquoi avez-vous choisi des Smarty Elation ?

Fabrice : Avec Alexandre, nous avions validé l’idée des panières et c’est Xavier (Demay responsable de Dushow. NDLR) qui a attiré notre attention sur cette machine.
J’ai été agréablement surpris par le proto et, malgré quelques bugs, nous avons parié sur le Smarty, cette machine dont la trichro ainsi que la puissance rapportée à son poids répondaient à nos contraintes.

De belles enfilades de Smarty Hybrid Elation sur la grande scène Paris du festival Solidays.
Les murs sont positionnés en V ils délimitent l’espace scénique des artistes ainsi éclairés soit en latéral soit à contre.
A contre, une alternance de Proteus Hybrid Elation et de SGM Q7

Alexandre Lebrun : Fabrice était confiant ce qui était pour moi un vrai gage de tranquillité et nous pouvions les obtenir en quantité et dans les délais ce qui était un plus. On a fait tout notre encodage sur Wysiwyg et on a eu une journée chez Dushow pour apprécier le résultat. Nous avons eu une bonne surprise. Dans la façon dont on exploite notre kit, ça marche super bien. Les couleurs sont belles, la réactivité, les effets, le faisceau beam, le zoom, tout marche bien.

Un effet flower Cyan scintillant en contraste avec les douches de B-Eye hypersaturées sur l’artiste.

Fabrice : Ce sont des hybrid beam/spot. J’aime particulièrement le double prisme qui permet d’obtenir une combinaison des deux en associant le prisme standard rotatif et rond au deuxième rotatif et plat. Les deux permettent d’obtenir un plat rond que l’on l’utilise pour un effet à la fin du show qui évoque Galaté.
L’ouverture du prisme associé au zoom débordant de la carcasse donne un peu un effet d’œil. On a combiné à cela une roue de quatre couleurs ce qui crée un effet intéressant et amusant je trouve.

SLU : Vous jouez en live ou en synchro ?

Fabrice : Tout est encodé à plat. Sur cette tournée, en fonction des variantes du DJ, de la réaction du public, les morceaux peuvent varier assez fortement en termes de durée, donc tout est envoyé.

Alexandre Lebrun : Avant qu’on ne reprenne l’affaire, tout était synchronisé, ce qui, à mon sens, ne fonctionnait pas très bien. J’ai donc précisé qu’on devrait changer cela. Je pense que ça a été un bon choix.

La poussière prend le relais des machines MDG dévoilant des aplats de couleurs acides.

SLU : Fabrice, tu as souvent travaillé avec de grands noms de la lumière mais également pour Dushow

Fabrice : J’ai travaillé pour Dimitri Vassiliu, un peu pour Jaques Rouveyrollis, Antonio de Carvalho… La majeure partie de mon activité concerne le live pour des designers mais je travaille aussi pour Dushow en prestation, accueil de festival, à l’Olympia, à Bercy…

En final, les Smarty très mobiles donnent énormément de dynamique à ce tableau qui met le feu sur scène.
Plan de feu du concert de Nekfeu. Vue 3D
Plan de feu du concert de Nekfeu. Vue de face

L’accueil technique des groupes sur le festival

Solidays est un festival qui fédère une équipe de 4 600 personnes dont 2 000 bénévoles. Cette gigantesque aventure humaine, gérée avec précision et douceur par Raymond Lopez, fête cette année ses 20 ans. C’est Dushow qui, depuis la création du festival, fournit l’équipement lumière de Solidays. Nous retrouvons, sur la scène Paris, Xavier Demay (responsable Dushow) et Frédéric Fayard “Aldo” de Concept K, qui assure la conception lumière de toutes les scènes de Solidays depuis 15 ans.
Au fil du temps, le festival a « un peu » évolué, nous confie Frédéric. Il est passé de 2 à 3 jours, de 2 à 6 scènes et de 30 000 à 212 000 participants ! Chapeau bas donc pour cette association où chacun donne pour obtenir des résultats dans la lutte contre le sida, mais où personne ne transige sur l’ambiance.

Installation Grande scène

Xavier Demay (Directeur Général Délégué responsable Dushow) : Les artistes disposent d’une installation de base à laquelle ils ajoutent leur signature en la complétant avec leur propre matériel qui en général, est installé au sol. Sur ce festival, Dushow accueille une dizaine de ses propres tournées.
Nous travaillons sur Solidays depuis 20 ans. Dans les tout premiers temps, il y a eu Dimitri Vassiliu, puis Laurent Chapot au design. Ensuite, il y a eu toute une période où je me suis senti l’âme d’un éclairagiste et je faisais les plans, et il y a 15 ans, quand Solidays est devenu gros par la taille, j’ai demandé à Aldo de venir m’aider parce que je n’avais plus la possibilité de me consacrer à 100 % au festival.

SLU : Dushow est donc partenaire du festival Solidays ?

Xavier Demay : Dushow intervient avec des conditions spécifiques où tout le monde fait un effort, entreprises comme techniciens. Par contre il n’y a aucun compromis sur l’ambiance et la qualité des relations de travail. Le résultat c’est que ça fait 20 ans que tout le monde se bat pour y travailler.
Le responsable de la communication de l’association vient expliquer la démarche à nos équipes et collaborateurs : ce que représente Solidays, combien ça rapporte, l’utilisation qui est faite de cet argent concrètement ; par exemple une distribution de moyens de contraceptions en Afrique et dans le monde par exemple. C’est donc vraiment un projet militant pour nous.
La relation que nous avons créée avec l’association nous permet d’être dans un système où chaque année, nous repartons sur nos acquis et les améliorons. Tout est donc hyper-fluide fort de ces 20 années d’expérience. Techniquement mon cahier des charges est assez simple : Il faut que ça rentre dans le camion pour éviter de sous-traiter.

Aldo : De mon côté, je récupère les informations des groupes via leur fiche technique, et en fonction des demandes j’adapte le kit d’accueil des scènes du festival. Il faut réussir à tout caser donc c’est un gros chausse-pied.

De gauche à droite et debout : Charlie Mazaloubaud, Vincent Gauthe, Emilien le Glaunec, Xavier Demay, Julien Peyrache, Joshua Chabal, Mickaël Machado, Benjamin Bertout, Aldo. Devant et accroupis : Régis N’Guyen, Martial Blond

SLU : Combien faut-il de temps pour changer l’installation entre deux artistes ?

Aldo : A Solidays c’est assez confortable. Les scènes jouent en alternance et le change over est d’une heure alors qu’en général sur d’autres festivals, c’est plutôt de l’ordre de 30 minutes.

SLU : Comment se compose ton kit d’accueil ?

Aldo : Sur la grosse scène, nous n’avons pas fait de compromis sur le résultat. Il y a des BMFL Blade, du B-Eye K20 et des strobes Atomic 3000. Il y a aussi des blinders FL650, la petite signature du festival depuis le début et il y en a 140. En beam cette année, ce sont les Proteus Elation que nous avons choisis. Solidays c’est aussi l’occasion pour de nombreux groupes de tester de nouveaux produits et Philippe Marty en accueil à la console de la scène Paris avait l’air d’être content.

SLU : En tout, combien y a-t-il de machines et pour quelle énergie ?

Aldo : On dépasse les 1 000 ampères par phase pour la grande scène. Il y a trois points de blocs, dont un à 600, et deux à 400. Puis nous avons des points 125 pour d’autres groupes qui viennent comme Nekfeu. Sur l’intégralité du festival il y a 7 semi-remorques de lumière et une équipe de 45 personnes pour gérer les sept scènes.

Le réseau administré par Charlie Mazaloubaud

Les racks de Charlie Mazaloubaud, l’administrateur réseau.

SLU : Comment fonctionne le réseau ? Y a-t-il des difficultés liées à la diversité des kits et pupitres utilisés pour les différents groupes ?

Charlie Mazaloubaud : On essaie surtout d’anticiper en travaillant très en amont du festival. En fonction des demandes des groupes, on sait si on doit fournir de la fibre, des RJ ou du DMX physique.
Pour nous, peu importe, car nous prévoyons plusieurs types de possibilités pour répondre aux demandes de chacun. Entre la régie façade et les blocs sur scène, on a tiré quatre fibres, quatre câbles de catégorie 6 en RJ45, et 10 lignes DMX physiques. Du coup, ça nous permet d’accueillir n’importe quelle demande.

SLU : Pourquoi quatre fibres ?

Charlie Mazaloubaud : On a deux fibres pour le kit d’accueil, c’est-à-dire le kit festival et deux fibres à redistribuer au groupe qui apporte son propre kit de projecteurs en deux types pour convenir à tout le monde : SmartBeam QUAD et OpticalCon DUO. Tout dépend du choix du prestataire accueilli avec son kit complémentaire : Dushow, MPM, Régie Lumière, S-Group… On rebrasse le type de fibre dont ils ont besoin dans les baies de patch. Dushow qui fournit l’équipement lumière de toutes les scènes de Solidays est en SmartBeam.

Une partie du kit lumière sélectionné par Aldo pour la scène Paris : B-Eye K20 Claypaky et Proteus Hybrid Elation.

Aldo : C’est vraiment du boulot d’administrateur réseau.

SLU : Si deux fibres sont distribuées, ça veut dire que le système est redondant ?

Charlie Mazaloubaud : Oui, si on perd une fibre, le lien se fait toujours par l’autre que ce soit pour le kit festival ou le kit d’accueil. On tire toujours deux fibres d’office et pas au même endroit car si l’une d’elles se fait arracher à jardin, l’autre sera préservée à cour.

SLU : Y a-t-il des projecteurs attaqués directement en ArtNet ?

Charlie Mazaloubaud : Sur notre kit festival non, on passe par des nodes, soit des Luminex, soit des Datagate pour convertir le signal en DMX et attaquer les projecteurs.

SLU : Et les switchs ?

Charlie Mazaloubaud : Ce sont essentiellement des Luminex Gigacore 14R. C’est Dushow qui les fournit.

Les ailes de la grande scène supportent des B-Eye K20 Claypaky et des BMFL Blade Robe, un binôme leader sur les grandes scènes.
Dans les ponts, on distingue à contre les Blade et B-Eye, puis une armada d’Atomic 3000 et en remontant une alternance de Blade, B-Eye et Proteus Hybrid sans oublier une armée de FL 650.

Le pont de face lui aussi chargé du trio BMFL Blade Robe, Claypaky B-Eye K20 et Proteus Hybrid Elation. On devine aussi les Platinum Beam 5R Elation accrochés sur le pont suivant.
Une des machines à brouillard MDG chargée de révéler les faisceaux.

SLU : Sinon, quels sont les choix de consoles cette année ?

Charlie Mazaloubaud : Toujours de la GrandMA2 (rire). On accueille quelques artistes en Hog4 et en Chamsys mais on les compte sur les doigts d’une main. Et évidemment on accueille aussi le protocole HogNet avec les DP8000 pour déverrouiller les paramètres comme les NPU des GrandMA2. Donc on a créé un vlan exprès pour le HogNet.

Mais alors qui est le responsable de ce fabuleux spectacle ? (De gauche à droite) Xavier Demay, Philippe Marty, Stéphane Courtillot, Thomas Janot ( Directeur technique de Solidays avec Jacquito ), Aldo, Nicolas Galloux

Plan de feu du kit festival de la Grande scène

Place au concert de Nekfeu

Nekfeu dans l’espace scénique imaginé par d’Alexandre Lebrun nous invite à un retour aux années quatre-vingt. Une ambiance confinée en clair-obscur à mesure que le jour tombe. Les faisceaux saturés des Smarty Hybrid s’imposent avec une belle puissance issue de la lampe Platinum 200 Flex de Philips. Programmés avec des effets de zoom, de couleurs, avec ou sans gobos volumétriques, ils offrent une large étendue de possibilités et de jeux, exploitée à fond par le binôme Alexandre Lebrun et Fabrice Pinsard.

Le nombre de Smarty Hybrid utilisés, 120, donne au concept sa pleine autonomie même si à Solidays quelques projecteurs du kit du festival sont impliqués dans certains tableaux. Et grâce encore une fois au nombre de ces petites machines très réactives, les effets de beams en mouvement sont particulièrement réussis.
Les couleurs de la trichromie sont très lumineuses et savamment associées. Bleu sombre connecté au vert, ambre rougeoyant en contraste avec de magnifiques bleus glacés, explosion de couleurs sur certains titres comme “les coloris de nos vies”, effet flower qui se détache fièrement d’une ambiance profonde, le public répond à toutes ces vibrations de couleurs avec la sensation de faire partie du S-Crew.

Equipe Solidays 2018

Light Design Concept K : Frédéric “Aldo” Fayard
Responsable de projet Concept K : Stéphane Courtillot
Responsable technique Dushow : Régis N’Guyen
Responsable Dushow : Xavier Demay

Accueil Wysiwyg : Joffrey Bonifay

Scène Paris
Opérateur : Philippe Marty
Opérateur : Charlie Mazaloubaud
Blockeur : Martial Blond
Blockeur : Emilien Le Glaunec
Technicien : Julien Peyrache
Technicien : Michaël Machado
Technicien : Joshua Chabal
Technicien : Benjamin Bertout

Scène Bagatelle
Opérateur : Yann Hureau
Opérateur : Loïc Marafini
Blockeur : Mickaël Gayet
Technicien : Benjamin Gardan
Technicien : Pierrick Leblanc
Technicien : Maxime Papon

Scène Dôme
Opérateur : Bertrand Amblard
Opérateur : Théo Broche Canone
Blockeur : William Weber
Technicien : Antony Etienne

Nuit Techno Dôme
Opérateur : Baptiste Huguet
Assistant : Aurélien Bossard

Scène Domino
Opérateur : Pierre Papot
Blockeur : Nicolas Bach
Blockeur : Eric Corlet
Technicienne : Mylène Leyri
Technicien : Mickaël Dubuis

Nuit Techno Domino
Pupitreur : Emmanuel Michaud
Technicien : Noé Loridan

Scène Caesar
Opérateur : Théo Frick
Blockeur : Adrien Grand Pierre
Technicien : Romain Barrey
Technicien : Flavien Carbou

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Starway, FloodLite 650, Callisto et Vega

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La boîte noire Starway – Freevox aux JTSE.

Toute l’année Starway développe, conçoit, fabrique et distribue des produits d’éclairage comme autant de bonbons aux multiples saveurs. Dans sa boîte hivernale, trois projecteurs acidulent les sens rapidement, le petit blinder FL650, la barre de led Callisto et le fantasque Vega.

FloodLite 650

Une fois allumé l’effet halogène est indéniable.

Le FloodLite 650 est la réplique moderne du fameux petit blinder FL650, agrément d’innombrables concerts des années rock. Sa source rondouillarde à l’esthétique grillagée participe grandement à ce rappel vintage, et seule la large embase renfermant l’alimentation surprendra ceux qui ont passé de longs moments à visser sur les antiques FL650 leurs platines en bois faites maison.
Equipée d’une led 120 W COB à deux teintes, le blanc chaud et l’ambre simulent avec respect une source halogène.

Avec ses trois kilos et sa taille de ballon de handball, le FloodLite 650 peut se faufiler partout.

Les courbes automatiques procurent un blanc calibré à 3200K à pleine intensité, qui rougeoie de plus en plus lorsque le dimmer est descendu, comme un filament de tungstène, avant de s’éteindre avec une (fausse) inertie.
Bien sûr cette utilisation peut être court-circuitée depuis la console, en choisissant d’éteindre le mode tungstène pour retrouver l’immédiateté d’action de la led. Le choix du temps d’extinction se paramètre aussi sur un canal séparé, comme les courbes de dimmer.

L’ajout d’un canal de strobe et de quelques macros d’effets porte ainsi le nombre de canaux DMX jusqu’à 8, mais le mode le plus simple avec son seul canal de dimmer suffira sans doute dans la plupart des accueils. Pour garder le maximum d’impact le FloodLite 650 ne possède pas d’optique Fresnel, trop gourmande en lumière, mais ouvre son champ d’éclairage à 60°.

Le FloodLite 650 est équipé d’entrées et recopies d’alimentation étanches et de DMX en XLR5 broches.

Tout terrain, validé IP65 pour les utilisations extérieures, sa base solide permet de le poser ou de l’accrocher avec ses deux fixations Oméga.
Avec un prix public de 325 € HT, le FloodLite 650 est disponible auprès de Freevox.

Callisto

Cette barre, mêle sur moins d’un mètre, 10 leds blanc chaud pour des effets de blinder, et une couverture vidéo sur toute sa longueur assurée par 60 diodes RGB.

La Callisto, coccinelle de Leds, se présente comme une fine barre de 80 cm, 3,2 kg, stabilisée par son socle.

Les dix sources principales sont des leds CREE 3 W blanches à 3200K, espacées d’une dizaine de centimètres, couvrant un angle de 60° d’ouverture. Tout le reste de la surface avant de la barre est recouvert d’un dépoli diffusant noir neutre, derrière lequel les 60 pixels RGB sont repartis en trois bandes de vingt.
Ces derniers peuvent être pilotés par DMX ou ArtNet pour former des aplats de couleurs, habillant tout le Callisto, mais aussi bénéficier de contrôles plus étendus en point par point, se parer d’effets internes ou carrément se voir injecter des images ou de la vidéo grâce au protocole KlingNet. Les possibilités de cette barre sont innombrables, procurant à peu de frais un habillage pétillant couplé aux effets de blinder en ligne.

Légère, la Callisto repose sur une large platine en U équipée de multiples inserts d’accroche. Une connectique complète, avec entrée sortie PowerCON d’alimentation, DMX en XLR 3 et 5 broches et ports réseau pour l’ArtNet et le KlingNet côtoient le menu et ses boutons d’accès. La gestion de cette barre se révèle aussi exhaustive que foisonnante, avec l’intégration du RDM et quatre modes DMX, en 11, 20, 47 et même 190 canaux !

La face arrière présente une connectique sérieuse, issue de la professionnalisation de plus en plus poussée de la marque Starway.

Callisto est disponible auprès de Freevox au prix de 390 € HT.

Vega

Cette large source lumineuse interpelle vivement. Composée d’une cuve en laiton sertie d’une volumineuse lyre, un fin Triskèle en orne le disque avant, protégeant son œil de lumière tapi dans une enveloppe métallique.

De côté, c’est l’aspect industriel qui prime, avec vis apparentes, large déport et mélange de textures ferreuses.

Résolument à la mode, cette source centrale est composée, tout comme le FloodLite 650, d’un mélange de 27 leds blanches et 18 ambres pour simuler le comportement d’une ampoule tungstène. Au-delà de la volonté assumée d’un look vintage, des dizaines de leds se sont glissées dans tous les interstices possibles pour garnir le Vega d’une multitude d’effets.

En premier lieu, 87 leds blanches sont placées derrière le Triskèle pour rétroéclairer la large coupole brillante. Ce sont ensuite deux anneaux de StripLeds RGB qui ceinturent le projecteur, un vers le public, en extérieur, et l’autre à l’intérieur. Le premier est composé de 192 diodes, le deuxième en compte 144, et chacun peut se séparer en huit segments.

Cet impressionnant projecteur de décoration ne possède pas moins de 462 leds.

IP 20, très ouvert, le Vega est plus à l’aise en salle. Malgré sa taille, 50 cm de large et 30 cm de profondeur, il est relativement léger avec 8 kg sur la balance.
Avec son angle d’ouverture de 60°, son dimmer 16 bits et ses canaux de strobe, il fut créé pour capter l’attention des caméras et du public quelles que soient les circonstances.
Son pilotage peut se simplifier à l’extrême avec seulement 2 adresses DMX, ou pousser les effets pixelaires jusqu’à satiété avec 64 canaux dédiés et ses embases en XLR 5 points pour le DMX.

Proposé à 3190 HT, le Vega est distribué par Freevox

La vidéo de présentation ci-dessous permet de se faire une idée plus précise des talents du Vega :

Plus d’infos sur le site Freevox et sur le site Starway

Jean-Charles Juliat a fermé les yeux

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Nous apprenons aujourd’hui la disparition d’un des pionniers de la lumière scénique en France et bien au-delà. Jean-Charles Juliat n’est plus. L’annonce a été faite par ses deux enfants François et Frédéric Juliat.

Depuis 1960 où il a rejoint l’équipe de la société Robert Juliat, Jean-Charles n’a jamais cessé d’innover et de faire de cette société initialement dédiée à l’éclairage des tournages cinéma, une référence absolue de l’éclairage scénique, en la conduisant de fil en idée vers les poursuites, le DMX et enfin les LED. 100 ans de qualité, d’innovation et de belle lumière.

« Les mots nous manquent pour exprimer la profonde tristesse qui nous submerge et pour rendre hommage à notre père, décédé ce jour à l’âge de 76 ans. Esprit curieux, passionné par le spectacle et ses lumières, personnalité forte, Jean-Charles nous a transmis ses valeurs et a fait de Robert Juliat une entreprise familiale pérenne dont il peut être fier. La flamme de sa présence continuera a scintiller dans nos cœurs pour toujours. »
François et Frédéric Juliat.

La rédaction de SoundLightUp s’associe pleinement à cet hommage et fait part à la famille toute entière de sa tristesse pour la perte de l’homme mais aussi du créateur de projecteurs qui ont rendu chaque spectacle encore plus magique.

 

Freevox vous propose le Soundcraft Mixing Pro Day

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Découvrez tout l’univers de mixage Soundcraft avec l’initiation aux consoles numériques des séries Vi et Si, et la découverte et manipulation des consoles connectées Ui et du nouveau firmware 3.0 pour la Ui24R.

La Ui24R, une console de mixage et d’enregistrement multipiste en rack dont le soft vient de passer en V3.

Si vous êtes technicien, ingénieur, installateur ou prestataire, profitez d’une journée de formation exceptionnelle et gratuite pour acquérir ou perfectionner vos connaissances des techniques de mixage avec les consoles numériques Soundcraft.

Xavier Poulailleau à gauche et Laurent Delenclos à droite.

Journée qui se tiendra le mardi 19 février dans les locaux de Freevox, 78 allées des Erables, 93420 à Villepinte.

Vous découvrirez aussi le nouveau modèle Vi 1000 ainsi que les consoles connectées de la série Ui en compagnie de Xavier Poulailleau qui animera cette journée. Le repas sera pris en charge.

Pour vous inscrire, cliquez sur le lien ICI.
Vous serez recontacté dans les plus brefs délais. Ne tardez pas, 15 places sont disponibles mais pendant combien de temps ?

Et pour de plus amples renseignements

 

La vidéoprojection dans tous ses états: Les sources solides-LED et lasers 2è partie

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Dans une très large majorité des cas, on n’a pas besoin d’un flux aussi énorme que les 60 000 lumens qu’atteignent les lasers vus dans l’épisode précédent, la moitié, voire le quart, c’est largement suffisant. Revue d’effectifs.

Panasonic Large Venue Projector

De plus, la règlementation concernant l’usage des lasers en public n’est pas favorable à des projecteurs dont émerge directement le faisceau de lasers puissants. Mais les lasers possèdent tout de même un intérêt considérable en vidéoprojection, du fait de leur faisceau nativement parallèle.
Contrairement aux autres sources (lampes à décharge et même LED), la source laser s’utilise sans aucune perte de lumière, et ce, sans requérir d’accessoires comme les réflecteurs nécessitant des réglages précis mais sujets à compromis.

La technologie laser/phosphore

Figure 1b

Le plus souvent, lorsque les fabricants parlent de projecteurs à source laser, il ne s’agit pas de « pure laser », mais d’une architecture dite laser-phosphore, qui inclut une unique source laser bleue, constituée d’un réseau de diodes laser (soit des diodes individuelles groupées dans un montage mécanique qui en assure à la fois le positionnement et l’évacuation des calories dissipées, soit un boîtier spécialement conçu pour recevoir un certain nombre de puces laser bleu, (voir figure1.B). Cette source illumine des phosphores* qui créent les autres primaires.

*Note1 : on rappelle que les phosphores dont il est question n’ont rien à voir avec l’élément chimique 15P du même nom, mais sont des substances minérales composées qui s’illuminent sous l’effet d’une radiation ou d’un faisceau de particules.
Citons par exemple les écrans de tubes cathodiques (lumineux sous l’effet du faisceau d’électrons), le revêtement interne des tubes fluorescents (sous l’effet du rayonnement ultraviolet) et les phosphores des LED blanches (sous l’effet de la lumière bleue ou violette). Les phosphores sont le plus souvent des mélanges complexes issus d’une « cuisine » assez confidentielle.


La primaire bleue est obtenue soit en prélevant une fraction du flux émis par le laser, soit en utilisant une source auxiliaire bleue (par exemple un deuxième laser bleu). Eventuellement, les insuffisances spectrales peuvent être palliées par l’ajout de sources auxiliaires (LED).

Figure 1 : Une roue de phosphore avec son moteur (document Orange Bright Optic Inc.)

On notera que les phosphores sont disposés sur un disque tournant (« phosphor wheel », voir figure 1) intercalé dans le trajet lumineux, de manière à éviter la surchauffe du matériau actif, et qu’il faut même parfois refroidir énergiquement.
Ce disque peut être divisé en plusieurs secteurs renfermant différents phosphores, voire pas du tout de phosphore, de sorte que la technique laser phosphore est particulièrement adaptée aux systèmes de trichromie séquentielle, c’est-à-dire qui n’ont qu’un seul relais optique illuminé successivement dans les trois primaires et modulé de manière synchrone par les signaux vidéo correspondants. On se rappelle qu’une telle configuration a déjà été rencontrée dans les premiers Eidophor couleurs*.

*Note2 : Un système de télévision en couleurs utilisant une telle méthode séquentielle de captation, transmission affichage des primaires avait fait ses preuves dès les années 1940 et avait été proposée très précocement au Mexique et aux Etats-Unis, mais elle a été recalée au profit du système NTSC aux USA du fait de son incompatibilité avec les téléviseurs monochromes (noir & blanc).


Selon les fabricants, le disque de phosphores fonctionne en transmission ou en réflexion. Le système à réflexion est le plus répandu car il causerait moins de pertes de lumière que celui par transmission. Il existe plusieurs technologies de disques de phosphores. Il faut trouver un compromis entre la difficulté de réalisation, la performance (rendement lumineux, colorimétrie, comportement thermique) et la tenue dans le temps (constance du rendement, stabilité de la colorimétrie, résistance aux températures élevées).

Parmi les diverses options, les plus satisfaisantes actuellement en termes de compromis coût/performances semble être les technologies Phosphor-in-Ceramic (PiC) et Phosphor-in-Glass (PiG). Cette dernière, parfois dénommé « glass phosphor », est concoctée en faisant fondre et en recuisant le verre avec des particules microcristallines de phosphore dispersées à l’intérieur du matériau à la pression atmosphérique, à une température inférieure à 800°C.
Cette technique est plus accessible que les autres types de phosphore en verre/céramique, qui nécessitent une pression élevée et des hautes températures (1 200°C et plus). Grâce à sa relative simplicité, le procédé PiG peut être commercialisé assez facilement en gros volumes à faible coût. De plus, les composants PiG peuvent être réalisés avec des formes diverses et, on peut agir sur les coordonnées colorimétriques en modifiant l’épaisseur de différentes couches incluant chacune différents mélanges de phosphores.

Figure2 : Configuration avec roue de phosphore transmissive avec une transparence dans le bleu. C’est la plus simple (appliquée sur des projecteurs LCD – d’après document Sony)

Il existe un grand nombre de configurations qui reflètent les préférences de chaque constructeur, mais aussi l’évolution de la technologie. C’est un sujet en mouvement et le débat est très loin d’être clos.
A titre d’exemples : des configurations laser-phosphore assez simples peuvent convenir aux projecteurs en véritable trichromie (non séquentielle). La plus simple est celle qui utilise une roue de phosphore en transmission, qui présente une émission dans le jaune (rouge + vert) et une certaine transparence dans le bleu.
De cette manière, la fraction du rayonnement laser bleu qui traverse le disque est utilisée pour la primaire bleue du moteur optique (Technologie « True laser » de Sony, voir figure 2).

Figure 3 : configuration avec roue de phosphore réflective réfléchissant aussi ou réémettant du bleu. Cette configuration la plus simple dans le genre réflectif est appliquée sur des projecteurs à trois imageurs LCoS (d’après document Canon).

On se trouve ainsi dans une configuration de source qui est proche de celle d’une LED blanche à phosphore usuelle (sauf que la puce est de type laser et que le phosphore est à distance et tourne au lieu d’être directement collé sur la puce).
Le même stratagème peut être appliqué avec une roue de phosphore jaune fonctionnant en réflexion, si une partie du rayonnement du laser est réfléchie par la roue sans être convertie ou bien convertie en bleu. Le surcroît de complexité est modeste, il suffit juste d’ajouter un miroir semi-transparent pour orienter correctement le faisceau bleu du laser (voir figure 3)

Figure 4 : Si la roue de phosphore ne renvoie pas de bleu, on peut prélever une partie du faisceau du laser et la fusionner au faisceau jaune produit par la roue. Cette configuration est utilisée dans un projecteur D-ILA (d’après document JVC).

Avec des roues de phosphore qui ne réfléchissent ou n’émettent pas de bleu, les choses se compliquent un peu. Deux méthodes permettent d’ajouter du bleu. La première consiste à détourner une fraction de la lumière du laser pour l’ajouter à celle qui est émise par la roue de phosphore (voir figure 4).
Une autre méthode, peut-être un peu plus simple quant à la configuration optique, consiste à ajouter une source de lumière bleue supplémentaire, par exemple une autre diode laser ou une LED (voir figure 5).

Certains projecteurs utilisent des configurations qui sont à cheval entre le laser-phosphore et le laser direct, comme le RB Laser de NEC. Le principe consiste à utiliser deux lasers bleus distincts (comme dans la configuration Epson de la figure 5, à cette différence près que le phosphore de la roue émet du vert pur et non du jaune.

Figure 5 : une autre solution pour avoir du bleu dans le moteur optique lorsque la roue de couleurs n’en renvoie pas consiste à ajouter une source bleue supplémentaire, ici une diode laser. Cette solution plutôt simple s’applique aux projecteurs LCD (d’après document Epson).
Figure 6 : architecture de la source RB Laser de NEC. Les primaires bleue et rouge sont fournies directement par des lasers, seul le vert est obtenu par conversion du rayonnement émis par un laser bleu distinct au moyen d’une roue de phosphore vert. Utilisée avec un moteur optique à 3 matrices de micro-miroirs, cette configuration permet d’atteindre les spécifications DCI (d’après document NEC).

Le rouge est obtenu à l’aide d’un laser rouge (voir figure 6.). Selon le constructeur, cette configuration est capable de reproduire un domaine de couleurs plus large que celles utilisant le rouge produit par un phosphore (le but est d’obtenir une colorimétrie satisfaisant les spécifications pour le cinéma électronique).
Pour sa part, Digital Projection utilise un stratagème similaire avec sa technologie ColorBoost+. Le bleu est fourni par un laser et la roue de phosphore excitée par un second laser bleu est jaune, mais un laser rouge vient améliorer le spectre.

Dans les systèmes à affichage séquentiel des couleurs, la succession des flux lumineux colorés peut se gérer directement à partir de la source. Ainsi, la roue de phosphore est une roue à secteurs.
Cela ne dispense pas d’avoir aussi une roue de couleurs portant des filtres sélectifs. Les deux roues doivent être synchronisées. La structure peut paraître assez compliquée, mais son intérêt réside surtout sur l’économie d’investissement liée à l’obtention des primaires à partir d’un unique émetteur laser et à l’utilisation d’un seul relais optique.

Figure 7 : Architecture laser-phosphore à colorimétrie séquentielle pour projecteur mono-DLP.

Là aussi, plusieurs variantes coexistent, les figures 7 et 8 donnent un exemple d’une réalisation concrète et détaillent son fonctionnement.

En Figure 7, Architecture laser-phosphore à colorimétrie séquentielle pour projecteur mono-DLP, toutes les primaires sont obtenues à partir d’un unique laser bleu et de deux disques tournants. La roue de phosphore et la roue de couleurs (filtres) sont présentées ici dans la position qui donne la primaire bleue directement à partir du laser (chaque roue possède un secteur transparent).
Le secteur jaune de la roue de couleurs correspond au secteur transparent des roues de couleurs associées aux sources à lampe dans les projecteurs à couleur séquentielle. Il est destiné à augmenter la luminosité des images « issues du monde réel », au détriment de la caractéristique de « luminosité des couleurs » (Color Light Output, CLO, voir encadré « Color Brightness and White Brightness. Color Light Output ou Color Brightness » de notre épisode « La vidéoprojection dans tous ses états – Part Two : Spécifier un vidéoprojecteur »). D’après document NEC.

En Figures 8 a-c, les quatre positions des deux roues de la configuration de la figure 11. Le jaune (c) n’est pas à proprement parler une primaire, il sert seulement à renforcer la luminosité des images claires mais peu saturées, plus fréquentes dans les sources réelles que dans les sources de synthèse (graphiques). D’après document NEC.

Figure 8b
Figure 8a

Figure 8d
Figure 8c

Les technologies laser/phosphore hybrides

On l’aura compris, les constructeurs visent toujours plus haut en matière de colorimétrie. Et comme le laisse supposer NEC lorsqu’il évoque son architecture RB Laser, la technologie laser-phosphore classique (avec un phosphore jaune) ne donne pas entière satisfaction en la matière (on pourrait aussi le prévoir en considérant les médiocres performances colorimétriques des LED blanches réalisées avec une puce LED bleue et des phosphores jaunes, sauf que dans ce cas, le but est différent : il s’agit d’obtenir un spectre le plus large et uniforme possible, alors que pour la projection, il faut deux raies – rouge et vert – les plus étroites – monochromatiques- possibles).

Laser et dérives colorimétriques

Figure10 : Dérive thermique du flux des LED de couleurs primaires à courant constant (typique). On notera que chaque couleur dérive de manière différente, et que la plus sensible est la rouge… celle qu’on associe souvent aux laser-phosphore pour compléter leur spectre.

Un phénomène bien connu avec les LED, c’est leur propension à dériver avec l’élévation de température. La longueur d’onde dominante se déplace et l’intensité varie (en général dans le sens de la baisse), et ce, de manière différente selon la couleur de la LED (voir figure 10), ce qui, dans un système trichrome à LED, provoque des dérives colorimétriques, par exemple la variation de la température de couleur du blanc.

En comparaison, les lasers sont d’une stabilité exemplaire. Pourquoi ? D’une part parce que leur longueur d’onde est déterminée par les dimensions géométriques d’une cavité (généralement l’espace compris entre deux miroirs parallèles). Si cette cavité est parfaitement stable, la longueur d’onde n’a pas de raison de changer. Dans les diodes lasers, les miroirs sont souvent constitués d’un empilage de couches très minces réalisées dans le matériau lui-même. Ils sont donc parfaitement fixes par construction (si on fait abstraction d’éventuels phénomènes de dilatation thermique du matériau).

Les propriétés du matériau entre les deux miroirs interviennent aussi dans la résonance de la cavité, et comme il s’agit de semi-conducteurs, on sait qu’ils sont sujets à fortes variations thermiques. Mais en général, les diodes laser sont stabilisées en température (d’où la nécessité d’un refroidissement efficace, en particulier avec les systèmes frigorifiques qui accompagnent les gros projecteurs laser direct). Par ailleurs les alimentations des diodes laser incluent souvent une bouche de rétroaction avec un capteur photoélectrique, réalisant une stabilisation de la puissance optique de sortie. Par conséquent, la stabilité des diodes lasers est pratiquement garantie.

Là où ça se corse, c’est quand les projecteurs mélangent des lasers (par exemple laser-phosphore) avec des LED pour en améliorer le contenu spectral. La dérive des LED étant très largement supérieure à celle des lasers, il est à craindre une variation de la colorimétrie de tels projecteurs, d’une part avec la température (notamment dans la phase d’échauffement après la mise sous tension) et d’autre part au cours du temps. La dérive en intensité peut se compenser par une boucle de rétroaction avec capteur opto (voir figure 9.), mais cette rétroaction est incapable de compenser la dérive de longueur d’onde (qui, certes intervient au second ordre).


Certains fabricants de projecteurs proposent donc des structures de type laser-phosphore « améliorées » dans lesquelles les insuffisances du spectre sont compensées par l’ajout de sources supplémentaires, en l’occurrence des LED. Néanmoins, ce genre de solution pose divers problèmes tels que la différence d’étendue entre les sources laser et LED et surtout les comportements différents vis-à-vis des dérives thermiques et du vieillissement.

Dans la pratique, cela mène à introduire un système de compensation électronique des dérives des LED, ce qui implique que, dans les conditions normales de fonctionnement, les composants ne fonctionnent pas à l’optimum, de manière à préserver l’indispensable marge de dynamique pour la compensation.
A titre d’exemple, la figure 9. présente le dispositif intégré par Panasonic dans son PT-RS470 (mono-DLP « full HD », 3500 lumens) avec sa technologie baptisée Solid Shine.

Figure 9 : configuration hybride laser-phosphore/LED introduite par Panasonic. On notera le capteur en sortie de faisceau, destiné à la compensation électronique de toutes les variations et dérives. Les projecteurs concernés sont à affichage séquentiel des couleurs. Cette fonction est obtenue non pas « mécaniquement » à l’aide d’un disque rotatif, mais électroniquement, par commutation rapide des trois sources (d’après document Panasonic).

La polarisation

Les moteurs optiques utilisant les cristaux liquides nécessitent une lumière polarisée linéairement. Dans certains cas, le polariseur n’est pas intégré aux relais optiques, mais à la source, qui est donc chargée de fournir directement une lumière polarisée de qualité. Avec les sources de type laser, il est possible d’obtenir directement une lumière polarisée. L’un des problèmes des polariseurs est que, s’ils prennent en compte une lumière naturelle (comme une source Xénon ou mercure), la plupart perdent au moins la moitié de la lumière incidente (la polarisation non-utile est bloquée). Il existe des types de polariseurs capables de récupérer la composante perdue, et qui offrent donc un rendement optique proche de 100%. Nous reviendrons ultérieurement sur ce sujet.

Conclusions

Avec les sources les plus récentes, les chiffres de flux des projecteurs s’envolent et atteignent des sommets. Des flux de 10 000 à 15 000 lumens ne sont plus rares et plusieurs modèles sur le marché dépassent largement les 50 000 lumens. Même si la vision de volumineux systèmes de réfrigération et d’une grande baie externe autour des projecteurs les plus puissants n’est pas sans nous rappeler l’épopée héroïque du Titus, au niveau des performances, nous sommes dans un autre monde !

On ne peut pas ignorer le sens de l’histoire : les sources « solides » gagnent du terrain et sont indiscutablement l’avenir (les LED semblent déjà hors course dans cette application). Un avantage supplémentaire est que la source comprenant habituellement une multitude de puces laser (souvent plusieurs dizaines), la défaillance d’une puce ne se traduit que par une faible perte de flux et, à la limite, passe totalement inaperçue).
La seule réticence qu’on peut avoir vis-à-vis de cette technologie, c’est l’équation économique, qui reste partiellement en faveur des solutions à lampe, face au prix exorbitant des solutions laser les plus performantes. Mais le laser est un semi-conducteur, et il est donc sous l’influence de la loi de Moore. C’est donc l’affaire de quelques années avant qu’on ne discute plus des mérites relatifs des deux filières, au moins dans les applications professionnelles.

On ajoutera à cela deux arguments environnementaux : d’une part un rendement énergétique supérieur des lasers et d’autre part l’absence totale de mercure. Outre les avantages purement techniques, l’écoconception pourrait bien influencer de manière décisive la bataille des sources !

La suite … Dans le prochain épisode, nous verrons comment l’image est formée dans les vidéoprojecteurs modernes, en commençant par la technologie LCD.

Et avec les épisodes précédents :

Neumann présente NDH 20, son premier casque studio

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On ne présente plus Neumann. Ses micros depuis toujours et ses enceintes depuis la prise de contrôle de KH, font référence. Place aujourd’hui à leur premier casque d’écoute, le NDH 20, forcément studio, très bien fini et présenté lors du dernier NAMM.

Casque de haute qualité (on attend un modèle de test pour se prononcer plus avant NDR) le NDH 20 est un modèle fermé circum aural combinant isolation aux bruits extérieurs avec une restitution naturelle et piquée digne de ce qu’on attend d’une marque comme Neumann.
Il est donc clairement positionné comme casque références apte pour éditer et mixer y compris dans des ambiances bruyantes.

Wolfgang Fraissinet

Wolfgang Fraissinet, President de Neumann explique: “Contrairement à de nombreux autres casques d’écoute fermés le NDH 20 est aussi conçu pour mixer. Sa réponse très droite et son image stéréo précise permettent de travailler sereinement avec une pleine compatibilité avec des écoutes studio. Le NDH 20 c’est un casque professionnel au rendu fiable où que vous soyez. »

Le NDH 20 dispose de transducteurs de 38 mm conçus spécifiquement pour ce modèle et dont les puissants aimants au néodyme garantissent une sensibilité élevée et une distorsion très basse. Il n’est donc pas nécessaire de disposer d’un ampli dédié, il marche aussi bien connecté aux sorties casque des ordinateurs.

Il est assemblé aux standards Neumann : l’arceau est réalisé en acier élastique alors que les caches extérieurs des écouteurs sont réalisés en aluminium. Des coussinets larges, confortables et à mémoire de forme rendent le port du NDH 20 agréable y compris sur de longues périodes sans fatigue. Pour en faciliter le transport, il se replie sur lui même.

Livré avec deux cordons, lisse et torsadé, le NDH 20 dispose d’un connecteur facilitant leur remplacement.
Comme de nombreux autres casques, le NDH 20 se transporte facilement replié dans son pochon.

Dans l’attente de l’écouter, sans doute à l’ISE ou à PL+S, nous avons trouvé quelques chiffres qui en disent long sur le positionnement qualitatif de ce casque.

Pour plus d’informations sur le site Neumann

 

Le MagicPanel-602 brille avec Shania Twain

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Shania Twain, chanteuse canadienne, auteur et reine de la country pop, a repris la route en 2018 pour sa tournée très attendue intitulée “Shania Now”. Shania Twain a séduit le public en Amérique du Nord et en Europe cet été et cet automne avec un spectacle scénique surprenant et en constante évolution utilisant une centaine de MagicPanel-602 Ayrton.

Le directeur artistique et concepteur lumière Rob Sinclair ainsi que le directeur lumière Michael Straun savaient ce dont ils avaient besoin pour obtenir les graphismes époustouflants de ce spectacle utilisant cinq larges cubes vidéo à leds mobiles et surmontés de plateformes pour les danseurs.
« Shania voulait un spectacle rapide, une scénographie mobile et en constante évolution. La scène, la position des cubes et des membres du groupe devaient changer constamment, précise Rob Sinclair. Nous avions donc besoin de sources à face carrée pour prolonger ces fameux cubes vidéo et les MagicPanel étaient un choix idéal. »

C’est avec intelligence et créativité que Rob Sinclair a utilisé 100 MagicPanel-602. Il les a installés dans cinq modules situés au-dessus de la scène. Chacun comprenait 20 projecteurs arrangés en matrices de 5 x 4. Ces modules étaient parfaitement adaptés aux cubes vidéo suspendus à l’arrière sur des treuils.
Les cubes vidéo ont transporté des chanteurs des danseurs, le batteur et d’autres membres du groupe et pouvaient être déployés à différentes hauteurs tout au long du concert pour ajouter du spectacle. Les pods supportant les MagicPanel pouvaient également se déplacer verticalement et être orientés de différentes façons afin d’offrir encore une multitude de combinaisons scéniques.

La face carrée du MagicPanel-602 avec sa matrice de 36 sources à led en 6×6 était en parfaite adéquation avec les lignes géométriques de ces cubes vidéo ce qui laissait à Rob Sinclair une grande latitude de possibilités pour travailler. « Ils parlent le même langage » nous confirme-t-il. Les MagicPanel-602 étaient utilisés pour créer des fonds colorés, mettant en valeur la profondeur et l’intensité de leurs couleurs.

Michael Straun ajoute : « Nous sommes en mesure d’utiliser les pods comme de grosses lumières spectaculaires. En surplombant la scène, ils ajoutent une dimension à la scénographie. Les projecteurs Ayrton nous apportent le design carré dont nous avions besoin et nous utilisons pleinement le contrôle individuel de leurs pixels. Cela permet de créer des formes carrées bien délimitées, ou bien des cercles, des nuances de couleurs et des effets de scintillement.
En fonction de leur disposition, les pods peuvent ajouter une structure linéaire très forte à l’architecture ou au contraire un aspect désordonné. Les seules fonctions que nous n’utilisons pas sur ce spectacle sont le pan/tilt continu du projecteur. Nous utilisons une GrandMa2 pour les programmer et les contrôler avec des nodes 8 sorties installés sur les pods. »

Quand nous leur avons demandé comment s’était passé la tournée avec ces appareils, Michael Straun nous a expliqué qu’ils ont mis en place un système pour accélérer les montages et démontages : « Les pods contiennent les MagicPanel. Pour le fret, ils se séparent en deux parties sur des chariots pour rouler jusqu’aux camions. Il faut simplement veiller à ce que les MagicPanel soient installés bien droits pour ne pas les dérégler. Grâce à ce système, nous récupérons beaucoup de lumière sur le rig et cela très efficacement et rapidement. »

Rob Sinclair et Michael Straun ont été rejoints sur la tournée Shania Now par le directeur de production Joel Eriksson, le programmeur lumière Andre Petrus et le chef d’équipe Mike Hosp. Shania Now est la quatrième tournée de concerts de promotion du cinquième album studio “Now” (sorti en 2017). C’est un show haut en couleur et en lumières qui a démarré en mai 2018.
Les projecteurs Ayrton ont bénéficié d’une belle exposition avec 46 spectacles en Arena pour l’Amérique du Nord, 1 en Amérique du Sud, 18 en Europe et 12 en Océanie. La dernière partie en Australie et en Nouvelle-Zélande s’est terminée en décembre 2018.

Plus d’informations sur la gamme Ayrton en visitant le site Axente et sur le site Ayrton

 

Fred Foster, PDG d’ETC, nous a quittés

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Fred Foster, cofondateur et PDG d’ETC, est décédé le 8 février à Middleton aux USA. Il avait 61 ans. Foster était un visionnaire, un pionnier et un modèle.
Il a su générer une culture familiale de soutien et d’encouragement au sein de l’entreprise ETC avec sa volonté de créer un environnement complètement centré sur l’humain.
Il est difficile de décrire avec des mots quel plaisir c’était de travailler pour et avec un dirigeant aussi motivant.

L’une des plus grandes qualités de Fred Foster était sa capacité à rassembler autour d’un objectif ou d’une vision. Qu’il s’agisse d’une nouvelle technologie de produit, de la conception d’un stand pour un salon ou d’un espace de réunion pour les salariés d’ETC, il était perpétuellement occupé à créer, fabriquer et donner. Ses idées n’avaient pas de limites et son cœur était plus grand encore.

Fred Foster est crédité d’innombrables contributions à l’industrie, allant des innovations de produits aux programmes de partage de connaissances et de formations gratuites destinés aux étudiants. Sa philanthropie a été honorée à plusieurs reprises et cela par un certain nombre d’organisations caritatives.

Ayant annoncé son diagnostic de cancer à l’été 2015, il a suivi un traitement intensif pour prolonger sa vie. Fred Foster est décédé paisiblement, entouré de sa fille, Kate Foster, son fils James Foster, et sa femme, Susan Foster, eux-mêmes employés d’ETC.

Vous pourrez trouver plus d’informations sur Fred Foster sa vie et sa générosité sur le site ETC

Martin Era 300 Profile: un air de famille

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Lancé sur le stand Harman (logique de groupe oblige) du salon ISE à Amsterdam il y a quelques jours, la nouvelle lyre compacte Martin comble un manque dans la gamme du constructeur Danois.
En effet, le parc mondial très fourni en MAC 250, datant de la période dorée où ce spot avait complété le légendaire MAC 500 n’a pas vraiment eu de successeur chez Martin avec un tel niveau de popularité, même si le Mac 250 Entour, avec son look caractéristique, a connu une jolie carrière quelque temps après.

Au centre, entre le Mac Allure Profile et les découpes ELP, le nouveau spot Era Profile Martin.

Remplacer le MAC 250

Du coup, le Era 300 permet de passer à la technologie led pour celles et ceux qui veulent un Spot compact pour remplacer le MAC 250, avec plus de fonctions, tout en restant sous la barre des 4 000 €.

Era Profile, 260 W de leds blanches, CMY, presque 10 000 lumens et des gobos empruntés au Viper : un petit spot vitaminé.

La gamme de têtes mobiles à source led se structure désormais chez Martin en trois étages. La Mac Encore, déclinée désormais en Spot à découpe et Wash, occupe solidement le haut de la pyramide.
Le Mac Allure, bientôt disponible (quelques semaines) dans sa version définitive, propose un concept très original dans son faisceau à 7 segments. Enfin, pour les usages les plus courants en petit calibre, le Era 300 Spot répondra aux usages de proximité les plus courants.

Fonctions et compromis

Jugez-en plutôt : module led 260 W en blanc 6.500K, roue de 7 gobos rotatifs et indexables avec effet Shake, deuxième roue de 9 gobos fixes, trichromie (encore une évolution par rapport aux MAC 250) mais avec roue de 9 couleurs en sus, iris, prisme rotatif à 3 facettes.
Pour rester dans des comparaisons entre ancien monde et nouveau modèle, comme on dit, il est à noter que, sous le même format que son ancêtre si répandu, son flux taquine les 10 000 lumens.
Au niveau des fonctions, le zoom est aussi un plus, même s’il est limité sur une plage un peu courte de 13° à 28°, on voit là le compromis optimisation du flux/qualité/prix. De même, l’IRC de 70 destine clairement ce modèle à un usage scénique Show-Biz ou de l’animation lumineuse de niveau professionnel.

Combinaisons graphiques similaires

Point fort final du Era 300 Spot, là où l’éclairagiste habitué aux gros calibres va retrouver ses petits, c’est dans le choix des gobos fortement hérités du Viper. Du coup, les conceptions scéniques à puissances de faisceaux multiples mais à combinaisons graphiques ou volumétriques similaires vont pouvoir s’envisager aisément.

Ce modèle est annoncé comme disponible courant 2e trimestre 2019.

Plus d’infos sur le site Algam Entreprises et sur le site Martin

 

Powersoft lance Mover à l’ISE 2019. Préparez-vous à vibrer

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Powersoft démontre une fois encore son savoir faire dans l’exploitation de la puissance de ses amplis avec Mover, un tout nouvel actuateur tiré du M-Force, aussi petit que puissant, existant en deux modèles et prévu pour délivrer des sensations sonores inédites.
Conçu pour être exploité dans des cinémas, des parcs à thème ou des salles de spectacles, mais aussi dans des utilisations sortant du « simple » cadre de l’Entertainment, Mover permet au public de ressentir le son par le biais des vibrations qu’il engendre dans l’environnement proche de ce dernier et qui, une fois captées par le corps humain, sont interprétées par le cerveau comme étant des sonorités à part entière.

Mover capitalise sur le savoir faire du fabricant florentin dans la technique de l’actuateur où la bobine est fixe et c’est l’aimant mobile qui vole et répercute la puissance engendrée par son mouvement au travers d’un axe en nylon à tout type de charge, cône ou mur, l’inverse de ce qui se produit dans un haut-parleur.

Le premier moteur linéaire Powersoft appelé M-Force ici présenté en version 01 dans son saladier et avec une des membranes, un montage complet et prêt à l’emploi avec son contrôleur amplifié spécifique, le M-Drive.

La solidité et la puissance de ce montage ont poussé Powersoft à en décliner cette nouvelle version. Mover se révèle plus précis, puissant et offrant un meilleur rendement que ce qui existe sur le marché. Pour info, cette technique du moteur linéaire est née en 2013 et a donné naissance au système M-Force et les nombreux subs qui en sont équipés.

Mover existe en deux versions distinctes : Direct Drive et Inertial Drive

Mover Direct Drive reconnaissable à son piston prêt à être solidement boulonné à la matière qu’il va transformer en membrane, voire en tremplin vu son débattement.

Direct Drive, est conçu pour mettre en mouvement tout objet, l’actuateur étant quant à lui solidement ancré à une base immobile (et résistante!) En plus d’exciter la surface en contact avec Mover, ce dernier est capable d’excursions de l’ordre de ± 15 mm. Cette caractéristique facilite l’obtention de sensations telles qu’une chute ou des sauts ce qui ravira les créateurs de programmes audiovisuels en 3D.

Mover Inertial Drive. Le piston laisse place à 4 fixations le rendant solidaire de la surface à exciter par inertie.

La version Inertial Drive est conçue pour être directement fixée à la surface à faire vibrer ou à transformer en très grande « membrane ». La puissance et capacité à descendre très bas en fréquence du Mover-Inertial Drive vont lui permettre de délivrer suffisamment d’énergie pour apporter un surplus de sensations et de basses fréquences.

Une vue du bornier à l’arrière de ce rendering d’un Mover Direct Drive. Il faudra veiller à laisser ces borniers accessibles et bloquer les vis de serrage avec de la résine ;0)

Mover existe en version basse impédance ou bien 100 Volt et peut être utilisé au mieux de ses possibilités avec les amplificateurs de la marque pour lesquels Powersoft a développé un firmware spécifique ou bien avec M-Drive, le module ampli du M-Force qui peut en alimenter jusqu’à 24 ! Un générateur de sub-harmoniques a notamment été ajouté afin de transposer vers le bas les fréquences basses présentes dans le signal d’excitation et être ainsi en mesure d’atteindre la limite basse allant jusqu’au courant continu avec une qualité de rendu inédite.

La présentation officielle de Mover a eu lieu sur le stand de Powersoft Y195 Hall 7, le mardi 5 février à 15:30. Il a été possible de tester Mover à l’aide d’un contenu VR à 360° sur un podium en bois spécialement équipé. On l’a fait et c’est génial. Un seul module permet déjà d’avoir des sensations très, très convaincantes.

On reviendra longuement sur Mover les jours prochains grâce à une longue interview de Claudio Lastrucci, le responsable de la R&D de Powersoft et l’âme créatrice de la société florentine.

D’autres informations sur le site Powersoft

dBTechnologies présente au NAMM le line-array VIO L208

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Le VIO L208 tel que présenté au dernier PL+S. Le ratio têtes/subs est de 2/1 en standard mais peut monter jusqu’à 1,5/1 en cas de gros besoins de contour.

Nous l’avions découvert et écouté au PL+S 2018. Le VIO L208 a été présenté au marché américain lors du NAMM 2019 par dBTechnologies, une société italienne carrée, innovante et au positionnement abordable.
Revenons sur ce système amplifié et son sub S118R.

Filiale via sa maison même AEB Industriale de RCF, désormais un groupe de taille européenne, dBTechnologies fabrique depuis 1990 en totale autonomie, des enceintes malines et de plus en plus professionnelles dans la campagne de Bologne.
Le premier Line-array amplifié date de 2006 et le premier module ampli maison appelé Digipro nait deux ans plus tard. Désormais ce sont 100 collaborateurs qui pensent, fabriquent et commercialisent la marque en faisant appel aux meilleurs facteurs de transducteurs transalpins et pas que RCF, qu’on se le dise !

Le VIO L208 est le plus petit modèle de la série de line-arrays VIO qui comporte aussi un 12” et un 10”. Léger avec 18 kg seulement malgré une ébénisterie en bois, un processing FIR et une bi-amplification embarquée délivrant un total de 900 W RMS, ce deux fois 8” et moteur 3” à gorge 1,4” est capable de générer 134 dB et permet de constituer un système plug and play cohérent et très rapide à déployer. La bande passante à -3 dB s’étend de 85 Hz à 18 kHz.

Intéressante une fois mise à nu, la face avant démontre le savoir faire du fabricant et son approche conceptuelle et par la suite industrielle lui permettant de garantir un très bon fonctionnement tout en optimisant les coûts. La cohésion et le raccordement entre les trois transducteurs mais aussi le guidage du haut du spectre, sont garantis par une unique pièce métallique traversant les 70 cm de la face avant.

Le L208 sans sa grille avant. On devine les deux 8”.

La face arrière comporte le pack ampli Digipro et ses entrées malheureusement uniquement analogiques avec un convertisseur 44/24, et dispose d’un cache étanche protégeant l’électronique et les ports d’entrée de la pluie. L’alimentation à découpage accepte tout type de secteur et deux Powercon facilitent le pontage de plusieurs boîtes sur une même ligne secteur.

A l’arrière de la L 208, l’ensemble de ports et de rotatifs permettants de l’employer sans RDNet. Des tables tout à droite rappellent les réglages.
Le module ampli à proprement parler avec ses deux Powercon. Les deux panneaux électroniques sont protégés par un tissu hydroguge visible à droite.

L’utilisation des L208 se fait à deux niveaux. Soit manuelle via trois codeurs sur le dos ampli (nombre de boîtes, compensation HF et atténuation d’entrée) ou bien grâce à RDNet avec une prise en main à distance.

Pump that bass !

Le sub qui accompagne cette tête est le S118R, R pour reflex. Il existe aussi une version passe-bande appelée simplement S118. Un seul haut-parleur de 18” à bobine 4” bénéficie des 1600 W RMS du module ampli Digipro de 4è génération avec PFC, processing 32 bit et conversion 96/24 sur lequel il est possible d’ajouter un module Dante optionnel.

18” pour la membrane, 4” pour la bobine, une charge reflex, les bonnes vieilles recettes pour avoir tout le grave nécessaire dans les deux premières octaves.

Le filtrage à 24 dB/oct va de 60 à 110 Hz et il est possible d’avoir jusqu’à 9.9 msec de délai par incréments d’un dixième de milliseconde par les commandes en face arrière ou bien jusqu’à 62 msec via RDNet. Une touche enclenche le mode cardio. La bande passante atteint 35 Hz à -6 dB et 32 à -10 dB. Le SPL max est de 139 dB.

Avec son poids de 47 kg ampli et ferrures d’accroche incluses, le S118R est bien placé sur le marché où nombre de fabricants proposent ce format simple 18” pour sa facilité à composer des colonnes accrochées ou à prendre tout format au sol. Ce sub peut enfin servir de relai pour alimenter les têtes en signal audio du Dante.

Nous avons écouté le couple L208 et S118R dans l’esplanade de Francfort il y a quelques mois et nous en sommes ressortis convaincus.
Tenez, cliquez ici pour retrouver nos impressions.

La zone d’écoute limitée à 95 dBA de Francfort. Le logo RCF matérialise le podium mobile avec les deux structures de part et d’autres qui portent les huit L 209 par côté.

Parfait petit système pour débuter, pour compléter un parc de grande marque pour traiter les opérations où l’on ne demande que des décibels de qualité ou enfin pour apporter aux intégrateurs une seconde solution nettement plus accessible, le couple L208 et S118R constitue une bonne affaire ce qui, en ces temps où la concurrence est rude, ne devrait pas laisser grand monde indifférent.
C’est même peu de le dire puisque 4 modèles de chez dBTechnologies viennent d’être récompensés au NAMM au Readers’ Choice Awards 2019 dont, justement, les L208. Champagne ou Spumante si vous préférez !

Pour plus de précisions :

Après le NAMM, Adamson présente à l’ISE sa nouvelle série amplifiée CS et deux nouveaux modèles de IS.

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Après le NAMM, Adamson présente à l’ISE sa nouvelle série amplifiée CS et deux nouveaux modèles de IS. 3 nouveautés vous attendent chez Adamson à l’ISE 2019 : deux nouvelles boîtes d’installation de la série IS, la IS10n en version 80° et la IS7px, la 7 en point source, mais surtout la première CS avec l’électronique tant attendue et prête pour le Milan. Show devant !

On a compris qu’Adamson est passé à la vitesse supérieure l’année passée avec la mise en route des nouvelles lignes d’assemblage et le renforcement de sa R&D. Cette fois c’est parti, trois nouveautés sont dévoilées à Amsterdam, même si une a été montrée il y a quelques jours au NAMM.
Toutes trois sont basées sur la série S en deux voies, le cheval de bataille de la marque de Port Perry qui a si bien poussé vers la retraite les SpekTrix et autres Metrix.

Star du fabricant canadien (Stand 7-C235) et grande nouveauté pour cette édition 2019 de l’ISE, la CS7p est la première enceinte active point source acceptant un flux Milan et est le porte drapeau d’une famille d’enceintes embarquant une amplification classe D, le processing et l’entrée AVB d’Adamson.

« Nous avons investi massivement dans la R&D et la fabrication pour faire en sorte que les idées innovantes de Brock Adamson, notamment dans le domaine numérique, se transforment en réalité, » commente Marc Bertrand, le nouveau Directeur Général d’Adamson.


Marc Bertrand

«La série CS représente notre réponse au besoin de convergence technique et de simplicité d’emploi illustré par notre contribution à l’Alliance Avnu sur le protocole Milan. Enfin les nouveautés de la série IS en annoncent bien d’autres courant 2019 et au-delà.»

La série CS s’appuie sur les qualités électroacoustiques reconnues de la série de Touring S et de celles d’installation IS. Le premier modèle présenté, le CS7p a fait ses preuves en tant que moniteur de proximité au cours de la tournée américaine de Drake et Migos.

Cette enceinte dispose d’une technologie AVB redondante basée sur le protocole réseau Milan, avec la possibilité de chaîner des flux en plus d’avoir une entrée/sortie analogique sur port XLR.
Acoustiquement la CS7p embarque une paire de HP à membrane Kevlar et aimant au néodyme de 7” et un moteur de 3” chargé par un guide d’onde pivotable de 70° x 40°. L’arrangement dipolaire garantit une réponse polaire stable et cette boîte peut être appairée pour élargir la couverture horizontale et augmenter le SPL dans le grave.

Benoit Cabot

Le principe de fonctionnement en blocs de la gamme CS, qui va connaître de nouveaux modèles très prochainement, simplifie beaucoup son déploiement en éliminant toute complexité dans l’infrastructure réseau, » nous explique Benoit Cabot, le directeur R&D d’Adamson. « Et bien entendu ces avancées techniques apportent une qualité audio nouvelle et une qualité tout court qui va encore renforcer le succès des séries S et IS. »

La nouvelle IS10n est une S10n mais dédiée à l’installation. Elle reprend les mêmes transducteurs que sa cousine dévolue au Touring soit deux ND10-LM pour le bas médium (2 x 16 ohms) et un moteur NH4TA2 à gorge de 1,5” (impédance de 8 ohms).

La S10n en version installation : la IS10n

La couverture est limité à 80° latéraux et 10° verticaux avec une présence de l’aigu importante au lointain. Bien sûr le principe de sommation contrôlée CST fait la chasse à l’excès de bas médium associé généralement aux line-arrays 2 voies.

La IS7px : Petite, passive et probablement très proche de la version active CS.

La IS7px est une enceinte passive, point source et pleine bande équipée avec deux ND7-LM16 pour le bas et un moteur NH3-8 1,4”. Son impédance est de 6 ohms. Le guide d’onde génère un rendu sphéroïdal de 70° x 40° et peut pivoter de 90°.
Son design garantit une balance tonale régulière en sortie de la zone de couverture ce qui permet un rendu naturel sans aucune bosse ou interférence.

Les ébénisteries des IS10n et IS7px sont faites de multiplis de bouleau de qualité marine ainsi que d’aluminium et d’acier de qualité aéronautique. La connectique est constituée de deux Speakon NL4 (IS10n and IS7px) ou de borniers (IS10nb and IS7pbx).
Une grande quantité de combinaisons d’accroche rendent ces deux enceintes très simples à intégrer.

Ces trois nouveaux modèles sont livrables dès maintenant et vont être en démo avec quelques autres « hits » de la marque au cours de l’ISE 2019 sur le stand Adamson 7-C235.

Et d’autres informations on the Adamson Website

 

L-Acoustics dévoile X4i à l’ISE 2019

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L-Acoustics dévoile à l’ISE d’Amsterdam du 5 au 8 février 2018, X4i, la plus petite enceinte de la gamme X avec un transducteur coaxial d’environ 4 pouces, et surtout l’enceinte la plus petite jamais fabriquée à Marcoussis.
Plus petite enceinte de la gamme coaxiale X, X4i est conçue pour offrir des performances de premier plan aux intégrateurs en quête d’un produit résistant à l’humidité et facile à placer dans les lieux et pour les usages les plus variés.

Mesurant 10 centimètres par côté et pesant moins d’un kg, elle n’en est pas moins puissante et surtout extrêmement discrète, traitée contre l’humidité et prête à se cacher partout tout en délivrant un son faisant honneur à la marque.

X4i est conçue pour compléter la diffusion de systèmes tels que ARCS ou Kiva avec la même signature sonore et dans des lieux aussi variés que nombreux.
Elle peut prendre facilement place dans les murs, sous les balcons, le long des nez de scène, bref, partout où elle trouvera une toute petite place.
Cette enceinte peut aussi facilement reproduire les voix dans des salles de conférence, des musées, des expositions ou tout autre lieu.

Le compagnon basse fréquence de X4i, Syva Low et son 12” tiré du 18” équipant KS28.

Complétée dans le bas du spectre par Syva Sub, X4i constitue une solution idéale et discrète pour diffuser en salle ou en extérieur de la musique d’ambiance dans des restaurants, bars, hôtels et magasins.
Équipée enfin d’une plaque arrière venant sceller la connectique, X4i est certifiée IP55 ce qui lui garantit un fonctionnement optimum dans des conditions climatiques dégradées. Disposant d’une patte facilitant son montage, X4i offre aux intégrateurs une flexibilité, une discrétion et une qualité de rendu inédite.

On pensait que 5XT était déjà petite, appréciez les cotes de X4i, coaxiale comme elle mais encore plus discrète.

Jeff Rocha, directeur produit L-Acoustics conclut par ces mots :

« Nous avons conçu X4i afin d’en faire l’enceinte la plus utile, flexible et polyvalente dans le milieu architectural tout en préservant le son L-Acoustics. X4i est littéralement la réponse idéale aux besoins du monde de l’intégration. »

Les livraisons de X4i commenceront en mars. Pour voir cette enceinte et rencontrer les équipes qui l’ont conçue, rendez-vous sur le stand L-Acoustics 7-X230 du 5 au 8 février.


Et d’autres informations sur le site L-Acoustics

Amadeus et Jean Nouvel dévoilent la Philharmonia Mini

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Amadeus, concepteur et fabricant renommé de produits audio professionnels haut de gamme et Jean Nouvel, sans conteste le plus important et le plus original architecte contemporain français,ont dévoilé une nouvelle enceinte acoustique de prestige, la Philharmonia Mini.

Cette nouvelle enceinte de référence est la naturelle continuation de la Philharmonia – enceinte de monitoring de très haute définition initialement conçue pour les studios de mixage et de mastering de la Philharmonie de Paris en 2015 par Amadeus et Jean Nouvel.

« La philosophie sonore de la Philharmonia Mini est héritée du model originel, Philharmonia, qui a été notre référence ultime tout au long du processus de développement, » évoque Michel Deluc, co-fondateur de la marque Amadeus et Directeur de la Recherche et du Développement.

Cette nouvelle enceinte puise sa légitimité dans le digne héritage acquis par Amadeus au sein du monde professionnel durant ces trente dernières années. Amadeus compte parmi ses utilisateurs les plus grands ingénieurs du son, mixeurs et producteurs nationaux ou internationaux.

Trois Philharmonia avec leur Lawo MC²56 dans les studios de la Philharmonie de Paris

« La Philharmonia originelle, née en 2015 de notre collaboration avec Jean Nouvel et la Philharmonie de Paris, a su émouvoir, charmer, étonner et questionner nombre de mélomanes au cours de ces dernières années, » évoque Gaëtan Byk, Directeur Marketing de la marque Amadeus.

« La Philharmonia Mini est une forme de réponse par Amadeus et Jean Nouvel à plusieurs requêtes émanant de nos clients et utilisateurs issus du monde consumer. Prolonger la marque et donc la gamme Philharmonia était nécessaire.
Il nous fallait proposer une version plus compacte, plus discrète et abordable , et surtout non amplifiée, intégrant de fait une section de filtrage passive de très haute qualité, et le tout sans dénaturer la forme, la finition et la technique de construction imaginée par Jean Nouvel, » poursuit Gaëtan Byk.

La Philharmonia Mini et son pied, totalement indissociable de l’enceinte, mais la prolongeant magnifiquement.

« Le fait d’être en passif favorise par ailleurs l’emploi d’une multitude de périphériques (lecteurs, convertisseurs, processeurs, préamplificateurs, amplificateurs…) parfaitement complémentaires et non propriétaires, » précise Michel Deluc.

La Philharmonia Mini adopte une structure courbe, conçue au moyen de 288 strates de bois collées puis assemblées par indexation, offrant une forme à la fois simple et complexe, hors du temps et des styles.

Chaque Philharmonia Mini se compose en réalité de deux sous-ensembles, à savoir un piètement dit ‘électronique’ contenant les composants passifs haut de gamme du filtre déporté et posée dessus, l’enceinte à proprement parler et embarquant deux transducteurs. Cette dernière affiche une hauteur de 432 millimètres pour une profondeur de 353 millimètres. Chaque système, pied plus enceinte, est conçu au moyen de feuilles de bouleaux scandinaves et affiche une hauteur totale de 123 centimètres.

Une vue de l’évent laminaire à l’arrière des enceintes.

La forme courbe de son ébénisterie débouche à l’arrière sur un évent laminaire hybride unique en son genre, à terminaison progressive. Sculpté dans la matière sur toute la hauteur du système, son évent à très basse vélocité induit une linéarité optimum et une distorsion minimum, pour une réponse étendue à 44 Hz (-6 dB) sans aucune correction additionnelle.

« La technique de construction propre aux systèmes Philharmonia favorise la neutralisation des ondes stationnaires, affectant la clarté et la définition des fréquences les plus basses, à travers une structure interne extrêmement complexe réalisée au moyen de panneaux entrecroisés, placés sur deux plans perpendiculaires, chacun formant de multiples résonateurs accordés » évoque Michel Deluc.

La Philharmonia Mini reprend le transducteur hautes fréquences à dôme en soie de 28 millimètres de diamètre issu de la Philharmonia originelle. Ce transducteur est chargé par un nouveau pavillon circulaire en bois, taillé dans la matière, favorisant un contrôle de la dispersion spatiale exceptionnel.

Le dôme en soie et son amorce de pavillon en composite.

Un soin très particulier a été apporté aux premiers millimètres de ce pavillon. Afin de garantir une parfaite précision, cette amorce a été réalisée en Corian ; matériau composite constitué pour partie de charges minérales et de résine acrylique. La Philharmonia Mini accueille un nouveau transducteur basses fréquences de 170 mm de Ø.

Le piètement de la Philharmonia Mini embarque le système de filtrage électronique passif, encapsulé en partie basse afin de minimiser les rayonnements et les perturbations électromagnétique et laisser le meilleur volume de charge au HP de grave. Il associe un ensemble de composants de grande qualité, finement sélectionnés, écoutés et combinés, offrant une transparence et une dynamique exceptionnelles

Une vue de détail du montage des strates de bois via des tourillons.

« Parvenir à une réponse en fréquence aussi linéaire, sans aucun composant actif ou correction numérique additionnelle a impliqué un travail édifiant quant à la conception de la structure interne du système, de son évent, de son accord et enfin de son pavillon à exponentielle rapide, » évoque Michel Deluc.

« La conception du filtre électronique est inspiré de la philosophie du système. Minimaliste, il repose en effet sur une subtile combinaison de deux ordres, induisant une sommation de phase absolument parfaite entre les deux transducteurs et une réponse impulsionnelle exceptionnelle, » conclut Michel Deluc.

La face arrière du piètement électronique intègre une paire de borniers développés par le fabricant japonais FURUTECH. Le connecteur FT-816 (R) associe un boitier recouvert de fibre de carbone inoxydable, à des conducteurs en cuivre pur, plaqués de rhodium, pour une impédance propre minimale.

Spécifications :

  • Transducer (HF): Ø 28 mm soft dome
  • Transducer (LMF): Ø 170 mm bass driver
  • Recommended Power: 50 – 300W/8Ω
  • Amplitude linearity (±2dB): 54 Hz – 22 kHz
  • Cut-off frequency (-6dB): 44 Hz
  • Peak SPL 1-meter (Pair, IEC Short Term): 118 dB peak
  • Peak SPL 1-meter (IEC Short Term): 112 dB peak
  • Sensitivity (2.83V/1m): 90 dB

Pour toutes informations ou pour une écoute, contactez Amadeus à [email protected] ou visitez le site Web Philarmonia Paris

Et vous pourrez visiter Amadeus à l’ISE sur le stand 5-W88

L’Opium club de Toulouse mise sur les line-array VA 8 de LD Systems

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Situé en plein coeur de Toulouse depuis 2011, l’Opium est la référence EDM de la région. Afin de satisfaire les DJ internationaux invités, l’Opium a investi dans un nouveau système line-array VA 8 de LD Systems conçu et intégré par D-Pulp Event.

Le système conçu par l’intégrateur français D-Pulp Event et installé en septembre 2018 comprend quatre enceintes VA 8 par côté, des double 8” et deux moteurs 1,35” par boîte, accrochées de part et d’autre de la régie DJ.
Et renforcées par 4 subs V 215 SUB équipés de 2 × 15” chargés en bass-reflex et placés au sol. L’ensemble est drivé et amplifié par trois contrôleurs 4 canaux DSP 45 K développant chacun 4 fois 1200 watts sous 4 ohms.

Un son de qualité pour les meilleurs DJ

Julien Barichard, directeur général de D-Pulp Event

« Le cahier des charges des propriétaires de l’Opium était précis : le son devait se distinguer de manière perceptible de l’ancien système à la fois en termes de clarté, pression acoustique et dynamique, afin de répondre aux exigences des meilleurs DJ qui ont tous déjà joué dans des clubs renommés du monde entier », explique Julien Barichard de D-Pulp Event.

En raison de la forme allongée de la salle et de sa localisation en centre-ville, Barichard et son équipe ont opté pour un système line array afin de pouvoir contrôler avec précision la couverture et le niveau sonore.

Le club avec tout au bout la régie DJ « Pour le registre grave, nous avons volontairement choisi des caissons en 15” et pas 18 pour bénéficier du meilleur équilibre entre pression acoustique et contrôle des émergences. »

« Il s’agissait de maintenir un son aussi homogène que possible sur les premiers 75 % de la salle puis chuter de manière contrôlée sur le dernier quart afin de ne pas polluer la rue adjacente et ses riverains », déclare Barichard.

Les DSP 45 K, des amplis à quatre canaux et pas loin de 5 kW de puissance crête.

« Le VA8 est comme prédestiné pour la musique électronique en discothèque et offre un rapport qualité/prix imbattable », continue Julien Barichard. « De plus, LD Systems est pour nous depuis toujours le garant d’une fiabilité maximale. »

Assistance pour l’espace VIP
Pour déboucher l’espace VIP, situé à l’arrière du système en line array et ne bénéficiant donc pas d’une couverture satisfaisante, D-Pulp a installé quatre enceintes deux voies Stinger 10 G3 équipées notamment d’un moteur BMS alimentées par un amplificateur de puissance DEEP2 1600 de 2×650 watts sous 4 ohms.

Les produits LD Systems déployés à l’Opium Club :

  • 8 enceintes VA-8
  • 4 subs V 215
  • 3 amplificateurs de puissance DSP 4 canaux DSP 45 K
  • 4 enceintes de sonorisation deux voies Stinger 10 G3
  • 1 amplificateur de puissance DEEP2 1600 PA

Plus d’infos sur l’intégrateur D-Pulp Event et sur L’Opium Club de Toulouse

Et d’autres infos sur LD Systems et sur le site Adam Hall et visitez le Blog Adam Hall